MOTOMAMI
par Rosalía
Trois ans après El Mal Querer, Rosalía, nouvelle reine du Flamenco Nuevo, revient sur le devant de la scène avec son troisième album, MOTOMAMI. Une bombe aux multiples influences !
Une ascension rapide
Difficile de passer à côté du phénomène musical espagnol de ces dernières années… Alors que son premier album, Los Ángeles, a fait d’elle l’une des têtes d’affiche du Flamenco Nuevo, c’est bien le deuxième, El Mal Querer, qui a faire exploser le talent de Rosalía aux yeux de tous. Ses collaborations avec James Blake, Travis Scott, Billie Eilish ou encore The Weeknd ont fini de confirmer que la chanteuse est à l’aise dans de nombreux styles;
Un mélange des genres
Après plusieurs écoutes attentives, il a été difficile de choisir certains titres plus que d’autres tant l’ensemble est bon…
Avec MOTOMAMI, l’artiste espagnole ne s’est pas cantonnée à 16 titres de Flamenco Nuevo. Elle est allée au-delà en mariant les genres avec le talent que nous lui connaissons comme elle avait commencé à le faire sur El Mal Querer. Avec SAOKO, dont le clip a été tourné à Kiev, on rentre dans le vif du sujet grâce à un reggaeton qui donne envie de transformer son salon en dancefloor. « C’est tellement moi, je me transforme « un papillon, je me transforme / Maquillage de drag queen, je me transforme / Un pluie de météores, je me transforme / Une vraie dingue, je me transforme » chante-t-elle sur le refrain endiablé.
Avec BULERÍAS, Rosalía fait un magnifique retour aux sources du Flamenco. Elle met sa puissance vocale au service d’une rythmique caractéristique de la région de Jerez de la Frontera.
Elle pousse même du côté de l’Asie avec CHICKEN TERYAKI et la ballade HENTAI, produite par Pharrell Williams et son partenaire au sein de The Neptunes, Chad Hugo, ainsi que SAKURA qui vient magnifiquement clôturer MOTOMAMI.
Bien sûr, il y a des collaborations sur cet album. Dévoilé quelques mois avant la sortie de MOTOMAMI, LA FAMA, partagée avec The Weeknd, nous fait voyager jusqu’aux Caraïbes grâce à sa mélodie de bachata dominicaine. Côté collab’, on aime aussi beaucoup la participation de James Blake sur la fin de DIABLO. Un moment suspendu comme Rosalía et le Britannique avait pu nous en offrir à travers le titre Barefoot In The Park…
Conclusion
Influencée par les trois dernières années qui le séparent du précédent album et par les femmes, MOTOMAMI est la preuve que Rosalía trace sa route en se posant les bonnes questions. « Être exposée, la solitude que ça engendre, le pouvoir mais aussi les peines de cœur, les questions de sexualité et aussi de spiritualité » voilà comment l’artiste résume ce troisième opus qui se trouve à la croisée des chemins, musicaux et humains.
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MOTOMAMI
par Rosalía