Ce mercredi 13 novembre, nous avons pu discuter avec Nikki Misery, guitariste de New Years Day de leur nouvel album Unbreakable, de la tournée et de musique en général. Bref ! Un moment fort et très agréable avec ce guitariste exceptionnel, juste avant leur concert à la Salle Pleyel ! Mais avant, un message vidéo de Nikki Misery pour vous !
Pozzo Live : Salut Nikki ! Comment tu vas ?
Nikki Misery : Je vais bien les mecs ! Comment ça va vous ?
PL : T’aimes Paris jusqu’à présent ?
NM : Ouais, je ne suis pas à plaindre ! Y jouer des concerts de rock, c’est le rêve à chaque fois !
PL : Vous avez sorti Unbreakable il y a quelques mois, est-ce que la réaction a été à la hauteur de vos attentes ?
NM : Mes attentes sont extrêmement hautes et basses en même temps car quand tu commences un groupe, tu ne t’attends pas vraiment à ce que les gens t’aiment mais en même temps tu as ces hautes attentes car c’est le rêve et tu veux commencer ta carrière et être incroyable. Mais le fait qu’on est toujours là, qu’on puisse faire ça et que vous veniez aux concerts, c’est tout ce que je pouvais demander comme rêve !
PL : Quel a été le processus de création pour Unbreakable ?
NM : C’était comme la vie avec un procédé de difficultés. Malevocence était un moment difficile dans l’histoire du groupe moralement et professionnellement, dans la vie privée de chacun, chaque chose qu’on a traversée et qu’on a survécu et les obstacles qu’on a franchis. Tout ça a été nos inspirations dans la route musicale vers Unbreakable.
PL : On a vu que vous aviez travaillé avec des écrivains pour l’album, comment c’était ?
NM : C’est travailler avec quelqu’un qui n’est pas toi ou… Oh ! Attendez !
(Soudain, la photographe de Halestorm, Judy Whon arrive en courant et saute dans les bras de Nikki, tous deux ravis de se revoir, ndlr)
NM : C’est comme le premier jour à l’école quand tu n’as pas vu tout le monde pendant des mois, c’était quoi la question déjà ?
PL : Comment c’était de travailler avec des écrivains ?
NM : C’est la même chose avec n’importe quel écrivain, c’est bizarre parce que ça sonne pas commun mais tout le monde fait ça et chaque album est écrit par une partie du groupe et un écrivain différent. C’est cool parce qu’après plusieurs années à écrire avec des personnes, on peut aller aussi loin que possible, et travailler avec ces différents écrivains nous a fait sortir des choses en nous qu’on ne s’attendait pas à sortir. C’est frustrant et génial parce que ça sort quelque chose de nous qu’on ne pensait pas avoir.
PL : Nous pouvons voir « Hale » dans les crédits de la chanson Break My Body, est-ce que Lzzy ou Arejay Hale a travaillé avec vous pour cette chanson ?
NM : De base, c’était une de leurs chansons et ils nous l’ont donné. C’était certaines parties de la chanson qu’on a complété, c’était comme un squelette auquel on a rajouté les organes. Mais ouais c’était une de mes préférées ! J’en croyais pas mes yeux parce que je l’ai adoré, c’était un cadeau de fou !
PL : Est-ce qu’il y avait une chanson plus difficile à composer sur cet album ?
NM : On a toujours l’impression que chacune l’est parce que par exemple l’écriture de Come For Me a pris un an ou deux alors qu’une chanson comme Shut Up était finie dans l’heure. Après un moment quand tu as atteint un point et que tu laisses à l’écart un moment, tu y reviens quelques mois après, tu diras qu’il y a eu des mauvais moments mais c’était carrément des moments qui en valaient la peine.
PL : Vos clips sont inspirés de vieux films d’horreur, à quoi peut-on s’attendre par la suite ?
NM : Je ne sais pas encore. C’est marrant parce que quand on a décidé qu’on ferait un clip pour Shut Up, Ash voulait qu’il soit comme American Psycho. On se demandait comment ça allait marcher mais on a réalisé qu’elle avait l’œil et même avec Come For Me, Ash avait l’idée de vampires dans un club de striptease. Et j’étais comme « oh on peut être comme dans From Dusk Til Dawn ! On peut être le groupe de mariachis ! » J’étais trop excité ! Et elle a dit oui et j’étais en mode « ah bon ? On peut être les mariachis ? » Je pense que quand on décide quel sera le prochain single, Ash aura deux pas d’avance et sera en mode « je veux que ce soit comme ça » ! Et ça sera toujours une surprise pour nous !
PL : Tu as dit dans une interview que Unbreakable est un peu un mélange entre Pantera et No Doubt…
NM : Oh wow !
PL : Quelles sont tes influences personnelles en tant que guitariste ?
NM : En tant que guitariste, j’ai grandi en écoutant beaucoup de punk rock. J’ai grandi en Californie du Sud avec la scène de cette région, et j’ai aussi adoré The Clash et les groupes anglais. Donc j’ai grandi en jouant un style de guitare un peu à la Johnny Thunders, avec des guitares à la Joe Strummer. Et ensuite je me suis mis au classic rock, avec Jimmy Page qui est devenu mon inspiration principale. Mais c’est toujours du rock n’ roll sale et « sleazy ».
PL : Et pourtant ça sonne très djent sur l’album ! Tu écoutes ça en ce moment ?
NM : Bizarrement, ce que j’écoute quand je suis seul n’est pas du tout comme ce que l’on joue. J’écoute de la vieille musique des années 40 ou 30. Quand on tourne autant, tout ce qu’on a c’est des guitares heavy et des groupes heavy, et quand je rentre je préfère quelque chose de doux. Donc quand je rentre j’écoute juste de la vieille musique. Des trucs que tu entendrais dans The Shining. D’ailleurs cet endroit (le hall d’entrée de la Salle Pleyel, ndlr) ressemble beaucoup à l’Overlook Hotel du film ! Quand je montais les escaliers j’avais la musique du film dans la tête (il fredonne la musique du film, ndlr). Si seulement j’avais une batte de baseball ou une hache !
PL : Cette tournée est composé uniquement de groupes menés par des femmes. Tu es aux premières loges pour voir l’importance grandissante des femmes dans le metal et le hard rock !
NM : C’est super cool parce que je ne nous imagine pas comme des groupes menés par des femmes ! Je pense à nous en tant qu’êtres humains qui font un concert de rock ! Mais en même temps, vu l’état de ce monde, c’est triste qu’on doive le voir de cette manière. Et on doit toujours faire face à ces abrutis à la mentalité passéiste. Et je suis très heureux et fier. J’ai toujours adoré les groupes menés par des femmes et ça a toujours eu l’air d’une route plus difficile à emprunter, car c’est un monde dominé par les hommes. Et je me souviens qu’une fois on regardait les labels, et je ne me souviens plus qui, mais ils ont dit « oh on a déjà un groupe à chanteuse ». Ouais mais on ne sonne pas du tout comme eux ! Vous avez pas plusieurs groupes à chanteur aussi ? Donc tu le vois comme une pensée primitive. Donc c’est génial de voir que ça prenne autant, qu’on puisse amener cette tournée complète ici, c’est génial !
PL : Peux-tu nous raconter une anecdote sur la tournée avec Halestorm et In This Moment ?
NM : Pour être honnête, Halestorm est un de mes groupes préférés avec lesquels tourner. Comme tu peux le voir dans la façon avec laquelle on interagit avec l’équipe et tout… C’est une famille ! Je me souviens une fois, on a joué à côté d’une carrière et c’était énorme. Et ce jour là on est tous allés nager, et même Frankie, notre bassiste, s’est fait une entorse en grimpant sur un arbre à singe. Et le soir après le concert, tout le monde est parti, on a fait nos VIPs. Et on se dit « pourquoi on y retournerait pas ? » Et il faisait un noir complet, et on s’est infiltrés dans cette carrière, on a allumé les toboggans aquatiques et toute la tournée y a fait un bain de minuit ! On s’est tellement amusés ! J’ai dû rester dehors de l’eau parce que j’avais un peu trop bu, donc par sécurité je suis resté dehors. Mais c’était cool de voir tout le monde sur les toboggans, et il y avait des petits poissons qui mordaient les doigts de pieds… C’était de bons moments !
PL : Comment s’est organisée la tournée, Halestorm et In This Moment sont venus vers vous ?
NM : Ils sont venus nous menacer parce qu’on avait dit non plusieurs fois.
PL : Doit-on s’attendre à une tournée headline de New Years Day en France dans un avenir proche ?
NM : Je crois ! On fait l’Angleterre, mais je ne sais pas si l’Europe est dedans. Mais ce serait cool ! J’adorerais revenir !
PL : Quel groupe ou artiste tu penses qu’on devrait interviewer ensuite ?
NM : Les mecs de Creeper, ils viennent de revenir !
PL : Super ! Merci beaucoup pour cette interview !
NM : Merci à vous d’être venus !
Interview menée par Herminie Seveste et Valentin Pochart.
Un grand merci à Nikki Misery, à New Years Day et à Century Media pour cette interview !