Ils ont été présents sur la tournée du Warm Up Hellfest il y a quelques mois. Ce soir nous avons la possibilité de voir en intégralité leur concert/stand up/pièce de théâtre .. On ne sait pas trop comment situer cet événement, et il semblerait qu’eux non plus.
C’est samedi soir, nous sommes le 23 novembre 2019 et quoi de mieux qu’aller rire un coup en écoutant de la bonne musique. Nous devions avoir le droit à Joe la Mouk en première partie, mais le groupe a été coincé à cause des récentes intempéries. En remplacement de dernière minute c’est l’humoriste Rémi Boyes qui se présente devant nous, tant pis pour la musique.
En fin de compte on apprécie un peu de stand-up, plutôt qu’un éventuel groupe de première partie dont l’univers ne nous accroche pas et qu’on écoute poliment, mais difficilement jusqu’à la fin. Le comédien raconte sa vie, ses déboires depuis qu’il est arrivé à Paris, quartier de Barbès. Pas forcément d’originalité dans les thèmes abordés, mais les propos sont très amusants à écouter et le public semble conquis. On ne voit même pas passer les 40 minutes qui viennent de s’écouler.
Après un entracte animé sur l’écran de fond de scène par une espèce de vidéo gag avec des bêtises d’enfants, c’est au groupe de faire son entrée. Et c’est ni plus ni moins qu’Eric Cartman (le personnage de South Park) qui nous fait une vidéo de présentation du combo.
On comprend vite que le groupe composé, notamment, d’Antoine Schoumsky et Dédo, se déchire de par les goûts musicaux différents de ces deux protagonistes. Dédo, c’est bien connu, est un amateur de métal et Schoumsky préfère les musiques plutôt pop.
On va avoir le droit à des reprises étonnantes de certaines chanson en version métal, comme Makeba de Jain, qui voit un pogo démarrer dans le public.
Certaines chansons originales composent le set, comme au moment où le groupe demande au public d’allumer briquets et flash de téléphone pour la poétique balade parlant de destruction vaginale.
Il est plaisant d’écouter la reprise de Boys de Sabrina en version Rammstein : Sabrinstein. De plus nous sommes très agréablement surpris de voir Christophe Lemoine arriver sur scène. Il est en grande partie connu pour être la voix française d’Eric Cartman, mais la liste de doublages de films, séries, dessins animés, jeux vidéos est bien longue.
Dédo, sur le titre suivant, va demander au public un wall of death pour faire le concert de métal jusqu’au bout. Schoumsky est plutôt partant pour un wall of love, sur le même principe, mais en se faisant des câlins en se rencontrant. Constat, ce soir les gens ont préférés la version originelle. Nous sommes curieux de savoir si d’autres représentations on eu le droit à leur lot de douceur.
Le titre culte Time of my Life du film Dirty Dancing a également le droit à sa reprise. Et Dédo a le droit à son porté, mettant le public à contribution.
En fin de spectacle, sans grande surprise, mais toujours plaisant, c’est le titre phare de Dédo, Pour Une Vie Plus Douce, qui est jouée en version guitare/basse/batterie et repris en chœur par la foule.
On ressort de ce spectacle en ne sachant toujours pas vraiment ce qu’on a vu. Est-ce un concert ? Du stand-up ? C’est une énigme. Mais on a bien rit et on a bien remué les cervicales. Entre musiques et interventions humoristiques des 4 différents membres du groupe, on passe un moment très étonnant et différents de ce qu’on peut voir habituellement. On ne détaillera pas plus le contenu, ni même la setlist, car cela reste en grande partie basé sur l’humour, et à trop en dévoiler ce serait moins amusant pour ceux ne les ayant pas encore vus.
On ne peut que conseiller d’aller voir ce spectacle hors norme et se faire son propre avis. Ils restent encore quelques dates sur leur tournée actuelle.
Report + photos : Gaël