Aller voir un concert d’Ultra Vomit, c’est un peu comme regarder La Grande Vadrouille, relire les Harry Potter ou refaire une soirée pizzas/bières avec ses potes : même si c’est la énième fois que tu le fais, c’est toujours aussi cool. Et ce vendredi 14 février #SaintValentin n’a pas failli à la règle. Alors quand en plus l’évènement s’accompagne de deux bonnes découvertes en la personne des deux premières parties, Toybloïd et Deathawaits, ta Saint Valentin sauce metal prend un goût encore plus savoureux. Ultra Vomit à Saint-Etienne, qu’à cela ne tienne !
Car oui, cette soirée au Fil de Saint-Etienne fut un vrai bon moment de plaisir et de défoulement. Et pourtant, la soirée avait bien mal commencé puisque le traffic routier particulièrement dense entre Lyon et Saint-Etienne me faisait rater une partie du set de Toybloïd, premier groupe à entrer en piste ce soir, dont le punk rock allait dès le début de la soirée électriser un public déjà nombreux dans la salle stéphanoise. Le mélange détonnant proposé par le trio français fait plaisir à voir, et leur plaisir sur scène sera vite communicatif. A revoir car cette portion de set fut bien trop courte !
Après cette mise en bouche pleine de fraîcheur et d’énergie, la suite s’avère plus consistante et plus remuante, mais non moins digeste et savoureuse ! C’est au tour de Deathawaits, combo français mêlant death, thrash et hardcore, de prendre possession des lieux. Et comment ! Une déferlante de décibels, de riffs bourrins, de scream et de pogos, pour notre plus grand plaisir. L’exploit est d’autant plus grand que le frontman, n’hésitant pas à évoquer ses origines lyonnaises devant un public stéphanois, réussi à embarquer toute la salle avec lui. On ne s’ennuiera pas dans ce set décidément à nouveau trop court !
Le salle s’illumine alors, tandis que le ballet des techos se met en place sur scène afin de préparer la place pour ceux que tout le monde attend, et que pourtant l’on croisait…dans la foule, en début de soirée, ainsi qu’ils en ont l’habitude. L’occasion d’échanger tout en simplicité ou de prendre quelques photos, pour le plaisir des petits comme des grands. Car le public ce soir sera en effet particulièrement hétéroclite, les curieux apparement peu habitués des concerts de musiques dites extrêmes se mêlant aux metalleux plus coutumiers du fait, et même aux familles venus avec leurs (jeunes) enfants.
Et puis comme de coutume, les lumières s’éteignent en même temps qu’une clameur surgit de la foule. C’est enfin l’heure d’Ultra Vomit à Saint-Etienne ! Et comme de coutume, encore, nos sympathiques bretons nantais font leur apparition sur le générique de Fort Boyard, en hommage, très certainement, aux origines stéphanoises du Père Fouras. Alors que le public n’en finit plus de beugler, Fetus et ses copains se décident donc à lui apprendre Les Bonnes Manières, avant d’évoquer l’histoire d’Un Chien Géant, qui rappelons-le, est comme un chien…mais en plus grand.
Après une petite escale technique pour poser un E-Tron, le groupe en reviendra rapidement au sujet canin avec Mechanical Chiwawa #tirelipimpon avant de parler d’amour, Saint-Valentin oblige, en déclarant à son public Je Ne T’es Jamait Autans Aimer. Une phrase qu’aurait pu prononcer Maïté Ravendark, évoquée en suivi, à l’encontre d’un beau poulet rôti. Et puisque l’on en vient à parler cuisine, ce set sera agrémenté d’un excellent Tokoyaki, relevé d’une sauce Calojira monstrueuse. Un pêché de gourmandise néanmoins salué par Jésus, notre Messi à tous #goal
Deuxième escale technique pour un Pipi Vs Caca, qui sera comme de coutume relevé d’un subtile « wall of chiasse », et d’une nette victoire de mon l’équipe caca, qui aura su pousser plus fort que son adversaire du soir. Et parce que tout ces efforts ca creuse, nous prendrons ensuite une petite viennoiserie tout droit sortie d’une Boulangerie Patisserie, LES PETITS GÂTEAUX…je m’emballe. Mais que voulez vous, ces canailles d’Ultra Vomit sont nos héros, surtout quand ils jouent Batman Vs Predator. Las, je me dis que seulement la moitié du set est passée, mais aussi que déjà la moitié du set est passé ! Diantre !
Après une intermède pour adulte sur Super Sexe puis Le Train Fantôme, le groupe nous ramènera en enfance avec Une Souris Verte et La Ch’nille. Encore un bon moment de rigolade que de voir des gens de 40 ou 50 balais chanter la célèbre comptine pour enfants avant de faire la chenille au quatre coins de la salle. Voilà qui n’est pas pour déplaire à l’ami Manard qui réclame alors une pause douceur pour reposer ses molets de coqs engourdis par tant de double pédale. Il faut reconnaître que la bande à Fetus ne se ménage toujours pas, sur scène, enchaînant les conneries devant un public hilare.
Public hilard, donc, qui commence pourtant sérieusement à se dessécher. Après tout, brailler comme un âne et s’agiter dans tous les sens donne soif. Fort heureusement, c’est le moment tant attendu de…la minute Manard ! Même si malheureusement le réchauffement climatique fait qu’il n’a pu en pleuvoir, c’est l’heure de la Keken ! Une bonne keken, donc, trop, peut-être, puisque suivie d’un I Like To Vomit. Manard ayant eu son heure sa minute de gloire, c’est au tour du petit Matthieu Bausson d’avoir son moment avec Pink Pantera, dans une fort belle imitation de Phil Anselmo, à qui il ressemble tant #Walk
Finalement, après une petite Anthracte, c’est évidemment l’hymne aux palmipèdes qui vient clotûrer ce cours de bonne humeur et de plaisir, avec Je Collectionne Des Canards (Vivants). Et qui dit « cours » dit « élèves » ! L’occasion de faire monter sur scène les plus jeunes fans de la salle pour former une chorale Ultra Vomit à Saint-Etienne, à la baguette de Monsieur Canard. Comme le dira Fetus, en voilà des enfants bien élevés ! On croit alors la fin venue, mais heureusement, le bouquet final approche, et il sera placé sous le signe de trois petits groupes de metal prometteurs : Rammstein, Motorhead et Iron Maïden.
Car oui, Ultra Vomit aime son public, comme son public aime Ultra Vomit. Et cette triplette Kammthaar – Quand J’étais Petit – Evier Metal sera là pour le rappeler. C’est le pied total, qui rejouira le public stéphanois au moins autant qu’une victoire des Verts sur le voisin lyonnais dans le Chaudron. Ultra Vomit à Saint-Etienne aura su faire preuve de son talent tout en restant en accord avec ce qu’ils incarnent depuis désormais quelques années : le plaisir, l’humour, et la simplicité. Et juste pour cà, merci à eux !
La suite ?
Après une pause bien méritée de quelques semaines, qui devrait notamment permettre à Flockos de jouer les papa poules et à Manard de retrouver ses chats adorés, le quatuor nantais achèvera sa tournée par quatre dernières dates :
Pour notre part, on vous donne rendez-vous ce jeudi 20/02 au Rock’N’Eat de Lyon pour Anvil, dont la récente interview par Pozzo Live est à retrouver ici.