Alors qu’une micro tournée européenne s’était faite en juin dans 3 ou 4 pays, les fans français trépignaient d’impatience. Cela est annoncé depuis cet été, enfin nous y avons le droit. C’est au Trianon, ce mardi 10 mars, le premier concert de I Prevail sur le sol français.
En première partie ce soir nous découvrons les Gallois de Dream State. Le groupe, qui est un bon choix d’invité, est porté par la voix de sa chanteuse Charlotte Gilpin. Si la jeune demoiselle donne une première impression fort sympathique de par sa joie à se présenter devant nous, sa voix cache une prestation bien plus agressive. La chanteuse possède une capacité à aller du chant clair au guttural fort impressionnante. Le public est déjà survolté, il ne faut pas longtemps à la frontwoman pour convaincre la foule de se lancer dans des circles pit ou autres wall of death. Nous avons également notre premier slammeur, qui semble avoir surpris le vigile, qui n’est pas arrivé à temps à la réception, donnant des frayeurs à la chanteuse.
On y est, l’intro est lancée, la tête d’affiche arrive. C’est le puissant Bow Down qui ouvre le show. La foule démarre au quart de tour et Gasoline poursuit dans la même lancée. On revient sur l’album précédent avec Scars, avant de poursuivre la démonstration de l’album Trauma. Après Rise Above It, le très entraînant Hurricane est chanté en chœur par la foule.
Le chanteur Brian Burkheiser nous raconte le moment où il a subi une opération pour sa gorge. Et comment son ami Steve Menoian à la guitare le remplaçait au pied levé au chant. C’est donc le guitariste qui prend le lead vocal pour la chanson Stuck In Your Head.
Un certain nombre de groupes se font repérer en faisant une reprise à leur sauce d’une chanson populaire. I Prevail en fait partie, et c’est en toute légèreté qu’ils continuent de jouer sur scène leur version de Blank Space de Taylor Swift.
La suite et fin du show se déroule avec des morceaux issus du récent Trauma. Low et l’interlude Goodbye se suivent comme sur l’album. Paranoid nous montre un Eric Vanlerberghe en forme avec son chant agressif jumelé à celui, plus clair, de son partenaire. Pendant le pont de cette chanson nous avons même un solo de batterie de la part de Gabe Helguera.
Sans avoir le temps de souffler arrive le titre Deadweight. Sur celui-ci Eric demande en bon français un « mur de la mort » que la foule ne se fait pas prier pour l’exécuter. Et le dernier coup est asséné par l’énergique DOA.
Sans avoir besoin de les appeler longtemps, les Américains reviennent rapidement nous interpréter Breaking Down. Et la toute dernière pièce est posée avec le plus classique, mais non moins entraînant, Come and Get It.
Ce premier concert de I Prevail dans une salle parisienne était fort en émotions, mais ombragé de quelques petites choses. Le son n’était malheureusement pas de la plus grande des clartés. Ensuite on finit le show, après rappel, au bout d’une petite heure de jeu. On ne sous-estime pas l’impact d’un tel show sur les musiciens et ce que doivent encaisser les chanteurs, loin de là. (Ndlr: on apprendra d’ailleurs que Brian Burkheiser est ressortit presque aphone de ce concert). Mais même si le récent Trauma est excellent, 10 chansons sur 14 en sont extraites ce soir. Etant donné l’inédit de la soirée, 3-4 chansons plus anciennes auraient tout autant mérité leur place sur la setlist.
Même si nous sommes pinailleurs, le show était très énergique et endiablé. Et nous espérons avoir un autre concert de I Prevail lors de leur prochaine tournée.
Setlist
1. Bow Down
2. Gasoline
3. Scars
4. Rise Above It
5. Hurricane
6. Stuck In Your Head
7. Blank Space (Taylor Swift cover)
8. Low
9. Goodbye (interlude)
10. Paranoid (avec solo de batterie)
11. Deadweight
12. DOA
Rappel
13. Breaking Down
14. Come and Get It
Report : Gaël ; Photos : François Capdeville
Retrouvez ici notre review du dernier album Trauma.