Guardians
par August Burns Red
August Burns Red sera de retour le 3 Avril avec Guardians, leur 9ème album. Celui de la continuité?
3 ans après Phantom Anthem, le combo Pennsylvanien August Burns Red sera de retour chez tous les bons disquaires (enfin, après le confinement évidemment) le 3 Avril, toujours en collaboration avec Fearless records. 9ème album du groupe, Guardians aura la lourde tache de confirmer l’entrée du groupe de metalcore mélodique à tendance chrétienne parmi les mastodontes du genre que sont Parkway Drive, Architects ou As I Lay Dying.
Depuis les années 2000, lorsque l’on parle de metalcore mélodique, le nom d’August Burns Red revient sur toutes les bouches. Normal me direz vous, les natifs de Lancaster ont dans leur discographie quelques classiques du genre, comme le fabuleux Constellations, honoré en 2019 d’une tournée anniversaire pour ses 10 ans. Malgré les quelques changements de Lineup à leurs débuts, la bande de potes de Lycée (3 membres originaux font encore partie du groupe ndlr) ont toujours su nous livrer des galettes de qualité, puisant leur inspiration dans des thèmes toujours positifs et novateurs, teintés de melodic et de progressive Metal. Phantom Anthem était un album bluffant, de par ses breakdowns maîtrisés et ses mélodies entraînantes. Autant dire qu’on était impatient d’écouter leur nouvel effort.
GUARDIANS
Un album d’August Burns Red se reconnaît entre 1000. Le nom du groupe ainsi que le titre sont toujours repérables en haut à gauche, lisible, accompagné d’un artwork soigné. Et celui ci ne déroge pas à la règle. Il est simple, mais il traite justement son propos.
Après écoute, nous percevons bien pourquoi le groupe à appelé son album ainsi, car le titre a de nombreux sens. Par exemple, en ce qui concerne le titre Defender, le guitariste, Brent Brambler, s’est exprimé à son sujet:
» Defender parle de cette personne qui prend des coups pour vous et qui est à vos côtés dans les moments difficiles. Je suis un grand fan de BD et j’ai pensé que les paroles pourraient facilement se transformer en une nouvelle animée géniale, un peu comme si les pages d’une BD prenaient vie. Heureusement, tout le monde était d’accord, et maintenant nous avons ce clip de malade pour accompagner la chanson ! «
L’album démarre sur The narrative, titre parfaitement trouvé car il met en place l’histoire qui vas nous être racontée, une histoire extrêmement manichéenne. Et c’est une entame plutôt frontale! Les nombreux breakdowns laissent la part belle au batteur Matt Greiner qui s’en donne à coeur joie pour notre plus grand plaisir. Une séance de tapping qui nous met en condition pour la suite des évènements.
Au fil de l’album, on vas passer d’une accroche puissante (The narrative, Bones) pour aller vers un final plutôt mélodique (Extinct by instinct, Empty Heaven, Three fontains), avec un corps plus convenu. L’ensemble donne une sensation d’harmonie très en accord avec l’ADN du groupe.
Bones enfonce le clou avec brutalité, mais nous offre plusieurs solo dont une ligne de basse remarquable signée Dustin Davidson. On en redemande. La construction du morceau est très classique pour qui suit le groupe depuis longtemps, mais l’originalité n’est pas la, ce n’est pas ce que l’on recherche quand on écoute August Burns Red.
Paramount, lui, bénéficie d’une entame plus posée, et d’une très belle mélodie entrecoupée de nombreux breakdowns , à noter l’emploi de choeurs sur ce morceau, qui est sans doute le plus mainstream de l’album, celui que tu peut faire écouter à ton oncle qui connaît Iron Maiden. S’enchaîne Defender, le premier single de l’album, arrivé en force sur nos réseaux sociaux accompagné d’un clip façon BD réalisé par le talentueux Dan Fusselman. On sent que le groupe à ici tenté ( et réussi) à créer un hymne. Le refrain est incisif et fédérateur. Ce morceau prendra corps en live, car il est puissant.
Lighthouse vient nous apaiser un peu avec son refrain en chant clair, une ligne de basse dominante sur quelques solos, on a presque la sensation d’une demi ballade. s’ensuivent 2 morceaux plus classiques, mais de bonne facture, que sont Dismembered Memory et Ties that blind. Le coeur de l’album.
Vient Bloodletter. C’est un morceau dans l’ADN d’August Burns Red. Une entame très frontale, de nombreux breakdowns, mais on notera un refrain très fédérateur qui aura son écho en live, et un solo heavy absolument génial. Certainement un des moments forts de l’album.
Nous attaquons le bloc final de l’album. Extinct by instinct est une composition très mélodique, dotée d’un long break au coeur du morceau. Ce calme au milieu de la tempête nous gratifie d’élans prog qui au final amènent un vrai plus. Mais ne vous y trompez pas, le morceau reste énergique. August Burns Red n’est pas du genre à enfiler des perles en studio ou sur scène. Empty heaven est dans la même veine, avec un côté accrocheur qui n’est pas sans rappeler l’une des têtes de gondole de la catégorie, j’ai nommé….Parkway Drive, rien de moins.
L’album finit sur un morceau fabuleux, pour moi le meilleur de l’album, et sûrement un grand moment en live, à savoir Three fountains. Quel clôture! Un outro magnifique dont la mélodie ira se graver au fond de votre âme. Le morceau est long, varié, complexe. On sent la volonté de marquer son auditoire, tout en prenant soin de ne pas perdre ce qui fait l’essence même du groupe. Et surtout, le morceau nous offre comme à l’accoutumée chez les américains une fin positive. Et c’est leur marque de fabrique.
EN CONCLUSION
August Burns Red fait du ABR. Mais ils le font toujours avec la volonté de rester fidèles à eux même, et à leur public. Ils aiment ce qu’il font, cela se sent, et le rendu sur galette est excellent. D’ailleurs qui de mieux que JB Brubakeur, le guitariste solo du groupe, pour le dire:
» Guardians est l’aboutissement d’un travail d’équipe total. Dustin et moi avons collaboré musicalement plus que jamais auparavant. Jake et Brent ont collaboré vocalement plus qu’ils ne l’avaient jamais fait auparavant aussi. Matt nous a submergés d’idées à la batterie. C’est l’album pour lequel nous avons passé le plus de temps en studio à ce jour. Nous sommes tous extrêmement fiers de cet album, et nous avons hâte de le partager avec le monde entier. «
Guardians est pour moi un excellent album, encore une fois. Sans doute un peu plus formaté pour l’Europe de par sa réalisation, mais sans renier ce qui fait l’ADN du groupe, a savoir une machine bien huilée qui lâche un metalcore bien construit autour de solos inspirés, riffs puissants et mélodiques, et une justesse d’écriture quasi irréprochable. Rien d’original pour un groupe de coreux, me direz vous? Je vous dirait oui, et alors? Cela ne vous empêchera pas de lancer vos circle pits et autres walls of death, et ce n’est pas ça qu’on attend d’August Burns Red?
Tracklist :
- The Narrative
- Bones
- Paramount
- Defender
- Lighthouse
- Dismembered Memory
- Ties That Bind
- Bloodletter
- Extinct by Instinct
- Empty Heaven
- Three Fountains
Merci à Fearless Records et Replica Promotion.
Page officielle AUGUST BURNS RED
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Guardians
par August Burns Red