Live Report de Tristan Gauthier et photographies de Charles Pozzo Di Borgo.

Ça faisait quelques jours que la notification « Incubus à l’Olympia » faisait surface sur mon compte Facebook et que je commençais à m’en mordre les doigts. Et oui, comme beaucoup de trentenaires présents dimanche soir, Incubus faisait partie intégrante de la bande son de mes années collèges/lycées au côté de Korn, Deftones et tous leurs bébés néo-metal.

Vu il y a 6 ans au Main Square Festival d’Arras, je vous avoue que c’était un passé comme une lettre à la poste. Mais ça c’est en partie parce que j’ai un peu de mal avec les festivals, trop de groupes, trop de monde, trop d’infos en peu de temps (trop vieux ?!).

Du coup notre mythique salle intimiste parisienne m’apparue comme une séance de rattrapage à ne pas manquer ! Chance, on me propose une place le jour même contre un report. Ni une ni deux j’accepte et je saute dans le premier métro !

 

Arrivé peu avant 19h, on prend une bière au bar et l’énergie d’Ecca Vandal qui s’empare au loin de la scène séduit nos oreilles et nous convainc d’être curieux plutôt que de squatter le zinc. et on a bien fait!!

 

Un show explosif porté par l’énergie contagieuse de la chanteuse qui n’hésitera pas à grimper sur les amplis et sauter dans le public pour ensuite tous nous asseoir et nous faire sauter à l’unisson.

On pense à Gossip dans l’énergie, Gwen Stefani (époque 90s) et Courtney Love dans le chant et un Rage Against The Machine poppisé dans le jeu des musiciens. Une formule et un look qui m’a rappelé Guano Apes et son one hit wonder « Open Your Eyes » sorti en 97.

Une chanson dédiée aux réfugiés, une autre aux fauchés optimistes et l’éternel « Paris est la ville où je préfère jouer » et les australiens quittent la scène en laissant un public à point pour accueillir Brandon et sa bande.

 

30min s’écoulent et on en profite pour se placer du côté du bassiste et l’excellent batteur José Pasillas et ses fameux fûts installés de biais.

 

Les 5 californiens arrivent sur scène et le riff de « Privilege » ouvre alors le bal. Une intro qui met tout le monde d’accord avec un chanteur qui n’a rien perdu de sa classe et surtout sa voix, toujours aussi puissante et maîtrisée. Le dj balance un sample de musique typée indienne et Brandon en profite pour rejoindre ses percussions et entamer une mini jam bien sentie. Le son typique de la Fender de Mike Einziger nous transporte ensuite encore plus loin avec un « Anna Molly » exécuté à la perfection. On remue la tête, on danse gentiment (aah la fameuse retenue du public parisien !) et on chante les titres qui s’enchaînent tel un best of. Un best of qui donnera envie à mon voisin de me prendre par l’épaule et me sortir un « tu les sens tes 15 ans là !! ». On partage une bière et on s’époumone sur un « Pardon Me » magistral. « Echo » et son très beau riff aux accents asiatiques vient calmer l’ambiance et le groupe balance quelques nouveaux titres. Bon, je vous avoue que j’ai un peu arrêté de suivre Incubus après « A Crow Left of the Murderer » sorti en 2004 et me voilà un peu largué. Une séance de rattrapage sur youtube après le concert me fera mieux comprendre le délire mais sans être mauvais, loin de là, on va dire que ça sonne « sympa ». « Sick Sad Little World » ma chanson préférée de leur répertoire (voir la version de leur live au Red Rocks en 2004) retentie alors. Très bien exécutée avec un solo magique de la part de Mike. Solo qui permettra d’ailleurs de rattraper la partie réservée à l’impro un peu fouillie au milieu du titre. Brandon tombe la chemise et j’entends un « putain il donne chaud!! ». Faut dire que notre surfer healthy de Venice Beach est toujours aussi beau gosse !

 

Allez, c’est l’heure de la ballade « Love Hurts ». Chantée à l’unisson, l’émotion est palpable mais vite balayée par un nouveau titre aux accents electro dans lequel le groupe s’amusera à placer une belle version de « Wicked Game » (Chris Isaak). Le show est millimétré mais ce genre de clins d’oeil donne un peu de surprise et on en redemande. Ce sera chose faîte sur la fin d’une version planante du tube « Wish You Were Here » achevée par un bout du classique des Pink Floyd portant le même nom. Boyd se lancera aussi dans une impro rap « mind on my money, money on my mind » qui se terminera en rires.

 

Après 1h25 de show, courte pause et le rappel commence sur une chanson tranquille, un peu trop tranquille. Ce sera vite oubliée lorsque le public reconnaîtra le piano du dj entamer « Drive » en duo avec le chanteur avant d’être rejoint par tout le groupe. Le groupe fait ses adieux sur un titre plein d’énergie, les lumières s’allument et le public ressort avec le sourire de ses 15 ans.

Retrouvez toutes les photos ici !

Merci à Gérard Drouot Productions.

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