Heartwork

par The Used

8
sur 10

3 ans après The Canyon, The Used fait son comeback avec un opus de pas moins de 16 titres : Heartwork. Un album bien fournit donc qui totalise un peu plus de 46 minutes d’écoute. On décrypte :

Avec Paradise Lost, a poem by John Milton, on a un titre punk/rock bien énergique pour débuter l’album. S’enchaîne ensuite Blow Me, plus heavy et en featuring avec Jason Aalon Butler (Fever 333). Ça monte en puissance et on espère voir les deux protagonistes ensemble reprendre le titre ! Puis BIG, WANNA BE et son côté plus pop, Bloody Nose plus rock, et Wow I hate This Song avec un refrain où chant et scream se superposent… Les différentes ambiances ont pour point commun d’être vraiment entraînantes.

Heartwork est varié

My Cocoon fait office d’interlude avec une mélodie et un chant très aérien avant de laisser place à la pop de Cathedral Bell, genre que le groupe s’approprie très bien ! Puis, il faut porter une attention particulière au surprenant 1984 (Infinite Jest) qui est assez hors du commun et rempli de diverses influences. On peut d’ailleurs y relever une guitare qui fait penser à du Muse sur le refrain.

La suite de l’album ne fait pas exception et on vogue toujours entre différentes émotions. Avec Clean Cut Heals, morceau pop et dansant marqué par une basse très tranchante et funky, en passant par l’interlude poétique Heartwork, avant de faire place à 3 morceaux avec des guests vraiment très intéressants sur le papier. The Lighthouse en featuring avec Mark Hoppus, Obvious blasé avec Travis Barker (ces derniers faisant partie de Blink 182) sont tous deux plus axés rock, tandis que The Lottery avec Caleb Shomo (Beartooth) et son influence heavy rock/métal, apporte sa dose de scream…

The Used - Heartwork

Pour clôturer cet album, on a d’abord Darkness Bleeds, FOTF, un titre bien explosif qui vient se terminer en douceur avec piano-voix. To Feel Something reprend cette tendance « balade », qui a l’inverse se finit en force avec quelques notes de scream.

En Conclusion

On aurait pu craindre que parmi les 16 titres certains fassent un peu office de remplissage, mais il n’en est rien. La force de cet album vient de son ambition à se réinventer à chacun d’entre eux. Il y a parfois des prises de risque qui viennent enrichir le tout. Certaines personnes seront très réceptives aux titres rock/heavy, quand d’autres seront plus sensibles aux titres plus pop. Heartwork propose cette diversité en jonglant à travers les émotions, et c’est ce qui fait de lui un bon album.

Heartwork

par The Used

8
sur 10

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