The Divinity Of Blood
par Voodoo Gods
Voodoo Gods revient dans les bacs le 15 Mai 2020 avec The Divinity Of Blood. Un supergroupe au service de son propos. Pour le meilleur du pire !
Les supergroupes, car c’est ce dont nous allons parler ici, (ne leur parlez pas de side project) c’est souvent moisi. Voila le postulat de départ. Alors certes, il y a Bloodbath, ou Sinsaenum, ne direz vous. Ok, mais combien se sont littéralement fourvoyé dans des projets qui auraient mieux fait de rester confinés?
Mais Voodoo Gods, c’est la quintessence du supergroupe, dans tout ce qu’il a à offrir: premièrement de grands noms, et deuxièmement des profils pour certains faits pour ne pas se rencontrer, jugez plutôt : George « Corpsegrinder » Fisher, LA voix du brutal death (Cannibal Corpse), Victor Smolski (Rage) le touche à tout, et Hiro (Decapitated) à la gratte, le gourou virtuose Jean Baudin (Nuclear Rabbit) et sa basse 11 cordes (!!), Seth Van De Loo (Severe Torture) à la seconde voix, et Alex Voodoo derrière les fûts. Le tout produit encore et toujours par Andy La Rocque (King Diamond).
Alors vu le pedigree de certains, on s’attend à ce que ça poutre dur. Et dans les faits, c’est pas faux. Mais. Et ce mais fait toute la différence entre un classique groupe de brutal death et CE supergroupe. Voodoo Gods pilonne, savate, groove, sonne « evil » aussi, mais nous offre une expérience très death mélodique aux accents thrashy à ses heures. Jouissif. Mais nous allons creuser un peu plus cette offrande satanique…
The Divinity Of Blood
On ouvre sur le bien nommé Rise Of The Antichrist sur un riff dissonant du plus bel effet. On est dans le bain. Ça gratte bien, Georges est chaud vénère, Seth arrive à se frayer un chemin, le refrain groove au possible. Du loouuuurd. Au final, pouvait il en être autrement connaissant les perfectionnistes ici présent. Jean Baudin joue si vite que c’en est désarmant. Le refrain présent à 3′ est juste une référence du genre. Vite la suite!!
From Necromancy To Paraphilia débute sur un riff so evil à la Behemoth avant de nous découper à la sauce Cannibal Corpse. On sent tout de suite les influences mêlées du groupe. Le titre ralenti pour nous offrir des sonoritées ethniques fabuleuses, et une ligne de guitare assassine. Ces mecs sont juste des guitar hero, et cela frise la perfection. Menace To God s’enchaîne parfaitement. Avec la ligne rythmique punchy et Seth et Georges qui se partagent le micro, on prolonge le plaisir du précédent morceau.
Serenade Of Hate se lance tout en douceur avec ladite sérénade. En apparence du moins, tant le réveil est brutal. Et quel groove! On croirait face à un titre de metalcore, avec de gros breakdown et une ligne de batterie aux contretemps bienvenus. Encore un titre différent. Forever est une piste plus thrash/death, avec des blasts et des riffs de l’espace. Les mecs s’éclatent, et on en profite un max.
Alors venons en à Isa. C’est la piste sans concessions de l’album. Ça savate du début à la fin, avec des sols basse et gratte ultra hantés sur la fin. Quelle violence! On en vient à The Ritual Of Thorn. La claque bien bestiale. Un titre extraordinaire. Intense et habité comme on en fait peu. Une ligne rythmique inattendue et exceptionnelle, servie par des artistes au sommet de leur art. On laisse ici un max de place aux riffs afin de placer une ambiance, et force est de reconnaître que ça fonctionne. Les voix sont juste impeccable, et l’ensemble très équilibré.
L’album déroule et nous livre The Absolute Necessity To Kill. Du cousu main pour Corpsegrinder qui vomit son fiel dans le micro afin de bien nous faire comprendre qu’il n’est pas juste le remplaçant de Nergal (Behemoth) au chant, mais bien le mec de la situation! Et il nous arrache la tête afin de nous le faire intégrer. Mission accomplie, grâce au pilonnage incessant d’Alex Voodoo.
Place a l’opus eponymous, The divinity Of Blood. Un morceau à la rythmique épique, sans faille, toujours aussi variée et surprenante, d’un haut niveau de technique. Les mecs sont des virtuoses, et ne se privent pas de le faire remarquer. Les solos sont une nouvelles fois monstrueux de vitesse et de technique, et la voix de Seth offre une alternance plus glauque et moins violente. Jean Baudin nous gratifie d’un solo désarmant.
Before The Dawn vient clore l’album (la dernière piste est The Ritual Of Thorn, mais non raccourcie), une piste evil au côté mélodique assumé, cover du groupe Necrophobic (groupe de death suédois), et sur laquelle Georges vient hurler ses textes sans concessions entre les solos rythmiques puissants et rapides. Un titre parfaitement varié afin d’offrir à l’auditeur un éventail complet de ce que ces types savent faire. Enorme, monstrueux.
EN CONCLUSION
Alors ici, on a affaire à quelque chose qui ne touchera pas tout le monde. Il faut aimer le death au sens large du terme. Mais aussi simplement être ouvert musicalement pour apprécier le travail livré ici. Un ensemble hétéroclite, qui réussit néanmoins à former quelque chose d’unique.
Merci messieurs, un excellent moment de passé en votre compagnie, et à bientôt pour un nouveau rite satanique.
Tracklist :
- Rise Of The Antichrist
- From Necromancy To Paraphilia
- Menace To God
- Serenade Of Hate
- Forever!
- Isa
- The Ritual Of Thorn
- The Absolute Necessity To Kill
- The Divinity Of Blood
- Before The Dawn
- The Ritual Of Thorn (full Version – Bonus)
Un grand merci à Reaper Entertainment Europe.
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The Divinity Of Blood
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