The 1975 – Notes on a Conditional Form

The 1975, le quatuor britannique est de retour avec un quatrième album. Deux ans après son prédécesseur, A Brief Inquiry Into Online Relationships, et après plusieurs reports de la date de sortie, Notes On A Conditional Form est enfin là !

Comme chaque album du groupe, Notes On A Conditional Form ne fait pas exception et s’ouvre sur un morceau intitulé The 1975 . La tradition est bien respectée! Cependant, cette introduction se démarque nettement des ouvertures des albums précédents. En effet, pour ce morceau, le groupe a collaboré avec Greta Thunberg, la jeune militante écologiste. La musique est plus que secondaire ici : l’attention est clairement dirigée vers le discours. Greta Thunberg fait part de la crise écologique actuelle, et incite chacun à se battre pour la planète (« it is not time for civil disobedience. It is time to rebel ».)

Et cette notion de rébellion se retrouve clairement dans le second morceau. People est clairement le morceau que l’on n’attribuerait pas à The 1975 à une première écoute. Adieu le côté pop, Matty Healy entame ce morceau hyperactif en criant « Wake up, wake up ! » avec un timbre de voix qu’on ne lui connait pas habituellement. Et si le clip rappelle bien The Sound où le groupe jouait depuis un box éclairé de néons roses, ici l’ambiance est bien différente. On tient clairement le titre le plus rock que The 1975 ait fait jusqu’ici.

Notes On A Conditional Form est composé de pas moins de 22 titres. People est cependant le seul morceau qui se démarque à tel point parmi le reste de l’album. Il faudra attendre la quatrième chanson, Frail State Of Mind, pour vraiment reconnaitre le style de The 1975. Si le début de l’album partait sur un thème et des morceaux plus engagés, on entre ici dans un morceau plus personnel. Matty Healy parle d’anxiété sociale et des difficultés quotidiennes que celle-ci peut engendrer. (« Go outside? Seems unlikely/ I’m sorry that I missed your call / I watched it ring »).

On alterne ensuite entre divers types de morceaux. L’album se compose de plusieurs interludes entièrement instrumentaux comme The End (Music For Cars), Streaming, ou encore Having No Head. Bien que ces derniers fassent des transitions agréables entre les morceaux, ils sont peut-être trop nombreux. Au vu de la longueur et de la durée de l’album, certains auraient peut-être pu être dispensés…

On trouve également des morceaux aux sonorités plus électro comme Shiny Collarbone, Bagsy Not In Net et Yeah I Know. Ces trois morceaux sont presque instrumentaux également, les paroles sont rares et épurées, et le rythme est le même pendant toute la longueur de la chanson. Cela peut donner un air malheureusement un peu répétitif à l’album.

Cependant, Notes On A Conditional Form contient également des morceaux plus pop tel que l’adorable Me & You Together Song, Roadkill, ou encore le single If You’re Too Shy (Let Me Know). Le rythme de ce dernier a d’ailleurs quelques airs de It’s Not Living (If It’s Not With You) de l’album précédent.

La force de ce quatrième album se trouve nettement dans ses différentes balades comme Playing On My Mind, Jesus 2005 God Bless America, The Birthday Party… Ces morceaux plus personnels et plus apaisants font partie des meilleurs que l’album a à offrir.

Enfin, Notes On A Conditional Form s’achève sur Guys, un morceau composé par Matty Healy en l’honneur des autres membres du groupe. Le chanteur a indiqué qu’il existait beaucoup de chansons sur les relations et la façon dont celles-ci forgent nos vies. Cependant, il existe peu de chansons sur les relations platoniques, les relations d’amitié. Et c’est ce que le chanteur a voulu créer ici : une chanson d’amour pour ses amis (« you guys are the best thing that ever happened to me »). C’est une belle conclusion à l’album !

Ce qu’il faut retenir de Notes On A Conditional Form :

Pour ce quatrième album, The 1975 nous livre quelque chose de très expérimental. Le groupe pop britannique est ici plus éclectique que jamais. Des morceaux engagés, aux morceaux plus personnels et introspectifs, de la pop au rock, des chansons instrumentales aux sons plus électro, tout y est. Bien que l’album soit un peu long, la qualité reste présente. Cependant, il faut sans doute plusieurs écoutes pour réellement se plonger dans l’univers et dans les textes de Notes On A Conditional Form. En tout cas, ce qui est certain, c’est que The 1975 est toujours capable de se renouveler tout en gardant leur signature. Nous n’avons aucun doute sur le fait qu’ils continueront de nous surprendre par la suite !

L’album est disponible depuis le vendredi 22 mai dernier. Il est possible de le commander via le site de The 1975.