Le rock progressif a toujours été, et est encore aujourd’hui, un genre de niche. Souvent décrié comme une « musique d’intello », trop cérébrale et régulièrement moquée, il peut-être parfois mal vu d’en écouter. Pourtant, les fans du genre y vouent souvent un culte inconditionnel que l’on retrouve rarement ailleurs.
Ce 29 septembre 2020 sortait l’ouvrage Rock progressif français, une histoire discographique aux éditions Camion Blanc. L’occasion de s’instruire sur l’histoire du genre, notamment en France, car si les recueils centrés sur des groupes en particulier pullulent, il est bien plus rare d’en trouver sur le rock progressif dans sa globalité, et encore plus lorsqu’il s’agit d’axer tout cet historique sur le cas de la France ! Il n’est pas impossible que François Robinet, l’auteur, soit ainsi le premier à rédiger ce travail de recherches.
Après avoir introduit le concept de rock progressif, on y parle du fait que le rock progressif soit un genre européen puisque c’est cette partie du monde qui l’a vu naître et l’a forgé, et les effets qui en découlent. Y est abordé aussi la question de la langue qui s’est souvent posée aux débuts : faut-il des textes en anglais pour faire un bon album de rock progressif ? Il sera alors bien sûr question de groupes comme Magma ou Minimum Vital.
Mais le plus gros de Rock progressif français, une histoire discographique se rattache à l’Histoire du rock progressif en France et retrace l’émergence du genre dans notre pays au travers de formation comme Zoo, Triangle ou encore Alice. Sera détaillée la face expérimentale du rock progressif avec notamment Catharsis, Red Noise et Lard Free ainsi que l’arrivée de la Zeuhl de Magma, avant de traiter du visage plus symphonique du style ainsi que ses dérivés avec des formations comme Ange, Iris ou encore Alan Stivell. Enfin, sera traitée la question de la chute du genre dans les années 80 à cause, notamment, des difficultés rencontrées par les labels indépendants ainsi que sa renaissance dix ans plus tard avec l’arrivée du du rock néo-progressif et d’une musique plus théâtralisée.
Attention, il s’agit ici d’un ouvrage spécialisé de 360 pages, dans un format plus proche d’un écrit scientifique et non d’un livre sur la musique comme on en retrouve souvent avec beaucoup d’images et de courtes parties axées sur un thème ou un groupe. Ainsi, Rock progressif français, une histoire discographique s’adresse à des passionnés, habitués à ce type de lecture bien particulière et qui peut être difficilement accessible.
Pour autant, cet ouvrage reste extrêmement intéressant et enrichissant et ravira à n’en pas douter les personnes qui se lanceront dans sa lecture.
Vous pouvez commander Rock progressif français, une histoire discographique directement sur le site de l’éditeur, ou ailleurs sur le net ainsi qu’en librairies.
Enfin, vous pouvez retrouver toutes nos interviews ici. Pour nos chroniques, ça se passe là.
Table des matières
Première Partie : 1969 – 1974, les vertes années du rock progressif français – 33
I- Une émergence sous influence – 33
II- Les diverses faces du rock progressif expérimental
français – 59
III- Le rock théâtral symphonique français – 87
Deuxième Partie : 1975 – 1979, les années de consolidation – 109
I- L’âge d’or du rock symphonique français – 113
II- L’Antre de la folie, plongée dans les contrées
progressives expérimentales – 177
Troisième Partie : De 1980 à nos jours, de la tourmente au renouveau – 223
I- Affres et éclaircies des premières années 1980 -227
II- Le renouveau des années 1990 – 2000 – 271
III- Dynamiques actuelles – 317
Conclusion – 345
Index des groupes – 347