Nous étions à la première édition du Rose Festival les 2 et 3 septembre à Toulouse : retour sur une réussite signée Bigflo et Oli.
Partie 1 : vendredi 2 septembre
Pour beaucoup, nous avons découvert le Meett ce weekend. Le lieu est finalement bien adapté à un festival de cette taille ambitieuse (25000 personnes par soir). Et surtout décoré aux couleurs de Toulouse ! Une très large partie des visiteurs a d’ailleurs respecté le dress code et est venue en rose.
Le côté bar reprend le thème des enseignes de la place Saint Pierre, bien connue de la jeunesse toulousaine. Et bien sûr la grande roue, à laquelle Bigflo tenait tant, surplombe le festival.
Zinée
C’est la jeune rappeuse toulousaine qui a ouvert avec fierté le Rose Festival. Certains la découvraient et ont été conquis par son rap moderne et rafraîchissant ! Zinée est vraiment à l’aise sur scène. Elle est accompagnée d’un guitariste et d’un batteur talentueux qui ont toute leur place dans le set.
Gros coup de cœur qu’on attend impatiemment de revoir en concert. Et d’autant plus avec un public aussi chaud dès l’après midi !
Mouss & Hakim
Les anciens de Zebda jouaient pour leur projet Darons de la Garonne. Figures toulousaines par excellence, leur programmation tenait à cœur à Bigflo et Oli. Les deux frères du sud (Mouss & Hakim bien que ça corresponde aussi à Bigflo & Oli) ont ambiancé les jeunes venus en nombre se presser devant leur scène ! Pour leur premier concert accompagné de violoncellistes, on peut dire que la prestation est réussi !
On ne se refait pas, les frères portent l’héritage de Zebda et l’assument. Déjà par l’engagement, en félicitant les bénévoles de SOS Méditerranée qui tenaient un stand sur le festival. Et aussi musicalement, en finissant sur l’incontournable tomber la chemise !
l’impératrice
De l’électro-pop des années 90 savamment remis au goût du jour ! L’impératrice, c’est beaucoup de claviers, une voix délicate, et des déhanchés synchronisés. Les cinq membres font battre les cœurs du public en même temps que ceux qu’ils arborent sur leurs vestes. Une douce vague de nostalgie dansante s’est déversée sur le Rose Festival !
Ben Mazué
Nous avons pu rencontrer Ben en conférence de presse plus tôt dans l’après-midi. Et s’il ne nous l’avait pas dit, nous n’aurions pas deviné que jouer devant un public debout représente un défi pour lui tant il semble à l’aise sur scène. Le concert est donc plutôt orienté chansons et moins récits. Et le résultat paie puisque nombre de personnes dans le public du Rose Festival ont chanté la plupart des musiques avec lui.
Ben nous a aussi parlé lors de la conférence de son EP réalisé avec Grand Corps Malade et Gaël Faye, sorti le 16 septembre. Il nous a notamment raconté comment les échanges de lettres avec Fabien pendant le confinement leur ont permis de se soulager mutuellement. Mais au concert, Ben a surtout joué des morceaux de son album Paradis. Quelques morceaux plus anciens aussi, dont J’attends avec Pomme, dont l’enregistrement était projeté.
Deluxe
Le groupe originaire d’Aix-en-Provence connaît désormais une certaine notoriété grâce à des concerts toujours gage de qualité ! Le Rose Festival n’a pas dérogé à cette règle. Les solos de saxophone accompagnés d’effets pyrotechniques sont un délice.
Beaucoup de groove, un décor et des tenues qui en jettent, comment ne pas succomber au charme de la moustache ?
bigflo & oli
Premier concert de Bigflo & Oli à leur festival ! Les 25 000 personnes sont présentes et bouillantes, pressées contre la scène Aussonne. Le concert a démarré sur La vie d’après, premier morceau de leur dernier album. Et quelle claque en live ! Le morceau prend aux tripes et finit de conquérir le cœur des Toulousains. Les autres c’est nous est à l’honneur, avec J’étais pas là, Booba, Sacré Bordel et Coup de vieux. L’album est taillé pour le live : toutes ces musiques prennent une autre dimension en concert.
Les deux frères ont tenu à inviter sur la scène du Rose Festival leur ami Wawad, leader du groupe de beatbox Berywam. Et sa prestation impressionne comme toujours. On se demande comment tant de son et de basses peuvent sortir de son corps !
Les classiques aussi font leur effet : Dommage est entonné par toute la foule. Le « Qui ne saute pas n’est pas Toulousain » est aussi impressionnant ! D’aussi loin qu’on arrive à voir, tout le parc des expos saute et chante ! Le concert des deux frères est un des moments forts du festival comme on pouvait s’y attendre. Leur bonheur est communicatif et on ne peut que sourire à la réussite de leur projet !
Ziak
Après un début de festival orienté pop, on bascule dans un rap plus violent avec Ziak. Le fier représentant de la drill française a fait sauter le parc des expos pendant tout son passage. Accompagné de deux autres membres du gang, il a su s’attacher l’amour du Rose Festival. Des basses douloureuses, des pogos inarrêtables, des fans cagoulés… Et pourtant un concert qui met de bonne humeur ! Ziak est généreux, communique beaucoup avec le public, et finit sur un Fixette explosif. Bref, un concert plus que réussi !
Damso
C’est une grosse fierté pour Bigflo & Oli d’avoir obtenu la confiance d’un des plus gros rappeurs francophones. Damso a été accueilli comme il se doit par un public ébouillanté par une soirée de concerts de qualités. Lui-même a été étonné par la puissance des voix à l’unisson qui ont accompagné ses refrains comme ses couplets. Le concert n’était toutefois pas gagné d’avance puisque Damso a été victime d’une perte de voix progressive au fil du concert. Mais la puissance du public resté même sous la pluie l’ont poussé à donner toute la voix qu’il lui restait.
Polo & Pan
Après minuit, c’est l’heure des DJ sets. C’est Polo & Pan, noms de plus en plus connus dans la scène électro, qui ont ouvert le bal. Ils jouent une musique qui se veut inspirée de la nature. Leur titre Ani Kuni, désormais très célèbre en France et à l’international, reprend une prière d’une tribu amérindienne. Et il déchire tout en live ! La pluie n’aura pas eu raison de la volonté de danser du public.
NTO
C’est NTO qui a fermé la soirée. Le set est maitrisé de bout en bout, on ressent l’expérience du DJ. Calé derrière ses platines, clope à la main, il enchaîne les transitions jusqu’au bout de cette première nuit. On a là l’idéal pour finir en clubbant ! Décidément une chouette programmation bien pensée pour ce premier volet du Rose Festival.
En attendant la seconde partie du report qui arrive très vite, regardez un aperçu du festival sur la vidéo publiée par Bigflo & Oli ! Et restez au courant de toute l’actualité musicale sur Pozzo Live !