Opvs Contra Natvram
par Behemoth
Les Polonais de Behemoth sont de retour. Opvs Contra Natvram, le nouveau blasphème, sorti le 16 Septembre, succède à un I Loved You At Your Darkest qui a reçu un accueil fort tiède (euphémisme). Un album à contre courant d’après Nergal, son charismatique leader. Mais est ce réellement le cas ?
Chroniquer un album de Behemoth recèle rarement d’énormes surprises. Les Polonais sont prolifiques, efficaces sur scène, mais leurs albums ont une structure assez classiques. Non pas qu’ils soit identiques, mais les maîtres du Blackened Death Metal ont une recette, et ils la réutilise à l’envie.
Cela donne des albums assez inégaux. Dans le dernier, certains morceaux sortent du lot malgré un ensemble en dessous des capacités du groupe. Mais The Satanist était un ensemble plutôt homogène. Espérons nous trouver dans ces standards.
Opvs Contra Natvram
Première chose positive, même s’il s’agit d’une absolue constante chez Behemoth : L’artwork est magnifique, que ce soit dans la version standard en pochette noire, que dans son édition collector blanche. Les Polonais aiment les beaux objets, et cela se ressent dans cette volonté d’offrir aux fans le meilleur.
Passé l’intro Post-God Nirvana (!), teintée d’un paganisme anti monothéiste évident, on pénètre instantanément dans un univers ou la demi mesure n’a pas sa place. Nergal joue de sa voix, mais surtout de son image diabolique au possible. Les riffs sataniques se succèdent à un rythme effréné.
Behemoth a déjà sorti plusieurs singles. Ov My Herculean Exile possède une structure trop classique pour vraiment sortir du lot. Et The Deathless Sun est un morceau d’une grosse puissance brute, martiale. Un titre qui se démarque.
Si je devais ressortir un morceau de cet album, ce serait clairement l’outro, Versvs Chritvs. Sa structure est d’une totale originalité. Voix tantôt susurrées, tantôt hurlées, piano envoûtant, riffs dissonants, structure « Behemoth » respectée scrupuleusement néanmoins. On sait les Polonais amateurs de closing de qualité, ils ont fait un nouveau O Father, O Satan, O Sun sur ce coup là.
L’ensemble n’est pas parfait loin s’en faut. On retrouve tout ce qui fait le succès du groupe, mais parfois à l’excès. A vouloir servir un son toujours plus extrême, on peut aller trop loin.
Opvs Contra Natram n’est pas un mauvais album. Ce n’est pas la meilleure production du groupe, mais un album ni mauvais, ni parfait. Il contentera son public, fera râler les puristes de la première heure attendant une suite à la hauteur de Demigod (2004).
A contre courant ? Pas vraiment au final. Mais est ce vraiment l’important? Le groupe nous apportera des réponse en ce mois d’Octobre, lors de sa tournée en co-headline avec Arch Enemy, accompagnés de Carcass et Unto Others. Rendez vous le 4 à Paris, le 5 à Toulouse puis le 11 à Lyon. Lien vers la billetterie partenaire FNAC en bas.
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Opvs Contra Natvram
par Behemoth