Un an après sa tournée des zéniths, Vianney retrouve son public pour une tournée des petites salles. Le chanteur avait exprimé le souhait de jouer dans des salles intimistes. Plus de deux ans après l’annonce de la tournée, repoussée à cause de la crise sanitaire, le moment est finalement venu. Nous retrouvons Vianney sur la scène de La Rodia, à Besançon, le 5 novembre dernier.
La première partie est assurée par Tioma. Avant son entrée sur scène, la voix de Vianney retentit dans la salle. L’artiste prend la parole pour indiquer que le concert ne commence pas quand il arrive sur scène, mais dès le début de la première partie. Il invite le public de la Rodia à réserver un accueil chaleureux à Tioma, et la salle s’y applique ! Le jeune chanteur et sa guitare sont accueillis avec applaudissements et le public reprend les refrains très rapidement.
Après un court entracte, c’est au tour de Vianney de faire son entrée sur scène. Une arrivée accompagné d’une très légère guitare, presque à capella, sur Les imbéciles, que le public reprend déjà gaiement. Pour la première partie du concert, l’artiste reste sur l’avancée de scène. Et la salle est si petite, que c’est comme s’il chantait au milieu du public. On ne peut plus intimiste ! Vianney enchaine sur Sans le dire, avant de sonder le public pour identifier ceux qui l’ont déjà vu en concert, et « les nouveaux ». Il s’excuse ensuite auprès de cette seconde catégorie, en indiquant que « les nouveaux vont être un peu perdus ». En effet, si une tournée des zéniths consiste principalement à jouer ce que le grand public veut entendre, ici, Vianney veut satisfaire ses fans et jouer les morceaux que l’on n’a pas l’habitude d’entendre en live.
Il indique donc qu’il va ressortir d’anciens morceaux de « la niche« , et entame une bonne partie des morceaux se trouvant sur Idées blanches, son tout premier album. Nous avons en même droit à des petits récits et anecdotes entre les morceaux, ce qui semble plus qu’apprécié du public. L’artiste plaisante beaucoup, et la proximité est telle que nous avons presque l’impression de dialoguer avec lui. Personne ne semble d’ailleurs perdu dans ces anciens titres. Après ce début très proche du public, Vianney achève « la niche« , et rejoint le centre de la scène pour les morceaux que l’on ne présente plus; N’attendons pas, Dumbo (où l’artiste demande au public de reprendre le refrain. Pas en chantant, mais en sifflant! Le public de la Rodia s’en donne à cœur joie).
Nous avons droit à la reprise maintenant classique de Caroline de McSolaar, avant l’émouvante Le fils à papa sur laquelle l’artiste joue un magnifique interlude de guitare. Les morceaux s’enchainent avant d’achever cette première partie de concert dans la bonne humeur sur La même, son duo avec Maitre Gims.
Bien évidemment, Vianney ne s’arrête pas là. Le jeune chanteur revient sur scène, en expliquant qu’avant de faire des concerts, il n’y connaissait rien. On lui a donc fait découvrir, au début de sa carrière, le concept du rappel… L’artiste plaisante en disant: « La règle qui m’a été enseignée, c’est que si le public est bouillant, tu peux partir. S’il sont encore plus bouillants après ça tu peux revenir !« . C’est pour le plus grand plaisir de l’audience qu’il interprète Dabali, son morceau composé en Ethiopie.
Vianney prend ensuite le temps de remercier son équipe. Pas un simple merci général, mais un remerciement individuel et nominatif pour chacun des membres de son équipe sur la tournée. On ressent particulièrement à ce moment toute la reconnaissance de l’artiste d’en être arrivé là, grâce à ceux qui l’entourent et grâce à son public. Les émotions continuent donc avec Pour de vrai et beau-papa. Vianney achève ensuite le set sur Call on me, morceau récemment sorti en duo avec Ed Sheeran.
Il revient une dernière fois sur scène pour un second rappel avec J’ai essayé, et sa très jolie Fille du sud. Avant d’entamer le dernier morceau, Vianney raconte qu’il a écrit celui-ci pour un ami à lui, plus vieux que lui, qui est de ceux que personne voit, que personne ne regarde. Il précise ainsi que ces personnes vivant « dans l’ombre des autres » sont pourtant les plus belles et dédie cet émouvant Merci pour ça à tous ceux qui peuvent s’y reconnaitre.
L’artiste quitte avec émotion la scène après près de deux heures de concert, en donnant sa guitare à un enfant dans le public. Vianney a plus qu’enchanté le public de la Rodia. Si c’est toujours un plaisir de retrouver le chanteur sur scène, ce plaisir était décuplé grâce à ce cadre intimiste et familial.
SETLIST
- Les imbéciles
- Sans le dire
- Notre dame des oiseaux
- Chanson d’hiver
- Pas là
- Les filles d’aujourd’hui
- Labello
- Tu le sais
- N’attendons pas
- Dumbo
- Je te déteste
- Caroline (McSolaar cover)
- Le fils à papa
- Je m’en vais
- Allez reste
- Veronica
- Emma
- La même
Rappel - Dabali
- Pour de vrai
- Beau papa
- Call on me
Deuxième rappel - J’ai essayé
- La fille du sud
- Merci pour ça
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