Pour leur seconde date Européenne, Bastille, un groupe de pop/rock alternatif, fait un petit arrêt à la Salle Pleyel en Novembre 2022. Après nos voisins les Belges, c’est à la France de profiter des créations du groupe. C’est un mélange atypique de rythmes entrainants et de paroles dystopiques (sisi ça fonctionne). Ce sont 13 dates européennes qui ont été annoncées et Paris a eu l’honneur de faire partie des villes choisies !
Le lieu où se produira Bastille ce soir est une salle mythique, la Salle Pleyel. Conçue à l’époque pour des concerts symphoniques ou philharmoniques, son acoustique de qualité embellira les accords, notes et autres mélodies que le groupe britannique jouera.
Première partie : The Native
La charge de chauffer la salle est attribuée à The Native, un quintet composé d’un vocaliste, un guitariste, un bassiste, un batteur et un claviériste. La prestation est agréable mais quelques titres semblent déséquilibrés au niveau des volumes entre les pistes. Le chant est parfois effacé par les autres instruments, ce qui donne un sentiment d’incomplétude. D’autant plus que la Salle Pleyel est reconnue pour son acoustique de qualité. Peut-être un problème de mixage ?
La fin du set est plus ou moins rattrapée par deux titres se détachant un peu du répertoire de la soirée : blindside et 20 something. Le public est à feu moyen, place au plat de résistance.
Bastille (stylisé BΔSTILLE)
Bastille est un groupe anglais composé de 4 membres : Dan Smith au chant, Chris ‘Woody’ Wood à la batterie, Will Farquarson à la guitare et Kyle Simmons à la basse et au clavier. Leur carrière commence à prendre forme en 2013, avec la sortie de leur album Bad Blood. Celui-ci inclut notamment les titres Pompeii et Laura Palmer. La tournée, repoussée à cause du virus, se fait à l’occasion de la sortie de leur avant dernier album : Give me the future. Cependant, entre l’annonce de la tournée et le concert, le groupe sort un autre album Dream of the past, dont ils joueront aussi de nombreux titres.
Bim Amoako Gyampah, ou BIM, les accompagne lors de cette tournée européenne. Connue aussi pour avoir dirigé la chorale du mariage de Prince Harry et Meghan Markle, elle vient de sortir son propre EP : Beauty in chaos. Bien qu’on la retrouve sur de nombreux titres du dernier album de Bastille, on profitait déjà de sa voix puissante sur quelques chansons, comme The Waves et Joy, du précédent album du groupe britannique.
Into the Innerverse
Le concert débute avec leur titre Stay Awake? sous l’acclamation des fans français. Dan est sur une estrade, derrière les musiciens, et le fond de lumière reste simple pour le moment. On observe un superbe contraste entre le fond lumineux blanc et les musiciens dans le noir.
Au bout de quelques chansons, Dan s’excuse (comme à sa grande habitude) et annonce avoir déjà perdu sa voix alors que c’est seulement le deuxième concert de la tournée. Le public l’encourage chaudement, et profite ensuite du petit interlude où Dan et Will le séduit à nouveau en discutant en français. Notre chanteur peut alors se boire une petite tasse de thé. Will nous raconte d’ailleurs qu’il a été en couple avec une française, ce qui expliquerait son niveau plutôt correct dans la langue de Molière.
Le concert reprend de plus belle, et le fond blanc qui accompagnait les premières chansons se transforme en jeux de lumières colorés et animés. Cette évolution suit l’avancée de notre voyage avec Futur Inc, une entreprise fictive, qui proposerait des service de réalité augmentée à ses utilisateurs. On retrouve le thème dans quelques interludes de l’album : “Thank you for using ‘Futurscape’. You’re about to re-enter the Innerverse, where you can go anywhere, do anything and be anyone.”
Back to the Innerverse
Toujours aussi énergique, Dan danse et saute partout, et rejoint BIM et les musiciens pour des moments de complicité sur scène.
Pour introduire leur titre surviving, il nous partage une autre anecdote sur le dernier album, Dream of the Past. Tout en rigolant, Dan annonce avoir voulu faire un album qui partagerait l’espoir d’un monde meilleur – mais finalement, avec la crise sanitaire et toutes les catastrophes qui se sont passées entre-temps, l’album traite plutôt de thèmes sérieux et assez dystopiques. On le ressent d’ailleurs sur surviving, qui semble être joyeuse si l’on écoute la mélodie, alors que les paroles le sont beaucoup moins.
Au bonheur du public, Dan fait son traditionnel tour de salle en traversant la fosse pour Happier (feat. Marshmello). Quelque temps après, des tambours sont installés sur scène – on sait ce qui arrive. Après une superbe démonstration vocale de BIM sur Futur Holds, le groupe entame ce qui semble être les 2 chansons que le public attendait le plus : Of the night et bien entendu Pompeii. La foule sait ce que Dan va lui demander. Nous nous accroupissons presque automatiquement à la fin du couplet pour mieux sauter lors du refrain, This is the rhythm of the night. Le concert se finit avec les titres Hope for the Future, une chanson douce et mélodieuse puis Shut Off the Lights, pour faire nous faire danser une dernière fois avant le baisser de rideau.
Logging out
Toute la salle était debout pour danser et chanter lors du concert, que ce soit dans la fosse, le parterre ou les balcons.
Bien qu’une majorité des titres joués provenaient de l’album le plus récent, Give me the Future et Dreams of the Past, environ un tier des chansons venaient aussi de Bad Blood, l’album qui les a fait connaître. Le reste était constitué d’un mélange de l’album Doom Days, de Wild World et de Other people’s Heartache. D’ailleurs pour les 10 ans de Bad Blood, le groupe a annoncé une tournée de 10 dates pour cet album spécifiquement. Exclusivement au Royaume-Uni, certaines dates sont déjà complètes !
On retrouve aussi l’engagement du groupe pour les causes humanitaires avec l’affichage avant et après le concert d’un lien pour faire un don pour les enfants dans des zones de guerre. Le titre Hope for the Future a aussi été écrit pour un documentaire : From Devil’s Breath. Celui-ci traite des incendies meurtriers de 2017 au Portugal, et de la communauté d’entre-aide qui s’est formée autour de cette catastrophe. Les artistes montrent une envie d’espoir à travers ces actions. Une touche agréable pour le public habitué à des paroles plutôt pessimistes venant du groupe.
Setlist :
- Stay Awake?
- Distorted Light Beam
- Things We Lost in the Fire
- Laura Palmer
- Oblivion
- Those Nights
- Quarter Past Midnight
- Back to the Future
- Plug In…
- WHAT YOU GONNA DO???
- survivin’
- Good Grief
- Promises
- Revolution
- Flaws
- No Bad Days
- Happier (Marshmello & Bastille)
- Future Holds
- Of the Night
- Pompeii
- Hope for the Future
- Shut Off the Lights
Report : Joanna L. & David B. | Photos : Joanna L.
Si cet article de Bastille à la Salle Pleyel vous a plu, retrouvez tous nos autres Live Report.