Ce mercredi 15 mars nous retrouvons Kamelot à l’Elysée Montmartre. Les habitués de la salle parisienne viennent y faire leur septième représentation. Et cela en dix concerts !
LEAGUE OF DISTORTION
La soirée commence tôt il y a beaucoup de groupes ce soir, pas moins de quatre au total. Il est 18h15 quand League of Distortion entre sur scène. Seulement 15 min après l’ouverture de la salle. De par ce timing serré et l’heure encore tôt, la foule n’est pas encore très dense pour le groupe allemand.
Cela n’empêche pas le quatuor de donner toute son énergie dans sa prestation.
La chanteuse, s’exprimant en français entre ses morceaux, réussit à embrigader la foule de son côté. Le metal bien travaillé du combo semble convaincre un public très réceptif.
ELEINE
La scène se change rapidement, un petit quart d’heure sépare les deux premiers groupes. Il faut dire qu’ils ont chacun un passage de 30 min. Et il reste encore deux gros sets après. C’est Eleine qui prend la suite. Le groupe de « dark metal symphonique » suédois possède une sacré prestance scénique. Cela est en partie dû à sa chanteuse Madeleine Liljestam qui assure une sacrée prestation.
Le chant clair de la frontwoman est appuyé par des choeurs de chant saturé effectués par le guitariste. Les multiples headbang en rythme des 3 musiciens guitare/basse et de la chanteuse sont du plus bel effet.
MYRATH
C’est au tour du groupe Myrath et son set un peu plus allongé de 45 min. Les tunisiens sont déjà connus du public qui est clairement enthousiaste à leur entrée.
Le chanteur francophone s’adresse à nous dans la langue de Molière (« ça va la famille ? » comme dirait Molière).
Le groupe possède une scénographie moins imposante que lors de son passage en co-tête d’affiche avec Beast in Black. Cependant l’énergie est toujours aussi présente. Le chanteur Zaher Zorgati annonce prendre le rôle des danseuses ce soir avant de faire quelques rapides pas de danse.
Le metal bien péchu mélangé aux instrumentations orientales passées dans la sono donne un résultat toujours aussi bon.
Nous avons le droit pendant le set à l’interprétation d’une toute nouvelle chanson, le doux titre Child of Prophecy. Endure the Silence commence également de façon calme par une introduction au piano.
Il nous est rappelé que le joyeux groupe reviendra en France cette année pour passer au Hellfest. Le rendez-vous est noté !
KAMELOT
Il est 21h et c’est enfin au tour de Kamelot de fouler la scène de l’Elysée Montmartre. Cela fait 3h que les premiers rangs sont entrés et ils en veulent !
Le groupe entre sur le très récent single Opus of the Night (Ghost Requiem). L’ordre habituel des choses est un peu boulversé cette fois. En effet le nouvel album de Kamelot, The Awakening, ne sort qu’en cours de tournée. En l’occurence deux jours après leur passage parisien.
Il y a beaucoup de titres dans la longue discographie de Kamelot et Rule The World saisit instantanément la fougue du public de l’Elysée Montmartre. La discographie la moins ancienne est représentée ce soir avec When The Lights Are Down ou Insomnia.
Le guitariste et fondateur Thomas Youngblood avait annoncé dans une interview ne pas avoir d’intérêt à jouer des morceaux des premiers albums. Il est vrai qu’Eternity est sorti en 1995 et que le lineup a bien évolué et plusieurs fois depuis lors.
Ce n’est pas moins du treizième album de Kamelot qui s’apprête à sortir, et déjà le quatrième avec son nouveau chanteur Tommy Karevik. Le groupe nous interprète d’ailleurs une chanson jamais encore diffusée, New Babylon. Sur ce morceau nous avons la présence de la chanteuse suisse Melissa Bonny, présente sur la version studio. La francophone fera également la présence vocale féminine, en chant clair et saturé, pour les passages concernés des derniers albums de Kamelot.
On reste dans l’ère Karevik avec Veil of Elysium, Sacrimony (Angel of Afterlife) et Vespertine (My Crimson Bride). Ce dernier morceau, du précédent The Shadow Theory, n’était pas interprété sur la précédente tournée. Et le chanteur nous annonce d’ailleurs qu’il fût énormément demandé.
Les hits de l’excellent The Black Halo ne pouvant rester non joués, nous avons le plaisir d’écouter March of Mephisto. La chanteuse Melissa Bonny, le guitariste Thomas Youngblood et le bassiste Sean Tibbetts nous performent à leur tour un headbang synchronisé fort impressionnant.
Le groupe remonte également jusqu’en 2001 avec l’album Karma et sa chanson éponyme pour le plus grand plaisir de la foule qui fait résonner l’Elysée Montmartre à pleins poumons.
La douce balade Song for Jolee est interprétee dans un grand moment d’émotions. Le morceau, non joué depuis quelques années, avait été écrit en hommage à l’un des membres de la famille de Tommy Karevik.
Un joyeux solo de batterie est réalisé par Alex Landenburg avec une musique épique en fond qui rajoute en puissance.
Nous ne pouvons finir sans le classique Forever qui embarque la foule dans son énergie.
Le rappel est assez complet. Le puissant Phanton Divine (Shadow Empire) le démarre. Nous nous inquiétons presque de pas avoir le premier single One More Flag in the Ground de l’album The Awakening à venir. Tommy Karevik entre en scène en brandissant un énorme drapeau français. Ce qui provoque naturellement une grande clameur dans le public.
C’est le maintenant très adopté Liar Liar (Wasteland Monarchy) qui clôt complètement le set.
Une très grosse soirée se termine, nous sommes sur les rotules. Kamelot a organisé un gros plateau pour cette nouvelle prestation à l’Elysée Montmartre. Voilà le genre de concert où l’on est régalé !
Setlist :
- Opus of the Night (Ghost Requiem)
- Rule the World
- When the Lights Are Down
- Insomnia
- New Babylon
- Veil of Elysium
- Sacrimony (Angel of Afterlife)
- Vespertine (My Crimson Bride)
- March of Mephisto
- Karma
- Song for Jolee
- Drum Solo
- Forever
Rappel - Phantom Divine (Shadow Empire)
- One More Flag in the Ground
- Liar Liar (Wasteland Monarchy)
Live report : Gaël ; Photos : Alice