Enter Shiraki – A Kiss for the Whole World, bon baisers de St Albans

Un OVNI passe sur les ondes ? Est-ce un oiseau ? Un avion ? Superman ? Non , non ! C’est « Enter Shikari » qui vient te mettre deux claquouzes dans l’beignet avec leur nouvel album « A Kiss for the New World » ! Attrape ton bracelet de force, ta soucoupe volante ou ta partition de classique, départ en territoire aussi inconnu que WTF. 

FAITES ENTER SHIKARI

Si on vous demandait de les définir en quelques mots, par quoi commenceriez-vous ? Car « Enter Shikari », c’est au rock ce que le gloubi-boulga est à Casimir. Une évidence. Ou à l’éléctro. Ou à l’indie. Ou au métal. En fait, c’est tellement impossible à classer que mieux vaut ne pas se risquer à l’exercice.

Fondé en 2003 sur les cendres de Hybryd, leur précédent groupe, les 4 britanniques de St Albans rêvent avant tout de harcore. Véritable mélange de post-harcore, punk et électro, « Enter Shikari », c’est avant tout une réputation qui les précèdent de loin. Sorti de l’ombre grâce à Myspace, ils déferlent sur la scène britannique tel un tsunami car connus avant tout pour leurs shows enflammés.

Responsable assez tôt de leur propre label, le groupe entame cette année sa 20e année d’existence et comptabiliser 7 albums. Au style évoluant plus sur l’électro sur leurs vieux jours : ils nous présentent aujourd’hui leur petit dernier « A Kiss For the Whole World‘, véritable petite pépite qui décape à la soude.

HARD-KISS FOR THE WORLD WIDE

Démarrage d’album sur une trompette tout droit sortie de « Panic at the Disco » et direct, sans préliminaire, déboule une bonne grosse électro bien balancée doublée d’une guitare saturée qui pourrait être en featuring avec « Electric Callboy« . Le premier titre « A Kiss for the Whole World x » emballe direct, sans ménagement. Ca envoie, ça décoiffe, bref, c’est extra ! Pari risqué de balancer dès le départ et sans aucune vergogne l’un des meilleurs titres de l’album pour séduire au premier regard. « (pls) set me on fire« , plus tranquille, vient calmer l’embrasement initial avec son synthé plus léger, presque aérien.

Mais le calme n’est que de courte durée car « It Hurts« , deuxième meilleur titre de l’album, après une courte intro faussement calme, revient plus violent que jamais.

L’intégralité de l’album n’est qu’une succession de montagnes russes musicales. De l’électro Skrillexienne de « Leap into the Lightning » à de la ballade au violon de « Dead Wood« , on passe tour à tour par toutes les couleurs musicales d' »Enter Shikari » sans toucher terre. Tu veux de l’électro ? « feed yøur søul » sera parfaite pour toi. Plutôt emo punk hardcore ? « Bloodshot« , définitivement. Un peu des deux ? Voici « goldfĭsh ~ » !

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=iIyrLRixMs8]

Au centre, « Jailbreak » vient reprendre un peu de l’énergie du début d’album. Puis survient le schizophrénique « Bloodshot », coupé en deux parties aussi différentes que complémentaires. Une première définitivement emo, hardcore et bien entêtante versus une Coda toute en symphonie aux allures de bande son d’un film de Miyazaki.

L’alternance est d’autant plus violente par la reprise avec « goldfĭsh ~ » qui serait presque à nous rappeler l’ambiance inquiétant de « Mindreader » d’« Electric Callboy ».

Comme dit plus haut, « A Kiss for the Whole World » est une sacrée réussite. Aussi équilibrée que schizoïde, à l’échelle du talent de « Enter Shikari« . Toujours autant capable qu’avant, ils nous proposent cette fois un album en dents de scie complètement calculé. Sans hésitation, un des meilleurs albums de l’année. 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=lwjQN7jWa0M]

 

TITRES DE L’ALBUM

1. A Kiss for the Whole World
2. (pls) set me on fire
3. Its Hurts
4. Leap into the Lightning
5. feed yøur søul
6. Dead Wood
7. Jailbreak
8. Bloodshot
9. Bloodshit (Coda)
10. goldfĭsh ~
11. Giant Pacific Octopus (i don't know you anymore)
12. giant pacific octopus swirling off into infinity..

TOUR

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