Près de 7 ans après leur dernière venue dans la capitale normande, dans la salle Le 106, les suédois de Ghost ont vu plus grand et ont débuté leur tournée française au Zénith de Rouen devant près de 7000 paroissiens. à travers un show dantesque et impressionnant pour une salle comme celle-ci, le moins que l’on puisse dire c’est que la messe dominicale fut mouvementée !
Spiritbox
Afin d’ouvrir les hostilités, Ghost s’est entouré du groupe de metalcore canadien Spiritbox. Emmenés par une Courtney LaPlante toute de beige et de cuissarde vêtue, débordante d’énergie et de charisme, les musiciens n’ont pas eu de mal à conquérir le coeur d’un public qui connaissait étonnamment bien leurs chansons. La bande de Tobias Forge a aisément fait le bon choix en s’armant de Spiritbox à leurs côtés, de quoi exciter les foules du reste de la tournée.
Une messe flamboyante
Suite à ce set coup de poing dont on garde les traces, un immense rideau blanc tombe et cache la scène ! Derrière ce dernier, on entend les marteaux marteler, les techniciens opérer et les enceintes diffuser des chants d’église. C’est alors que les lumières laissent entrevoir le groupe qui entonne Kaisarion et Rats, deux titres immanquables des neuf musiciens. En effet, le public n’aura aucun mal à se mettre dans le bain, encore moins avec l’arrivée de titres comme Spillways et Cirice ! Véritable entité incollable, le public connaît chaque refrain, tel un vieux paroissien fréquentant la même église depuis des lustres.
En outre toujours attachés à l’imagerie religieuse, le Pape Emeritus et ses Nameless Ghouls n’ont eu de cesse de nous impressionner avec une mise en scène parmi les plus belles qu’il nous ait été donné de voir dans une salle pareille. Vitraux, confettis, flammes, estrades pour la batterie et surtout costumes en tous genres seront de la fête. Les Ghouls apparaissent casqués d’un scaphandre au design à mi chemin entre Star Wars et Phantom Of The Paradise. Quant à Tobias Forge, il oscillera entre la chauve-souris, la cravate bleue, la veste à sequins turquoise et une parure de pape des plus brillantes.
Efficace et technique !
Alors que leur nouvel EP Phantomime est sorti 2 jours avant ce concert, ce fut l’occasion pour nous d’entendre leur superbe reprise de Jesus He Knows Me de Genesis. Une chanson plus qu’efficace, qui s’apprécie beaucoup plus en live ! Arrive ensuite le milieu du set ou s’affrontent l’ancien et le nouveau. Ainsi, Ghost joue tour à tour Ritual, issue du premier album et Call Me Little Sunshine, apparue sur le dernier album en date. Il en va de même pour la suite du show, avec les chansons Con Clavi Con Dio, Year Zero ou Watchers in the sky. Un savant mélange entre tradition et modernité qui trouve preneur puisque le public en redemande, sans jamais se fatiguer.
Une fin divine
Tandis que les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la qualité de jeu et de chant du groupe suédois, le show se poursuit dans le théâtre et la démesure. Miasma sera ponctuée par la désormais culte arrivée du Pape Nihil dans son cercueil, saxophoniste qui donnera littéralement corps et âme pour un solo amusant. Débarque enfin Mary On A Cross, chanson la plus connue de Ghost, qui ravira la salle déjà conquise du prétendument très difficile public rouennais.
Enfin, pour clôturer le spectacle et enfoncer un peu plus le clou dans nos mains qui n’en peuvent plus d’applaudir, la formation joue pour la première fois le titre Respite On The Spitalfields. Accueillie avec ferveur, la dernière chanson de leur dernier album permet de boucler la boucle. En guise de récompense pour ce rappel, on nous offre Dance Macabre et Square Hammer, véritables tubes dansants et sautillants, de quoi fatiguer les plus téméraires !
C’est donc à travers une performance mémorable et presque christique que Ghost nous a offert ce soir-là au Zénith de Rouen une séquence culte de sa carrière, ancrant définitivement son nom au panthéon des grands noms du Heavy Metal.
Si notre live report du concert de Ghost au Zénith de Rouen vous a plu, retrouvez nos chroniques ici et nos interviews là !