Nous avons discuté avec la chanteuse Eva Marie. C’est à l’occasion du concert d’Eva Under Fire en ouverture de Skillet à la Salle Pleyel à Paris que nous avons profité pour échanger avec la frontwoman.
Pozzo Live : Hello comment allez-vous ? La tournée avec Skillet se passe bien ? Première fois en France et à Paris ?
Eva Marie : Oui, oui, c’est notre toute première fois en Europe, on est très contents. Et bien sûr Paris est magnifique. On a eu un super jour off hier et on est à la salle aujourd’hui. Nous avons cette superbe loge et une superbe vue du balcon et on se sent… On se sent vraiment gâtés.
Pozzo Live : Vous venez notamment défendre votre dernier album Love, Drugs & Misery. Est-ce un album que vous avez démarré pendant la pandémie ou bien après, quand vous avez pu vous retrouver ?
Eva Marie : Vous savez… Love, Drugs & Misery est assez intéressant. On l’a écrit avant la pandémie, on devait le sortir en mars 2020 et en fait… On sait exactement ce qu’il s’est passé en mars 2020 ! Donc on l’a gardé de côté, on a attendu très patiemment le moment où on pourrait enfin le présenter au monde et enfin il est sorti.
Notre single a reçu tellement d’amour, Unstoppable reçoit une critique incroyable et je crois d’ailleurs qu’on vient d’entrer dans le Top10 sur la German Rock Radio. Donc on est contents et… Quel moment ! D’être là en Europe, pour notre toute première tournée, en ouvrant pour Skillet. On a déjà tourné avec eux aux États-Unis et on a été ravis d’être à nouveau invités pour littéralement un « tout nouveau monde ». C’est plutôt cool.
Pozzo Live : Comment s’est écrit ce dernier album ? Chacun écrit de son côté ou bien vous écrivez tous ensemble ?
Eva Marie : On a une histoire plutôt à l’ancienne. On a grandi et commencé la musique tous ensemble et on fait toujours des répétitions traditionnelles, où on « jam » tous ensemble. Et c’est de là que viennent beaucoup des riffs, et certaines des mélodies, des paroles. Je suis plutôt du genre à faire en fonction des riffs, et voir quelle histoire se crée pour moi. Mais cet album a été un challenge. C’était la première fois qu’on écrivait pour un label professionnel, avec un producteur. Heureusement, notre producteur est aussi un vieil ami et je pense que ça a beaucoup aidé la vibe de l’album, l’environnement. Donc ça sonne très authentique, mais fluide, et c’est sûrement ce qu’on a fait de mieux.
Pozzo Live : Qu’est-ce que vous écoutez au quotidien ? Qu’est-ce qui inspire votre musique ?
Eva Marie : Oh mince… Je crois que j’écoute de la musique, tous les jours. Juste ça, en général. Ma playlist part dans tous les sens. J’écoute de la pop, de la k-pop, du métal, je sais pas… Spirit Box, Wage War, Beartooth, ça fait partie de ceux qui sont toujours sur ma playlist et que j’écoute encore et encore. Je suis fascinée par Caleb Shomo et le fait que ce soit un multi-instrumentiste qui produit ses propres trucs et qui ne se trompe jamais. Il a aussi collaboré avec Papa Roach que j’adore et c’était plutôt fun. Alors je dirais que mon inspiration vient de pas mal de choses, mais toujours en écoutant de la musique.
Pozzo Live : Certains n’écoutent pas vraiment de musique et se contentent juste de tout inventer. Et je me demande comment ils font parce que selon moi on doit écouter plein de choses pour être inspiré et inventer de la musique.
Eva Marie : Ouais, c’est assez intéressant parce que ce qui m’inspire pour écrire dans la vraie vie c’est mon expérience propre alors la musique, en ce sens, mes paroles, c’est très cathartique. Mais la façon dont je l’écris est peut-être inspiré d’autre chose que j’ai écouté. Peut-être parce que j’ai besoin de point de référence pour être agressive, parce que je suis en colère par rapport à quelque chose que j’ai vécu.
Par exemple, quand on a écrit Comatose je voulais que ce soit très agressif et très puissant. Mais je voulais que ce soit presque graphique dans le fait que ça décrive l’autre côté de ce qu’un addict peut traverser, que ce serait mieux pour eux d’être dans le coma parce qu’ils ne sont pas bons pour eux-mêmes. Et ils le reconnaissent mais ça continue et c’est de là que viennent les paroles de Comatose. Mais je voulais que ce soit lourd, difficile. Parce-que c’est effrayant comme genre d’émotions, de savoir que t’es pas bon pour toi-même et que tu préfèrerais…
C’est un peu : « je veux pas me suicider mais je sais que je peux pas continuer à me faire ça ». Alors j’imagine que c’est un peu cette lutte interne que j’ai voulu dépeindre dans cette musique et c’est comme ça qu’est né Comatose. Du coup j’imagine que je m’inspire de plein de choses différentes.
Pozzo Live : C’est vraiment une super chanson, très énergique, je suis content que ce soit la première chanson du set. Ça va être dingue.
Eva Marie : Ouais, j’ai hâte que tu voies ce qu’on lui fait en live ! Elle est définitivement cool en live.
Pozzo Live : Vous étiez apparu sur une nouvelle version de Every Second de From Ashes To New. Ils vous ont rendus la pareille sur le morceau Coming For Blood. Est-ce que vous avez écrit le morceau en pensant les inviter ou bien l’idée est-elle venue après ?
Eva Marie : C’est arrivé après. C’était un peu dans l’après écriture et au moment de choisir les chansons de l’album. Y’a cette énergie très cool dans la musique de Coming for Blood et on avait travaillé avec From Ashes to New avant. Et quand on s’est dit qu’on aimerait bien ajouter un couplet hip-hop à la chanson, on a tout de suite pensé à Matt. J’étais super contente qu’il veuille bien participer à la chanson et puisqu’on avait déjà travaillé ensemble c’est sûrement la première collaboration qui semblait personnelle puisqu’on les connaissait.
Quand il a écrit le couplet il me l’a renvoyé sur facebook messenger avant de faire quoi que ce soit. Il était comme « hey j’aimerais ton avis là-dessus avant de l’envoyer, est-ce que c’est la vibe que tu cherches ? » et c’était super drôle parce que juste en l’écoutant pour la première fois, j’ai su que c’était complètement incroyable. J’étais comme : « On peut l’imprimer maintenant ? T’as pas besoin de demander la permission à qui que ce soit, celui là est génial. ». J’étais ravie avec ce premier essai, il a géré !
Pozzo Live : Sur l’EP Blow sorti avant l’album vous avez sorti une reprise de Separate Ways de Journey, que je sais que vous jouer en ce moment en tournée. Elle n’apparait cependant pas sur l’album, alors que Blow et Comatose si. Est-ce que c’était seulement un hommage à proposer simplement dans un EP et ne mettre que du sang neuf dans l’album ?
Eva Marie : On a déjà dû se battre très dur pour l’avoir sur l’EP. On savait que ça allait être un gros cover pour nous et c’est un morceau qu’il nous tient à cœur de jouer. On a vu l’énergie de la foule quand on la jouait avant même de l’enregistrer. Mais n’importe quelle cover qu’on peut faire et qu’on envoie au label, ils disent « ok c’est un gros truc, il faut qu’on ait les droits, etc. ». Mais ça s’emmêle un peu et on s’est dit écoute on sait que la chanson vaut le coup et qu’on peut rendre hommage à Journey avec ça.
Cette cover est très inspirée par Neal Shawn et Journey en général donc c’est assez personnel pour nous aussi, on a grandi en les écoutant et cette chanson en particulier c’est là qu’on m’a dit que je chantais super bien. Et c’était un grand honneur pour moi parce que je me suis dit : « pas moyen que je la chante comme Journey mais si vous pensez que je la chante bien allons-y ». On adore la jouer et on s’est battus pour elle, j’étais contente qu’ils nous autorisent à la sortir au final. Je crois qu’elle nous a fait beaucoup de bien en tant que groupe, je crois que pas mal de fans ont apprécié notre version alors… ça a bien marché.
Pozzo Live : Est-ce que vous avez des passions ou des hobbies en dehors de la musique ?
Eva Marie : J’adore… connecter avec des gens, comme ça. C’est sûrement pour ça que j’apprécie quand les gens comme vous veulent venir nous interviewer, merci beaucoup, parce que j’aime connecter avec les gens, parler avec les gens. La thérapie c’est vraiment quelque chose d’énorme pour moi, de très important, la santé mentale en général. Je suis passionnée par ça sur scène et en dehors. C’est sûrement mes deux plus grosses, la musique et la santé mentale.
Pozzo Live : C’est un bon mix.
Eva Marie : Oui ! Et ça se croise beaucoup.
Pozzo Live : Quel groupe ou artiste Pozzo Live devrait interviewer après vous ?
Eva Marie : Whaouh… Y’en a tellement… Je crois que Spirit Box vient par ici bientôt ? Vous devriez aller les voir !
Pozzo Live : Oui, ils viennent le 6 juin, avec Bring Me The Horizon.
Eva Marie : Ahhh Bring Me… Ils sont si bien ! Juste… Bring Me The Horizon sont juste incroyables. Chaque fois que je les vois en concert, chaque chanson qu’ils touchent… Je suis une grande fan de Bring Me The Horizon, j’avais oublié qu’ils tournaient ensemble. J’aurais aimé pouvoir rester !
Merci à Eva pour son temps et merci à Kinda Agency.
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