Après -M- , Ibrahim Maalouf et Gims, voici donc Louise Attaque qui d’arrête en terre basque à l’occasion de la programmation d’ « Arènes en Scène ». Pozzo Live te raconte…

LOUISE S’ATTAQUE A BAYONNE

Concert annoncé comme complet, le passage de Louise Attaque aux Arènes de Bayonne figurait dans les dates à ne pas rater de l’été sur la côte basque.

Paul pAvillon PARTY

Paul Pavillon, moins connu du grand public et c’est bien dommage, faisait la première partie de Louise Attaque. Grand guitariste connu du monde artistique, il a même accompagné Sexion d’Assaut et Maitre Gims avant d’être repéré par le bassiste de Catherine Ringer. Et c’est ainsi qu’il a vu sa carrière bondir au côté de la famille Mitsuko pour ensuite rejoindre Gaëtan Roussel et Louise Attaque sur leur tournée Trafic.

Auteur de ses propres compositions, c’est sur son répertoire que le guitariste émérite devait faire ses preuves ce soir-là. Une voix à la Mickaël Miro, la dextérité instrumentale en plus, Paul Pavillon nous propose une demi-heure de compositions légères et entrainantes.

LOUISE ATTAQUE, UNE VALSE A DEUX TEMPS

A l’aide d’une sono qui nécessitera des bouchons, tant elle est forte, l’arrivée des artistes se fait sous le thème d’ « Amours« . La scène a l’air à première vue très épurée : l’avancée de scène est vierge laissant libre place aux trois artistes coqueluche de Louise Attaque. Le fond de scène, lui, est occupé par une imposante estrade d’au moins 3 mètres de haut sur lequel est perché le jeune batteur, Nicolas Musset, dominant l’espace.

C’est sans grande conviction cependant que Gaëtan Roussel entame son traditionnel premier album en intégralité, dans le sens d’origine et d’une seule traite. Ironiquement, c’est un public qui trépigne sous les accords de « Je t’emmène au vent« , « Ton invitation« , « Les Nuits Parisiennes » et « Léa« . En même temps, l’album en question fêtant ses 25 ans d’existence, la rengaine perpétuelle peut leur sembler lourde pour les artistes malgré le succès fulgurant qu’elle rencontre encore et toujours auprès du public. C’est donc 38 minutes de nostalgie mais qui semblent être pour les musiciens, plus une performance ultra huilée et presque un peu fade…

A l’occasion de « Savoir » exécutée sous un spot, Les trois artistes fondateurs se réunissent sous le halo d’une unique spot, tel un réverbère pour une ambiance ultra intimiste ponctuée par une nuée de téléphones qui s’agitent timidement.

A mi-parcours, une interlude permet la reconfiguration de la scène et du groupe lui-même. Par un savant tour de passe-passe des techniciens, l’estrade se volatilise, laissant place à un tout nouvel espace. D’une prestation à quatre, deux personnages masqués s’ajoutent et la batterie descend de son piédestal pour dévoiler un clavier et une guitare électrique. Gaëtan Roussel lâche sa guitare et Robin Feix, lui troque sa jolie basse électro-acoustique contre une électrique au manche qui semble interminable sous les éclairages de la scène.

Et là, c’est l’éveil… Beaucoup plus rock, Louise Attaque entame ses dernières créations comme « Sortir de l’ordinaire » et Gaëtan Roussel se met à s’agiter tout d’un coup, comme s’il était en veille jusqu’alors ! La prestation devient de bien meilleure qualité, on a l’impression de passer aux choses sérieuses. Sur « Nous, on veut vivre nous« , la participation du public crée l’osmose avec les musiciens avec le bassiste qui mime les paroles pour les plus étourdis.

Les deux musiciens masqués échangent avec les musiciens historiques du groupe comme s’ils avaient toujours été là. On sent enfin que l’ensemble s’amuse ! Un jeu de lumière sophistiqué en opposition à la simplicité de la scène s’amorce au fur et-à-mesure des titres à l’aide de sorte de grandes méduses de spots. Sur un « Lumière du soir » joué en duo chant-piano, elles descendent, occupant et tamisant la lumière de la scène. Puis sur la suivante, les spots se réagitent et les animaux de métal montent et descendent comme bercées par la musique. En temps fort du concert, « Avec le temps » se transforme en véritable contest musical.

Mais c’est sans discuter le bis de Louise Attaque qui est la véritable apogée du concert. Sous un tonnerre d’applaudissement, le groupe revient annoncer vouloir faire une ultime fois la fête dans les Arènes. Et quelle fête ! La batterie en bandoulière, les musiciens passant au sans fil, c’est un Gaëtan Roussel qui engage en tête de procession à travers la foule de la fosse, sous l’air de « J’t’emmène au vent« . L’image n’est pas sans rappeler la scène de jazz des Aristochats ! En véritable troubadours, ils s’avancent tranquillement et le chanteur se tente même à engager un couplet en basque sous les applaudissements du public, définitivement conquis.

Sur un concert d’un peu plus d’1h20, le deux salles, deux ambiances est assez radical. D’un jeu sans grand entrain à première vue, Louise Attaque se réveille à mi-parcours pour démontrer que la flamme est toujours bien présente. Sur des nouvelles compositions de qualité et ultra-rock, le groupe s’embrase littéralement sur la deuxième partie de concert.
C’est un peu dommage car cela arrive un peu sur le tard mais malgré tout, cela conforte le fait qu’on ne pourra jamais vraiment remplacer un live pour mieux découvrir un groupe qu’on a entendu encore et encore sur toutes les ondes !

Si vous avez aimé ce live report, n’hésitez pas à consulter l’actualité sur Louise Attaque et les supers photos de Grégory sur le concert de Toulouse !

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