Rammstein est venu mettre le feu au Stade de France ce samedi 22 juillet. De retour 4 ans après leur double passage à la Défense Arena et un an après leur double passage au Groupama Stadium de Lyon.
Les allemands, toujours dans la surenchère visuelle, ont bien profité d’être à ciel ouvert.
Abelard
C’est le duo Abelard qui ouvre la soirée. Le binôme de pianistes françaises Héloïse Hervouët et Katherine Nikitine est maintenant bien habitué à ouvrir pour le groupe. Cela fait plusieurs tournées que les deux amies précèdent Rammstein sur leurs concerts européens.
Les deux musiciennes sont installées sur le piano, face à face. Le tout est mis en place sur une scène surélevée d’une vingtaine de mètres, sur un côté de la fosse, juste derrière la fosse or. Un emplacement de choix pour surplomber l’énorme foule.
Nous avons le droit à un très joli set d’une performance très étonnante dans une telle situation, mais également très rafraichissante. Deux pianos, rien de plus, et la foule est bercée pendant une jolie parenthèse.
Rammstein
C’est maintenant au tour de Rammstein et le Stade de France est plein à ras-bord. Tous les balcons les plus éloignés de la scène sont remplis.
Le solennel Music for the Royal Fireworks de George Frideric Handel est passé en fond pour l’entrée des musiciens sur scène. Une nacelle descend du sommet de l’immense scène, avec Till Lindemann à son bord. Le chanteur, déposé comme un prince, entre en scène et Rammlied démarre.
L’énergie est arrivée et le public est déjà bouillant. Pour réchauffer encore plus l’atmosphère Rammstein est venu au Stade de France avec ses habituelles et impressionnantes pyrotechnies. De grandes gerbes de flammes dansent sur Mein Herz brennt. Pendant le pont le chanteur s’amuse avec les canons à fumigènes.
Si la scène est vraiment impressionnante et utilise toute la place à disposition dans ce grand stade, nous sommes un peu déçus de la taille des écrans. En effet il y a deux écrans peu larges, tournés vers les côtés, qui ne laissent pas bien voir les artistes. Pire encore, ceux-ci, de par leur inclinaison, ne sont pas visibles des spectateurs fassent à la scène au dernier balcon. Les spectateurs les plus éloignés donc. Il y a bien un écran, de la même taille, au milieu un peu en hauteur, mais celui-ci ne diffuse pas en permanence des images des musiciens.
Des choses à voir il y en a. Afin de bien le voir, c’est un énorme landau qui entre en scène sur Puppe. Till Lindemann est bras en l’air pour pouvoir le manier. Ensuite lors de Zeit c’est le public qui donne des choses à voir. Une marée vraiment très conséquente de flashs de téléphones inonde le stade pendant la balade.
Avant le récent et joyeux morceau Deutschland nous avons le droit à son remix techno de Richard Z. Kruspe. Quatre danseurs réalisent une prestation dans un costume sombre, avec des lumières donnant l’impression que des « bonhommes bâtons » sont sur scène.
On continue ensuite dans le grand spectacle pendant le pont de Mein Teil. Le chanteur de Rammstein, accoutré d’un tablier et d’une toque, met une place une énorme marmite sur la scène du Stade de France. Une fois y avoir glissé un membre de son équipe il tire au lance-flamme sous le chaudron. Puis il réitère avec le modèle supérieur, sur pieds.
Arrive l’incontournable hit Du Hast, suivi de près par Sonne. Ce dernier est appuyé par d’immenses gerbes de feu provenant de la scène ainsi que du sommet des 4 énormes piliers se trouvant dans la fosse.
Pour le rappel le groupe se déplace jusqu’à la scène d’où Abelard a fait sa première partie. Le duo est également présent pour une version acoustique de Engel. En fin de chanson, pendant que les pianistes terminent le morceau, le groupe retourne sur scène … en bateau … sur la foule !
Une roue, explosant d’artifices, est utilisée sur Du riechst so gut après un Ausländer tout en puissance. C’est Ohne dich qui clôture ce premier rappel. Car oui les allemands n’en ont pas fini avec nous. L’éponyme morceau Rammstein précède l’attendu Ich will. Et c’est en toute logique que le morceau Adieu termine cette belle soirée folle en émotions.
C’est toujours un sacré évènement lorsque Rammstein se produit sur scène et ce soir au Stade de France n’a pas été une exception. Les musiciens qui approchent de la soixantaine (dont le chanteur qui l’a tout pile cette année) continue de proposer une prestation énergique et enflammée sur une scène colossale. Il est intéressant de noter que cette fameuse scène existe en deux exemplaires pour commencer l’installation de l’une pendant que le groupe joue sur l’autre.
Setlist :
- Rammlied
- Links 2-3-4
- Bestrafe mich
- Giftig
- Sehnsucht
- Mein Herz brennt
- Puppe
- Angst
- Zeit
Deutschland (Remix by Richard Z. Kruspe) - Deutschland
- Radio
- Mein Teil
- Du hast
- Sonne
Rappel 1 - Engel (piano version with Abelard)
- Ausländer
- Du riechst so gut
- Ohne dich
Rappel 2 - Rammstein
- Ich will
- Adieu