Du 28 au 30 juillet dernier se tenait pour la 33e fois le festival Musicalarue. Véritable évènement des Landes, département plutôt défavorisé en terme d’activité culturelle et de festival de grande ampleur, la belle programmation annonçait un sacré week-end en perspective.
MUSICALABROUSSE
43500 festivaliers. C’est la quantité qui déferle dans les petites rues de Luxey une fois l’année ; de quoi perturber le temps d’n week-end la tranquillité des locaux depuis 1989. A 17h30 le premier jour, on était déjà au 4e véhicule évacué en surchauffe tant le trafic était dense sur la petite bourgade landaise avec à terme au moins 5km de queue pour accéder au camping.
Musicalarue, c’est une démarche de promouvoir de la culture musicale mais aussi des arts de la rue. Aussi, pour les plus profanes d’entre nous, il faut savoir qu’à partir de 15h se tiennent des spectacles d’Art de la rue de toute sortes près de la salle de spectacle Les Cigales. Danse, mîmes, théâtres, voltiges, tous les styles sont admis pour ce florilège culturel. Puis à partir de 18h, l’espace Musique en tant que tel entame sa programmation musicale tant attendue. Entre les scènes arborant des noms icôniques, se faufilent de petits ensembles comme les fanfares (ou bandas comme on dit chez nous) des Sans Soucis, Lous Astiaous ou encore l’étonnant Tri Cycles Air.
JOUR 1 :
Marc Lavoine
C’est donc avec Marc Lavoine au Théâtre de Verdure que le festival ouvre ses portes musicales. Les capacités du festival étant ce qu’elles sont, la plupart des scènes arborent un style très épuré. Dans le cas du show de Marc Lavoine, un simple rideau noir et 16 bandes Led vibrant au rythme de la musique. Offrant ses plus grands classiques, le tout premier concert était bon enfant et sous le signe de la nostalgie !
Labess
La scène St Roch, plus petite des trois, planté sur une place de village face à l’église, elle s’ouvrait sur le groupe Labess. On vous en avait parlé précédemment ici. Véritable mélange des cultures plus qu’hétéroclite, c’est avec Ma Liberté de Georges Moustaqui que le groupe algéro-québecois se présentait au public. il n’en faudra pas beaucoup plus pour que le public se mette à trépigner et danser avec notamment El Kess Yaddour ou encore la reprise de Léonard Cohen, Dance Me.
Thiéfaine vs. Simon
C’est ensuite entre Emilie Simon et HF Thiéfaine que le temps de scène se divisait. Vêtue d’une tenue à paillettes et entourée d’un cercle de lumière autour de ses instruments, seule sur scène, la chanteuse de Fleur de Saison n’arrivera malheureusement pas au même effet pas plus que HF Thiéfaine qui, bien qu’entouré de musiciens talentueux et d’un chant particulièrement maîtrisé, ne peut cacher sa voix fatiguée par le temps. Cependant, les nostalgiques nous ont avoué s’en être sorti à bon compte.
The Little Sadie Band
Autre salle, autre ambiance. C’est dans l’espace Pin, une salle intégralement recouverte de lambris ambiance cabane canadienne que se produisait The Little Sadie Band. Point meilleur espace n’aurait pu convenir pour ce trio aux effluves de country qui a bien mis l’ambiance.
Jain
Entre les groupes, sur une petite estrade devant la plus grande scène du festival, la fanfare (ou banda comme on dit chez nous) des Sans Soucis faisait le show avec des titres actuels et une énergie débordante version cuivre. Mais déjà, les lumières de la Sarmouneys s’allument : ambiance jaune et rose-rouge, une arabesque de LED avec de petites estrades à différents niveaux. Apparait alors la pétillante Jain. Après 4 ans d’absence, elle revient et en a de l’amour à donner !
C’est avec de nouveaux morceaux littéralement lunaires comme « The fool » que la jeune artiste de 31 revient embraser la foule. Et là, que l’on aime ou pas, c’est une pure réussite. C’est avec une énergie débordante qu’elle déboule d’un bout à l’autre de la scène, scintillante et sautillante. Avec un live mêlant hiphop sur « Inspecta« , rock et pop française, Jain sait se mettre le public en poche notamment sur « Come » où elle utilise les voix de la foule pour le looper. C’est un concert bien plus rock et dynamique que ce que les titres radio ne laissent présager. Et sans surprise, jusqu’au fond de la Samourneys, c’est l’intégralité du public qui se dandine sur « Makeba ».
Silmarils
Musicalarue proposait également un deuxième grand retour : Silmarils. Les rockeurs après 20 ans d’absence sont revenus secouer la terre luxoise. En contraste avec l’immense Mainstage du Hellfest, la scène St-Roch a tout de même bien tremblé pendant cette heure de concert épique face à un public conquis.
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