Resolve vient de sortir Human son deuxième album ! Le groupe de metalcore lyonnais composé d’Anthony Diliberto, Robin Mariat, Nathan Mariat et Antonin Carré passe à la vitesse supérieure. Rencontre avec Anthony quelques jours avant le début de leur tournée française.

Bonjour Anthony, comment vas-tu ?

Je vais très bien merci !

Tout d’abord, bravo pour ce second album Human qui est une vraie réussite. Ça fait plus d’une semaine que l’album est sorti, vous vous sentez comment après les premiers retours ?

On est super contents. On est agréablement surpris, l’album a été compris comme on le souhaitait. C’est un soulagement. Après il y a beaucoup de travail qui en découle. On est dans une grosse période avec le début de la tournée française. Actuellement, on travaille sur le nouveau show qui va nous accompagner sur les prochaines années. C’est toujours une émotion forte quand on sort un album plutôt qu’un single. Mais il y a plus de résultats sur ce deuxième projet que le premier album je trouve. Donc c’est la preuve qu’il faut s’accrocher !

Vous êtes partout chez les youtubeurs qui réagissent aux premières écoutes dans les pays à l’étranger, ça fait plaisir de voir qu’on s’intéresse aux groupes français.

Oui c’est clair. Depuis quelques années les vidéos de réactions augmentent. C’est original de voir ce que les gens pensent de notre musique à chaud. C’est une chose que l’on ne peut pas vraiment faire dans la vraie vie. Sauf quand on fait écouter les titres à nos proches mais parfois ce n’est pas très objectif comparé à des inconnus. Il y a une belle évolution de la reconnaissance des groupes français à l’étranger. Les groupes français commencent à être pris au sérieux. C’est encore difficile d’accéder à des événements ou des offres en tant que français, mais ça nous pousse à travailler double, pour montrer qu’on peut être tout aussi bon voir de faire mieux que certains groupes étrangers.

L’année 2023 a été très riche pour vous : une tournée française avec While She Sleeps, un Hellfest et d’autres festivals, la sortie de votre second album et une tournée headline française très attendue qui commence la semaine prochaine, vous allez accompagner Rise Of The Northstar en novembre. Ça commence à faire beaucoup de choses. Est-ce que vous réalisez tout ce qui vous est arrivé ?

Ouais c’est cool tout ce qui nous est arrivé. On se dit que c’est une année normale et que la prochaine devrait être meilleure encore. Parce que c’est notre activité principale, donc le plus on fera le mieux se sera. On est au début de notre carrière, le chemin est long encore. Surtout avec la sortie de l’album il va falloir qu’on le fasse tourner au maximum. On réalise, il y a eu de super trucs pour nous comme le Hellfest et d’autres festivals. Le Ressurection Fest en Espagne a été encore plus fou, notre passage était incroyable, on en a un excellent souvenir. On est dévoué à notre passion et très reconnaissant de ce  qui nous arrive, on espère que 2024 sera encore mieux.

Vous appelez votre second album Human, dont le titre du même nom ouvre l’album. Vous y décrivez la pochette dès les premiers mots et quelques secondes plus tard, un son explosif annonce la couleur de ce qui va suivre. Pourquoi ce choix d’ouvrir de cette manière et ce nom ?

Au début, c’était plutôt évident que cette chanson ouvrirait l’album quand on a écouté la démo. L’intro et le morceau en général sonnent vraiment comme un début d’album. Le titre met en avant cette direction qu’on a voulu donner à ce projet. Un côté très cinématique, très sound design et science fiction. Alors ça a été une évidence oui. On savait qu’on voulait appeler l’album Human en continuité avec Between Me and The Machine. On a appelé le titre Human, parce que le mot revenait beaucoup, on savait de quoi on voulait parler et ça fait naturellement. A la moitié de l’enregistrement on savait ce qu’on voulait faire.

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Finalement, on est dans une suite logique de votre premier album Between Me and The Machine. On passe de la machine à l’homme et le côté science fiction revient beaucoup. Ce sont des thèmes que vous avez toujours voulu aborder ? 

Oui dans un sens. Mais c’est naturel chez nous, ce n’est pas quelque chose qu’on a cherché à avoir. C’est ce qu’on aime, quand on compose la musique on s’en rapproche. J’ai une passion pour le sound design et tous un peu pour le cinéma aussi. On a tendance à écrire nos musiques comme si c’était la bande originale d’un film. Bien sûr, ça ne l’est pas mais dans nos têtes on a tout le temps des scénarios. Le côté très ciné a toujours été présent. On a appelé l’album Human mais en même temps on a vraiment voulu le rendre un peu plus machine dans l’ensemble. Le titre Human sonne comme une machine, comme une chaîne de production. Cet univers est toujours là depuis le premier album, c’est une continuité de notre premier album. Sur celui-ci il y a Emerald Skies et Between Me and The Machine qui parlent de la même histoire mais d’un point de vue différents. Sur le dernier album, New Colors c’est encore le même univers mais encore d’un autre point de vue. Autant il y a des titres simples à écrire, autant pour d’autres on a envie de se creuser un peu plus la tête et de l’imaginer comme un film. Je pense que c’est quelque chose qu’on continuera de faire.

Comment se passe la composition et l’écriture de l’album ?

Pour tout ce qui est instrumental, j’ai tendance à composer toute l’année. Alors j’ai du contenu à proposer aux gars. La clé de tout ça, c’est quand on se retrouve, il y a des choses qui sont jetées et d’autres gardés. C’est à ce moment-là que les chansons prennent leurs valeurs. Il y a peu de chansons où j’ai été capable de finir de A à Z. Leur participation est capitale pour que ça sonne comme du Resolve. Chacun à ses idées et on se complète très bien. Sur cet album, Antonin venait d’arriver quand on a commencé. C’est un excellent musicien et il a apporté plein de choses. Notamment, pour Bloodlust qui était l’une de ses démos. On l’a réarrangé avec tout le monde et il figure sur l’album. Chacun est dévoué à un truc en particulier et tous ensemble on arrive à faire des choses qui nous rendent heureux.

Dans l’ensemble rien ne se ressemble musicalement. Chaque titre est différent, il se passe plein de choses sur cet album. Comment vous trouvez un ordre à toutes ses idées ?

A la base on construit l’ambiance, on met en place le sound design. On voit ça comme un film encore une fois. Seulement après on rajoute la guitare et le reste. Le fait que ce soit éclectique est carrément une volonté. Je pense que si on avait fait un autre choix de tracklist les gens le ressentirait moins. On a fait ça pour surprendre à l’écoute, que l’expérience soit différente. On se met pas de barrière, on fait ce qu’on aime avant tout. Ce n’est pas notre genre de s’enfermer dans un style. Cela peut être une bonne comme une mauvaise chose. Mais au final, c’est ce qui nous ressemble le plus.

Dans cet univers justement, il y a un titre que vous avez aimé travailler en particulier ?

Je pense à Moonchild, le dernier titre de l’album. Elle est très fun, c’est une chanson qui n’a rien à faire ici. On est super contents de ce titre, elle est simple et belle. C’était une bonne manière de terminer l’album sur quelque chose de plus positif. On nous a mis en garde sur la prise de risque de ce titre. Pourtant, tous les retours sont bons, les gens l’ont adorés, comme les autres prises de risque. Je pense à Ignite ou In Stone, qui sont aussi très différentes mais qui font totalement partie de notre univers. Comme quoi il faut savoir s’écouter, faire ce qu’on aime et ne pas penser à faire un album business.

Sur cet album il y a aussi le titre Older Days, dont vous avez sorti une vidéo performance en featuring avec Aaron Matts de Ten56 et Zelli de Paleface Swiss. Comment est arrivé ce projet ?

Beaucoup de gens nous demandent pourquoi la version featuring n’est pas sur l’album. Le titre de base était déjà enregistré et prêt pour l’album. Une production de vinyle prend des mois, donc l’album était livré depuis bien longtemps avant ce projet. Après avoir décidé qu’Older Days serait un nouveau single, on a voulu faire autre chose pour la vidéo que de beaux clips esthétiques. On a fait l’album assez rapidement, on a eu moins de temps que le premier. Donc on a voulu proposer un contenu différent et plus simple. Aaron et Zelli sont des amis, faire un featuring avec eux alors que Resolve sonne très mélodique c’est un challenge. On a enregistré la version en une journée, on a mis plus de temps à installer qu’à faire la prise vidéo. Parfois, ça fait du bien de faire les choses simplement avec des potes.

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Quel est le titre dont vous êtes les plus fiers ?

Je pense que c’est trop tôt pour le dire encore. On les aime toutes, dans nos têtes on a onze singles. Onze titres forts qu’on aime vraiment beaucoup. Sinon je dirais Human, Continuum, Bloodlust, personnellement je suis fier d’In Stone et New Colors. Les autres sont aussi très cools mais si je devais faire une liste pour convaincre quelqu’un d’écouter Resolve je choisirai ces chansons.

Il y a des titres que vous avez hâte de jouer en live ?

Quasiment toutes les nouvelles. Le moment le moins fun c’est quand on jouera les anciennes, parce qu’on les a déjà joué beaucoup, mais on fera en sorte de pas le montrer (Rires.) J’ai hâte de jouer Human et In Stone par exemple. Les gens seront sans doute surpris de certains choix de setlist. En tout cas, tout ce que je peux dire c’est qu’on va jouer beaucoup de nouveaux titres. Beaucoup plus que ce qui se ferait en temps normal. En terme de business on nous dirait sûrement de jouer des chansons du premier album.

Justement vous devez avoir de beaux projets avec l’univers de l’album en live.

Ouais, je pense que le live va ressembler à l’album. Il va y avoir des phases où ça sera la bagarre et d’autres ça sera le love, des choses plus profondes et intimes et puis on reviendra sur la bagarre.

Move To Trash est incroyable, il se passe vraiment quelque chose avec ce titre qui est clairement fait pour le live. Vous l’avez vécu comment ce titre sur scène la première fois que vous l’avez joué ?

Mal (Rires.) On l’a joué beaucoup plus tôt que prévu, avant qu’elle sorte, parce qu’on voulait la tester. A l’époque, on en attendait plus je pense. Mais je suis d’accord ce titre est un titre live. Aujourd’hui, elle fait partie intégrante de la setlist et on va la jouer pendant un moment sûrement. Elle est en train de prendre plus de valeur, elle est très cool à jouer en tout cas sur scène.

Quel artiste ou groupe conseillerez-vous d’interviewer après vous ?

Nos amis lyonnais Oakman. Ce n’est pas le même genre que nous mais ce sont de super musiciens ils auront plein de choses à raconter. Ou Ashen, ce sont des copains aussi, tout se passe hyper bien pour eux en ce moment.

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Crédit photo : Anthony Arbet.

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