Le Slam Dunk est de retour en France pour cette édition 2024. Comme la première édition en 2023, elle se passe à la Halle Tony Garnier de Lyon.
Not Scientists
La salle n’est pas encore très remplie pour le premier groupe, mais le monde présent suffit à donner de l’énergie à Not Scientists. Comme pour Oakman qui ouvrait l’édition précédente, le groupe de rock français est originaire de la ville de Lyon.
Le groupe propose un rock sympathique et entrainant. Il permet une bonne mise en matière pour la soirée qui s’annonce. Le public salut chaleureusement la prestation des frenchies.
Setlist :
- Push
- Perfect World
- Like gods we feast
- Paper Crown
- Rattlesnake
- ÷8×5 (UK Subs cover)
- Shoplifter
- Leave Stickers on our Graves
Holding Absence
La salle est un peu plus remplie lorsque Holding Absence entre en scène. Le public semble connaisseur du groupe américain et les premiers rangs de fans sont présents. Le groupe avait annulé son concert français (et quelques autres) en plein milieu de la tournée européenne pour raisons de santé vocale du chanteur Lucas Woodland. Le report du concert a eu lieu au mois de mars dernier.
Nous sentons que le chanteur n’est pas dans son meilleur jour vocal, mais cela ne l’empêche pas de donner toute l’énergie qu’il a pour s’agiter dans tous les sens sur la scène. Le public est très réceptif à la musique post-hardcore du combo et s’exécute sur les wall of death et autre pogos demandés.
Retrouvez prochainement notre interview du bassiste Benjamin Elliott.
Setlist :
- Like a Shadow
- Curse Me With Your Kiss
- False Dawn
- Aching Longing
- A Crooked Melody
- Afterlife
Atreyu
C’est au tour du groupe de metalcore Atreyu de tout balayer sur son passage. Les californiens arrivent en grande pompe avec des allures de bikers, vestes sans manches. À des kilomètres de l’électronique Sandstorm de Darude passé juste avant leur entrée.
Le groupe est instantanément emporté dans l’univers du groupe. Il faut dire qu’ils sont convaincant. Le chanteur Brandon Saller est particulièrement impressionnant. Il scream de manière très intense, mais arrive à avoir en parallèle un chant clair impeccable et puissant.
À mi-parcours les musiciens enlèvent leur veste en cuir pour repartir de plus belle. Le groupe invite ensuite le public à faire du crowdsurfing, cependant la demande n’est pas beaucoup plus suivi que ce qui se faisait avant celle-ci. En revanche c’est le retour des tours en empilements de gobelets que nous avions vu l’an passé. Brandon Saller, amusé par celle qu’il voit au loin, demande à ce qu’elle lui soit ramené pour la brandir à bout de bras avec fierté.
Un wall of death est réclamé et va être suivi cette fois avec beaucoup d’énergie. Energie conservée tant par le public que par le groupe pour le puissant morceau Battle Drums.
Setlist :
- Drowning
- Becoming the Bull
- Right Side of the Bed
- The Time Is Now
- Ex’s and Oh’s
- Gone
- Battle Drums
- Blow
Chunk! No Captain Chunk
La petite fierté nationale est sur la position de milieu d’affiche du groupe suivant. Les frenchies de Chunk! No Captain Chunk déboulent sur scène à 17h35. Malheureusement ils ont une problématique avec le son de la batterie sur le premier morceau. Cela est vite réglé et on poursuit la danse comme si rien n’était arrivé.
Le pop punk énergique des parisiens lance la foule qui ne se fait pas prier pour donner de sa personne. Le set ne dure que 35 min et tout le monde semble vouloir profiter de chaque seconde. Cette fois-ci un porteur de tour de gobelet se fait porter en slam jusqu’à la scène. Vision autant impressionnante que cocasse.
L’énergie du groupe est palpable et la communication en français avec le public semble encore plus créer de connexion avec le public du Slam Dunk qui célèbre cette édition 2024 comme il se doit. Chunk! No Captain Chunk nous propose une reprise du titre All Star du groupe Smash Mouth (dont le regretté chanteur Steve Harwell est décédé il y a moins d’un an). Puis le court, mais intense, set se conclut avec Haters Gonna Hate et In Friends We Trust.
Setlist :
- Bitter
- Playing Dead
- Taking Chances
- I Am Nothing Like You
- The Other Line
- All Star (Smash Mouth cover)
- Haters Gonna Hate
- In Friends We Trust
Underoath
Les américains d‘Underoath prennent la suite de la soirée. Le groupe que nous n’avions pas vu dans l’hexagone depuis six ans est passé à Paris trois jours plus tôt. Il est un peu après 18h30 et la foule est déjà bouillante. Elle suit le chanteur dans ses levées de bras et autre mouvements à l’unisson. Spencer Chamberlain déroule les paroles de ses chansons avec aisance. Que ce soit sur les morceaux mélancoliques comme sur les titres demandant un scream imposant. Les deux derniers tiers du set sont composés de morceaux avec des noms à rallonge, à commencer par It’s Dangerous Business Walking Out Your Front Door.
A noter que le guitariste Timothy McTague a choisi la ventilation naturelle avec son mini short, plus court que certains caleçons. Ce qui est certain c’est que cela lui permet une facilité de déplacement qu’il met à profit à chaque instant.
Les américains sont montés sur ressorts et le public les suit sans se faire prier.
Setlist :
- Take a Breath
- Writing on the Walls
- Hallelujah
- It’s Dangerous Business Walking Out Your Front Door
- In Regards to Myself
- Breathing in a New Mentality
- Reinventing Your Exit
- Damn Excuses
- A Boy Brushed Red Living in Black and White
Palaye Royale
C’est ensuite à Palaye Royale de poursuivre les réjouissances. Et nous notons que pour l’instant le festival est d’une ponctualité minutieuse pour les lancements d’artistes (et la majorité des artistes sur leur fin de set). 19h40 précise, Remington Leith et sa bande monte sur scène. Il n’en faut pas plus à la foule qui s’immerge dans l’univers du groupe dès Little Bastards. Très rapidement le chanteur reçoit une rose provenant du public.
Le groupe est adulé et il y a de quoi. Le rock entrainant des américano-canadiens fait danser la fosse qui est maintenant bien remplie. Remington court dans tous les sens, monte sur les enceintes aux abords de scène. La performance scénique est là et vocalement le boulot est fait aussi.
En terme scénique c’est la fin du set qui va avoir la part belle. Pour le début de Lonely le chanteur est seul en scène au piano, avant que le reste de la bande le rejoigne. En fin de morceau il monte sur un bateau gonflable que le public porte jusqu’à la console son. Enfin Remington revient jusqu’à la scène en vitesse à pieds. Pour le dernier Mr. Doctor Man un wall of death est demandé, et le batteur Emerson Barrett vient prendre un bain de foule après s’être fait remplacé derrière les fûts par un membre du staff.
Retrouvez prochainement notre interview de Palaye Royale.
Setlist :
- Little Bastards
- You’ll Be Fine
- Black Sheep
- Just My Type
- Fucking With My Head
- No Love in LA
- Lonely
- Mr. Doctor Man
The Interrupters
Le public du Slam Dunk poursuit les records d’empilement de gobelets pendant les entractes et réussi un joli score pour 2024. On reste pour le moment loin de l’année précédente.
Mais c’est maintenant au tour du groupe The Interrupters de monter sur scène et de faire danser les foules. Nous avons vu les américains 4 jours plus tôt en ouverture de Green Day à Bercy. Le temps de set est ce soir similaire à la date parisienne et celui-ci sera également très proche. Un morceau sera tronqué ce soir et l’ordre des morceaux sera un peu modifié.
Cette modification est d’ailleurs un peu rafraichissante, quand une majorité de groupes reste généralement dans un ordre très figé. Le plus étonnant étant la reprise de Bad Guy de Billie Eilish mise dès le troisième morceau. Les reprises sont usuellement mises au deux-tiers du set pour rebooster la foule. Comme ils avaient d’ailleurs fait à Bercy, ou encore Chunk! No Captain Chunk un peu avant eux ce soir.
Les américains sont toujours en pleine forme ici à Lyon. L’ambiance de leur ska punk enivre la foule entre claps de mains et slameurs déchainés. Raised by Wolves ou Take Back the Power poursuivent les joyeuses festivités avant She’s Kerosene pour conclure.
Nous donnons rendez-vous au groupe dans une semaine pile pour leur 3ème passage français en 10 jours, à Clisson pour le Hellfest.
Setlist :
- Gave You Everything
- Title Holder
- bad guy (Billie Eilish cover)
- In the Mirror
- She Got Arrested
- By My Side
- On a Turntable
- Raised by Wolves
- Kiss the Ground
- Take Back the Power
- She’s Kerosene
Sum 41
Pour le dernier entracte une pluie de gobelets s’abat sur la foule du Slam Dunk. Puis une immense chenille de ceux-ci, portée à bout de bras du public, challenge cette fois-ci le record de l’an passé. Le public est bouillant quand arrive enfin, toujours autant à l’heure que les autres, le groupe canadien Sum 41 après l’habituel TNT d’AC/DC en intro.
Le groupe a prévu le paquet ce soir. On commence avec les canons de fumées et de la pyrotechnie dès le premier Motivation. The Hell Song poursuit de la même manière mais avec des confettis en supplément et le tout en simultané dès le début du morceau.
C’est ensuite un déferlement de ballons pour No Reason, avant un Underclass Hero où tout le public se retrouve à sauter à l’unisson.
Après Some Say, le chanteur Deryck Whibley remercie chaleureusement le public de chanter avec eux ce morceau vieux de 20 ans. Ensuite le groupe se lance sur le single Landmines du récent et très bon dernier album Heaven :x: Hell qui est déjà adopté par le public. On poursuit sur le même album avec le plébiscité Dopamine où Deryck y prend sa guitare. Puis We’re All to Blame créé une clameur dès les premières notes, et un pogo accompagne la chanson complétée de pyrotechnie effrénées.
Deryck, toujours à la guitare, demande les flash des téléphones du public pour une éclairée version de Walking Disaster. Le groupe fait honneur à leur troisième album Does This Look Infected? avec un petit medley. Ils jouent brièvement My Direction, No Brains et All Messed Up, puis Frank Zummo nous propose un solo de batterie. Nous retournons sur le dernier album avec le rapide interlude Preparasi A Salire qui, comme sur l’album, introduit le single Rise Up.
Nous arrivons vers la grande ligne droite de hits avant la fin. Premièrement Pieces est ponctué avec quelques riffs de Smoke on the Water et Seven Nation Army. La scénographie du hit Fat Lip pourrait laisser à penser qu’il s’agit du bouquet final, entre canons à fumées, pyrotechnie, tir d’artifices, cotillons et lasers en tous genres. Il reste cependant les iconiques In Too Deep et Still Waiting qui secouent les foules encore un peu. Enfin un petit rappel nous propose Summer en gourmandise supplémentaire.
Les canadiens sont acclamés à tout rompre. Une belle façon de clore cette édition du Slam Dunk 2024. Une affiche à nouveau haut en couleurs et pleine de nombreux talents. Nous espérons que le festival est lancé pour se maintenir en France et nous proposer d’aussi belles performances à chaque fois.
Setlist :
- Motivation
- The Hell Song
- Over My Head (Better Off Dead)
- No Reason
- Underclass Hero
- Some Say
- Landmines
- Dopamine
- We’re All to Blame
- Walking Disaster
- With Me
- Makes No Difference
- My Direction / No Brains / All Messed Up
- Drum Solo
- Preparasi a Salire
- Rise Up
- Pieces
- Fat Lip
- In Too Deep
- Still Waiting
Rappel - Summer
Live reports : Gaël ; Photos : William
Sum 41 :
The Interrupters :
Palaye Royale :
Underoath :
Chunk! No Captain Chunk :
Atreyu :
Holding Absence :
Not Scientists :