Nous étions présents pour la première fois à la 34ème édition des Eurockéennes de Belfort 2024. Revivez cette belle édition (pluvieuse) en direct du lac du Malsaucy !
De la Haute-Saône au Territoire de Belfort
Pour les artistes locaux, jouer aux Eurocks c’est une consécration, un rêve de gosse. Cette année, le rappeur Pierre Hugues José ainsi que le groupe de rock Caesaria ont eu cette opportunité :
Pierre Hugues José
Ce rappeur originaire de Vesoul a fait forte impression sur la scène de la loggia. Bien qu’il s’agisse de la plus petite scène du festival, le public était au rendez-vous et acclamait PHJ en chanson bien avant le début du concert. Le docteur en neurosciences devenu star de Tiktok et rappeur semblait très apprécié par le public des Eurockéennes et a déjà son fan club!
Ambiance stade de foot, nous nous serions presque cru à un match du FC Sochaux (PHJ porte très bien le survêtement de son club de foot préféré!). Nous avons adoré et ne pouvons que vous conseiller d’aller immédiatement écouter. Il nous a même accordé une interview.
Caesaria
Le groupe de club-rock composé de trois jeunes belfortains a fait sensation sur la scène de la plage, à domicile. Une énergie débordante, une présence scénique très forte et une fanbase solide : trois termes pour qualifier ce premier concert aux Eurocks.
Les rythmes électro et les riffs de guitare caractéristiques de Caesaria ont conquis le public. Le groupe a joué des morceaux de leur premier album, mais également des morceaux de leur dernier album, sorti en mai dernier, Tonight will only make me love you more.
La scène musicale française
Cette année, les Eurockéennes ont fait la part belle au rap français. Le vendredi, Kaaris puis Gazo ont ravi la jeunesse massée devant la grande scène. Un jeune homme dont c’était l’anniversaire a même eu la chance de monter sur scène avec Kaaris lors de Zoo! Gazo quant à lui a enflammé la grande scène, entouré de deux gigantesques poupées gonflables à son effigie. Le samedi, les fans de rap ont été au rendez-vous pour le rappeur marseillais SCH qui a souligné le temps magnifique et le beau soleil (alors qu’il se produisait sous la pluie).
Bigflo et Oli
Les deux frères du groupe Bigflo et Oli étaient une des têtes d’affiche du festival. C’est la deuxième fois que les toulousains se produisaient aux Eurockéennes. Si en 2018 ils enflammaient la scène de la Greenroom, c’est sur la grande scène que Bigflo et Oli ont joué cette année. Les deux frères ont enchaîné les tubes avec des medleys de leurs chansons. Comme à chaque concert, l’ambiance était conviviale et entraînante, le duo multipliant les interactions avec leurs fans. Sur le morceau “Sur la lune”, les artistes ont demandé à éteindre les lumières de la scène et au public à éclairer la grande scène grâce aux flashs de téléphone. Ce concert a également été l’occasion de découvrir le champion du monde de beatbox, Wawad, qui a impressionné le public avec son improvisation !
Zaho de Sagazan
Nous avons également pu assister au concert de Zaho de Sagazan! La jeune artiste nous a impressionné et envoûté avec ses titres. La scénographie était particulièrement soignée, avec notamment des jeux de lumière subtils et une structure. La symphonie des éclairs a été le moment marquant et émouvant du concert, autant pour le public que pour la chanteuse. En effet, elle a reprit plusieurs fois le refrain en rejoignant le public et en chantant avec celui-ci.
Les stars internationales
Pour cette édition, les Eurocks ont proposé de gros noms de la scène internationale. Retour sur quelques uns d’entre eux :
Lenny Kravitz
Comment ne pas parler de l’icône du rock mondial, Lenny Kravitz. La grande scène était pleine à craquer d’un public regroupant toutes les générations. Après quelques minutes de retard, le chanteur arrive sur scène avec un de ses plus grands tubes, Are you gonna go my way. Tout le reste du concert est un enchaînement de tubes ainsi que quelques nouveautés de son dernier album. Lenny nous a ensuite proposé quelques beaux solos de guitare, a fait chanter ses fans sur plusieurs chansons (Stillness of heart et Fly way), a crié un “Vive la France”, en bref il nous a proposé un show époustouflant, à la hauteur de nos attentes.
Nous avons beaucoup aimé les captations vidéos avec effets visuels et les petits solos de saxophone ! Le moment à retenir du concert : les fans de foot qui n’ont pas pu contenir leur joie suite à la qualification de la France et qui se sont fait remarquer par Lenny Kravitz (qui n’a pas vraiment compris)
Sum 41
Pour sa tournée d’adieu, Sum 41 a fait un arrêt par les Eurockéennes et c’était inoubliable ! Le groupe nous a proposé une performance explosive. La setlist a été un véritable voyage à travers leur carrière, mêlant des classiques et des titres de leur dernier album (le tout dernier, comme l’a rappelé Deryck, avec “Dopamine” ou “Landmines”). Le public était survolté, et l’énergie du groupe était contagieuse, tout le monde sautait, dansait, chantait sur des morceaux comme “The Hell song”, “In Too Deep”, “Fat Lip”. Nous avons aussi eu droit à des moments plus émouvants, comme l’interprétation de “Pieces”. Au-delà de la setlist, la scénographie était époustouflante et à la hauteur de la réputation de Sum 41. Nous avons eu droit à des jeux de lumière, beaucoup de pyrotechnies et leur figurine géante de diable.
Place aux plus irlandais des américains : Dropkick Murphys.
Le groupe de Boston a fait des Eurocks une véritable fête, grâce à son énergie débordante et ses hymnes festifs. Dès le début du concert avec “The Boys are back”, le public était prêt à faire la fête! Il y a eu une véritable connexion avec le public, puisque Ken Casey n’a pas hésité à plusieurs reprises à descendre dans la foule pour chanter au plus près du public. Le très attendu Rose Tattoo a fait son petit effet, et tout le monde a chanté en chœur. Le groupe ne s’est pas arrêté pendant tout le show. L’énergie était contagieuse, nous avons vu les gens danser avec leurs voisins, les prendre par les épaules, la foule ne faisait plus qu’un. Les Dropkick Murphys savent faire la fête et nous l’ont prouvé.
Heilung
Beaucoup de monde était présent sous le chapiteau de la Greenroom juste avant le concert de Heilung. Si les fans attendaient le début du show, la pluie battante a terminé de remplir le chapiteau. Ce public hétéroclite a alors pu assister à une véritable cérémonie mystique. Entre le concert et la pièce de théâtre, le début du concert intrigue et hypnotise. Visuellement, les membres du groupe sont vêtus de costumes traditionnels inspirés de cultures anciennes, et sont entourés de symboles et d’artefacts. Les chants gutturaux et les percussions plongent le public dans une ambiance ésotérique. Au-delà de la musique, assister à un concert de Heilung est une expérience visuelle.
The Prodigy
Les écrans géants nous mettent en garde avant même le début du concert : les personnes épileptiques devront faire attention aux effets stroboscopiques de The Prodigy. Et en effet, le jeu de lumières est impressionnant. Les lasers multicolores clignotent et partent dans tous les sens, même des yeux d’une statue géante présente sur scène ! Le public chaud bouillant a sauté les uns sur les autres, jeté des gobelets ou des ballons, un sacré bordel !
Malgré le mauvais temps (un dicton dit “Pas d’Eurocks sans pluie!”), la 34ème édition des Eurockéennes nous a offert de beaux concerts et de très belles découvertes musicales !
Un grand merci à Ephelide Productions pour l’accréditation, ainsi qu’aux équipes présentes pendant le festival. A l’année prochaine !
Photos : Romaric Lacroix
Report : Faustine Verney