Le dimanche 7 Juillet a eu lieu la soirée de clôture du Festival Albigeois Pause Guitare. Cette 28ème édition offrait notamment une performance de la légende du Shock Rock, Alice Cooper

Chaude soirée en ce Dimanche 7 Juillet Tarnais. L’été semble bien arrivé. La bière va couler à flot sur le Festival Pause Guitare. Ce dernier nous offre une clôture Rock en forme d’apothéose.

4 artistes de renom vont se succéder sur la scène de Pratgraussals. Les Valentinois de Dionysos auront la lourde tâche d’ouvrir le bal. Puis les légendes (oubliées) Ecossaises Simple Minds et leur New Wave ultra catchy. Gossip, et sa chanteuse excentrique Beth Ditto, se produira juste avant les légendaires Alice Cooper. Quel programme !

DIONYSOS

Il y a des groupes qui sont capables de nous emporter en un instant. Dionysos est de ceux là. Un univers ultra riche tout en restant accessible, grâce à cette capacité incroyable qu’a Mathias Malzieu à nous accompagner. Slam fantôme, chauffage de foule, tout y est.

Le fabuleux (et diablement décoré) fauteuil roulant, nous rappelant la grave blessure à la jambe survenue sur scène en début d’année, est présent, permettant au frontman déchaîné de prendre quelques pauses salvatrices, pour mieux se défouler ensuite !

Nous auront droit à un petit best of d’une heure, avec les classiques Giant Jack, le survolté John Mc Enroe, en passant par l’incontournable Song for Jedi en clôture de show. L’ensemble du groupe, des potes de plus de 20 ans ne l’oublions pas, auront droit à leur standing ovation. Ultra mérité.

 

SIMPLE MINDS

Difficile d’enchaîner après une prestation comme celle ci. Surtout de la part d’un groupe dont nous n’avons que peu entendu parler ces dernières années. Nombres de classiques au répertoire certes, mais que reste t’il à délivrer sur scène ?

Simple Minds symbolise la New Wave des années 80, au moins autant que U2. C’est dire l’aura de ces légendes. Rappelons nous leur prestation lors du Live Aid au côté des monuments Queen, David Bowie, Tom Petty et autres… Quel ne fut pas notre plaisir de voir ce patronyme sur l’affiche de la journée !

Malgré le fossé (le gouffre abyssal même) qui sépare cette prestation de la douce époque ou on voyait leurs clips à la télé, autant le dire de suite, cette presta aura été ultra convaincante. Ce bon vieux Jim Kerr, même sans sa fougue de la jeunesse, envoie comme à la grande époque, tel un Bono Ecossais !

LEGENDES

Accompagné du fidèle Charlie Burchill à la guitare, ils sont les 2 « originaux » du groupe. Le groupe nous offrira évidemment un florilège de tubes, dont les précieux Someone, Somewhere, In Summertime, Gliterize, Promised You A Miracle, Sanctify Yourself…. De véritables madeleines de Proust !

Nous salueront également la prestation de la choriste Sarah Brown, brillante sur Mandela Day, et la talentueuse batteuse Cherisse Osei. Le groupe concluera, sous l’oeil attentif de plusieurs membres de Alice Cooper, venus sur le côté de la scène profiter de la renaissance de légendes du Rock, avec les tubes légendaires Don’t You (forget about it) et Alive and Kicking. Et aura son ovation, méritée vu la qualité du set proposé. Un grand moment. Merci Pause Guitare.

 

 

GOSSIP

Gossip. Beth Bitto. Ces 2 noms ont eu la bonne idée de se retrouver, après un bout de chemin en solo pour la délurée chanteuse… Un choix malin. Il est vrai que le guitariste Nathan Howdeshell semble être un des rares à parvenir à suivre Beth dans ses folies.

Nous auront un set pop punk rock édulcoré, enrobé d’une couche folie, la faute à une frontwoman excentrique, ayant du mal à trouver un fil conducteur à ses pensées. Trop bavarde entre les morceaux pour donner une forme de rythme. Mais tellement impressionnante lorsqu’elle se cantonne à son art !

Le tube planétaire Heavy Cross, et le hit Standing in the Way of Control seront de la partie. Un set bien trop décousu pour rester dans les annales du festival. Mais une artiste accomplie, néanmoins.

 

 

 

ALICE COOPER

30 minutes pour se rafraîchir, et l’orga aura la bonne idée de distribuer de l’eau, et d’arroser les gens. Salutaire vu la chaleur écrasante. Heureusement, la pénombre commence à se faire, témoin de ce dont nous allons être les victimes consentante.

La musique débute, un rideau se dévoile, l’ombre du maître de cérémonie apparaît au centre de la scène. Et quel maître de cérémonie ! Rendez-vous compte, une carrière de plus de 50 ans, une trentaine d’albums, des tournées mondiales interminables, des milliers de décapitations….

POISON

Ils nous présentent leur tout nouveau show, très différent de celui vu au Hellfest en 2022. Certes les morceaux restent évidemment les mêmes, intemporels, et la base du show reste proche de celui de 2010 avec un Alice Cooper poussé dans la folie et devant le payer de sa vie.

Mais si tout est identique, rien n’est pareil. De l’ouverture du Welcome to the Show à la conclusion sur School’s out/ Another Brick in the Wall, tout sonne juste, précis, implacable. Les grands moments sont là : la décapitation, le Frankenstein géant, mais aussi ce moment ou Alice se présente au bout de la catwalk avec un boa sur les épaules.

FEED MY FRENKENSTEIN

Tout le monde est au diapason, Cheryl, son épouse depuis plus de 40 ans, mais aussi sa fille Calico venue rejoindre le crew. A la batterie, Glen Sobel toujours aussi juste, comme Chuck Garric à la basse. Les 3 guitaristes de haute volée du groupe, toujours aussi impeccablement vêtus sur scène, nous démontrent toute leur complicité. Nita Strauss, Tommy Henriksen et Ryan Roxie nous offriront une copie parfaite, mélange de puissance, de dextérité et de virtuosité. Avec ce qu’il faut de fan service pour contenter tous les fans.

       

Nous auront droit à tous les classiques, Poison, Hey Stoopid, No More Mr Nice Guy, Go to Hell, Snakebite, Feed My Frankenstein, Billion Dollars Babies, Elected ou Ballad of Dwight Dry avec un Alice Cooper arborant sa fameuse camisole. Un show nouveau, parfait et fêté avec succès ! Un groupe très proche de ses fans, prêt à tout donner jusqu’au bout, et manifestement pas rassasié de la scène. Pour notre plus grand plaisir !

     

Un grand merci à Pause guitare, à ses responsables presse, et Justine en particulier. Aux artistes, aux bénévoles, etc… Merci aussi à Arpèges et Trémolos.

Crédit photo : Gregory Leruste.

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