Nous étions au Slam Dunk 2024 et Palaye Royale s’y produisait ce soir-là. Nous en avons profiter pour échanger avec Remington Leith et Sebastian Danzig. Emerson Barrett s’est même invité à la discussion en cours de route pour notre plus grand plaisir.

Pozzo Live : Bonjour ! Comment allez-vous ? Heureux de découvrir la ville de Lyon en ce jour le plus ensoleillé de l’année ? [Ndlr : Il pleuvait fortement au moment de l’interview]

[Rire général]

Remington Leith : Oui, on n’est jamais venus à Lyon avant donc je suis super enthousiaste à l’idée d’explorer un peu après notre set.

Sebastian Danzig : Je suis allé courir en ville ce matin mais j’ai pas vu grand-chose. J’ai couru et je me suis perdu, donc je courais en cercle autour de la même zone parce qu’il y avait des travaux sur le trottoir donc c’était genre “déviation, déviation”… J’ai vu que ça.

Remington Leith : Mais on adore Paris et on adore la France, forcément. Et puis, bon, « Palaye Royale », c’est forcément une énorme influence.

Pozzo Live : Vous serez à Toulouse dès demain, en première partie de Babymetal. Êtes-vous impatients ou plutôt stressés ? [Ndlr : ils remplacement Bad Omens suite à une annulation]

Remington Leith : On est très impatients. On a pu voir Babymetal pour la première fois hier et en fait on a toujours été de grands fans d’elles donc on est assez impatients de faire ces concerts. Forcément, on pense à Bad Omens, c’est vraiment dommage, mais ils méritent un peu de repos. Il va falloir être à la hauteur, mais on est très contents.

Pozzo Live : On vient de le dire, vous faites une série de concerts à une sacré allure. Avez-vous des conseils ou des techniques qui vous permettent de tenir la route et de rester en forme ?

Remington Leith : Sebastian court tous les jours.

Sebastian Danzig : Je fais des marathons, je m’entraîne pas mal ces derniers temps, mais avant cette “ère” de Palaye, j’étais assez destructeur du côté fête, mais je me réveillais quand même tous les matins pour aller courir. Maintenant que je ne fais plus autant la fête, je suis dans un très bon espace mental et je monte sur scène pour m’éclater. Je pense que c’est important de prendre conscience d’à quel point tu es chanceux d’être où tu en es dans ta carrière.

Quand tu commences tu te dis ‘rock and roll’ et tu te dis que tu dois avoir cette attitude “sexe, drogue et rock’n’roll”, mais c’est tellement cliché. Je pense que c’était cool dans les années 80, ou peut-être même pas, j’en sais rien. On aime jouer de la musique, on a la chance d’être là où on en est, on a la chance d’avoir les fans que l’on a, les opportunités que l’on a. Donc essayer de faire le meilleur concert possible chaque soir demande forcément de prendre soin de soi, de son corps et de son esprit. C’est assez érintant de faire tout ça, mais on a tellement de chance de le faire qu’il faut juste en tirer le meilleur.

Remington Leith : Oui, je me dis regardez les groupes comme les Rolling Stones, Mick Jagger, qui font toujours ça aujourd’hui. Il faut suivre leurs pas.

Sebastian Danzig : Et trouver de nouveaux moyens de s’amuser.

Remington Leith : Y aller un peu molo avec la drogue et l’alcool.

Sebastian Danzig : Faire la fête, mais pas tous les jours.

Remington Leith : Ouais, on a appris ça.

Pozzo Live : Ce sont des choses qu’on peut faire plus facilement entre 18 ans et le début de la vingtaine, moins quand on vieillit !

Remington Leith : Tout à fait. Mes gueules de bois sont un peu plus longues maintenant.

Sebastian Danzig : Il n’y a pas de raison de s’infliger ça, même une fois par an. Ça n’en vaut pas la peine, si j’en ai une je sentirai encore les effets le lendemain.

Remington Leith : On est sortis avec de bons amis, LP, à Londres juste avant de commencer la tournée. On a fait une soirée et c’était génial, c’était très cool, mais j’ai eu la gueule de bois pendant trois jours, je crois.

Sebastian Danzig : Est-ce qu’on est parti directement au Slam Dunk après ?

Remington Leith : Ouais, le lendemain.

Sebastian Danzig : Tous les concerts qui ont mené au festival je me disais “faire ça le premier jour de la tournée, c’est trop bête”.

Remington Leith : Honnêtement, c’était une super soirée.

Pozzo Live : Bonne soirée, mais longue tournée.

Remington Leith : Oui exactement ! [Rires]

Pozzo Live : Est-ce qu’il y a un endroit dans le monde où vous n’avez pas encore joué et où vous aimeriez aller ?

Sebastian Danzig : L’Amérique du sud, là, tout de suite. On veut vraiment aller en Amérique du sud.

Remington Leith : L’Amérique du sud, bien sûr, c’est un rêve. Je pense qu’un de mes rêves ultimes – et Post Malone vient juste de le faire, il a joué au Louvre et j’ai trouvé ça incroyable – mais on adorerait jouer au Palais Royal, en France. Ce serait un concert de rêve.

Sebastian Danzig : Ce serait super cool, au Palais Royal. Ce serait vraiment chouette.

Remington Leith : Ce serait incroyable.

Sebastian Danzig : On a beaucoup tourné en Europe récemment et on a joué dans presque tous les pays, c’est vraiment incroyable et plutôt fun. À chaque fois qu’on revient, c’est de plus en plus fou. Je sais que le monde est très grand et j’ai l’impression que certains ne traitent les tournées que par le prisme d’une seule ville. Ils se disent par exemple qu’ils vont faire Londres ou Paris ou New-York, ils ne prennent pas en compte le fait que le monde…

Remington Leith : Les pays sont tellement grands.

Sebastian Danzig : Ouais. Pour nous, en France, on joue toujours à Paris, du coup c’est chouette de faire Lyon et Toulouse. J’aimerais beaucoup commencer à construire quelque chose au sein des pays, pas juste jouer dans une seule ville. Les fans voyagent et c’est très cool, mais ce serait bien pour nous de continuer à nous développer en dehors des capitales ou des grandes villes.

Remington Leith : C’est un peu pour ça qu’on fait cette “tournée de festival”, c’est parce que toutes nos dates en tête d’affiche sont dans des villes où on n’a jamais joué avant. On a fait la Croatie, on va faire la Serbie, on a fait la Lituanie, on va faire Salzbourg qui est…

Sebastian Danzig : Non c’est en Autriche, on a déjà fait l’Autriche.

Remington Leith : Oui, mais on n’a jamais fait cette ville avant.

Sebastian Danzig : On a fait Brno en République Tcheque.

Remington Leith : On essaie d’étendre ces nouveaux marchés parce que…

Sebastian Danzig : La Turquie.

Remington Leith : Oui, Istanbul et Ankara pour la première fois. Le monde est vaste et on pense que c’est important d’essayer d’aller dans autant de villes que possible. Du coup, on a une longue tournée devant nous !

Pozzo Live : Je sais qu’il est parfois difficile de jouer 5 ou 6 shows différents dans chaque pays pour tout découvrir. C’est une tournée très longue et j’ai vu qu’il y avait 6 ou 7 dates en France et parfois dans d’autres pays. Très souvent, dans les tournées des groupes, il y a beaucoup de dates au Royaume-Uni et s’il y a une tournée européenne ce sera 6 dates au Royaume-Uni, peut-être 4 en Allemagne, une en Belgique et c’est tout.

Remington Leith : Oui, et peut-être une aux Pays-Bas en général.

Sebastian Danzig : Pour nous, c’est vraiment une tournée Européenne qu’on va faire à l’automne pour ce nouvel album. On fait quatre concerts en Pologne… Vous voyez ce que je veux dire ? On fait une très grosse salle aux Pays Bas, mais la fois prochaine on veut faire plus petit, commencer à construire, se dire “on vient en France et on fait 5 concerts”, donc on fera Paris bien sûr parce que c’est obligé, mais en tant que groupe étranger, je pense que tout le monde – et les agents plus particulièrement – mettent ces villes sur un piédestal. Du coup, c’est bien qu’on soit enfin entourés, qu’on ait une agent qui travaille en Europe et au Royaume-Uni. Elle travaille avec des tourneurs qui comprennent le marché en dehors de ça.

Remington Leith : C’était très cool de voir qu’en République Tcheque, à Brno, ça s’est vendu aussi vite alors que c’était une salle de 2000 personnes. Je me suis dit que c’était incroyable et tout le monde s’est juste pointé et a passé un moment de dingue. On est super impatients à l’idée de commencer à faire ça parce qu’on a remarqué que beaucoup de groupes annoncent des “tournées mondiales” et au final ils ne jouent qu’aux États-Unis, puis au Royaume-Uni dans quelques villes et ensuite quelques dates en Allemagne, alors que le monde est tellement grand.

Donc on essaie de faire une vraie tournée mondiale, mais ça va prendre du temps de construire tout ça. Ça fait des années qu’on essaie d’aller en Amérique du Sud, on a supplié notre label, notre management et nos agents pendant des années. Je suis là “mettez-moi juste là-bas, je m’en fous si je gagne pas d’argent, je veux juste aller dire bonjour et faire un concert”.

Pozzo Live : Ça a l’air d’être fou, là-bas. L’année dernière, nus échangions ici au Slam Dunk avec Simple Plan, qui ont déjà tourné plusieurs fois en Amérique du Sud, et ils disent que c’est vraiment fou, parfois peut-être un peu trop.

Remington Leith : J’adorerais ça ! Vraiment !

[Emerson Barrett rentre dans la pièce et s’installe avec nous]

Pozzo Live : Vous avez sorti plusieurs singles cette année et un autre est sur le point de sortir, dans quatre jours plus précisément. J’imagine qu’on peut attendre l’annonce d’un nouvel album très bientôt ?

Sebastian Danzig : En réalité, on va dévoiler le nom de l’album et les précommandes le même jour que Showbiz. Donc, dans quatre jours on dévoile l’album et les pré-commandes.

Remington Leith : Enfin, pas tout l’album, mais il arrivera très rapidement, après ça, parce que je crois que pour Fever Dream on a annoncé l’album un an et demi avant sa sortie… Ce ne sera pas le cas avec ce nouvel album.

Emerson Barrett : On va sortir Showbiz, puis on aura un autre single… En réalité il y aura encore deux autres singles qui paraîtront avant la sortie de l’album, puis l’album va sortir et on reviendra en Europe en commençant par le Portugal.

Sebastian Danzig : En novembre.

Emerson Barrett : Le premier novembre et on va faire Portugal, Espagne, Italie, France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Finlande, Suède, Lituanie, Pologne.

Remington Leith : Donc on fait tout ça, mais on est très enthousiastes à l’idée de cet album.

Emerson Barrett : Et Wembley.

Sebastian Danzig : Wembley Arena. Jouer à Wembley c’est l’un de nos plus grands rêves, on devait le faire et on en est très très fiers.

Pozzo Live : Comment écrivez-vous vos chansons, de manière générale ? Chacun de son côté, tout le monde en studio, à l’arrière du tour bus ?

Sebastian Danzig : Pour ce dernier album, c’était définitivement tout le monde en studio. On a loué une maison, on a travaillé avec l’un de nos producteurs favoris, Matt Squire, qui est celui qui a produit le premier disque de Panic! At the disco. Quand on était plus jeunes et qu’on a débuté à Las Vegas, Panic! At the Disco c’était un peu la base pour nous.

Remington Leith : Il a écrit quelques chansons des débuts des One Direction.

Sebastian Danzig : On s’est connus grâce aux frères Madden, qui nous managent. Ils nous ont mis en contact avec Matt Squire et en littéralement moins de six semaines on était en studio avec lui.

Remington Leith : Je pense que c’est l’album qu’on a écrit le plus rapidement. C’était tellement facile, ça nous a semblé vraiment parfait, vraiment bien. L’étape du mixage était assez différente mais je suis tellement, tellement fier de cet album. J’ai hâte que le monde puisse l’entendre.

Pozzo Live : Ça fait désormais quelques années que vous avez démarré. Votre relation à la scène et à vos fans a-t-elle évolué ? Vous vous sentez comment par rapport à tout ça ?

Sebastian Danzig : C’est intéressant ! Pour nous, en fait, Palaye Royale a toujours été drivé par la fanbase. Nos fans sont un peu comme notre famille. Ils nous ont permis d’avoir une vie merveilleuse de voyages et d’expériences. On leur doit tellement… On a toujours eu ça et je pense qu’on l’aura toujours, mais récemment, une chose tragique est arrivée dans nos vies personnelles et on a réalisé que qu’il y a certains moments très importants auxquels il faut s’accrocher. Je pense que quand on est sur scène, les fans le comprennent et c’est encore plus puissant, maintenant.

Remington Leith : Ma relation à la scène, personnellement, c’est que c’est vraiment notre foyer. Même quand il y a eu le COVID et que toutes ces choses dans notre vie personnelle se sont passées, le seul endroit où je me sentais à nouveau bien c’était sur scène en train de jouer. Au final, je suis artiste et je veux mourir en tant qu’artiste. C’est mon endroit préféré.

Sebastian Danzig : Tu veux que ta mort soit un divertissement ? [Rires]

Emerson Barrett : Je pense que le processus entier qui nous a fait aller de partir en tournée dans la voiture de notre mère puis de construire tout ça, en étant un groupe de rock, fait qu’on a créé ce genre de famille un peu “sectaire”, parce qu’il y a tellement de fans qui voyagent dans le monde entier, il y a des relations qui se sont créées, des bébés qui sont nés grâce à ce groupe.

Je pense qu’on a construit quelque chose qui nous dépasse et on l’a un peu réalisé quand on a traversé ce qu’on a traversé avec notre mère et qu’on a dû prendre du recul. C’est comme si nos fans avaient porté tout ça pour nous d’une certaine façon, et maintenant qu’on revient on a l’impression de juste reprendre tout ça. On est tellement reconnaissant et ça nous plaît réellement de voir comment on interagit avec les fans sur scène. C’est hyper confortable.

Sebastian Danzig : Les concerts sont encore plus spéciaux. Chaque moment est émouvant sur scène.

Emerson Barrett : Je pense qu’on arrive à un point où Palaye Royale devient plus grand que nous tous et on est juste heureux d’en faire partie.

Pozzo Live : En dehors de la musique, avez-vous d’autres passions qui vous aident à faire le vide dans votre esprit ?

Remington Leith : Je sais qu’Emerson a son art, qui est incroyable.

Emerson Barrett : Ça a toujours été son échappatoire.

Remington Leith : Tout à fait. Sebastian court et cuisine et moi ça a toujours été l’alcool et la drogue donc j’essaie de trouver quelque chose de plus sain.

Sebastian Danzig : Mais tu y arrives bien. T’as été sobre toute cette tournée.

Remington Leith : C’est assez fou parce que j’ai l’impression qu’on a juste dédié nos vies entières à ce groupe. On se lève et il n’y a que Palaye tout le temps. Pourquoi est-ce que je voudrais faire quoi que ce soit d’autre ? C’est le meilleur job du monde.

Sebastian Danzig : Et on peut rester ensemble, entre frères. Je pense que c’est ce qui compte le plus, au fond. J’arrive pas à imaginer à quel point je me sentirais seul si je faisais ça sans eux. Donc on essaie de garder cette famille qu’est notre groupe, avec nos fans et surtout toute notre équipe. Ils nous soutiennent énormément ; notre équipe, notre management, nos agents… Il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas d’énergie ou d’attitude étrange autour de nous. On est juste content de faire ça, que chaque journée soit nouvelle et de garder cette famille forte.

Emerson Barrett : On la garde comme ça.

Pozzo Live : Et il faut profiter des moments plus calmes.

Sebastian Danzig : Je pense que ça c’est autre chose. Dès le premier jour, quand on a commencé, on a joué au Viper Room et notre mère était avec nous, nous a aidés à créer ce groupe. Et on était trop contents d’aller faire notre premier concert et de jouer pour littéralement personne. Dans nos têtes, on est montés sur cette scène habillés comme on l’est maintenant. Avec le signe Palaye Royale sur scène avec les lumières et on a joué pour personne mais dans nos têtes on a toujours su qu’un jour on ferait Wembley.

Maintenant qu’on en est, dans notre carrière, à faire Wembley, je me demande où est passé le temps. Ça fait une décennie qu’on tourne en tant que Palaye Royale et ça fait 15 ans qu’on essaie de faire de la musique, depuis qu’on est gamins, et maintenant que ça a abouti, on a l’impression que ça s’est passé en un claquement de doigts. Il s’est passé tellement de choses dans nos vies. Ça vient aussi avec l’envie de tout prendre en perspective.

J’essaie de méditer avant d’entrer en scène et me concentrer pour pouvoir vraiment me souvenir de tous ces moments. Ça n’a rien à voir avec la drogue ou l’alcool. C’est littéralement juste se souvenir des moments et ne pas attendre le prochain truc chaque jour. C’est juste le fait de profiter de chaque instant pendant une heure et demi. Profiter des choses qu’on fait, aller dans des villes et incarner tout ça. Après, le jour suivant ou même plus tard dans la soirée, tu peux t’inquiéter de ce que tu fais.

Remington Leith : Ça m’a toujours énervé que les gens disent “vous vous débrouillez super bien” quand on remplissait une salle de 500 places, “profitez juste du moment”. Et dans ma tête j’étais tellement énervé. Je me disais qu’ils pouvaient aller se faire foutre, que je ne serais pas heureux tant que je n’en serais pas à remplir une arena. C’est en vieillissant qu’en fait on se rend compte que c’est juste dingue, qu’il faut profiter des bons moments.

Sebastian Danzig : On en rit toujours quand les gens plus âgés disent que ça passe trop vite quand t’es gamin et que tu te dis “non, non, ça va”. C’est que plus tard que tu te dis “oh merde ma vie défile devant mes yeux”. Donc j’essaie de profiter de chaque seconde qu’on a.

Pozzo Live : Dernière question, qui est la même pour tous les artistes qu’on interview. Quel groupe ou artiste conseillez-vous à Pozzo Live d’interviewer ensuite ?

Emerson Barrett : Ekkstacy, c’est un super artiste.

Remington Leith : Oh bon choix ! Sinon Yungblud, j’adore Yungblud.

Pozzo Live : Nous l’avons interviewé après son double concert à l’Olympia en 2022.

Sebastian Danzig : Je ne sais pas s’ils tournent encore mais il y a ce groupe français, BB Brunes.

Remington Leith : Et aussi Pale Waves. On adore Pale Waves. Ils sont incroyables.

Sebastian Danzig : Je ne sais pas si les BBBrunes existent toujours, mais c’est un groupe français que j’aime bien. Sinon il y a … Phoenix ?

Merci à Palaye Royale et leur équipe pour leur temps et merci à Kinda Agency. 

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