Live reports | Starset satellise le public du Bataclan

Starset était de retour à Paris dans la salle du Bataclan le mercredi 23 octobre 2024. Un an et demi après son dernier passage parisien, le groupe est de retour dans la capitale.

Starset, rien que Starset

Le groupe américain a décidé de venir sans première partie et démarrer directement à 20h. A l’ouverture des rideaux on comprend ce choix en voyant la scénographie. Une structure métallique est montée au milieu en avant de scène. Celle-ci est composée de 6 moteurs de ventilateurs, sur lesquels sont fichées des baguettes lumineuses à LED. En tournant les lumières forment des images, donnant une impression d’hologramme, comme un écran en avancée de scène.

Après une cinématique (en avant et fond de scène) introduisant une histoire, le groupe entre en costume/armure semblant sortir tout droit d’un jeu vidéo. Casque sur la tête, le chanteur Dustin Bates entonne les hits Unbecoming et Carnivore. Ce n’est que pour Manifest qu’il découvre sa tête et nous salue chaleureusement en fin de chanson.
Perfect Machine est démarré en version plutôt lente, ce qui lui rajoute une aura particulière. Après Frequency le chanteur agite un énorme drapeau au logo du groupe sur l’entrainant morceau Trials.

Ce sont ensuite les canons de fumées qui sont de sortie pour It Has Begun, avant le titre Waiting on the Sky to Change. Le titre de Downplay (ancien groupe du chanteur Dutin Bates) a récemment été repris en featuring avec Breaking Benjamin. La nouvelle version de Starset ne laisse pas le Bataclan de marbre.
Devolution est le premier extrait du dernier album en date, Horizons. À noter que le groupe revient nous voir alors que seuls quelques titres isolés sont sortis depuis leur dernier concert. Et ce n’est pas pour nous déplaire, car ils se sont surpassés en présentation. En effet le concert est entrecoupé, à chaque chanson, d’un bout de film qui avance tout au long de la soirée. La mise en scène avec la structure « holographique » est impressionnante, Starset a mis les moyens pour un résultat digne de ce nom.

Alors que le groupe termine l’encensé Infected, c’est au tour de Telekinetic. Pour ce morceau les deux femmes du groupe, au violon et violoncelle, viennent en avant de scène de part et d’autre de la structure. Les guitariste/bassiste sont relayés autour de la batterie le temps du morceau.
Ensuite Brave New World, premier morceau de Starset post-album Horizons, transcende le public du Bataclan. Le titre aux allures de metalcore donne une prestation surprenante, mais plaisante, d’un Dustin Bates en pleine forme vocale.

Après Faultline l’intrigue de notre film se poursuit et le protagoniste arrive en bordure de son monde futuriste. Pour le titre Monster des lasers horizontaux traversent l’avancée de scène comme pour représenter une barrière.
Une longue cinématique démarre et vers la fin de celle-ci les techniciens s’affairent pour déposer toute la structure d’avant de scène. Un compte à rebours de quelques minutes s’affiche avec une voix off nous déclamant une information de sécurité (du même genre qu’avant un vol en avion).

Une fois la scène épurée le groupe revient, vêtu de vestes noires, pour une communion encore plus poussée avec le public. C’est reboosté que le groupe enchaine Degenerate et Echo. Les jeux de lasers se poursuivent pour encore plus d’impact visuel. Puis c’est avec plaisir que nous entendons Halo du premier album Transmissions. Le morceau n’avait plus été joué en France depuis 2015 et leur première prestation française en ouverture pour In This Moment.

Enfin le classique incontournable de Starset, My Demons, embarque le public du Bataclan dans un torrent d’énergie. Mais un inattendu rappel voit les musiciens revenir, masque à gaz sur le visage, pour jouer le récent TokSik.

C’est un grand succès pour Starset qui n’a peut-être pas rempli intégralement le Bataclan, mais l’a complètement retourné. Dustin Bates semble avoir amélioré grandement ses capacités vocales. Cela se ressent dans les inhabituels screams des récents morceaux, qui se reproduisent en live. La taille de la scène commence enfin à leur permettre de s’épanouir pleinement dans leur univers en terme de scénographie. Nous avons une grande hâte de voir la prochaine étape.