Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Paul Prier suite à son concert en première partie de Justice à l’Accor Arena. Des origines de son projet à son lien à la scène, découvrez cet artiste complet dans cette interview !
Pozzo Live : Comment se passe le réveil après une aussi belle soirée ?
Paul Prier : Très bien ! Fatigué, quand même. J’accuse un peu le coup de la soirée d’hier, mais dans le bon sens. Je suis content.
Pozzo Live : Peux-tu nous parler des origines de ton projet musical solo ?
Paul Prier : Alors la genèse du projet date d’il y a finalement assez longtemps. J’ai toujours composé de la musique et eu cette volonté de sortir des compositions originales. La concrétisation en solo, ça date d’il y a deux ou trois ans. Jusqu’à ce moment-là, j’avais toujours travaillé avec d’autres musiciens. J’avais un premier groupe de musique, un duo. J’ai été claviériste pour des artistes en tournée. Donc une activité qui m’a pris pas mal de temps et d’énergie. Puis j’ai voulu me recentrer sur mon projet personnel. Sortir de la musique en solo. C’est devenu ma priorité et un point central de ma vie.
Pozzo Live : Les chansons de l’EP à venir sont-elles des chansons composées récemment ou elles te suivent depuis tes débuts ?
Paul Prier : Ce sont vraiment des morceaux composés récemment. Il y a eu un premier EP il y a un an et demi, avec des chansons plus anciennes, qui servait un peu de présentation de mon projet. Le nouvel EP sort le 17 janvier et un premier single « Dust » est sorti depuis quelques semaines. Il y aura deux autres singles, ce sont des chansons que j’ai composées cette année. Et pour la première fois, j’ai tout fait tout seul. Jusqu’à présent, je m’entourai toujours de quelqu’un dans le processus de création, pour la production ou la composition par exemple. Et là, je me suis vraiment fixé de tout faire moi-même. Travail en solo à 100%.
Pozzo Live : Hier soir, vous étiez le seul projet avec un instrument acoustique, en l’occurrence une batterie. C’était une volonté dès le début de jouer en groupe sur ton projet solo
Paul Prier : C’est une bonne question justement, car j’en parlais à mon batteur ces derniers jours. Je lui disais qu’il allait être le seul musicien à jouer d’un instrument acoustique, à générer un vrai son. On s’est posé la question pour ce concert, d’un point de vue technique, si on allait pouvoir avoir un batteur sur scène, si ce n’était pas trop lourd pour une première partie. Mais sur le plan artistique, non seulement j’avais envie d’un vrai batteur, mais surtout quand j’en ai parlé à Justice, ils m’ont encouragé. Ils m’ont dit que ça allait donner de la vie au projet. Ce qui fait sens vu que l’EP est enregistré avec des batteries live également, mélangées à des batteries électroniques et boites à rythmes. Tout le monde était très excité à l’idée d’avoir un vrai batteur sur scène, en somme.
Pozzo Live : On retrouvait dans ta musique ce mélange de musique électronique et de funk, rappelant évidemment le dernier album de Justice. Et la batterie live a accentué ce style funk.
Paul Prier : Clairement ! C’est vrai que leur dernier album pourrait presque accueillir un batteur live sur scène. Mais je pense que c’est plus le show dans sa globalité qui ne se présente pas vraiment comme un show avec des musiciens. Mais comme je te disais, ils étaient carrément partants pour que je joue avec un batteur, ils ont poussé pour que ça soit possible. C’étaient même les premiers à être excités par l’idée (rires).
Pozzo Live : Et du coup, peux-tu nous parler de ta rencontre avec Justice ? Comment on en arrive à ouvrir pour eux à l’Accor Arena ?
Paul Prier : Au départ, c’est surtout de l’amitié, c’est le premier truc qui nous lie. J’ai rencontré Gaspard et Xavier il y a un petit moment. On s’est beaucoup croisés lors de tournées, mais aussi hors de la musique, car on habite dans le même quartier ! Cette promiscuité géographique nous a donc amené à nous croiser régulièrement, puis nous sommes devenus amis, autour de la musique et de beaux moments de vie. Pour revenir à ta question, je me demande encore comment je me suis retrouvé hier à ouvrir pour Justice à l’Accor Arena (rires). J’ai de la chance. Je crois qu’ils ont toujours apprécié ma musique. Ça m’a toujours fait énormément plaisir évidemment, et aussi encouragé à sortir de nouveaux projets. Un beau matin, je reçois un mail de mon manager pour cette proposition de l’Accor Arena. J’ai eu du mal à y croire ! Au-delà d’aimer un projet, il faut avoir confiance en l’artiste pour lui proposer de faire ta première partie, pour lui offrir cette opportunité. Je me sens extrêmement chanceux et honoré bien sûr, et je leur en suis très reconnaissant.
Pozzo Live : Comment on prépare un concert à l’Accor Arena ? Comment on répète un show d’une telle ampleur ?
Paul Prier : Le premier point, c’était de définir la setlist. Quels morceaux allaient être joués. Ensuite, il a fallu les réarranger pour le live. Car évidemment, il y a beaucoup de sonorités électroniques dans ma musique, via mes claviers ou les bandes qui sont jouées. Il fallait réussir à articuler la batterie live au milieu des sonorités électroniques, le tout en n’étant que deux sur scène. On s’est retrouvé pendant une semaine en studio pour préparer tout cela. Donc si tu comptes les répétitions et tout le travail de réflexion en amont, j’ai dû passer deux à trois semaines sur ce concert. Mais c’est un travail super intéressant ! On aurait pu avoir trois semaines de studio en plus, on n’aurait quand même pas su en amont comment ça sonne dans l’Accor Arena. Le meilleur moyen de savoir, c’est d’aller au charbon !
Pozzo Live : En quoi ce show était différent de votre prochain concert à la Maroquinerie par exemple ?
Paul Prier : Alors pour la Maroquinerie, j’aimerais bien avoir plus de musiciens déjà. La, on n’était que deux, c’était une première partie, on ne pouvait pas débarquer à cinq. Ne serait-ce que pour les répétitions et la préparation notamment. A l’avenir, j’aimerai bien avoir deux ou trois musiciens en plus sur scène. Se rapprocher d’un son plus acoustique, que tout ce qu’on entende soit joué par des musiciens, et non via des bandes. Le but serait de proposer quelque chose d’un peu plus live. On verra si on y arrive !
Pozzo Live : Merci pour tes réponses ! Pour terminer, quel artiste aimerais tu qu’on interviewe après toi ?
Paul Prier : Il y a un artiste que j’aime beaucoup, et qui est aussi un ami proche. Il va bientôt sortir des nouveaux morceaux, il s’appelle Moodoïd. Je pense que ça serait super de l’interviewer !
Pozzo Live : Merci beaucoup pour la recommandation et passe de joyeuses fêtes !
Paul Prier : Joyeuses fêtes à toi aussi !