A l’occasion de la sortie de leur nouvel EP, Julien Lagrange, batteur de Dirty Fonzy nous avait fait le plaisir d’une interview. Classic Stories Best Memories étant sorti ce 7 mars dernier, quoi de plus normal que de venir en savoir un peu plus sur cette nouvelle pépite !
Pozzo Live : Salut et merci beaucoup de ton temps ! Ca va ?
Julien Lagrange : Bah oui écoute, tout tranquille au studio.
Pozzo Live : Comment ça a été cette fin de tournée, pas trop claqués ?
Ju : Oh, tu sais, je suis la mauvaise personne à qui demander parce que j’aimerais jouer plus. Donc pas claqués et on en redemande.
Tout le monde dans le groupe était hyper content de la tournée. On a eu deux dates fin janvier-début février et on repart au mois de mai. On est à la fois en tournée pour l’album précédent et en promo pour l’EP qui est sorti donc c’est un peu tout mixé.
Mais on est vraiment pas claqués. Hâte de reprendre au mois de mai avec Les Sheriffs ! Pour le moment, on en profite pour composer de nouveaux morceaux, tester de nouveaux trucs. C’est reparti pour un tour comme on dit !
Pozzo Live : Petit pause jusqu’à mai donc.
Ju : En fait, on avait un concert le 1er mars. C’est un concert organisé pour un évènement spécial. L’année dernière, le fils d’un de nos très bons amis est parti et c’était pour lui rendre hommage. On était avec Billy Hornett, le groupe de rockabilly dont fait partie Tchak à la contrebasse. Ca va être une bonne occasion, on ne l’a pas annoncé tout de suite.
Pour les autres dates en mai, il y aura Bordeaux et Limoges. On a quelques dates un peu avant l’été puis ça repart à partir de septembre de manière plus régulière et intense.
Pozzo Live : Dis moi tout sur ce nouvel EP Classic Stories Best Memories ! Quand avez-vous eu l’idée de le créer, qu’est-ce qui vous a inspiré ?
Ju : En fait, ce sont des chutes de l’album Full Speed Ahead. Enfin c’est un peu inexact. Quand on l’avait composé, il y avait une vingtaine de morceaux. De mémoire, Full Speed Ahead en a 13 et là Classic Stories Best Memories en ressort 6. Quand on est rentrés en studio pour enregistrer Full Speed Ahead plutôt que de faire une sélection en amont, on s’est dit qu’on allait tout enregistrer. Puis qu’on ferait un peu le tri après avoir dégrossi tout ça.
Intialement, et tu l’as très bien capté, les quatre pistes Lifetime Journey, Along the Way, No Flowers No Crown, To The Unknown ont donc été composées en même temps que les autres titres de Full Speed Ahead. En les intégrant dans l’album, on avait envie de créer un fil rouge car ils sont dans la même tonalité. Ce thème récurrent est d’ailleurs, petite exclu Pozzo Live, celui joué par la guitare accoustique dans la piste 12 Rollercoaster de l’album Full Speed Ahead. Et si je ne me trompe pas, c’est le thème d’intro dans Lifetime Journey et on le retrouve aussi dans To The Unknown. Enfin, je ne suis pas certain, après tout, je ne suis que batteur.
Mais en les incorporant dans l’album, on était pas hyper satisfait. Alors, même si ces morceaux n’avaient pas forcément leur place sur Full Speed Ahead, on s’est dit que ce serait intéressant de quand même les sortir dans un autre délire.
Donc au final, plutôt que de diviser ce morceaux et de l’éclater, on l’a regroupé tout en gardant les pistes séparées. Parce que des gens vont préférer écouter que No Flowers No Crown ou Lifetime Journey et vouloir passer librement de l’un à l’autre. Donc oui, le vrai sens, le potentiel, c’est l’écoute de la piste 1 à la 4. C’est d’ailleurs pour cela qu’on les a mis sur la même face du vinyle de cet EP Classic Stories Best Memories qui est sorti le 7 mars chez Kicking Music.
Ju : Ce qui nous a inspiré, ce sont les mêmes influences que Full Speed Ahead, c’est tantôt Green Day, tantôt Iron Chic, c’est du Kvelartak pour le côté rock tout en gardant un côté punk rock mélo comme NOFX. Il y a aussi des influences plus modernes comme Blink182, SUM41 ou encore Neck Deep. Le tout mélangé.
Mais là, je dirais qu’il y a une touche de powerpop en plus sur notamment les quatre morceaux de cette première face de cet EP Classic Stories Best Memories. Il y a un côté Weezer ou Green Day, genre opéra rock comme tu en parlais dans ta chronique. C’est notamment amené par le fait qu’il y ait pas mal de guitares accoustiques ou encore ces petits choeurs entre Beach Boys, Weezer et The Beatles. Il y a un côté plus pop qu’on a voulu incorporer, un truc un peu plus chaleureux.
Voilà, les inspirations sont un peu les mêmes que sur Full Speed Ahead mais en plus tourné vers la powerpop et le rock.
Pozzo Live : Ca s’entend bien, comme tu le dis. En tout cas, sur les quatre premières, c’est flagrant. Sur Waiting for a Call et Ready To Go en revanche, on est plus comme sur Full Speed Ahead. Mais ça reste intéressant. Vous tentez des trucs, c’est sympa.
Ju : Tu vois, pour Waiting for a Call, on avait ce pont assez heavy metal-rock. En vérité, on avait deux morceaux séparés sans savoir quoi en faire. Au final, on les a fusionné. En le faisant, ça nous a rappelé des morceaux de SUM41 où ils ont des guitares et des passages plus heavy et d’autres plus skate punk.
Avec Ready To Go, on a ce côté plus classique, un peu rock, plus Airbourne même si on en est pas là. Mais plus australien de la force, en tout cas.
Pozzo Live : Je vois. Et du coup, c’était aussi pour rester dans le même thème la petit pochette ?
Ju : Carrément ! C’est le même graphiste : YAB de l’agence Le Studio qui est basé en Bretagne. Il nous a fait les deux visuels. Et c’est complètement pour rester dans le thème. C’est hyper cool parce que ce sont des visuels et des pochettes assez larges. Nous, on lui a donné la même chose que pour Full Speed Ahead. Il y avait un moodboard avec les paroles des chansons et les titres, quelles étaient les émotions qu’on véhiculait, quelle est l’histoire derrière ces quatre morceaux qui se suivent (parce qu’il y a une histoire qui est raconté derrière ces morceaux), quelles sont les inspirations même visuelles.
Résultat : il nous a pondu cette pochette qui est totalement dans le même thème. Et c’est drôle parce que l’analyse que tu en as faite, quand j’ai lu l’article, je me suis rendue compte que c’était vrai : les mêmes batiments sur la gauche, l’effet un peu brouillard ou inconnu. Et là, il y a ces enfants qui sautent dans l’inconnu. On trouvait que la pochette était l’illustration parfaite des quatre premiers morceaux. Une bande d’amis qui saute dans l’inconnu, dans la vie. En fait, ce qui est cool, c’est que ce sont des pochettes qui sont assez libres d’interprétation. Même si nous, on a un sens, les gens y raccrochent un autre sens qui parfois leur est plus personnel ou qui leur parle plus. Et à chaque fois, ça fait mouche et c’est génial !
Pozzo Live : C’est ça qui est cocasse avec vos pochettes. Je ne sais pas si tu connais le jeu Dixit : c’est un jeu avec de grandes cartes faites par des graphistes et chacun y voit des éléments différents sur chaque image. Je trouve que votre pochette, c’est le même principe. Tu peux presque en faire des cartes de Dixit… Avec une analyse différente à chaque fois.
Ju : Oui, c’est un peu un test de Rorschach. Chacun y voit un peu son truc mais il y a un fil rouge. Tout le monde y voit une couche et après chacun y met la sienne. C’est ce qui enrichi le projet.
Pozzo Live : Ca marche. Et quand vous avez vu cette pochette, qu’est ce que chacun d’entre vous a vu ?
Ju : Franchement, on a tous ressenti ce truc dont je te parlais : l’insouciance, l’énergie de la jeunesse. On ne sait pas ce que la vie nous réserve mais ils sautent avec toute l’envie et les émotions qu’on a. Et quand les choses arriveront, bonnes comme mauvaises, les drames de la vie, les réussites de la vie, les projets de la vie, on essaiera toujours de se dépatouiller pour en sortir. Il y a un côté où le collectif fait sens : dans Full Speed Ahead, il y a un manchot isolé et dans Classic Stories Best Memories, il y a plusieurs gamins. Et pour arriver à sortir de ce brouillard dans lequel on est, parfois il suffit juste de se tourner vers son voisin ou sa voisine, vers ses amis ou ses proches. Et se dire « Bon, on est là-dedans, comment on en sort collectivement ? » En se faisant confiance, en discutant, en s’écoutant. On y a tous vu ce sens-là, l’insouciance et l’énergie de la jeunesse, l’inconnu et l’excitation d’aller vers l’inconnu. C’est un peu une métaphore de nous quand on avait composé ces morceaux et qu’on est rentré en studio. On se demandait un peu ce qu’on allait en faire. Et voilà : un album et un EP.
Pozzo Live : Et dis moi, d’ailleurs, le titre de l’EP, on le retrouve plusieurs fois dit dans les chansons mais est-ce que ça fait référence à quelque chose ?
Ju : Tu sais, Juliano est très fort en punchline. Je n’en suis plus certain mais il me semble que c’était lui qui avait sorti cette phrase. On pensait aux soirées qu’on faisait. Ce ne sont pas forcément les soirées calées au milimètre près : où tu manges à tel endroit, puis tu vas là puis tu vas en after à tel endroit et ça va être trop bien. Ou même quand tu vas à un concert et que tu sais que ça va être trop cool. Parfois, ces soirées où tout est prévu ou avec beaucoup d’attentes, ce ne sont pas forcément les meilleures.
Parfois, les meilleures soirées ou histoires que tu as, ça provient d’histoires assez banales et ça en fait les meilleurs souvenirs. Nous, on a des purs souvenirs en phase de pré-prod où on se faisait des soirées chez Tchak ou David à manger ensemble, à discuter, rigoler, refaire le monde. Des fois, les soirées ou les choses simples sont les meilleures. En gros, ce ne sont pas forcément ce que tu fais qui est le mieux mais les gens avec qui tu partages ces moments.
Pozzo Live : Amen.
Ju : Quand on a écrit les paroles, on avait la volonté qu’il y ait une phrase que l’on retrouve au fil des morceaux. Au fur et-à-mesure de l’écriture, il y a cette phrase qui s’est dégagée. Il me semble que c’est Juliano qui l’a trouvé. Il en avait une autre qu’on a utilisé dans Beervengers qui est un peu déformée. En Français, il dit tout le temps « On va faire de ce petit mercredi soir, un grand samedi soir » si on prend l’exemple d’une sortie un mercredi. Et dans Beervengers, ça donne je crois « We gonna turn this monday into a wild saturday » ou quelque chose dans ce goût. Ca vient de là !
Pozzo Live : Tu me parlais un petit peu plus tôt de l’histoire qu’il y a derrière ces quatre chansons. Est-ce que tu veux bien me la raconter ?
Ju : Tu peux voir cela comme un opéra punk-rock divisé en quatre tableaux.
Le tableau 1 : Lifetime Journey. C’est l’histoire des premières amitiés, les premières sorties, les premières conneries, les premiers projets, les premiers groupes de musique, concerts, les premiers matchs de basket, les premières soirées à camper. C’est tout cela qui est décrit. Ca va aussi avec la jeunesse : tu es une bande de gamins. Après tu as la pré-adolescence puis l’adolescence, etc. C’est un peu toutes ces premières fois, toutes ces rencontres.
A la fin de Lifetime Journey et juste avant Along The Way, il y a une rupture qu’on a voulu symboliser. Dans Along The Way, il n’y a plus que deux vers, la musique a un ton un peu plus lourd, un peu plus posé. Ca représente les premiers accidents, les premières déceptions, les moments durs de la vie qui arrivent. Along The Way, c’est l’idée de continuer à avancer vers l’inconnu. D’avancer seul, avec des amis, entouré mais continuer d’aller de l’avant. C’est un peu plus symbolisé par la musique.
Sur No Flowers No Crown, c’est le troisième tableau où tu as eu tes premières fois, t’as expérimenté, tu t’es cassé la gueule, t’es en train de remonter. C’est la vie un peu plus adulte : quand tu te remets en selle et tu es en train de batailler avec pleins de choses. C’est symbolisé par le fait que la musique a un tempo plus élevé, plus frénétique. Pleins de choses t’arrive dans la poire, des évènements de la vie, etc… Mais il faut toujours avancer. Tu es galvanisé par tout ça. Et même s’il y a des amitiés qui se sont défaites par le passé, de nouvelles sont arrivées, mais aussi des drames et des bonheurs et malgré tout, on continue.
Le dernier tableau, To the Unknown, c’est faire une espèce de boucle avec le début. Quoi qu’il arrive, il faut continuer d’avancer avec bienveillance, respect, solidarité et en collectif pour essayer de créer quelque chose de meilleur… Pour nous, pour ceux qui vont arriver après et qui vont démarrer leur Lifetime Journey. C’est un peu ça, la boucle.
Réponse méga longue, je suis désolé !
Pozzo Live : Bah non, c’était la réponse attendue, ce sont quatre musiques qui ont l’air de vous tenir à coeur dont tu ne pouvais pas me résumer ça en une seconde.
J’imagine que c’est de l’expérience personnelle mais est-ce celle de votre groupe ou de chacun dont les expériences se rencontrent et qui après continuent ensemble.
Ju : Je vais te faire la phrase de politicien : c’est un peu des deux.
Dans le sens où comme pour les textes de Full Speed Ahead, on se réunissait à chaque fois en se disant « Bon, dans tel morceau, tel mélodie, qu’est-ce que ça évoque ? Est-ce que vous avez envie de parler d’un truc en particulier ? » On arrivait tous à avoir les mêmes images, les mêmes thématiques qui revenaient. Puis de là, on a tricoté les textes. Pour certain, c’est moi qui ait un peu plus le lead mais dans l’ensemble, c’est toujours plus ou moins collectif. On élaborait des phrases ensemble, on les assemblait et on trouvait des connecteurs logiques. L’idée, c’était un projet qui plaise à tout le monde mais qui surtout parle à tout le monde.
Pozzo Live : Ca rend vraiment bien en tout cas. J’avais beaucoup aimé Full Speed Ahead. J’ai un petit peu l’impression que votre style est en train de changer par rapport à vos anciennes créations. Je trouve qu’il y a un truc en plus. Je ne sais pas si je me trompe…
Ju : Non, je ne pense pas que tu te trompes et je te fais déjà une phrase d’américain : pour moi, ce sont les deux meilleurs projets que le groupe ait jamais sorti.
J’avoue qu’il y a quand même des morceaux sur Playing punk songs, Riot in the … ou Here We Go Again qui sont des hymnes efficaces. Je pense à Here We Go Again ou Dirty Fonzy : si on ne les joue pas en live, les gens nous étripent. C’est devenu des must have pour les gens qui nous connaissent.
Mais oui, il y a un style qui change. Moi, je me plais à dire qu’on respecte l’héritage qu’on a tout en se modernisant. On explore de nouvelles choses tout en gardant l’esprit Dirty Fonzy. Comme on parlait dans les influences, il y a un côté plus rock et un côté plus pop-punk moderne comme j’appelle. C’est très influencé par exemple par The Story So Far, Neck Deep, Four Year Strong mais sans la double pédale ni le scream. Il y a pleins d’influences qui viennent mais toujours sous couvert de nos premiers amours : Green Days, NOFX, No Use For A Name et les Face To Face. Ca fait partie de ce qui fait Dirty Fonzy tout en se modernisant.
Pozzo Live : Et l’accueil auprès de votre public des premières heures est comment ?
Ju : Franchement, c’est drôle. Ca fait un peu comme Dewy mais en différent : on avait pas d’attente et on est quand même surpris. Vraiment agréalement surpris par les bons retours !
Que ce soit à l’écoute des deux projets ou même en live pour Full Speed Ahead, que ce soit les anciens fans, les nouveaux, voir ceux qui nous découvrent, ils nous font le même retour. Ils sont surpris et trouvent cela cool ! On avait eu des messages sur les premiers singles de Classic Stories Best Memories qui sont arrivés et qui nous ont grave surpris. Ils nous disent qu’on leur a filé des frissons, etc. Ce ne sont que des bons retours !
Pozzo Live : Je confirme, j’ai lancé l’EP et quand j’ai re-checké les titres, j’étais déjà à la fin du quatrième morceau.
Et du coup, niveau tournée, ça donne quoi ? A quand votre retour dans le Sud Ouest ?
Ju : Dans le Sud Ouest, de mémoire… Enfin, est-ce que Bordeaux, c’est le Sud-Ouest ? Si je ne me trompe pas, on a une ou deux dates en fin d’année là-dessus. Sinon, je sais qu’on joue pas mal dans le Nord-Est.
Normalement on a des dates en fin d’année qui devraient tomber le 11 octobre dans le Tarn par exemple. On aimerait potentiellement un plan au Magnéto à Bayonne ou à l’Atabal à Biarritz. Je sais que le Magnéto, c’était en discussion à un moment. Mais si je ne me trompe pas, chaque asso a une sorte de quota de concerts qu’ils peuvent faire. J’ai vu que Toucher Amoré y est passé il n’y a pas longtemps. Et un autre avec Romain, le batteur de Vegan Piranha qui est en un mélange DJ+batterie. Tout ça pour dire que je ne sais pas où ils en sont mais que ça serait dans ces lattitudes là.
Pozzo Live : Et bien écoute, je te remercie.
Ju : Merci à toi et merci pour ton temps.
Pozzo Live : Je vais juste te poser une dernière question! Chez Pozzo, c’est la même pour tous et je te l’avais posée la dernière fois. Est-ce que tu veux bien quelqu’un à interviewer après vous ? Qui me conseilles-tu ?
Ju : Je t’avais sorti Pogo Car Crash Control la dernière fois. J’étais à ça de te les ressortir car ils ont sorti plusieurs singles. Moi, je serais curieux d’avoir notamment un retour de Madame. Elles ont pas mal enchainé les dates en 2024 et il y a une espèce d’ébullition autour de leur groupe. En plus, elles sont une tripotées de dates bientôt. Ca serait intéressant d’avoir leur avis.
De tête aussi, je serais curieux d’avoir les mecs de Landmvrks, parce que eux aussi sont en train de tout cartonner.
Ma fois, Madame, Landmvrks, Pogo Car Crash Control et … Ah ! Il y a un groupe que j’ai découvert à Toulouse qui s’appelle Cold Blossom. Pourquoi pas les interviewer ?
Pozzo Live : Ca roule, merci beaucoup !
TITRES DE L’EP
1. Lifetime Journey
2. Along The Way
3. No Flowers No Crown
4. To The Unknown
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