Les indiens de Bloodywood étaient de retour à Paris pour un concert au Bataclan le mercredi 19 mars 2025. Deux ans après leur passage au Trabendo, le raz-de-marée indien revient dans la capitale.

Midhaven

La soirée démarre avec un groupe exclusif à la France. Midhaven n’est présent que sur les trois dates de l’hexagone. Le groupe indien originaire de Mumbai nous présente un style bien particulier.

L’ambiance est assez sombre sur le set du groupe. Les mélodies et les chants sont très mélancoliques sur le début de la prestation. Le metal progressif proposé par le trio est écouté religieusement par le public. Ce dernier n’est pas encore très épais, la salle ayant été ouvert 15-20 min avant le début du set.

Demonic Resurrection

C’est au tour d’un nouveau groupe indien, Demonic Resurrection. Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, mais c’est un groupe de blackened death metal avec 25 ans de carrière. Le groupe officie également dans la pénombre, avec des mélodies très heavy et dark. Nous notons quelque mélodies de musiques typées indiennes en fond sonore.

Les morceaux sont assez consistants en longueur. Les musiciens ont un set d’une trentaine de minutes, qui sera composé de seulement cinq morceaux. Une moyenne de 6 minutes par morceau. Le chanteur raconte que leurs amis leur ont déconseillé d’ouvrir pour Bloodywood, que leur morceaux seraient trop heavy pour le public. Ce dernier montre qu’il est prêt à accueillir chaleureusement le combo asiatique. Le groupe ne cache pas sa joie d’un tel engouement.

La fin du set montre que la foule commence à se lâcher et à être plus dense. Le chanteur Sahil Makhija, étant à Paris, demande des beaux « anneaux olympiques » dans la fosse. Un correct circle pit se lance, comprenant le message, qui dure jusqu’en fin de morceau.

Calva Louise

C’est au tour du seul groupe non indien de la soirée. Calva Louise n’est pas moins « exotique » pour autant. Le trio est composé d’une chanteuse guitariste, un bassiste derrière le synthé et d’un batteur. La chanteuse Jess Allanicová est franco-vénézuélienne. Après une arrivée en France et une rencontre avec le français (et maintenant bassiste) Alizon Taho, tous deux partent en Angleterre. Ils rencontrent leur futur batteur néo-zélandais Ben Parker. Et le groupe est maintenant étiqueté « britannique ».

Il n’y a pas à dire le groupe dépote et mourrait d’envie de faire ses preuves. Le chant clair de Jess est très souvent parsemé de screams vraiment bien maîtrisés. Celle-ci s’adresse au public en français par conséquent. Elle doit être ravie de pouvoir le faire sur cette tournée. L’énergique setlist de sept morceaux voit des premiers slameurs se faire porter vers la fin. Une superbe découverte, qui semblait déjà connue d’une partie de la foule. Retenez ce nom ils feront parler d’eux prochainement c’est certain.

Bloodywood

La tête d’affiche s’apprête à entrer en scène. On retourne du côté de l’Inde après les pluri nationalités précédentes. Les musiciens de Bloodywood prennent place en ligne devant un Bataclan plein à craquer. Le puissant Dana Dan démarre sur les chapeaux de roues.
Il fait instantanément chaud dans la salle où la foule n’en perd pas une miette. Le set va être court il ne faut rien rater.

Bloodywood en concert au Bataclan (2)

Le single éponyme Nu Delhi, du prochain album à sortir deux jours plus tard, est déjà bien intégré par le public qui ne demandait que ça. Wall of death et mosh pit spontanés se font voir.
Aaj est ensuite toujours aussi appréciable en live. Le guitariste Karan prend la flûte pendant le pont pour ajouter toujours plus de charme à l’indienne.

Bloodywood en concert au Bataclan (3)

Autre single déjà publié, Tadka est un hommage à la nourriture indienne qui manque tant au groupe pendant leur tournée. Pour l’occasion ils revêtent tous un tablier pour être dans le thème.
Les vocalistes prennent la parole pour introduire l’émouvant et très prenant Jee Veerey. Le morceau sur la dépression est depuis quelques temps un incontournable de Bloodywood et ce n’est pas le Bataclan qui dira le contraire.

Bloodywood en concert au Bataclan (4)

Vient ensuite le récent Bekhauf en featuring avec Baby Metal. Si les chanteuses nipponnes ne sont pas sur scène, on peut les entendre dans les enceintes. Le joyeux morceau fonctionne parfaitement dans le mélange des deux univers. Des claps de mains, wall of death et autres pogos sont à foison.
Machi Bhasad (Expect a Riot) fonctionne encore et toujours à merveille. Le couplet « Become the generation to break the camel’s back! » nous éclate toujours autant.
Le joueur de Dohol, Sarthak, descend même dans la foule pour s’amuser avec elle.

Bloodywood en concert au Bataclan (5)

Nous avons le droit à une exclusivité deux jours en amont de la sortie de Nu Delhi. Le groupe interprète le puissant Halla Bol. Le morceau qui ouvre l’album serait également incroyable en ouverture de concert lorsqu’il sera plus connu. Enfin après un court rappel c’est Gaddaar du précédent album Ralshak qui clôt un set très éreintant, malgré sa faible longueur.

Bloodywood grimpe les échelons en Europe et le prouve dans ce Bataclan à guichet fermé. Le groupe qui est soutenu depuis le début par un public européen plus qu’enthousiaste pourra prétendre au moins à un Olympia la prochaine fois.

Retrouvez notre interview de Raoul Kerr juste avant le concert. 

Bloodywood en concert au Bataclan (6)

Setlist :
  1. Dana Dan
  2. Nu Delhi
  3. Aaj
  4. Tadka
  5. Jee Veerey
  6. Bekhauf
  7. Machi Bhasad (Expect a Riot)
  8. Halla Bol
    Rappel
  9. Gaddaar

 

 

 

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