Manu Chao flamboyant au Festival Les Fous Cavés !
Par Frédéric Ducrocq. Photographies de Laurent Jahier.
Manu Chao, Manu Chao, rien que le nom a fait briller les yeux et tendre les oreilles de mes amis qui m’ont envié d’avoir une place pour son spectacle au FKV à Port d’Envaux.
Un nouveau petit festival ? Non, un petit festival par la taille, mais grand par l’ambiance : cela fait près de quinze ans qu’un groupe de passionnés se sont lancés dans le festival Les Fous Cavés, parti de groupes locaux, et désormais avec ceux connus nationalement, mais sans oublier leurs racines.
Début en fanfare, les succès passés et récents (Me gustas tu, El Hoyo, Clandestino, J’ai besoin de la lune, La vida tombola …) s’enchainent, avec le public qui s’anime de plus en plus devant la scène, sautant sur place au tempo entraînant des chants. Cette fois, pas de foule tendant le bras pour filmer, non ce sont des vrais amateurs qui profitent de l’instant vivant et de son énergie au lieu de le mettre en boite. Des popcorns fusent vers la scène, comme le riz sur les marié(e)s. Je suis entrainé par le rythme, et apprécie ce moment dans la douceur de l’été, avec les arbres en toile de fond et les étoiles sur la tête. Un spectateur s’apercevant que je prends des notes, m’emprunte le crayon, et écrit en gros « MANU CHAO : 10/10 ».
Ce dernier garde sa casquette vissée sur la tête, le plus souvent baissée, l’ombre de la visière le protège de l’éclat des spots.
Il a la pêche, sautant sur place « comme un cabri », allant jusque l’avant-scène, levant la guitare, le poing, les deux bras selon les moments, se glissant entre la section cuivre, latino en diable avec un jeune trompettiste et un tromboniste à barbe tressée, et son guitariste aux cheveux gris, complice depuis longtemps. Derrière eux, le batteur qui tient la cadence, et le bassiste, à la carrure de rugbyman, qui reprend les chants.
Lors d’une petite pause entre deux chansons, un collectif associatif pour le soutien aux enfants sahraouis monte sur scène, communique sur ses actions puis reste derrière Manu Chao lors de la chanson qui suit.
Mais après plus d’une heure, j’ai commencé à trouver la musique répétitive, la même impression que lors d’un meeting électoral où reviendraient sans fin les mêmes chants et slogans repris par la foule. J’ai regretté qu’il n’y ait pas plus de changements sonores, avec des chansons plus douces ou plus fortes que d’autres. El Hoyo finissait par me sonner aux oreilles comme « Tata yoyo », et c’est dommage. Toutefois, je reconnais ne pas avoir pu rester jusqu’à la fin du spectacle, sans que ce dernier soit en cause. A une autre fois, Manu Chao !