Quelques jours après le show Trivium au Transbordeur, Pozzo Live était de nouveau en piste – ou plutôt en fosse – pour assister à une soirée de folie au Ninkasi. Autre salle, autre style, mais même résultat ! Une soirée placée sous le signe de l’electro-indus, des beats et des basses de We Are Magonia, The Alacrity et surtout Combichrist !
Qu’il semble loin le temps où Combichrist n’était qu’un petit groupe venu du fin fond de la Norvège qui peinait à se définir un style et même un nom. Révélé au grand jour en accompagnant Rammstein lors de ses tournées européenne puis nord-américaine de 2009 et 2010 #Bercy, le combo americano-norvégien est aujourd’hui en passe de devenir l’une des références mondiales de l’eletro-indus, voir du metal industriel. Auteurs d’une prestation remarquée il y a peu au Hellfest, durant laquelle ils ont déchaîné la Temple #pogos, Combichrist était hier soir de retour en France pour un dernier passage avant de rejoindre l’Europe de l’Est pour le reste de l’été.
Une fois n’est pas coutume, c’est à un groupe 100% local #cocorico que revenait l’honneur d’ouvrir la soirée, à savoir le trio lyonnais We Are Magonia et leur synthwave décalée mais diablement entraînante. Hélas, n’ayant pu me libérer plus tôt du fait d’autres obligations, les dernières notes du set retentissaient lorsque je faisais mon entrée dans la salle, quelque peu déçu d’avoir loupé un spectacle qui semblait pourtant avoir attiré un nombre non-négligeable de fans, fiers de voir sur scène un groupe issu du cru #gones
C’est donc The Alacrity qui fut mon premier set de la soirée. Le duo américain présent sur scène – au chant et à la batterie – présente un univers synthwave que je n’arriverai pas vraiment à intégrer, malgré le superbe t-shirt à chaton du chanteur, qui arpente la scène de long en large au fil de ses morceaux. Clairement, je n’accroche pas vraiment au concept ni à la prestation. Cependant, il s’agit là uniquement d’un ressenti personnel #pastaper, qui ne sera peut-être – certainement – pas partagé par tous les fans présents à la soirée, et tant mieux ! Il est en effet clair que tous les goûts sont dans la nature ! Ne connaissant pas ce groupe, la setlist de vingt à trente minutes me restera inconnue. Il est presque 21h00, et tout le monde semble désormais n’attendre qu’une chose : Combichrist !
Comme souvent, une clameur retentit lorsque les lumières s’éteignent, puis qu’apparaissent les ombres du groupe sur scène. Ce dernier démarre aussitôt, et pas par quatre chemins, puisque c’est l’excellent Hate Like Me, sorti du dernier album One Fire, qui lance le set. Un son qui déjà dans le canapé donne envie de secouer la tête, mais qui en live, qui plus est dans une salle où le public est littéralement collé à la scène, déclenche d’office des sauts dans tous les sens ! Andy LaPlegua et les siens enchaînent alors par l’un des titres phares du groupe, Never Surrender, histoire d’entretenir et même d’accroître le bazar – dans le bon sens du terme – qui régnait déjà dans la fosse ! C’est ensuite le tour du très electro – et très poétique – Shut Up And Swallow, puis de Satan’s Propaganda, sur lequel le guitariste Eric13 – oui bon ca fait un peu pseudo MSN, je sais – s’en donne à coeur joie avec le public. Combichrist aime interagir avec ses fans, et cela se voit, qu’il s’agisse des mimiques d’Eric13 à l’adresse des fans ou des innombrables mains serrées par son leader dans la foule tandis qu’il se penche sur cette mer de bras tendus.
Après Guns At Last Down, morceau quelque peu WTF du dernier opus, c’est un moment de calme – relatif – avec Throat Full Of Glass qui permet à tout le monde de reprendre un peu de souffle. Il faut dire que l’assistance ne se ménage pas, depuis le début, offrant même au combo quelques pogos bien vénères, et même un wall of death. Petit par la taille – salle oblige – mais grand par l’intensité ! Mais pas le temps d’niaiser, avec l’arrivée de Can’t Control qui en remet une couche pour bien nous montrer que nous ne sommes qu’à la moitié du set, et qu’il serait bien d’en garder sous la pédale pour survivre à ce set qui monte en intensité au fil des titres. Follow The Trail Of Blood met alors à l’honneur les percussions, dont les deux acteurs Dane White et Will Spod sont tout récents au sein du groupe, puisque arrivés en…2019 ! Qu’importe, le duo semble plus qu’à l’aise derrière ses fûts respectifs, enchaînant les mimiques et les gesticulations en tout genre.
Vient alors un son bien connu des amateurs de jeux vidéos, et notamment de Devil May Cry, dont No Redemption figure sur la bande original, au même titre que Never Surrender, d’ailleurs. Après Blut Royale, c’est finalement l’un des meilleurs morceau du groupe, What The F*ck Is Wrong With You ?, qui vient clôturer cette première partie de set pendant que la foule semble se lâcher dans une intense séance de crowdsurfing qui voit nombre de fans monter sur scène, pour aussitôt ressauter dans la fosse. Un joyeux bazar qui semble bien amuser Andy LaPlegua et les siens, mais beaucoup moins ses roadies, qui veillent au grain en exfiltrant de la scène tous ceux qui font mine de vouloir y rester. Heureusement pour eux, les lumières s’éteignent, et le groupe quitte la scène sous les cris de fans trempés de sueurs mais ravis d’assister à une telle party. Fort heureusement, un bruyant rappel ramènera tout le monde sur scène pour un final qui vu le regard de psychopathe d’Andy LaPlegua s’annonce mémorable !
Et il le sera ! D’abord par Get Your Body Beat, une valeur sûre du groupe dont les beats electro maltraitent les nuques de l’assistance, puis surtout par Maggots At The Party, titre phare de l’album We Love You qui déclenche une nouvelle frénésie de coups d’épaules tandis que le frontman se délecte du spectacle en descendant une pinte ou deux et qu’Eric13 se permet de filmer la fosse ou faire des selfies avec les portables des fans ! Le show se terminera logiquement sur One Fire, suivi d’applaudissements et de cris ininterrompus qui feront revenir le groupe sur scène, et même le faire descendre dans la fosse pour échanger avec leurs fans dans une ambiance particulièrement décontractée et conviviale. Comme de mieux que de terminer cette soirée de folie en tapant la discut’ avec Combichrist, pépères autour d’une bière ?! De la folie, on vous dit !
Setlist :
- Hate Like Me
- Never Surrender
- Shut Up And Swallow
- Satan’s Propaganda
- Guns At Last Dawn
- Throat Full Of Glass
- Can’t Control
- Follow The Trail Of Blood
- No Redemption
- Blut Royale
- What The F*ck Is Wrong With You ?
- Get Your Body Beat
- Maggots At The Party
- One Fire