Nous avons pu nous entretenir récemment avec Andy Leo, chanteur du groupe de metalcore américain Crown The Empire. Il nous a donc donné des détails sur le nouvel album, Sudden Sky sorti le 19 juillet dernier, et nous a raconté une anecdote de tournée assez folle ! On vous laisse apprécier !
Pozzo Live : Vous tournez depuis 2010, selon toi quelle est la recette idéale pour survivre dans un contexte aussi actif que l’alternative rock et le metalcore ?
Andy Leo : Je pense que c’est fou la quantité de musique disponible pour les gens. Ces groupes dont on a tous entendu parler qui ont du succès. Grâce à internet, on est capables de créer sa propre communauté, sa propre « secte » de followers. C’est possible, peu importe la niche musicale, des gens vont aimer ça, peu importe. Je pense que c’est largement faisable.
PL : Quelles étaient vos inspirations principales pour le nouvel album ?
AL : Beaucoup de cinéma. On a toujours été très fans de gros films blockbuster donc on était vraiment à fond dans la science fiction. Un peu The Matrix, Ex Machina, Fight Club, des films comme ça ont résonné dans l’album, aussi bien sur le côté musical que visuel. Donc la science fiction.
PL : Comment évoluez-vous tout en gardant votre identité propre avec Crown The Empire ?
AL : C’est une bonne question, je pense que beaucoup de groupes galèrent à ne pas sortir le même album encore et encore, et de garder les choses fraîches. Mais il faut savoir ce que les fans aiment à propos de toi, et le reste est modifiable. Mais le cœur, tu ne peux pas le changer. Un couteau avec une cuiller au bout n’est plus un couteau. Mais tout le reste on peut jouer un peu avec.
PL : Quels sont les thèmes principaux du nouvel album, en terme de paroles ?
AL : C’est surtout à propos de se connaître soi-même. C’est très personnel, mais peint à travers des visuels sci-fi, un peu industriels, scientifiques, technologiques etc. C’est à propos de se trouver soi-même à travers la technologie. C’est à propos de croissance et de changer de peau, en gros.
PL : Y a-t-il une salle ou un pays où vous voudriez absolument jouer ?
AL : Je pense que j’adorerais jouer quelque part où je n’ai pas joué. Je pense que la Chine serait cool. J’ai joué un peu partout mais jamais là, donc ça serait cool. Peut-être aussi un lieu où personne ne vit. Elon Musk dit qu’il veut aller sur Mars, peut-être qu’on sera le premier groupe à y jouer, on sait jamais !
PL : Avez-vous une chanson préférée, sur toute votre discographie ?
AL : C’est difficile. Je suis tellement excité à propos du nouvel album que je ne peux pas vraiment le comparer au reste. Mais même sans lui, c’est comme si tu me demandais qui est mon enfant préféré. C’est difficile de choisir. Je ne peux pas, je les aime toutes pour de différentes raisons.
PL : Y a-t-il un album dont vous avez plus apprécié l’ambiance qu’un autre ?
AL : C’est très cliché mais vu que c’est une combinaison de tout ce qu’on a fait, je dirais que c’est le dernier. C’est tout ce qu’on a fait combiné en un album.
PL : Avez-vous une anecdote de tournée un peu folle ?
AL : Je pourrais en parler des heures ! On a joué à un festival en Europe, il y a longtemps, et j’avais acheté de la weed, et plutôt que de passer par derrière je suis passé par l’entrée parce que j’avais mon pass. Donc la sécurité me dit « excusez-moi monsieur, on va devoir vous fouiller » donc j’ai dit « vous en faites pas je suis dans le groupe. » Donc il répond « non désolé vous allez devoir vider vos poches », et je leur dis que je vais retourner au bus. Et là ils me disent que je suis obligé de rester jusqu’à ce qu’ils me fouillent. Donc je panique un peu et je leur dis que je n’ai pas mon passeport etc et que je vais devoir y aller, et au final ils m’ont laissé partir. C’était une des premières fois que je trouvais de la weed. C’était le moment européen le plus flippant que j’ai vécu !
PL : La dernière chanson, MZRY, est très heavy avec des passages plus légers. Comment avez-vous composé ça ?
AL : Je pense que c’était une des dernières de l’album. Et je pense que c’est ce que les gens aimaient dans nos premiers albums. C’était beaucoup moins structuré, on ne savait pas comment on était supposés composer. Et je pense que c’est ce que les gens ont trouvé unique. Quand tu as quelque chose de plus méthodique et plus réfléchi, ça sonne comme une chanson pop. Comme un autre style de musique en tout cas. Et on voulait faire quelque chose qui ne fait pas que ressembler à nos anciens morceaux mais l’améliore en quelques sortes. Donc c’est pour ça que ça passe de passage en passage etc. On a mis les choses dans un ordre bizarre et c’était très fun. On est passés en majeur pour le refrain, c’était tout en mineur, très « spooky », mais on voulait une certaine lumière dans notre refrain en majeur, un peu comme une hymne. On voulait que ce soit un moment puissant, mélangé avec les éléments heavy.
PL : Vous écrivez toujours comme ça avec Crown The Empire ?
AL : Non je pense qu’on l’a appris au fur et à mesure. On s’est dit en voyant comment on faisait les morceaux par le passé que les fans se rendent compte de laquelle est la meilleure. On voit ce qu’ils aiment et on prend ça pour l’améliorer. Pour faire les choses mieux et continuer à sortir ça. Chaque chanson a été traitée différemment, mais on apprend au fil du temps.
PL : Aimez-vous de nouveaux groupes ces jours-ci ?
AL : C’est marrant pour moi, parce qu’il y a ce groupe très soft, les gens seront choqué que j’écoute ça, mais il y a ce groupe appelé Still Woozy. C’est genre un chanteur-écrivain très indie, c’est très chill. Quand je ne suis pas en mode metal de fou et que je veux quelque chose à écouter en conduisant ou en cuisinant, en mode relax, c’est génial. C’est basé sur de la guitare. Il était dans un groupe et a décidé de faire de la musique seul. C’est fantastique.
PL : Et quel groupe ou artiste devrions-nous interviewer ensuite ?
AL : Avez-vous déjà interviewé mes potes « Palaye » ?
PL : Je ne connais pas le groupe !
AL : C’est Palaye Royale, ils montent de fou en ce moment, c’est mes potes. Je pense que tu vas adorer, c’est sûr !
PL : Super, merci ! On se voit la prochaine fois que vous passez à Paris !
AL : Carrément, mec ! A bientôt !