Le 7 Septembre, l’équipe de Pozzo Live s’est rendue à la dixième édition du festival électro parisien qui a le vent en poupe depuis quelques années : Elektric Park. Un festival d’une seule journée qui fut riche en expériences musicales tant le grand écart sonore était présent ! On vous raconte tout ça.
Comment je suis arrivé là moi, au fait ?
Ça y est, Septembre est là depuis une semaine, la période des festivals en plein air s’éloigne petit à petit, la déprime de la rentrée commence doucement à s’installer en attendant le début de la saison des concerts en salle. On se surprend à rêver aux éditions prochaines de nos festivals préférés lorsque mon regard s’est vu attiré par une affiche de festival. Comment ça, un festival le 7 septembre ? De l’electro ? Joachim Garraud ? Une île au milieu de la Seine ? Dixième édition ? Bref, je suis allé à la 10ème édition d’Elektric Park version 2019.
T’es sûr que c’est là ?
Lunettes de soleil, check. Bandana, check. Reflex, check. Battle vest, ch… mauvais réflexe. Nous voila partis pour la ville de Chatou, à l’ouest de Paris et plus précisément sur l’île des impressionnistes. L’accès au festival est simple, l’arrêt Rueil-Malmaison du RER A se situe à 500 mètres du festival. Arrivés à 10 heures (en voiture, cherchez l’erreur), une bonne demie-heure avant le premier live, quelques 200-300 personnes attendaient déjà l’ouverture des portes avec le sourire.
Le site d’Elektric Park est situé sur la partie Sud d’une île de la Seine, l’île des Impressionnistes, un petit coin de verdure posé au milieu du fleuve. L’endroit est vraiment calme avant le début des festivités et on espère que le festival n’altérera pas (trop) le site. Nous traversons des espaces de restauration sous les arbres, des points d’eau, un ponton qui permettra un peu plus tard de débarquer à bon port les festivaliers de la croisière EPK 2019, bref, le cadre est vraiment accueillant.
C’est parti !
12:45, premier live pour nous qui aura comme mission d’ouvrir notre édition 2019 d’Elektric Park. C’est avec plaisir que nous nous retrouvons devant La p’tite fumée sur la Green Stage. Le groupe propose un show Tribal Trance de qualité, voir de vrais instruments dans les performances électro a toujours été pour moi un déclencheur d’amour instantané (Goldfish, Bakermat, etc). Tout comme nous, ils étaient contents d’être là devant un public carrément chaud et déjà présent en nombre pour cet horaire !
On débarque juste après sur la Yellow stage, scène qui se focalisera sur les groupes et les styles plus « mainstream ». Nous retrouvons les trois membres de Jabberwocky derrière les platines pour un show somme toute classique et efficace. L’occasion de voir la plus grande scène du festival encore largement praticable car peu fréquentée à cette heure (spoiler : ça ne va pas durer !). Ecrans géants verticaux, lance-flamme, plate-formes VIP, on a hâte de voir la scène de nuit ! C’est parti pour une pause repas dont l’addition nous défrise un peu et explose mon cashless en moins de 5 minutes. Avant de se diriger vers la Green stage vers laquelle une foule commence à s’amasser…
Alors là ça rigole plus, nos chouchous du groupe Hilight Tribe vont arriver et la scène est déjà garnie d’instruments de tous les côtés. Sitar, Theremine, Didgeridoo, 2 sets de percussions en plus d’un kit de batterie et j’en passe, le musicien que je suis est en train de bouillir. Le public est arrivé en MASSE et voir autant de monde sur la Green stage à cette heure là, c’est une première! Le live commence sur Didgedelik et le public bondit dès les premières notes de didgeridoo, ça s’annonce chaud ! Tous les tubes y passent, Esperanza, Free Tibet, Shankara et mettent en transe la totalité du public, on y aperçoit même quelques slammeurs au milieu de la poussière. Un show d’une qualité impeccable, après 1h15 de voyage, on en redemande !
En nous dirigeant vers la Red Stage, un passage par la Black stage est obligatoire. La scène placée au milieu des 3 autres scènes et érigée avec des palettes de bois à même le sol permet une proximité intimiste avec le DJ. G-Mat est derrière les platines à ce moment-là et permet à son public de danser en proposant un mix très frais.
Enfin arrivés sur la Red Stage, la foule très compacte empêche toute entrée/sortie et approche de la scène, on en prend note pour la suite du festival ! Malgré cela, on a pu voir Mandragora et mes attentes étaient fondées, cette Red stage va retourner l’île des impressionnistes d’ici la fin de la journée ! L’artiste mexicain a régalé le public avec sa psytrance et son jeu de scène très dynamique, un tour de chauffe de qualité vu ce qu’il va arriver derrière.
Retour sur la Yellow Stage et quel plaisir de voir arriver Sam Feldt accompagné de deux musiciens au clavier/saxophone et Batterie électronique/trompette ! (je vous ai déjà parlé de mon crush avec les vrais instruments dans l’électro?). Alors là, quelle claque ! Les cuivres sont utilisés à toutes les occasions, c’est dynamique, il y a une vraie bonne ambiance sur scène et dans le public. Public qui, au passage, est arrivé en grand nombre mais on peut encore largement circuler. Tous les tubes qui ont fait et font encore la renommée de Sam Feldt y passent ; on entame le live avec Post Malone (of course), s’entremêlent des remix d’Avicii, Alesso, Kygo et des tubes de Goldfish, Gamper & Dadonu, etc. Tous les tubes joués sont fais pour permettre aux musiciens de s’éclater sur scène et leur joie est communicative. L’heure de live est passée à une vitesse hallucinante et se conclut par Show me Love, parfait pour effectuer la transition avec le live suivant, placé dans une positive attitude totale.
Ah, ça y est, Joachim Garraud, le papatron du festival arrive sur scène et va s’assurer que nous passions une bonne 10ème édition de son bébé (ex-Inox festival). Les lance-flammes chauffent et les cannons sont chargés de cotillons, ça va donner. Les sacs de couleurs sont distribués et le décompte démarre afin de marquer le coup de cette 10ème édition. Les setlists et mix de Joachim Garraud n’ont plus rien à prouver et sont toujours aussi efficaces, même si le style a changé par rapport à d’habitude, un choix déterminé par cet événement particulier je suppose, mais c’est toujours aussi bon ! La House a toujours sa place dans ses compositions, avec des classiques de Mylo, Swedish House Mafia, Robert Miles, etc. Un hommage émouvant est également rendu à Fred Rister avec qui Joachim Garraud a entre autre écrit et produit des tubes tels que Love Is Gone avec David Guetta.
Après m’être fait harcelé par des festivaliers bon enfants tout le long du trajet pour se faire prendre en photo, on change de terrain pour revenir sur la Green stage et apercevoir la fin du set d’Oxia. la scénographie est très minimale, à l’image de la techno de l’artiste français. L’ambiance a totalement changée depuis ce début d’après midi, passant d’une transe collective tribale dansante à une transe/communion avec les rythmes envoûtants de la minimale.
La foule arrive, la Green stage est maintenant complètement blindée. La raison ? Boris Brejcha est en approche, les fans les plus hardcore sont au premier rang (masque du joker, drapeaux de fanclub Français, etc) et l’arrivée du Joker Néerlandais s’est faite sur une scène minimaliste, à l’image de la musique qu’il produit. Dès que la nuit commence à tomber, l’ambiance change radicalement, Boris Brejcha nous emmène dans son monde de Hi-tech minimale, dans des ambiances bleues sur scène, très hypnotisantes. Son set est composé à 100% de ses tubes comme à son habitude, mêlant anciens et nouveaux albums.
Les sets de Vini Vici et de Dirtyphonics sur la Yellow stage de nuit permettent d’utiliser la plus grande scène du festival à son maximum. Tout y passe, projecteurs, écrans géants, lance-flammes, lasers (planquez les appareils photos !), les grands moyens sont de sortie et ça vaut le coup d’œil ! Les deux groupes nous offrent des mix très lourds et variés, chacun dans leurs styles de la psytrance/goa à la Dubstep.
Il est temps de terminer le festival en beauté avec l’artiste que j’attendais le plus après Hilight Tribe (je sais, le grand écart musical en est moi), je parle bien sûr d’Angerfist. L’artiste Hardcore n’a pas failli à sa réputation, lui qui revient de la Defqon 1 et du Dominator festival pour lequel il a composé l’hymne de cette année. On a déjà plus de 10 heures de live dans les pattes ? On saute quand même à chaque drop qui arrive comme un coup de poing dans l’estomac. Les lasers sont de la partie et ne chôment pas pour appuyer les beats typiques de la Hardstyle.
On y retourne l’année prochaine?
Carrément. L’ambiance y était bonne, le public sympathique comparativement à d’autres festivals électro que j’ai pu effectuer. On pourra regretter le prix astronomique des boissons (7 à 9 € les 50 cl de bière comparativement à un autre festival fait la semaine d’après à… 3€) et de la nourriture présente sur le site, un cheese-bread + bière = 20€ l’air de rien a mis mon cashless en PLS en moins de 5 minutes. Les points d’eau étaient trop rares et les toilettes impraticables dès le milieu d’après-midi. On remercie les organisateurs, les bénévoles et surtout les équipes de la Croix-Rouge qui ont dû gérer un problème de guêpes pendant toute la durée du festival.