Ce samedi 11 mai, nous avons eu l’occasion de rencontrer Olav Dowkes, batteur du groupe Bokassa, qui a assuré le lendemain, le 12 mai la première partie de Metallica au Stade De France. Dans le club 1999 à Paris, le public de curieux se prépare à un concert inattendu mais non moins dantesque. Nous évoquons dans cette interview la tournée du groupe avec Metallica, le groupe en général et l’avenir (prometteur) du groupe à la suite de la tournée des stades.

Pozzo Live : Pour ceux qui ne connaissent pas Bokassa, pourriez-vous présenter le groupe en quelques mots ?

Olav Dowkes : Oui bien sûr, nous sommes Bokassa, nous sommes 3, on joue du stonerpunk, ou stonercore si vous voulez, on fait un mix de stoner rock un peu metal et de punk rock . On joue de la musique à la fois agressive et lente, donc n’hésitez pas à écouter !

PL : Vous ouvrez pour Metallica demain, sur la plus grande scène de France. Comment cela est-il arrivé ?

OD : Eh bien, Lars Ulrich, le batteur de Metallica, a une émission de radio aux États Unis, et un dimanche soir je crois, il nous a « taggés » sur Twitter. On a donc eu le droit à un tweet de lui, disant « On a de la nouvelle musique de Bokassa » et on a pensé « C’est sûrement une erreur ! ». Ensuite, les émissions commençaient et il mettait nos chansons, puis il en parlait pendant environ 2 minutes, disant « Putain c’est génial ! C’est mon nouveau groupe préféré ! » etc. Quelques mois plus tard, Metallica jouaient à Oslo en Norvège, et il nous a juste envoyé un message sur Twitter disant « Salut les gars, vous voulez passer nous voir ? ». Bien sûr on y est allé, et on a eu la chance de le rencontrer backstage à ce concert. On lui a parlé environ 50 minutes, et il a dit « Faudrait qu’on joue ensemble un jour ! » et on a était genre « Ouais mec ! » on ne pensait pas qu’il était sérieux, et 2 mois plus tard, on a eu un appel du management de Metallica qui nous demandait « Vous voulez ouvrir pour Metallica sur la tournée estivale de l’année prochaine ? ». C’est arrivé très naturellement, enfin peut-être pas naturellement, mais c’est parce que Lars nous aime bien, en fait. Donc c’est plutôt fun !

PL : Vous donnent-ils des conseils sur cette tournée ?

OD : Non, pas vraiment ! Mais notre chanteur connaît Maciek, qui joue de la guitare dans Kvelertak, qui ont déjà tourné avec Metallica. Donc on leur a demandé mais la tournée pendant laquelle ils ont joué était au milieu de l’arène, tandis que nous c’est une disposition plus classique, avec la scène d’un côté et le public de l’autre. Donc c’est un peu différent. Mais on a un bon agent et  une bonne équipe de tournée qui ont tout réglé pour nous, donc c’est sympa.

PL : Avez-vous été depuis contactés par d’autres groupes, comme les Foo Fighters ou les Queens Of The Stone Age ?

OD : Non.

PL : Comment les publics de Ghost et Metallica réagissent-ils à votre musique ?

OD : Ils ont l’air de vraiment aimer, en fait ! A certains endroits plus qu’à d’autres, mais ils font du headbang etc, ils applaudissent quand on monte sur scène, ce qui est cool… Après le concert on regarde souvent les réseaux sociaux et on voit des photos de nous avec marqué « ils déchirent tout », ils nous envoient des messages et tout… On dirait que les gens aiment vraiment ça !

PL : Quelles sont vos influences principales ?

OD : On dit qu’on fait du stonerpunk, parce que c’est rapide et heavy à la fois, donc une de nos influences depuis le début est Fu Manchu, et aussi Queens Of The Stone Age, pour les trucs les plus heavy, NOFX et Bad Religion pour les morceaux punk et rapides. Plein de trucs différents ! Turbonegro… Je sais pas, y a plein de trucs différents, on combine beaucoup de groupes, en fait !

PL : Votre nouvel album sort le 21 juin. Que doit-on en attendre, et quelles sont les principales différences avec Divide & Conquer (premier album du groupe, ndlr) ?

OD : C’est une progression naturelle je pense, parce qu’on se donne un peu des challenges, mais en même temps on a des chansons classiques de Bokassa, qui pourraient être sur Divide & Conquer. Quelques nouvelles chansons ont des chorus vraiment plus pop, ce qui est nouveau pour nous, mais je pense que ça marche bien. Donc c’est plus de challenge, mais en même temps on garde notre son, donc je pense que c’est vraiment, vraiment cool (rires) !

PL : Au vu du grand nombre de groupes de metal norvégiens, pensez-vous que c’est plus dur d’avoir du succès, avec des concurrents comme Kvelertak et Audrey Horne ?

OD : Je sais pas si c’est plus dur s’il y a plus ou moins de groupe. Je veux dire qu’on a eu beaucoup de chance qu’un mec célèbre comme Lars trouve notre musique et soit si intéressé qu’il a voulu qu’on vienne en tournée. C’est comme gagner la loterie 6 fois de suite. Mais beaucoup de groupes font des tournées européennes et ne grandissent pas nécessairement. On pourrait penser qu’ils auraient des nouveaux fans, mais c’est pas comme devenir le « next big thing ». Tu vois, l’industrie musicale est si imprévisible qu’on ne peut pas dire si c’est plus dur en Norvège qu’ailleurs. Bonne question, mais difficile à répondre !

PL : Pensez-vous qu’après cette tournée vous ferez  une tournée européenne des clubs ?

OD : Oui, c’est le plan de faire une tournée des clubs fin 2019. On fera le tour de l’Europe dans les clubs, soit avec un autre groupe, soit en faisant ouvrir des groupes locaux. Je ne sais pas les dates exactes ni la setlist, mais on sera partout pendant 2 mois. Je peux pas encore dire si on revient ou pas à Paris, vu que je ne suis pas au courant, mais on reviendra probablement.

PL : Enfin, que peut-on attendre ce soir ? Des chansons que vous ne jouez pas souvent ?

OD : On a quelques nouvelles chanson du nouvel album, des vieilles chansons… Ouais, ça va être sympa !

 

Interview par Valentin Sappy et Herminie Seveste.

Le nouvel album de Bokassa, Crimson Riders, sortira le 21 juin, vous pourrez trouver ci-dessous la couverture d’album ainsi que le premier single, Mouthbreathers Inc.

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