Nous avons discuté récemment avec les anglais de Broken Hands dans le cadre du café La Fourmi, près de la Cigale à Paris. Pour ceux qui ne connaissent pas encore Broken Hands, c’est un groupe de rock anglais qui casse vraiment la baraque, et que je vous invite à découvrir. Dale Norton, Jamie Darby et David Hardstone nous ont donc parlé de leur nouvel (et excellent) opus Split In Two juste avant leur concert en ouverture de Badflower à la Boule Noire ! Et le moins qu’on puisse dire c’est Broken Hands sont aussi cool en interview que sur scène !

Pozzo Live : Salut les gars ! Ça va ?

Tous : Très bien, merci !

PL : Vous aimez Paris pour le moment ?

Dale Norton : Ouais, même si on n’y est que depuis une heure (rire) ! On a joué à Paris plusieurs fois auparavant.

Jamie Darby : Plus tôt cette année !

Dale : En fait on a joué avec Badflower plus tôt cette année, mais on adore être ici. C’est génial !

PL : Votre album Split In Two sort bientôt, de quelles manières est-il important pour vous ?

Dale : Je pense que c’est un album important parce qu’en gros on a signé avec un nouveau label, et ce n’est pas nécessairement important, mais ce qui est important c’est que le label est basé en Amérique. Donc ça a été créé avec une équipe américaine. Donc je suppose qu’on a toujours voulu en commençant la musique que ça marche aux Etats Unis, donc pour nous c’était presque comme enfin aller une fête où on a été invités ! Donc c’est en gros un peu pour ça que c’est important pour nous.

PL : La sortie a été retardée, ça devait sortir cet été, pourquoi est-ce que ça a été retardé ?

Dale : Il y a eu un cirque chaotique derrière la scène, sur lequel on ne va pas s’étendre. Mais en réalité ça a été retardé pour qu’on fasse de la route avant qu’il ne sorte. Parce qu’on avait fait une tournée en été, et on s’est rendu compte du nombre de pays où on devait s’établir, planter un drapeau dans le sol, avant de sortir l’album. Donc pour nous c’est important de toucher la base. On pourrait avancer sans le faire, mais je pensais que ça ferait plus de sens de laisser plus de gens nous connaître avant de sortir l’album.

PL : Quel a été le processus ?

Dale : Cet album a été différent parce que le dernier album a été fait à un seul endroit. Celui-là a été fait dans environ 5 studios différents. Donc rien que dans le processus, ça a été très différent pour nous. Et je l’ai trouvé très rafraîchissant de bien des manières. Et avec les studios, on avait des ingénieurs son différents. Le même producteur mais des ingénieurs son différents. Donc on a pris beaucoup de couleurs de différentes personnes. Donc j’ai trouvé ça très important. Et je pense que c’était probablement le plus collaboratif.

Jamie : L’écriture de cet album était vraiment très différente du premier ! On a approché différentes directions, et on a eu un résultat plutôt différent.

Couverture de l'album Split In Two de Broken Hands

PL : Quelles ont été vos inspirations pour cet album ?

Jamie : Pour cet album…

Dale : Je pense que la principale et la plus évidente, c’est que quand on a commencé comme groupe on avait des dynamiques énormes, donc on passait de la troisième à la sixième vitesse. Très vite. Et je pense qu’on s’est assurés d’exploiter ça à fond, pour que ça frappe fort. Des chansons comme Friends House sont super calmes, puis ça explose, tu vois ? C’était un peu une inspirations, revenir à ce côté de notre identité.

David Hardstone : On a des trucs divisés sur Split In Two ! Rapide et lent (rire) !

Dale : Rapide et lent, puissant et calme, joyeux et triste… Il y a beaucoup de divisions dans le monde aujourd’hui, donc… Je suppose que c’est un peu l’idée !

PL : Eh bien ma chanson préférée sur l’album est Friends House, que vous avez mentionné, pourriez-vous nous en parler un peu ?

David : Eh bien ça a commencé comme un partie de claviers bizarre, et c’est devenu une chanson, clairement. C’était une partie un peu comme une blague au départ, et c’est devenu une chanson.

Dale : Ouais c’était un peu genre X Files ! On déconnait là dessus !

David : Puis c’était « oh continue comme ça » et c’est arrivé à ça ! « OK c’est plutôt cool, ça marche » (rire) !

Dale : Cette chanson au niveau des paroles, est à propos de passer un bon moment et de se sentir en sécurité, mais d’être en fait en danger. Que ce soit dehors, bourré dans la rue ou où que ce soit, tu es bourré, tu te sens bien, mais en réalité tu es en danger.

PL : Ça me rappelle un peu Muse en terme de son !

Tous : Ouais !

Dale : Ouais, Starlight sonne un peu comme cette chanson (il fredonne la mélodie de piano de Starlight, ndlr).

PL : Y a-t-il une chanson que vous avez trouvée difficile à faire sur l’album ?

Jamie : Il y a For The Night, qu’on a approché de manières innombrables, pour essayer de trouver le truc qui la ferait marcher. Et on était « non, essaie avec ça, recommence, essaie avec ça, etc ». Et c’était probablement la plus dure.

Dale : La plus revisitée.

Jamie : Ouais, carrément !

PL : Vous avez beaucoup tourné récemment, notamment avec Shinedown, Badflower et Dinosaur Pile-Up. Comment se passe la tournée mondiale ? Parce que techniquement c’en est une !

(Rire général, ils n’y avaient visiblement pas trop pensé en ces termes, ndlr)

Dale : Eh bien… C’est notre première tournée mondiale (rire) ! Mais ça a été génial ! Je pense qu’on avait pas joué pendant 2 ans avant de sortir les singles et de sortir l’album. Donc ça a été génial d’y revenir tous les jours ! Et aussi, chanter dans plein d’endroits où on n’a jamais été ! Même hier soir, Strasbourg, on n’y avait jamais joué ! On avait pas joué à Milan avant cette semaine non plus… Toute cette année a été faite de premières fois. Première fois qu’on jouait en Californie, premier concert aux Etats-Unis… C’est une autre raison pour laquelle on a reporté l’album, on sent qu’on devrait au moins essayer de jouer dans quelques autres endroits avant que ça arrive. Pour qu’au moins quelqu’un nous connaisse de nom quand on sortira l’album.

PL : Qu’est-ce que vous aimez le plus dans les tournées ?

Dale : Bonne question ! Ça dépend des jours.

Jamie : Ouais, ça change ! Parfois j’ai hâte de manger, parfois j’ai hâte de jouer (rire)…

Dale : Pour moi, ce n’est pas ennuyant, parce que ça te montre les changements dans la tournée. Mais le moment où tu rentres dans le van après le show, et que tu débriefes le show, et que ça a été un bon concert et où tout le monde est genre « ouaaais » ! Et si le show a été un peu plus difficile, où on a dû apprendre quelque chose sur le moment, alors on a une conversation profonde et dure sur le truc, pour apprendre ensemble. Et je pense que beaucoup de progrès se fait quand on conduit pour rentrer. A mon avis. Si la musique est à fond dans le van, tout s’est bien passé, mais si on est crevé ou qu’on a eu des soucis de matériel, on se demandera comment s’améliorer, et comment devenir plus solide.

PL : Est-ce que la réaction du public à votre musique est à la hauteur de vos attentes ?

Dale : Sur cette tournée européenne, elle les a complètement surpassées !

Jamie : On ne savait pas du tout quoi attendre. On se disait qu’on allait essayer les choses et voir si les gens aimeraient. Et on a eu de super réactions !

PL : Avez-vous une anecdote marrante sur cette tournée de Broken Hands ?

Dale : La première fois qu’on est allés en Allemagne on est allés près de Dortmund. C’était une ville complètement vide, et on est allés au bar, et dans ce bar ils avaient plein d’instruments, ils criaient, et ils chantaient Sweet Home Alabama ou un truc comme ça. Et maintenant on a l’offre de jouer dans un petit village de Dortmund, où vivent 2500 personnes ! Donc c’est un peu bizarre, mais on y retourne, on fait un concert sur un day off !

PL : Quel groupe ou artiste pensez-vous qu’on devrait interviewer ensuite ?

Dale : Je pourrais vous dire d’interviewer des potes, mais vous devriez carrément faire Dinosaur Pile-Up si vous ne l’avez pas encore fait !

David : On est devenus très proches de ces mecs, et on pense que vous devriez les interviewer, oui.

Dale : On a aussi un groupe de potes en Angleterre qui s’appellent Gang et qui ont tourné récemment en Europe. Ce sont des gens intéressants à interviewer.

Jamie : Ils seraient bons !

Dale : Avez-vous déjà fait Shinedown ?

PL : Pas encore, mais on adorerait !

Dale : Des gens très intéressants. On a beaucoup appris d’eux sur la dernière tournée et sur comment ils se tiennent, ce sont de bonnes personnes, vous devriez les interviewer !

PL : Quel est pour le moment votre moment préféré dans Broken Hands ?

David : Je pense que le mien est récent, quand on a joué dans notre plus gros amphithéâtre.

Dale : Oh, Chicago !

David : C’est ça ! On a mis notre matos sur scène et on s’est dit « merde, c’est plutôt grand ! »

Dale : Ça avait une capacité de 20 000 personnes !

David : Et il y avait deux étages au fond, on était bouche bées !

Dale : Le mien c’était Riverwoods Amphitheater, qui est juste à côté de Woodstock. Donc on a fait un tour des lieux du Woodstock original, qui était très important pour moi quand je grandissais. C’était carrément un des moments les plus marquants !

Jamie : Ils nous transportaient en caddie de golf ! En nous donnant plein de détails ! C’était dingue !

 

Le nouvel album de Broken Hands, Split In Two sortira en 2020. En attendant, on vous invite à suivre Broken Hands via leur site et les réseaux sociaux !

Merci à Warner Music France et à Broken Hands pour cette interview !

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