Elia, jeune chanteuse française, présente son premier album Héroïne(s) sorti le 29 novembre 2024, après deux précédents EP. Nous avons échangé avec l’artiste sur cet important nouveau projet.

Pozzo Live : Bonjour, comment est-ce que ça va ? Pas trop stressé par la sortie de cet album à venir ? 

Elia : Non, je suis très contente. Je suis très contente de sa sortie. Ça ne sera plus que pour moi, ça sera pour les autres, donc je suis contente.

Pozzo Live : Plus impatiente que stressée du coup ?

Elia : Je dirais que c’est juste le bon moment. C’est prêt.

Pozzo Live : Vous aviez sorti votre EP en juin 2021. Quand à commencé l’écriture de ce nouvel album ? Est-ce que c’était après cet EP ? Est-ce qu’il y avait déjà des choses peut-être de prêtes ?

Elia : Oui, quand l’EP Ocean est sorti, il y avait déjà Vrai,Ritournel et Sacré-Cœur qui avaient été écrites. Et donc, dans la folie de 2021, j’avais écrit pas mal déjà. Et après, sur 2022 et 2023, ça s’est terminé.

Pozzo Live : Est-ce que ce premier album à été fait en lien avec le label 92i comme pour le premier EP ?

Elia :  Là, on est dans le bureau d’Universal. Je suis chez Capital, mais toujours avec le 92i oui.

Pozzo Live : Comment se passe vos sessions d’écriture. Est-ce que vous vous posez d’abord seule ou bien est-ce directement à plusieurs en studio pour trouver l’inspiration ?

Elia : Globalement, je l’ai écrit seule, à l’exception de Kukushka qui a été faite en commun avec Patrick Krief et Pierre Luc Rioux au Canada. Et puis aussi à l’exception du featuring avec Josman [Ndlr : sur Seuil] où on l’a fait dans la même soirée tous ensemble.

Pozzo Live : Est-ce qu’il y a un lieu ou une situation particulière que vous préférez pour écrire, que ce soit dans un parc, dans sa chambre, dans un studio, ou n’importe, dans la rue ?

Elia : Non, j’ai écrit comme ça venait. Je n’avais pas de règles pour écrire. Dès que ça venait, on notait.

Pozzo Live : Et donc prête pour la release party de ce soir ? 

Elia : Je vais au balance juste après, vérifier que tout est prêt.

Pozzo Live : J’ai vu qu’un concert était prévu en mars au Café de la Danse.

Elia : Oui, le 21 mars au Café de la danse !

Pozzo Live : Impatiente de faire découvrir cet album en live au monde j’imagine ?Est-ce qu’on peut s’attendre à des surprises ? Des émotions en tout cas. On ne va peut-être que tu ne veux pas tout dévoiler

Elia : Non, je ne veux pas tout dévoiler. Par contre, j’encourage tout le monde à prendre ses places parce que ça va vite partir et ce sera un show très particulier. Parce que c’est le premier show de l’album Héroïne(s) à Paris et je peux vous dire que je vais vraiment tout donner.

Pozzo Live : Est-ce qu’on pourra également vous voir ailleurs en France en 2025 ? 

Elia : Il y a des festivals cet été et puis il y a des très belles premières parties qui s’annoncent.

Pozzo Live : Je reviens un peu sur la musique et l’écriture en général. Qu’est-ce que tu écoutes au quotidien et qu’est-ce qui t’inspire des mélodies si ce n’est pas la même chose ?

Elia : J’écoute vraiment de tout. J’écoute de la musique classique, des airs de Puccini et tout ça. Mais j’écoute aussi les nouveaux sons de FKA Twigs, de Charlie XCX selon le mood de la journée. Et pourtant dans ma musique on n’entend pas trop ni l’un ni l’autre. Je ne savais pas dire le lien entre ce que j’écoute et ce que je fais mais j’écoute tout le temps de la musique. Là on se parle et c’est bizarre, il n’y a pas de musique mais sinon j’écoute vraiment de la musique tout le temps. C’est presque un peu trop « anormal ».

Pozzo Live : Est-ce qu’en dehors de la musique vous avez d’autres passions ou hobbies ? Qui permettraient peut-être de s’aérer la tête quand on a été à fond dans la musique.

Elia : En fait, c’est aussi pour répondre à la question précédente, ce qui m’inspire c’est les gens et leur histoire. Donc si je ne fais pas de musique ou si je n’écoute pas de musique, je vais juste observer. Je vais dire « bon, je vais aller à cette soirée, il y aura des histoires marrantes ». Ou alors je vais m’asseoir sur un banc ou je vais m’asseoir à une table et puis après je vais voir deux vieux amoureux qui vont m’intéresser. Quand je ne fais pas de musique, je flâne. Ou alors je fais la paperasse comme tout le monde [Rires]. Si je ne fais pas de musique, si je ne suis pas dans le côté créatif, je suis en observation.

Pozzo Live : Est-ce que vous êtes multi-instrumentaliste ou écrivez-vous juste piano-voix ou guitare ?

Elia : Le piano, c’est vraiment mon instrument principal. Après les gens extérieurs t’apporte une richesse. Donc si il y a un guitariste et qu’on arrive à faire quelque chose, tant mieux. Il y a un challenge que j’aimerais essayer, c’est d’écrire une chanson juste avec un rythme. Mais c’est vrai que moi je joue du piano et je chante. Après l’avantage du piano, c’est que ça peut devenir un synthé, ça peut devenir des violons, ça peut devenir une harpe. Avec l’ordinateur, on peut transformer le clavier en ce qu’on veut. Ça peut devenir une basse, une batterie …

Pozzo Live : Sauf erreur il n’y a pas énormément de singles encore de l’album qui sont sortis à ce-jour. Que pensez-vous du fait que les albums de nos jours sont qui sont sortis en grande partie en singles avant leur publication ?
Est-ce que ça n’amène pas à arrêter un peu le format album tel qu’on l’a connu ?

Elia : Je pense que c’est lié au degré d’attention des gens. Ils ont de l’attention pour un single et après un autre single et un autre single. C’est difficile de captiver l’attention de quelqu’un aujourd’hui. Les gosses, ils voient des formats de plus en plus courts. Netflix prépare exprès des formats de 20 minutes aujourd’hui pour les mini-séries par exemple. Je pense que c’est vraiment lié à une période où on sollicite vraiment, on hyper sollicite les gens. Et donc, l’attention, le désir sont complètement fragmentés par plein de différentes manières de dépenser son argent.

Je pense qu’un album, ça reste un album. Et je suis très contente qu’il n’y ait pas tant de singles que ça qui aient été révélés. Parce que ça va permettre aux personnes de cliquer sur Héroine(s) ou de mettre le CD. Ils vont l’écouter et ils peuvent l’écouter d’une traite. Et je trouve ça chouette aujourd’hui de pouvoir s’accorder 40 minutes de juste d’écoute de musique. C’est comme quand on va voir un film. Et je trouve ça chouette.

Pozzo Live : Est-ce que dans le futur il y aurait des endroits dans le monde, que ce soit dans la francophonie ou pas, où tu aimerais te rendre pour jouer et défendre ta musique ?

Elia : Partout. J’ai envie de chanter partout en France déjà. J’adorais chanter un peu plus, je ne sais pas, je connais très peu l’Est. Je connais très peu le Nord. En fait, j’ai envie de chanter partout en France.
J’adorais chanter aussi à Bordeaux. J’avais fait une première tournée avec Tamino. Il y a trois ou quatre ans j’avais pu découvrir plein de magnifiques villes. Dans un premier temps, j’aimerais chanter partout dans la francophonie. Et après, si les étoiles veulent bien, faire un concert à London, à Berlin, à Tokyo, Barcelone, Rome ou New York, je ne sais pas du tout. C’est le public qui va décider de où je vais.

Pozzo Live : Quel groupe ou artiste vous conseilleriez à Pozzo Live d’interviewer ensuite ?

Elia : Je vous conseillerais d’interviewer la prochaine fois … Nilusi ! C’est une super chanteuse. Elle vient de sortir son album et c’est trop beau ce qu’elle fait.

Merci à Elia pour son temps et merci à Universal. 
Interview réalisée le 26 novembre 2024 en visio

Retrouvez toutes nos autres interviews.

Vous allez aimer !