Dans le cadre de sa tournée « Teenagers » et de son passage à Lyon, nous avons posé des questions à French 79 retour sur cet entretien !
Salut Simon, comment ça va ? Pourrais tu te présenter pour nos les lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?
Je m’appelle Simon, je vis à Marseille et mon nom de scène est French 79. Je fais de la musique électronique et aujourd’hui tout va bien.
Comment se passe la tournée « Teenagers » ?
Ça se passe très bien ! Tous les feux sont au vert parce que l’album fonctionne bien. La tournée commence bien. Ce n’est que le début de la tournée, c’est à dire que c’est que quelques festivals cet été et le gros de la tournée va commencer à partir de septembre, octobre donc pour l’instant on a choisi avec mon tourneur de faire que des dates un petit peu exceptionnelles dans des lieux assez magiques.
D’ailleurs en parlant de tournée, tu en as fait une en Amérique et tu y repars bientôt. As-tu pu voir de grosses similitudes ou différences entre le public français et nord-américain ?
Évidemment ! En terme de public, il y a des différences. L’âge, des morceaux qui sont plus ou moins les préférés des gens et tout ça se regroupe quand même parce que après c’est l’avantage de la musique électronique, c’est un genre de langage un peu universel. Il n’y a pas d’histoire, pas de parole. Donc je pense que les émotions que j’essaie de mettre dans les morceaux, que les gens qu’on soit français, américain, canadien, mexicain ou japonais, ils les reçoivent de la même façon donc je sens quand même qu’il y a pas mal de similitudes.
Nous réalisons cette interview dans le cadre de ta venue aux Nuits de Fourvière. As-tu eu un retour d’artistes qui ont déjà fait le festival qui se déroule dans un environnement assez fantastique et dont ils saluent l’ambiance lors de leur passage ?
J’en ai beaucoup entendu parler et je n’y suis jamais allé donc je suis vraiment content d’aller là-bas. Quand on tournait, on m’a annoncé cette date donc c’est clair que là je suis sur une date dans un lieu magique avec un concert exceptionnel. Je pense que ça coche un petit peu toutes les cases ! J’ai fait récemment le théâtre de la mer à Sète, magnifique aussi. C’est quand même assez assez fou et c’est vraiment un plaisir. J’en avais entendu beaucoup parler par Richard Bellia qui cest un photographe de de plutôt de de rock. Mais il m’en avait tellement parlé de de de de cet endroit que voilà. Je connaissais un peu évidemment mais mais j’ai toujours pas, je suis jamais allé en tout cas.
Concernant ce nouvel album que tu présentes sur scène, il parle beaucoup du temps qui passe et de l’adolescence. C’est une période que tu aimerais revivre ?
Complètement d’accord concernant l’album ! Alors, revivre mon adolescence, je sais pas. J’ai bien vécu mon adolescence, contrairement à plein de gens. Il y a des moments qu’on adore, des moments qu’on déteste et c’est justement ça que je trouve hyper intéressant dans cette période là. Il y a vraiment des débats tout le temps. J’ai gardé les bons souvenirs de l’adolescence. Évidemment, j’en ai aussi des mauvais. Il y a eu des petits passages un peu difficiles comme toute adolescence. C’est normal parce qu’on se construit. C’est une période qui m’a beaucoup inspiré et qui m’a fondée musicalement mais aussi émotionnellement C’est une période où on découvre tellement de choses, comme l’amour, les passions pour des sports, de la musique. J’ai trouvé que c’était une période très inspirante et que c’était parfait pour essayer de retranscrire ça en musique. En tout cas, ça m’a beaucoup aidé.
Pour toi, écrire et composer une chanson c’est plus simple quand on s’inspire de sa propre vie ou de celle des autres ou pas ?
Je sais pas si c’est plus simple de s’inspirer de sa propre vie. Je pense que ce qui est important c’est de s’inspirer de quelque chose. C’est à dire que composer un peu comme ça dans le vide, ça peut fonctionner. Au début on compose, on sort un peu tout ce qu’on sait faire. Je m’aperçois avec le temps que petit à petit, je suis obligé d’essayer de retranscrire des émotions que j’ai eues, que j’ai vécues ou que je suis en train de vivre. Je pense que c’est important d’avoir un petit quelque chose dans la tête et autre chose que des suites d’accords. Alors ça peut être des images, ça peut être un film, ça peut être un voyage, un trajet dans un train, des choses comme ça. Moi, en tout cas, ça m’a beaucoup aidé d’avoir des idées directrices quand j’ai composé cet album. Ça m’a beaucoup aidé pour construire l’album parce que c’est quand même quelque chose qui se construit en plusieurs titres, dans lequel on essaie de raconter un peu une histoire.
Entre ton écriture pour Nasser et celle pour French, y a-t-il des inspirations aux niveau des sujets et des artistes, différentes ou bien ça se rejoint globalement ?
C’est vrai que je composais presque tout dans Nacer donc je pense qu’il y a quand même beaucoup de similitudes qui passent par les suites d’accords, les harmonies, la manière dont on fait un arrangement, dont on harmonise un accord, dont on fait un renversement d’accord. Voilà des choses un petit peu techniques de la composition. Je pense qu’il y a quand même beaucoup de choses qui sont un peu similaires entre les deux. Après, je pense que pour la différence, c’est presque plus une histoire d’arrangement. Que ce soit une vraie batterie ou une boîte à rythme, c’est ça qui fait que ça change un peu entre Nasser et French 79.
Sur ton album, il y a la collaboration avec Olivia qui faisait partie du groupe The Dø. Vous avez tous les deux fait partie de groupes qui sont nés au début des années 2000. Qu’est-ce qui vous a poussé à collaborer ensemble ?
C’est y a une conjoncture de temps parce que c’est une collaboration. C’est toujours facile sur le papier, mais après quand il y a des gens un peu pris qui travaillent dans plein de milieux différents et qui ont plein de projets différents, c’est jamais très facile de faire ça. Là, il y a déjà une conjoncture temporelle qui a permis ça, donc ça c’était top. Après j’ai toujours su que qu’Olivia passerait super bien sur mes suites d’accords et mes arrangements, donc ça a toujours été un truc que j’avais dans le coin de la tête. Comme je lui ai proposé de participer à l’album et qu’elle m’a dit qu’elle avait un peu de temps, ça tombait bien . Je lui ai envoyé 3 titres et je savais qu’il y avait un titre que j’avais quasiment fait pour elle. Je lui ai quand même envoyé 3 ou 4 pistes mais bon elle a tout de suite choisi celle que j’avais en tête donc c’est que c’était quand même un truc assez assez naturel. Ça s’est passé super naturellement, sans prise de tête, vraiment simplement. J’aime beaucoup le résultat donc je suis content.
Sur l’album il y a 12 titres comme le nombre de mois dans l’année. Si tu devais choisir un titre pour celui de juillet ça serait lequel ?
Je pense que je choisirais « Teenagers» s. Le mois de juillet c’est le mois des vacances, c’est le mois de la découverte, il se passe plein de choses, c’est là qu’on s’épanouit. Les premiers trucs un petit peu insouciants qu’on fait, ça correspond bien aux grandes vacances.
Quelles ont été tes dernières découvertes musicales ?
J’écoute beaucoup de choses. Je ne sais pas si c’est intéressant et si je peux faire découvrir plein de choses à tout le monde, mais. J’ai beaucoup écouté Domi & JD Beck dernièrement. Ce sont deux musiciens. assez hallucinants qui remettent un peu au goût du jour le jazz et ça me fait vraiment plaisir que ça redevienne un petit peu à la mode. Et Dominique a grandi à Nancy, qui est de ma ville natale, donc ça c’est quand même cool.
Quel artiste/groupe tu nous conseillerais d’interviewer après toi ?
Personnellement, je rêverais de poser plein de questions à Damon Albarn !