Le Directeur de Garorock Ludovic Larbodie nous présente l’édition 2023 !
Du 29 juin au 2 juillet 2023, Garorock revient plus préparé que jamais ! Entre nouvelle décoration, programmation efficace et importance écologique, Ludovic Labordie nous réponds sur les évolutions depuis la dernière édition !
Live & Curious
⚡️Au réveil : plutôt « Pomme » ou « I Hate Models » ?
I Hate Models.
⚡️En concert : plutôt « dans le moshpit, le pogo » ou alors « sur le côté de la scène » ?
Moi, devant la scène.
⚡️Avec la programmation du Garorock 2023, quel artiste ou groupe serais-tu ?
Moi.
Parlons de Garorock !
La programmation du Garorock 2023 est vraiment hyper complète, 43 noms ! Et pas de quoi rougir ! Aujourd’hui, quelle a été votre DA, et comment avez-vous réalisé la sélection ?
Quand on réfléchit DA, on réfléchit ce que l’on veut faire avec Thierry, Directeur Artistique. L’idée, c’était d’avoir un festival un peu surprenant avec le moins de groupes possible, peu de têtes d’affiches que l’on puisse voir ailleurs ou régulièrement sur le territoire, aller chercher des nouveautés comme la David Guetta, Fred Again, des gens que nous, on a déjà fait jouer mais qu’on n’avait pas vu depuis longtemps comme Skrillex. Boris Brejcha, c’est un des enfants du festival. Macklemore, Central Cee parce que pour nous, c’était important d’avoir ce retournage dont a parlé.
Tu vas mixer avec des groupes que tu ne verras sûrement pas ailleurs
C’est d’avoir un bon équilibre entre des nouveautés, des artistes assez rares comme Mandragora, dans notre genre de festival. C’est la période d’assemblage et ça a été cette part de la scène française, on va dire, connue comme Gazo, Lomepal, Louis Attaque. C’était bien un mélange. Tu as des choses que tu peux voir un peu partout, mais des choses que tu peux pas voir ou que tu as envie de voir et que tu n’as pas vues, mais que tu vas mixer avec des groupes que tu verras sûrement pas ailleurs. C’était vraiment ça.
Tu as parlé en effet de noms internationaux ou bien encore d’autres styles musicaux, mais aussi on voit qu’il y a également la scène française qui est bien représentée. On voit Pomme, on voit Shaka Ponk. C’est un élément aussi que vous prenez en compte dans la sélection ?
Oui car après il y a aussi des Shaka Ponk, qu’on a fait dès leur premier festival. Le premier festival qu’ils ont fait, c’est chez nous. Il y a des historiques. Et après, oui, on aime parce qu’on aime aussi ces artistes là. On ne va pas non plus dire « On ne fait pas ça » parce qu’on ne peut pas. On essaie de mixer un peu tout ce que nous, on aime, comme Train Fantôme aussi, et en étant cohérent. On ne peut pas faire sur la même affiche Big Flo et Oli, Rosalia, Scorpions, ça ne sert à rien.
Réserve ton pass Garorock 2023 sur la billetterie !
Tu parlais du fait que vous avez pu ramener des groupes qui changent de d’habitude. Quel groupe ou artiste es-tu le plus fier cette année d’avoir booké ?
Il y en a beaucoup ! Ça va de Lambrini Girls à Partiboi69 à Denis Sulta à Kampire à je sais pas, Fred Again, Blessed Madonna, I Hate Models, Skrillex, un peu de tout quand même. Boris Brejcha. Franchement on est assez content !
On sait que les festivals aiment bien « investir » et apporter de la nouveauté. Cette année, quels sont, justement, au delà des groupes, les nouveautés ou les temps forts qui sont prévus pour cette édition ?
En fait, c’est le changement de site, le changement d’orientation, le changement de décor.
« Créer un univers autour de la fête foraine »
On est parti sur créer un univers autour de la fête foraine, plus que de la musique, avec des comédiens, on a pris une directrice artistique, pour gérer tout ce qui était théâtre de rue, animation, etc, afin de faire une voix forte parade et compagnie. Puis après, on a fait une grosse déco. On a complètement changé l’univers du festival, afin d’amener autre chose. Sur les cinq prochaines années, on gardera notre direction artistique, notre univers qu’on va améliorer afin de créer quelque chose de différent de ce qu’on a pu voir jusqu’à maintenant sur le Garorock.
J’imagine que cette année, vous allez être hyper attentifs, justement, aux retours des festivaliers par rapport à tout l’univers que vous êtes en train de créer.
C’est ça. Plusieurs scènes thématiques, une scène rock, une scène reggae, une scène électro, d’autres scènes. On a fait une fête foraine avec tout un parcours, un palais, des chaises volantes, plein de manèges et plein d’attractions. Avec des scènes, avec des décos, tout est décoré. Ce qu’on avait jamais fait jusque là.
On espère que les festivaliers seront ravis et surpris, et qu’ils vont adhérer au nouvel univers qui sera beaucoup plus féerique. Ça va permettre aux festivaliers d’être contents, d’être là et de donner l’envie de revenir et de partager leurs souvenirs à tous leurs proches et de développer la communauté.
Et du coup, moi, je pense que ça ira, ils seront vaincus, donc je ne suis pas trop inquiet.
Avec tous ces changements, le côté écologie a dû être énorme aussi. Vous travaillez énormément avec plein d’assos, vous avez une charte hyper carrée. J’imagine que cela à fait partie des points centraux de l’organisation.
Ça fait six ou sept ans qu’on a embauché Frédéric chez nous, qui est Responsable RSE Écologie. On ne peut pas faire du green washing, on ne peut pas faire ça à la chaîne. Nous, on fait réellement de l’écologie. Et oui, le prix, c’est normal, c’est à la vente ou c’est plutôt du côté économique, c’est ca, la bête. Mais bien sûr, le côté écologique, c’est hyper important. Déjà, notre site est Natura2000, donc on n’a absolument pas envie de l’abîmer. C’est notre ADN, automatiquement.
C’est être réellement dans l’action et non dans le faux-semblant.
Tout le monde fait semblant. Tout le monde raconte. Écologie, forêt, alors qu’ils font n’importe quoi de l’autre côté. Ils te montrent ça, de l’autre, tout est de son propre terme. Tant que nous, on n’est pas assez carrés là dessus, on peut pas s’arrêter à mes en place des actions.
On a des institutions. On avance tous ensemble
C‘est un facteur qui tient de plus en plus à cœur aux festivaliers. Voir des festivals qui s’y tiennent vraiment et qui mettent des actions, c’est génial !
C’est vrai que c’est de plus en plus… Nous, on met beaucoup d’actions, on est pas encore partout. On sera vraiment, je pense, à 75-80% de prix d’expérience écologique qu’on offre, pas plus ça, mais ça dépend pas que de nous. On est pas complètement carré, mais on a des institutions. On avance tous ensemble. On a un mur rural, c’est un peu plus haut, mais on en tient compte. Quand nos actions seront à un certain degré de réussite, de « écolo attitude ». Je ne savais pas tout le terme. Là, on pense qu’on pourra s’inventer plus. Mais après, ça dépend pas de nous. Il y a pas encore à trier sur le territoire. Nous, on a un bon système pour trier, ce n’est pas un petit truc. Ça, ce n’est pas de notre faute. Mais après, on est armé de rural, c’est pas pareil. On crée un centre de tri à la campagne, ça coûte très cher. Pas toujours facile parce que tu tries énormément de choses. Chez nous, on est à 15 000 habitants à l’année. Ce n’est pas la même que pendant le festival.
Sur toute cette programmation, qui c’est que tu nous conseillerais de rencontrer si on est au Garorock 2023 ?
Un artiste qui doit être hyper sympa, hyper bon. Moi, je dirais Skrillex. Skrillex, clairement. En plus, là, il… J’aime bien ce mec. J’aime bien ce mec qui vit pour la musique. C’est un passionné. Je pense qu’il aurait beaucoup de choses à dire.
Je te remercie beaucoup pour ton temps. Merci pour toutes les questions et les réponses que tu as pu donner pour le festival Garorock !
Et surtout, bon courage pour l’organisation de cette édition et au plaisir de t’y recroiser, tout simplement.