Avant de monter sur la scène du Transbordeur, on a pu s’entretenir avec  ascendant vierge durant une interview réalisée en loge. Le duo nous a parlé de son lien avec le public, de la scène et de son premier album, Une nouvelle Chance.

Interview avec ascendant vierge au Transbordeur

Comment ça va deux semaines après la sortie de ce premier album que les fans attendaient ?

Mathide : Hé ba ça va bien ! Je pense que ça va Paul ?

Paul : Ouais, ça va ! Nous sommes concentrés, nous sommes à fond !

Comment sont les premiers retours ? Y-at-il des titres qui ressortent plus que d’autres auprès des fans ?

Paul : C’est dur à voir dans les chiffres d’écoute. Pour l’instant c’est un peu mathématique.

Et dans les commentaires ?

Paul : Si, il y a pas mal de réactions. C’est assez différent. Nous avons l’impression que chacun arrive à trouver son petit track chéri.

Parlez moi un peu de la pochette de l’album qui représente une situation catastrophique avec ce crash d’avion. J’ai l’impression que ça traduit aussi ce que nous vivons actuellement…

Mathilde : Oui, la pochette va assez bien avec le titre de l’album. C’est Une Nouvelle Chance. C’est peut-être une rupture avec le monde d’avant pour transiter vers quelque chose d’autre. Alors, est-ce que ce sera le monde d’après ? Je ne sais pas si ça sera le monde d’après… Mais en tout cas ce sera peut-être Une Nouvelle Chance de recommencer quelque chose différemment…

Paul : Nous pouvons le voir aussi à différentes échelles. Ça peut être le monde, ça peut être nous…

ascendant vierge Une nouvelle chance

Pochette de l’album Une Nouvelle Chance

Concernant vos inspirations, qu’est-ce vous écoutez au quotidien ? Qu’est-ce qui vous inspire vos musiques ?

Paul : Personnellement, j’ai une consommation de musique assez bizarre comme nous en faisons beaucoup. J’écoute pas mal mes propres productions et celles des amis. J’ai mes lanceurs d’alertes sur des sorties intéressantes. On m’envoie des productions et j’écoute. Mais récemment sorti, j’ai rien qui me vient à l’esprit.

Mathilde : Je sais pas si j’ai écouté des trucs qui m’ont inspirée récemment… Nous avons fini les morceaux de l’album il y a un bon bout de temps déjà. Il y a presque un an. En ce moment, j’écoute beaucoup de musique instrumentale bizarrement. J’écoute pas mal Brian Eno, je ferme les yeux et j’imagine des paysages. (Rires) C’est un peu basique ! J’aime bien les albums concepts. J’ai pas mal écouté l’album de Lil Yachty qui s’appelle Let’s Start Here sur lequel on retrouve le titre « The Black Seminole ». C’est un album un peu concept . C’est un gars qui était plutôt catégorisé dans le rap et qui a fait un album tourné vers le rock psychédélique. C’est très teinté comme ça. Je trouvais ça très inspirant d’entendre un artiste passer d’un style à l’autre.

Mathilde, quand j’étais venue te voir chanter en solo il y a quelques mois, tu avais eu un temps d’échange avec des fans qui te connaissaient par l’intermédiaire d’ascendant vierge et beaucoup disaient que votre musique leur faisait du bien. Qu’en pensez-vous ?

Mathilde : Nous sommes contents !

Paul : Je sais pas si nous avons un réel avis à ce sujet mais nous recevons de l’amour. Nous voyons bien qu’il y a de sons qui ont touché les gens plus que d’autres. Et c’est beau pour un artiste !

D’ailleurs quelles émotions souhaitez vous véhiculer à travers vos morceaux ?

Mathilde : Franchement, je pense que c’est à l’instinct. Quand tu écris, quand tu produis, tu ne te dis pas c’est tel ou tel type d’émotion que je veux faire passer à travers ma musique. C’est pas vraiment conscient en tout cas. C’est une espèce de recette magique. Il y a aussi quelque chose de naturel qui se produit et la suite est empirique dans la manière dont tu l’entends et tu le reçois. C’est jamais vraiment l’artiste qui va se dire de faire une chanson très triste maintenant. C’est là où ton inspiration te guide. C’est assez bizarre de parler de ça…

Y a-t-il un endroit où vous n’avez jamais tourné et où vous aimeriez vraiment jouer ?

Paul : Franchement, moi non !

Mathilde : Tu te laisses guider…

Paul : Ouais, je suis trop content de découvrir des endroits. C’est pas toujours les festivals les plus réputés qui me procurent le plus d’émotions.

Mathilde : Je crois que nous sommes souvent, plutôt que d’être dans l’expectative d’un lieu, plus heureux d’atterrir quelque part, de s’y sentir très bien. Nous avons eu le cas sur quelques festivals l’année dernière dans des festivals où nous ne nous attendions pas à grand-chose et nous avons eu un super public et un super accueil au final. Nous nous sentions bien dans les loges, nous avons sympathisé avec les gens qui étaient là. C’est un peu bête comme ça d’en parler parce que ça semble assez simple comme discours mais nous avons rarement le temps de nous poser et d’apprécier donc quand ça arrive nous sommes contents.

En parlant de live, je vous avais vus au Réel Festival l’année dernière et j’ai eu l’impression que vous preniez soin de la mise en scène et des lumières. Tu viens des Beaux-Arts de Nice Mathilde, c’est un héritage de ces études et de ton goût pour le travail de, mise en scène ?

Mathide: C’est vrai que ce soir là au Réel Festival, il y avait un truc assez incroyable. Nous avons tout un jeu de lumières qui n’a pas fonctionné… Nous avons eu un problème technique. Mais on a eu le ciel avec nous car il y avait des orages d’été, sans pluie. Le ciel était déchiré d’éclairs. En terme de mise en scène, c’est vrai que nous avons assez bons ! (Rires) La dernière tournée était vraiment une tournée de festivals donc côté mise en scène, nous en étions qu’aux prémices de notre travail. Nous faisions les choses pas à pas. Là, comme c’est une tournée d’album et une tournée de salles, tu le verras, nous développons beaucoup plus cet aspect-là. Et évidemment, ce sont des choses qui me passionnent ! Avec Paul, nous avons déjà raconté pas mal d’histoires avec l’album notamment à travers le déploiement sur les réseaux sociaux. Donc ça faisait sens de poursuivre ce travail sur scène !

Dans vos rêves les plus fous, avec qui aimeriez vous faire une collaboration ?

Mathide : Ooooooh !

Paul : Scooter !

Mathilde : Scooter… Ouais, Scooter. Et j’ai le droit de dire Rammstein ou pas

Bien sûr !

Mathilde : Ouais, j’aimerais bien ! Ça pourrait être cool !

Paul : Scooter et Rammstein sur le même morceau !

Mathilde : Oui ! Exactement, parfait !

 

Petite question traditionnelle de fin d’interview chez Pozzo… Quel groupe ou artiste vous conseilleriez à Pozzo Live d’interviewer ensuite ?

Mathilde : Von Bikräv !

Paul : Ouais, en plus il est pas loin : (Von Bikräv se produisait à l’after-party du concert au Transbo)

Merci à Mathilde et Paul ainsi que leur crew pour leur temps.

 

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