Le samedi 16 avril, une demi-heure avant son set lors du Festival Reperkusound, nous avons eu l’opportunité d’interviewer Mandragora grâce à Mediatone.
Retour sur nos échanges avec l’artiste brésilien de psytrance ; Eduardo Neto.
Version traduite en français
Lobna : Est-ce que tu peux te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas ?
Mandragora : Je m’appelle Mandragora.
Lisa : Quand et comment as-tu commencé à produire de la musique ?
Mandragora: Quand j’avais genre, 16 ans, j’étais au conservatoire et ils avaient des ordinateurs avec le logiciel. Donc, j’ai juste commencé à faire des trucs dessus et j’ai commencé à aller en soirée et puis me mettre à la musique électronique.
Lobna : De quel accomplissement es-tu le plus fier ?
Mandragora : De pouvoir payer mon loyer avec la musique *rire*. Oui, j’aurais pas cru ça possible.
Lisa : Est-ce qu’il y a un artiste ou un groupe qui t’as inspiré ?
Mandragora : Kanye West. Pour moi, il est… L’art qu’il crée est génial. Je trouve que c’est super, il a des couilles.
Lobna : Est-ce que tu travailles actuellement sur des projets ?
Mandragora: Eh bien, depuis que la Covid a commencé, je produis énormément, peut-être un peu trop. Donc là tout de suite tout de suite, je prends une pause concernant la production depuis quelques semaines. Mais j’ai hâte de pouvoir publier tout ce que j’ai fait depuis.
Lisa : Est-ce qu’il y a un morceau que tu préfères jouer sur scène ?
Mandragora : Le nouveau, le dernier que j’ai fait. Parce que je veux voir si ça fonctionne.
Lobna : Et est-ce que tu préfères produire ou jouer sur scène ?
Mandragora : Hmm… produire. Parce que c’est le moment où tu as toutes les idées, tu les assembles… Enfin, jouer est super satisfaisant mais quand tu fais quelque chose et qu’après tu le finis, tu peux te poser, écouter ce que t’as fait et te dire « wow ok, c’est cool ».
Lisa : C’était difficile pour nous de trouver des informations te concernant sur internet et sur les réseaux sociaux. Et nous souhaitions savoir si c’était un choix que tu as fait d’être un peu discret ?
Mandragora : Hmm… Moitié-moitié. Je fais pas trop de promo mais je sais… C’est aussi un choix.
Lobna : Est-ce que tu as un mot pour les personnes qui sont venues te voir ce soir ?
Mandragora : J’espère que vous allez apprécier *rire*
Lisa : Alors, on est venues te voir au Delta Festival sur Marseille et il y avait un morceau que tu as joué qu’on a beaucoup apprécié. J’ai essayé de le retrouver et je n’ai pas réussi. Et je me demandais s’il y avait beaucoup de morceaux que tu as produits mais que tu n’as pas sortis et que c’était juste un petit plaisir personnel de les jouer en live ?
Mandragora : Oui, comme j’ai dit, pendant la quarantaine, j’ai produit beaucoup de morceaux, ils sont stockés et avec un peu de chance ils sortiront un jour… Donc, je peux les jouer en live, mais je ne peux pas les sortir. Ils existent.
Lobna : Ah donc on est pas folles *rire*.
Mandragora : Non, ils existent, mais ils sont seulement sur mon ordinateur.
Lisa : Ah ok, donc un jour, peut-être que tu les sortiras ?
Mandragora : Oui *rire*.
Lisa : Tu étais au conservatoire, n’est-ce pas ? Et c’était de la musique classique ?
Mandragora: Ouais.
Lisa : Et on a aussi vu sur internet que tu as joué dans des groupes de métal.
Mandragora : Ouais.
Lisa : Donc on se demandait comment la musique classique et le métal ont influencé ta production de musique trance ?
Mandragora : Tout *rire*. Tout, parce que c’est la même chose. Quand je dis que c’est la même chose… je veux dire, tu peux faire un morceau de reggaeton et un morceau de trance, fondamentalement c’est la même chose… Il y a une intro… C’est une histoire… Genre, il y a un début et puis l’autre partie… Je sais pas comment dire.
Lisa : Donc, tous les styles de musique ont la même structure ?
Mandragora : Eh bien… pas la même structure, mais plus genre… c’est la façon de raconter l’histoire. C’est un peu comme… un cercle que tu suis. Et la différence, c’est qu’en trance les instruments sont « comme ça » et dans le reggae ils sont « comme ça ». En fait, tu as le refrain, puis tu as la pause et tu dois savoir comment équilibrer ces éléments. Et ça… j’ai beaucoup appris sur la composition au conservatoire, parce que… Ok, tu peux écrire tous ces contes, mais si tu ne sais pas comment écrire la musique, tu ne seras pas si bon… Tu auras plus de bases.
Lobna : Merci pour ta réponse. On a remarqué plusieurs références à Harry Potter, dans tes morceaux et aussi dans ton nom, est-ce que tu peux nous dire pourquoi ?
Mandragora : Je pense que c’est quelque chose de générationnel, peut-être… Tout le monde dans ma génération a lu les livres, a regardé les films. Donc… ce sont juste des références.
Lobna et Lisa : Merci pour ton temps et bon set !
Version originale ANGLAIS
Lobna: Can you introduce yourself for the people that doesn’t know you?
Mandragora: My name is Mandragora.
Lisa: When and how did you start producing music?
Mandragora: When I was like, 16 years old, I was in the conservatory and they had the computers with the software. So, I just started doing stuff there and then I started going to parties and then turning to electronic music.
Lobna: Which accomplishment are you the most proud of?
Mandragora: Pay the rent with music… *laugh* Yes, I didn’t think it would be possible.
Lisa: Is there and artist or a group that inspired you?
Mandragora: Kanye West.
Lobna: How? Like the person?
Mandragora: For me like, he is… he makes amazing art. I think it’s great. He has balls.
Lobna: Are you currently working on any project?
Mandragora: Well since Covid started, I’ve been producing a lot, maybe… too much. So right now right now, I am taking a break from producing like for the last few weeks. But I can’t wait to release everything that I made during these days.
Lisa: Is there a track that you prefer playing on stage?
Mandragora: The new one, the last one I made. ‘Cause I’m like… I want to see if it works.
Lobna: And do you prefer producing or performing?
Mandragora: Hum… producing. Because it is the moment where you get all the ideas that you were having and put them together and… I mean playing is super satisfying but when you make something and then you finish it, you can like, sit down and hear it, what you’re doing and be like “wow ok, it’s cool”.
Lisa: It was difficult for us to find information about you on the internet and social media and we wanted to know if it was a choice that you made to be a bit discreet.
Mandragora: Humm… Half and Half. I don’t do a lot of publicity but I do like, this… it’s also a choice.
Lobna: Do you have a word for people coming to see you tonight?
Mandragora: I hope you enjoy it.
Lisa : So, we went to see you in Delta Festival in Marseille and there was a track that you played, that we really liked and I tried to find it and I couldn’t find it and I was wondering if like, there was a lot of tracks that you produced but that you didn’t…like release and it was just your personal pleasure to play live?
Mandragora: Yes, like I said, during quarantine, I have been making a lot of tracks and they are stored and hopefully they will be released one day.
Lisa: Ah okay, okay.
Mandragora: So, I can play them live, but I cannot release them. They exist.
Lobna: Ah so we’re not crazy (laughs)
Mandragora: No, they exist, they are just only on my laptop.
Lisa: Ah okay, so one day maybe you’ll release them?
Mandragora: Yeah *laugh*
Lisa: So, like you said you were in a conservatory, right? And it was classical music.
Mandragora: Yeah.
Lisa: And we saw on the internet as well, that you played in metal bands, as well.
Mandragora: Yeah.
Lisa: So we were wondering, like how classical music and metal has influenced your production in trance music?
Mandragora: All *laugh*. All, because this is the same. When I say the same it’s like… you can make reggaeton song or a trance song, basically it’s the same…the intro… like a story, like a beginning and the other… I don’t know how you say it.
Lisa: So, you see like, every type of music has the same structure?
Mandragora: Well… not the same structure but like the storytelling, it’s kind of like… a circle that you follow it and the difference is the instruments are that… okay in trance they are like this and in reggae like this. But basically, you have the chorus and then you have the break, you need to know how to balance these elements. And this, I learned a lot about the composition in the conservatory because … okay you can make all of these tales but if you don’t know how to write the music, you will not be doing it so good. You will have more base.
Lobna: Thank you. We saw a few references about Harry Potter, in your songs and your name, why?
Mandragora: I think it’s something of the generation, perhaps, like, everyone in my generation read the books, watched the movies, so… just references.
Lobna and Lisa: Thank you for your time and have a great set.
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