Récemment nous avons pu échanger avec JJ Peters, chanteur du groupe de hardcore australien Deez Nuts à propos de leur dernier album, You Got Me Fucked Up (qu’on avait apprécié à sa sortie) ! On vous retransmet donc la discussion, on a notamment discuté du son de celui-ci, et du mode de fonctionnement de Deez Nuts.
Pozzo Live : Salut JJ ! Comment tu vas aujourd’hui ?
JJ Peters : Je vais super bien, je viens de terminer une bonne tournée européenne, je passe du temps en famille avant d’aller en Australie pour notre prochaine tournée.
PL : Votre son est plus mélodique sur cet album que sur les précédents. Pourquoi vouliez-vous ce changement ?
JJ : Pour aucune raison en particulier, on ne va jamais en studio avec une intention, sinon les résultats ne sont pas honnêtes. On écrit ce qui nous vient sur le moment, et cette fois c’était plus mélodique.
PL : Vous avez conçu cet album à d’autres endroits que d’habitudes. Vous aviez les mêmes spots pour composer et enregistrer pour les trois albums précédents, avant ça. Tu peux nous décrire en quoi ça a influé sur le processus créatif ?
JJ : Ça a beaucoup influé je suppose. Ecrire à New York en plein hiver plutôt qu’à Toronto au milieu de l’été, on ne pouvait pas avoir une ambiance plus différente. Et ton environnement affecte vraiment ce que tu écris, que tu en sois conscient ou non.
PL : Le son de cet album est extrêmement fun et mélodique, mais le titre est You Got Me Fucked Up. Pourquoi ce contraste entre les mots et la musique « joyeuse » ?
JJ : Je pense que si tu lis les paroles, ça a du sens. L’ambiance est fun, mais le titre l’est à sa manière, tout comme l’artwork de l’album. Tout a un sens si tu te penches dessus. Je voulais créer une ambiance de fête tant au niveau du son que visuellement, peu importe le sujet des paroles.
PL : Vous avez aussi un son plus pop sur quelques chansons ici, comme Crooked Smile. Quelles sont vos inspirations les plus surprenantes ?
JJ : Je pense que tout bon musicien écoute tous les types de musique, donc, rien ne devrait te surprendre. Mais on a des influences de partout, de Meshuggah à Paramore. C’est pour cela que notre son est versatile !
PL : Que penses tu de la réaction des fans à votre nouveau son sur Crooked Smile et Bitterest End ?
JJ : C’était majoritairement positif, mais comme pour chaque album, tu ne peux pas plaire à tout le monde. C’est pourquoi on n’essaie jamais, on se fait plaisir et on accepte le résultat !
PL : Visuellement cet album est très coloré et je trouve que la couverture de l’album est très forte. Quelle est l’histoire derrière cet artwork ?
JJ : Pat Fox (le designer) et moi nous sommes réunis, et c’est ce qui en est ressorti. Je ne pouvais pas voir d’autre artwork pour cet album, honnêtement. Il est parfait !
PL : Y a-t-il des morceaux que vous aviez composé il y a longtemps sur cet album, et en avez-vous gardé quelques uns pour les futurs albums ?
JJ : Non, on écrit jamais sauf si on est tous ensemble dans une pièce. Chaque chanson sur cet album a été écrite deux semaines avant d’aller en studio. D’ailleurs, DTDFL4EVA a été écrit en studio. Mais ouais, c’est comme ça qu’on garde tout frais, d’actualité et honnête.
PL : J’ai l’impression que la scène australienne est actuellement plus énorme que jamais, entre vous, Airbourne, le nouveau King Gizzard & The Lizard Wizard, Parkway Drive… Y a-t-il des groupes que vous voudriez nous faire connaître ?
JJ : Hellions, Antagonist AD, Born Free, Imprisoned, Ill Natured et Speed.
PL : Dans une interview récente tu as dit que tu aimerais collaborer avec Shakewell. Tu penses que tu pourrais incorporer du rap dans votre son dans le futur ?
JJ : J’incorpore du rap dans notre son depuis le premier EP jusqu’au dernier album haha ! C’est comme ça que j’ai mon son, niveau voix. Je ne scream pas très fort donc je rappe pour combler le vide. J’ai aussi mis un morceau de rap sur Stay True, une intro boom bap sur This Ones For You et levé mon chapeau pour beaucoup d’artistes de rap sur beaucoup de chansons qu’on a écrites. Même des titres d’album !
PL : Est-ce qu’il y a un moment que tu considères comme le « pic », le meilleur moment de ta carrière ?
JJ : Être signé pour l’EP Rep Your Hood, je ne pensais même pas que quelqu’un achèterait l’EP, c’était un moment énorme ! Je me sens béni depuis.
PL : Et quel a été ton moment le plus bas ?
JJ : Je ne me concentre pas sur le négatif. Chaque fois qu’on a été au plus bas, on s’apprêtait à remonter, ou on l’a utilisé pour monter.
PL : Est-ce que tu as une anecdote de tournée marrante que tu voudrais nous partager ?
JJ : Une fois on a poussé une voiture dans une rivière ! Regarde notre documentaire Fuck The World pour vérifier !
PL : Qu’est-ce qui t’inspire en ce moment ?
JJ : Faire de mon mieux dans mon boulot pour faire de mon mieux pour prendre soin de ma famille quand je rentre.
PL : Quel groupe ou artiste tu penses qu’on devrait interviewer ensuite ?
JJ : KUBLAI KHAN TX ! Mes putain de frères d’une autre mère venus du sud. Je les aime chèrement et ils vont changer la face de la musique heavy pour le meilleur !