Nous avons échangé avec les sympathiques membres du groupe Eight Sins à l’occasion de leur passage au Hellfest 2024.
Pozzo Live : Bonjour. Comment allez-vous ? Heureux d’être au Hellfest ? Comment avez-vous vécu votre set ?
Arnaud Groby : Incroyable mec, c’était incroyable, une dinguerie!
Julien « Jambon » Alves : C’était ouf, ça a guidonné sur les premières chansons, les genoux qui claquent un peu, mais ça s’est bien passé.
Arnaud Groby : Le mec a fait de l’huile d’olive, première pression à froid, au moins deux litres!
Loïc Pouillon : C’était ouf !
Mikael Loran : C’était éprouvant et génial à la fois.
Pozzo Live : Vous êtes en pleine tournée de festivals, est-ce que vous avez eu des retours en direct ? De gens vous ayant découverts, ou au contraire qui vous connaissaient déjà et sont venus vous voir.
Loïc Pouillon : Oui, en sortant de scène, on a dû traverser un peu la foule pour retourner à l’espace des loges. On a été arrêtés pas mal de fois, c’était bien cool. Après on avait un petit truc de signature avec la marque Crève sur leur stand, dans le merch, c’était trop cool. Les gens kiffaient apparemment. Et toi ?
Pozzo Live : Incroyable, moins stressé que vous très probablement.
Loïc Pouillon : Julien est encore stressé visiblement !
Pozzo Live : Eight Sins existe depuis un moment maintenant. Est-ce que vous avez vu une évolution sur votre affluence en festival ?
Mikael Loran : Tu veux dire avec le public ? Ouais clairement ! Ce matin c’était ouf de voir autant de monde dès le premier groupe. Voir le public réagir comme ça aussi, ils ont fait tout ce qu’on leur a demandé. Circle pit, wall of death, double circle pit, vivre ça c’est incroyable!
Arnaud Groby : On ne s’y attendait pas !
Mikael Loran : On savait quand même qu’au Hellfest, il y a toujours du public à la Warzone. Les mecs sont là pour s’amuser, mais comme ça, c’est dingue!
Arnaud Groby : Je pense que ça a pris un virage au dernier Sylak. Au Sylak Open Air, je ne sais pas si ça te parle ? Saint-Maurice-De-Gourdans, vers chez nous!
Julien « Jambon » Alves : On a joué vers midi, on s’est dit que c’était les créneaux de chauffe, mais c’était la même ! T’ouvres un peu les scènes, et en fait c’était blindé! Et donc depuis ça, on s’est dit là, c’est parti mon kiki !
Loïc Pouillon : On a vu un truc, notamment les mecs de la sécu, ils étaient surpris qu’il y ait autant de slam. Ils se sont retrouvés dépassés, ils n’avaient pas prévu assez de gars pour rattraper le public. On s’est dit, les gars il se passe un truc. Et on s’est mis à bosser comme des malades! Et depuis, on a fait x10 sur notre application et sur la préparation!
Arnaud Groby : À chaque concert, on a une ambiance de ouf, c’est génial!
Mikael Loran : Oui, c’est génial!
Pozzo Live : Votre dernier album Straight To Namek est sorti depuis plusieurs mois. Êtes-vous satisfaits des retours jusqu’ici ? Avec le recul en êtes-vous pleinement satisfait également ?
Loïc Pouillon : Réponse B ! [Rire général]
Arnaud Groby : Oui, on est vraiment très très très contents de cet album, très fiers ! C’est l’album dont on a le plus travaillé, dans lequel on a le plus investi. On ne s’attendait pas à avoir autant de retours. Et du coup, ça se ressent aussi maintenant en concert, on est super contents vraiment!
Pozzo Live : On sent une légère référence sur le titre de l’album et des morceaux. C’est lequel d’entre vous le grand fan de Naruto ?
Loïc Pouillon : Alors moi pour de vrai j’aime bien Naruto ! Je suis très très fan ! On a un vrai fan de One Piece aussi, mais c’est plutôt Dragon Ball, c’est ça ! C’était un petit pied de nez ?
Pozzo Live : Très léger, en toute sympathie.
Mikael Loran : La ligne directrice, c’est Dragon Ball évidemment.
Loïc Pouillon : La ligne directrice, c’est les années 80/90, dessins animés. On a été biberonnés à la téloche ! Donc franchement, pour Eight Sins c’était la meilleure référence qu’on pouvait souhaiter !
Pozzo Live : En cette période de festival où vous avez surtout accès à des sets un peu réduits est-ce que vous priorisez un maximum de chanson de cet album ou seulement une ou deux puis vos anciens hits ?
Julien « Jambon » Alves : On avait préparé un set avec d’autres chansons initialement, et Mike nous a dit « là les gars …
Arnaud Groby : « C’est de la merde ! »
Julien « Jambon » Alves : … On va virer ça, ça, ça, on va mettre la gomme ! »
Arnaud Groby : En fait, c’est ça, on a retravaillé le set peut-être il y a un mois.
Mikael Loran : Finalement, c’est là où on est le plus à l’aise.
Arnaud Groby : Oui les nouveaux morceaux. Parce-qu’on les a dans les pattes, on les a énormément joué pour l’album.
Mikael Loran : Et puis c’est ceux qui nous font le plus plaisir à jouer aussi.
Arnaud Groby : Donc on joue beaucoup du nouvel album, et on a gardé deux-trois tubes des anciens. Parce qu’aujourd’hui le dernier album, on a vraiment trouvé notre truc tous les quatre, ça représente vraiment Eight Sins ! Et c’est là qu’on se fait le plus plaisir. On ne s’est jamais fait autant plaisir que depuis ces deux dernières années. Donc on essaie de montrer au maximum ce que c’est notre groupe!
Pozzo Live : Est-ce qu’il a des morceaux qui ont pris une toute nouvelle dimension imprévue en live ?
Loïc Pouillon : On est un peu une « mosh machine », c’est-à-dire qu’on n’a que des chansons pour se battre. Donc tout marche. Vraiment, il n’y a pas de temps mort en fait. Je ne sais pas si tu as vu, il n’y a pas de temps mort. Il y a des circle pit, des circle pit, après il y a des circle pit.
Arnaud Groby : Moi, il y a un morceau qui tue en fait, c’est le premier morceau de l’album. L’intro qu’on a décidé de ne pas jouer, mais de mettre en intro de concert. Et ça je trouve que ça nous met la chauffe. Ça tue en fait, ça met la chauffe à tout le monde!
Pozzo Live : Est-ce que vous avez une anecdote de tournée amusante ou mémorable ?
Loïc Pouillon : On en a plusieurs, mais on en a sûrement une nouvelle ! Chaque concert est une anecdote en fait. Qu’est-ce qu’on peut dire ?
Arnaud Groby : On parle de celle des chiottes ou pas ? Allez, on te laisse raconter.
Julien « Jambon » Alves : En fait, elles sont toutes pour moi. C’est cool merci!
Loïc Pouillon : On a un batteur, il est mi-homme mi-stress, c’est quand même compliqué.
Arnaud Groby : On la raconte ou pas ? On joue au Molotov à Marseille.
Loïc Pouillon : Non, ce n’était pas au Molotov, c’était … censurons. C’était en 1950.
Mikael Loran : Donc Julien, il avait faim et il a eu la bonne idée d’aller s’acheter un kebab un peu douteux. Et je peux te dire qu’il est sorti plus vite qu’il est rentré dans l’œsophage.
Julien « Jambon » Alves : Je n’ai pas eu le temps de baisser mon falzar, j’ai décalqué les chiottes !
Arnaud Groby : Pourquoi on raconte ça on est en train de s’enfoncer [Rires]
Loïc Pouillon : C’est la vie, tu vois, tu es en tournée, tu manges ce que tu peux et souvent ce n’est pas…
Mikael Loran : Regarde, on a fait une chanson!
Loïc Pouillon : On a fait des chansons sur des pizzas!
Julien « Jambon » Alves : Ça arrive à tout le monde, il y a un moment comme ça qui glisse!
Pozzo Live : C’est vrai que sérieusement c’est une grosse question de se dire où est-ce qu’on mange et quel risque on prend sur ce qu’on mange.
Arnaud Groby : Je te dis risque 9 sur 10 sur l’échelle de Richter!
Mikael Loran : Je peux te raconter une deuxième anecdote positive. On revient au Sylak en 2018 en tant que festivalier. En train de chiller dans la piscine, on avait bien fait l’apéro le vendredi, donc moi je me reposais dans la piscine. Et là il y a un pote qui vient, me tend un téléphone et me dit que c’est pour toi!
Je sors de l’eau, je prends le téléphone et c’est l’organisateur du Sylak. Il me dit « On a un groupe qui a annulé demain à 15h30. Est-ce que vous voulez jouer ? » J’ai répondu oui! Et ça tombait bien, il y avait tout le groupe plus l’ingé son qui était là. On s’est tapé la motive d’aller chercher tout le back line, et le lendemain Eight Sins était sur scène.
Loïc Pouillon : Ça finit que c’est une chanson du dernier album qui s’appelle Slice of Doom. Les tranches de désespoir, qui parle d’une recette de pizza toxique.
Arnaud Groby : Et si tu regardes l’arrière de la pochette, tu verras une pizza magique.
Pozzo Live : Quel groupe ou artiste vous conseilleriez à Pozzo Live d’interviewer ensuite ?
Loïc Pouillon : Moi je te conseille d’interviewer BTK. C’est un groupe de Montalieu-Vercieu, un groupe que vous allez vous manger dans les dents d’ici peu au Sylak. Ce sont nos potes et on les kiffe.
Mikael Loran : Moi j’avoue que j’aimerais bien me faire un Mötley Crüe parce que je suis fan devant l’éternel de Tommy Lee.
Arnaud Groby : Steel Panther, je pense que tu vas te marier!
Julien « Jambon » Alves : Ou Babymetal tu vas rien comprendre !
Merci aux membres d’Eight Sins pour le temps qu’ils nous ont accordé.