A l’occasion de la sortie de Like a House on Fire (voir notre chronique), nous avons rencontré pendant le confinement Ben Bruce, emblématique guitariste et fondateur du groupe. Une longue interview où il nous livre ses réflexions sur la carrière du groupe, sur sa libération des drogues et la construction de ce nouvel album.
Pozzo Live : Bonjour ! Comment se passe la promo en ces temps de confinement ?
Ben : Ça se passe plutôt bien ! C’est assez bizarre d’être en quarantaine ! On était censés démarrer la tournée pour Like a House on Fire hier (NDLR : l’interview est enregistrée le 2 mai). Tout montait en crescendo vers cette tournée, et maintenant qu’elle s’est envolée sous nos yeux, on ne sait plus trop quoi faire. Donc on prend les choses au jour le jour, et on attend de voir ce qu’il se passe, en gros !
Pozzo Live : Vous ne savez pas encore quand vous pourrez repartir en tournée ?
Ben : Non, aucune idée. Notre tournée européenne est toujours prévue pour octobre et novembre (NDLR : avec une date unique en France le 17 novembre), donc croisons les doigts pour qu’elle puisse avoir lieu, mais au point où on en est, qui sait ?
Pozzo Live : Pourrais-tu me donner 3 arguments pour convaincre ceux qui ne vous connaissent pas encore de vous écouter et de continuer à lire l’interview ?
Ben : Wow, c’est une question difficile que tu me poses ! On n’est pas mauvais avec nos instruments, notre chanteur n’est pas mauvais en chant, et nos chansons ne sont pas mauvaises non plus. Donc si tu aimes de la musique pas mauvaise, tu devrais aimer notre groupe ! (rires)
Pozzo Live : C’est assez humble tout ça ! Quel regard portes-tu sur votre progression après 14 ans de carrière ?
Ben : Ça commence à faire oui ! Honnêtement, je suis encore émerveillé. Les gens pensent que l’industrie de la musique, jouer dans un groupe, c’est une fête permanente. Pas du tout ! C’est tellement de travail ! Notamment quand tu arrives à notre niveau, et que tu parcours le monde. Chaque marché est différent, et chaque marché a son genre de musique qui l’attire particulièrement. Et ça coûte vraiment cher, de voyager à travers le monde et d’essayer de construire une base de fans. Quand je regarde ce qu’on a accompli et qu’on fait toujours, je me sens honoré et excité. C’est assez fou de se réveiller, de regarder Spotify, et de voir que 2,5 millions de personnes écoutent mon groupe chaque mois. Wow, c’est dingue ! Ça fait vraiment un paquet de monde ! C’est excitant de jouer pour tous ces gens !
Pozzo Live : A quel moment as-tu réalisé que Asking Alexandria allait vraiment être un groupe sérieux ?
Ben : Je pense que ça a été assez récent. On est libérés des drogues maintenant. On a passé la majeure partie de notre carrière défoncés aux drogues et à l’alcool, et j’ai l’impression qu’on a gaspillé une bonne partie de notre jeunesse. Donc je n’ai jamais vraiment réalisé ce qui se passait. Mais maintenant qu’on a la tête claire – c’est le premier album qu’on écrit sobres ! – je commence à réaliser. Je me suis dit récemment : « Oh mon dieu, c’est réel ! Ce n’est pas une blague ! » Ça a été un moment très intense de devenir sobre, et de se rendre compte de ce que nous avons construits ces dernières années. Mais oui, je pense vraiment que c’est assez récent, ce moment où s’est tous regardés et où on s’est dit : « Wow, c’est dingue ! »
Pozzo Live : Qu’est-ce qui vous a fait arrêter les drogues et l’alcool, et toi en particulier ?
Ben : Mes enfants. Je suis devenu père, j’attends d’ailleurs mon 3e enfant ce mois-ci. Quand j’ai eu ma première fille, je me suis dit : « C’est ce que je veux. Je veux être un père, devenir un modèle. » J’ai arrêté les drogues et je n’y ai plus retouché depuis. Tout le monde dans le groupe l’a fait dans la foulée, comme si on s’était tous dit : « Mec, il est temps de grandir. » J’aurai 32 ans cette année. On a fait la fête, on s’est amusés, c’était stupide et irréel à la fois, mais maintenant il est temps de devenir des adultes responsables et continuer notre voyage différemment.
Pozzo Live : C’est très inspirant ce que tu me racontes !
Ben : De rien, mec, c’est cadeau ! (rires)
Pozzo Live : Vous avez sorti 4 singles jusqu’à présent, dont Antisocialist qui a atteint le top 10 de Active Rock Radio. Vous attendiez-vous à un succès aussi rapide ?
Ben : Non, pas vraiment. Aucun de nos singles n’avait jamais fait un hit avant la sortie de l’album, ça a toujours pris du temps. Et là, on sort Antisocialist et il arrive dans le top 10 en 6 semaines ! C’est assez rare pour un groupe de notre calibre, notre agent radio nous disait qu’un tel succès en si peu de temps, c’est généralement réservé aux artistes majeurs des labels, du genre Foo Fighters. Je suis époustouflé, même plus qu’époustouflé à vrai dire. Et c’est intéressant, car pour la première fois de notre carrière l’Europe est vraiment, vraiment en tête des écoutes. On a toujours eu un public underground en Europe qui nous suivait, et notamment en France. Mais je vois maintenant, plus qu’avant, que notre base de fans en Europe s’élargit vraiment. C’est vraiment génial, car on a travaillé très dur pour venir en Europe aussi souvent que possible, et c’est gratifiant de voir ce travail payer enfin.
Pozzo Live : Vous avez enregistré l’album par intermittence, pendant votre tournée des stades. Quelle différence cela a apporté par rapport à des sessions focalisées ?
Ben : Je pense que ça nous a fait beaucoup de bien. C’était vraiment une très bonne expérience. On jouait d’abord ces shows gigantesques, 10 000 personnes en face de toi, c’est juste la meilleure façon d’accumuler de l’énergie dans ta journée ! Et on pouvait récupérer l’énergie de tous ces gens qui sautent devant toi, qui chantent, qui passent un bon moment, et l’emmener directement en studio avec nous. Et une fois là-bas, on se posait des questions comme : Comment les fans ont réagi à cette partie en live ? Qu’est-ce qui leur a fait passer le meilleur moment, leur a donné le plus grand sourire ? Qu’est-ce qu’ils ont chanté avec nous ? On a pu prendre toutes ces réponses, et les injecter directement dans notre album, car c’était tout frais dans notre tête. Et puis on repartait en tournée, on collectait plus d’énergie, et on la ramenait à nouveau en studio. C’était vraiment une super expérience, et je pense que quand on aura enfin le droit de jouer ces morceaux en live, ils vont prendre une autre expression, car ils ont été écrits spécifiquement pour être joués en live.
Pozzo Live : C’est vrai que je me suis dit plusieurs fois en écoutant l’album, sur des chansons comme Never Gonna Give You Up ou Take Some Time : ce titre est fait pour le live. C’était donc voulu !
Ben : Oui, 100% voulu ! C’est drôle que tu le mentionnes, car Never Gonna Give You Up en particulier a été écrit littéralement avec les festivals d’été en tête ! Quand on l’écrivait, on se disait : « Mec, ça va tellement sonner au Rock Am Ring ou au Download Festival ! » C’est génial que tu aies réagi sur celui-là en particulier !
Pozzo Live : Vous avez donc tout écrit sur la route ? Vous n’aviez pas d’éléments déjà prêts avant de partir ?
Ben : Non, on a vraiment tout écrit pendant la tournée. Je crois que le premier morceau, The Violence, a été écrit après le premier concert. Honnêtement, on avait prévu de finir notre cycle sur l’album éponyme et de repartir en studio, mais on a continué à recevoir des propositions de tournée, et l’album a continué de monter dans les classements. Donc on s’est dit qu’on ne pouvait pas arrêter les concerts maintenant. Les circonstances nous ont donc un peu obligés à être en tournée et écrire en même temps, mais c’était finalement un mal pour un bien.
Pozzo Live : l’album semble construit comme une de vos chansons, avec des montées en puissance et des moments plus calmes. Here’s to Starting Over semble un parfait résumé de l’album. C’est construit comme tel ?
Ben : J’aime bien les dynamiques, tu sais. Je pense que ça peut avoir beaucoup d’impact, quand tu retiens un peu une chanson. Prends par exemple They Don’t Want What We Want. La chanson démarre avec un riff énorme, puis elle se calme et te retient de force. Beaucoup de gens aiment garder l’énergie à son niveau maximum, et on le fait aussi des fois, comme dans Down to Hell par exemple. Mais j’ai le sentiment que ça marche vraiment bien quand tu retiens un peu la chanson, que tu laisses l’auditeur se calmer pour quelques secondes, et que le refrain revient encore plus gros. Ça a plus d’impact et ça reste plus en mémoire. C’est vraiment ancré dans notre style depuis le début de notre carrière, donc pas surprenant que ça se traduise dans l’album dans son ensemble.
Pozzo Live : J’ai trouvé la sonorité globale de l’album plus électro, un peu comme quand vous cherchiez votre son dans le premier album. C’est une direction que vous voulez prendre ?
Ben : Je ne pense pas que ça soit une décision consciente, mais ça me fait plaisir que tu aies relevé ça, car beaucoup de gens se plaignent que le groupe a beaucoup changé avec les années. Bien sûr qu’on a changé, comme tout le monde, et c’est bien d’avoir des disques différents, mais je dis tout le temps aux gens que s’ils écoutent vraiment les chansons, on peut entendre les influences de nos albums précédents. Je leur dis : si vous écoutez le disque, vous pouvez entendre des similitudes avec Stand Up and Scream, et les gens me demandent de quoi je parle ! Ils pensent que je parle juste des breakdowns et des screams, mais non ! Ecoutez les chansons, écoutez les refrains, les structures… Comme tu l’as dit, tous les éléments électroniques ont été en quelque sorte importés de Stand Up and Scream et réinjectés dans ce nouvel album. Et je pense que c’est vraiment cool !
Pozzo Live : Avez-vous tenté des expériences sur l’album ? Certaines chansons flirtent avec le hip hop, d’autres ont une teinte plus dubstep, comme The Violence…
Ben : Oui, comme les gros hits qu’on a mis ? Encore une fois, tout ça vient de ces grosses tournées, tous les festivals qu’on a joués. Au final, quand tu joues dans un énorme festival ou un très gros concert, tu veux que les gens passent le meilleur moment de leur vie, et qu’ils repartent avec le sourire, en chantant, et en ayant hâte de recommencer. On a regardé ce que les gens recherchent dans la gamme des festivals dans le monde : l’énergie, l’excitation. Avec le streaming, les barrières entre les genres musicaux se sont effacées petit à petit. Donc on s’est dit, pourquoi ne pas prendre les meilleurs aspects de tous ces genres, les ajouter dans une base de rock, et voir ce qui se passe ? Encore une fois, c’était aussi ce qu’on essayait de faire dans Stand Up and Scream, c’est de là que vient le mélange entre les downbreaks électroniques et les gros riffs. A l’époque nous maitrisions moins ce que nous faisions, donc au lieu d’un mélange ça a donné une juxtaposition de styles. Aujourd’hui on a réussi à leur donner plus de cohésion et faire un ensemble qui se tient. Comme tu l’as dit, il y a des éléments de hip hop, de pop, de dubstep, de rock, de metal, même de country ! On a pris tous les genres que nous écoutons et de les fusionner dans cet album, et je pense que le résultat est assez excitant.
Pozzo Live : Penses-tu que la relative stabilité de votre line up vous a aidés à avoir la compréhension mutuelle nécessaire pour obtenir ce résultat ?
Ben : Oui, je pense. Bien sûr, Danny est parti quelques années en cours de route. Je pense que nous étions si jeunes, si cramés par les drogues, et tirés dans toutes les directions, que nous n’avons pas pris le temps de prendre en compte les sentiments de chacun, les choses que Danny apporte, que moi j’apporte, et nous avons commencé à beaucoup nous disputer. Avec son départ, nous avons appris à considérer avec plus de sérieux ce que chacun a à apporter, et à apprendre les uns des autres. Quand il est revenu, le fait d’avoir pris ce temps, de savoir ce que lui et moi aimons, ce que Sam et James et Cameron aiment, et de l’intégrer harmonieusement, ça nous a beaucoup aidés. On est à nouveau les 5 membres d’origine, on est amis depuis 14 longues années, donc on se connait plutôt bien maintenant ! Comme une famille, pour le meilleur et pour le pire ! (rires)
Pozzo Live : Il y a un duo sur cet album : I don’t need you. Qui chante Danny et comment cela s’est-il fait ?
Ben : Elle s’appelle Grace Grundy. C’est une chanteuse anglaise qui monte. Elle est juste phénoménale, sa voix est superbe ! Ma femme regardait l’émission de tv Love Island, je me suis laissé embarquer, et je n’arrêtais pas d’entendre cette voix, ces chansons qui revenaient dans l’émission. Cette voix me hantait, je la trouvais affreusement bonne et je voulais voir qui c’était. Je l’ai cherchée sur Shazam, j’ai trouvé Grace et j’ai commencé à écouter toute sa musique sur Spotify. Je me suis dit que cette fille était géniale et que j’adorerais travailler avec elle. J’ai pris contact avec elle, et il se trouve qu’elle est fan d’Asking Alexandria ! Elle m’a dit qu’elle était censée venir nous voir lors du tournage du DVD à Brixton, mais que son mec l’a larguée la veille et a emmené une autre fille au concert. On avait cette histoire folle en commun qu’on ne connaissait même pas… On a continué à parler, on est devenus amis, et la chanson était née !
Pozzo Live : Dans l’ensemble, y a-t-il un thème directeur à l’album ?
Ben : il y a plusieurs messages dans l’album. Mais je pense qu’un thème récurrent, c’est l’espoir : la confiance en soi, la force intérieure. Je pense que ça vient du fait que c’est le premier album que nous faisons sobres. Notre vie a été tumultueuse, nous avons eu des moments dingues, et on a réussi à franchir tous ces moments sombres et à émerger à l’autre bout du tunnel. Donc je pense que c’est le thème sous-jacent de cet album : aussi noires que les choses puissent devenir, il y a une lumière au bout du tunnel que tu finiras par atteindre. Il faut juste croire en toi, en ta propre valeur, faire attention à toi, ce que beaucoup de gens oublient de faire. Tellement de gens sont déprimés, anxieux, qui manquent de confiance en eux. C’était vraiment important pour nous de parler de ça.
Pozzo Live : L’album est relativement long avec 15 pistes. Penses-tu que ça ait encore un sens avec le streaming d’écrire un album qui s’écoute comme un tout ?
Ben : Pas vraiment, non. C’est une conversation que nous avons depuis assez longtemps. Quand ils streament, les gens écoutent en aléatoire. Un album, ça raconte une histoire, tu passes beaucoup de temps à choisir l’ordre des plages pour construire le voyage. Les gens n’écoutent plus les albums en entier donc ça n’a plus vraiment de sens, mais on continue à le faire quand même car on adore ça. Et il y a encore probablement certaines personnes à qui ça parle, on leur donne le bénéfice de cette expérience en plus (rires). J’aime l’idée qu’une personne tienne l’objet dans ses mains. On passe beaucoup de temps sur l’artwork. Tu sais que le nouvel album a notre logo embossé ? Et même l’odeur du disque, c’est ce que je préférais quand j’étais gamin.
Pozzo Live : Une édition vinyle est également prévue ?
Ben : Oui, tout à fait. Ils se vendent mieux que les CDs maintenant ! Tu sais que chaque personne qui précommande l’album participait à un concours pour gagner le pressage de test du master. J’étais un peu dégoûté d’ailleurs, car j’aurais bien aimé l’avoir, je n’en ai jamais eu ! Mais le label m’a dit : « Non, on le donne à un fan ! ». Je me suis dit que peut-être que je le trouverai un jour sur Ebay et que je pourrai le racheter.
Pozzo Live : As-tu encore de temps en temps le syndrome de l’imposteur, où tu te demandes si on va remarquer que tu n’es pas à la bonne place ?
Ben : C’est marrant que tu poses cette question car Danny et moi parlions littéralement de ça hier. C’est vrai que c’est fou, car beaucoup de musiciens ont ce rêve, mais c’est si dur d’y arriver. Donc des fois tu te poses, tu réalises à quel point tu as de la chance, mais tu te dis : pourquoi moi ? Pourquoi pas un autre ? Tout ce qu’on peut faire, c’est être pleins de reconnaissance, et apprécier notre chance !
Pozzo Live : Tu as mentionné souvent ta libération des drogues. Quel message tu pourrais passer à ceux qui souffrent de cette addiction en ce moment ?
Ben : Il y a un certain nombre de choses qui ont marché pour moi. J’ai voulu arrêter les drogues pendant un long moment. Mais je pense que quand les gens te disent que tu dois arrêter, ça ne fonctionne pas. Il faut que ça vienne de toi, tu dois être prêt au fond de toi à t’en libérer. C’est une bataille contre toi-même, que seul toi peux mener. Quand tu es prêt, je pense que tu peux vraiment t’en libérer, mais la clé c’est les personnes dont tu t’entoures. Quand je voulais arrêter, mais que mes potes venaient et en avaient sur eux, je me disais « ok, allez, juste un, ça ira ». C’est une pente glissante, et tu restes coincé dans ce cycle dont tu veux te dégager. J’ai dû tourner le dos à pas mal d’amis pour m’en sortir, j’ai dû déménager dans un autre pays pour m’échapper de ça. C’est important, parce que parfois tu es bien dans cet entourage, et tu as tellement peur de partir… Mais dès que tu sors de cette situation toxique et que tu es clean pour même juste depuis quelques jours, et que tu regardes en arrière, tu réalises à quel point tu étais coincé dedans. C’est triste de repenser à ces situations, mais c’est possible, tu dois juste être prêt à y mettre les efforts nécessaires.
Pozzo Live : Maintenant que tu as gagné cette bataille, quelle est la prochaine à mener ? Quelle victoire t’attends encore dans les années à venir ?
Ben : J’ai commencé à être acteur. J’ai joué American Satan il y a quelques années, je viens de jouer dans la première saison de la série Paradise City qui sera diffusée cet été, et je crois qu’on va faire une deuxième saison. J’ai passé beaucoup d’auditions pour différents films, j’ai obtenu quelques rôles dans certains films, mais j’ai dû les refuser parce que Asking Alexandria continuait les tournées. Mais maintenant qu’on ne tourne plus avec le Covid, je passe des auditions. C’est amusant parce que ça ne m’avait jamais attiré, je l’ai fait une fois et j’ai adoré l’expérience. Je peux toujours être créatif, mais d’une autre manière.
Pozzo Live : Espérons que tu n’aies pas à choisir un jour entre tes deux carrières !
Ben : Si je dois choisir, je choisirai toujours la musique. A chaque fois.
Pozzo Live : Vous venez pour une date unique à Paris, à La Machine du Moulin Rouge. Tu as hâte ?
Ben : Carrément ! Paris est une grosse date pour nous, car c’est très proche de l’Angleterre, c’est presque l’arrêt juste avant la maison. La France a toujours été un marché difficile pour nous, notre popularité est montée plus longtemps qu’avec d’autres publics européens. Mais ça prend maintenant. La dernière fois que nous sommes venus, il y a quelques années maintenant, le concert était complet, alors on a hâte, et on espère juste vraiment qu’il ne sera pas décalé !
Pozzo Live : Penses-tu pouvoir y jouer dans de plus grosses salles à l’avenir ?
Ben : Je pense oui ! Avant, quand on vendait 4500 places par date en Allemagne, on faisait à peine 500 places en France. Maintenant qu’on a franchi la barre des 1000, on change de catégorie. Et quelque part, le fait qu’on ait dû gagner le respect de la France, ça rend ce début de succès encore meilleur. C’est bien quelque part d’avoir à prouver ta valeur, ça te ramène les pieds sur terre et ça te montre qu’il faut toujours travailler !
Pozzo Live : Notre dernière question est rituelle. Quel est le prochain artiste que nous devrions interviewer ?
Ben : Mec, si je devais choisir quelqu’un, je prendrais Zac Brown, du Zac Brown Band. Je pense que ça serait une interview vraiment intéressante, car tout le monde pense que c’est juste un groupe de country. Mais en fait, ils ont fait un album il y a quelques années qui s’appelle Jekyll & Hyde, et qui prouve qu’ils peuvent tout faire. Il y avait dedans du rock, de la pop, du swing, de la country… Je pense que c’est un homme incroyablement intelligent, un très bon musicien, et que ça serait très intéressant.
Un grand merci à Ben Bruce pour cette interview à cœur ouvert, et à HIM Media pour avoir arrangé l’interview ! L’album est sorti le 15 mai 2020.