Le groupe de post-hardcore Movements revient avec un nouvel album intitulé Ruckus. Nous avons rencontré Spencer, batteur du groupe, à l’occasion de la sortie ce 18 août de cet opus, qui apporte son lot de surprises.
Bonjour Spencer, comment vas tu ?
Je vais très bien merci ! Je commence ma journée tranquillement !
Votre troisième album Ruckus sort ce mois-ci, tout d’abord peux-tu m’en dire un peu plus sur l’origine de ce nom ?
Le nom vient du fait qu’on voulait plus d’énergie sur cet album que sur les précédents. Patrick a eu l’idée de ce nom quand on a terminé toutes les chansons et qu’on les a mis toutes ensembles. C’était comme une collection et on se demandait comment on devait appeler tout ça. C’est difficile d’expliquer Ruckus (= grabuge en français). Je dirais que c’est avant tout une expérience énergique assez forte.
Quel est ton ressenti quant à la sortie de l’album auprès du public ?
Il y a beaucoup de choses différentes sur cet album et ce n’est peut-être pas pour tout le monde. On sait que certains fans sont vraiment très attachés à nos premiers albums. Mais je pense que cet album contient un morceau de chacun de notre travail depuis le début. Je dirais surtout qu’il y a beaucoup de choses à aimer dans Ruckus et qu’il y en a pour tout le monde.
Il semble que vous avez voulu tenter de nouvelles choses sur Ruckus, que vous avez expérimenté d’autres choses. Certaines chansons sont plus pop comme Heaven Sent, comparé au premier titre, You’re the One of Us Now, qui est un titre de post hardcore plus classique pour Movements. C’était un choix de votre part d’aller vers quelque chose de nouveau ou est ce venu naturellement ?
Je dirais que c’est venu naturellement. Quand on est arrivé dans le studio on a commencé par écrire ensemble tout l’album. Avant on s’envoyait des notes et des idées, on se répondait. Là, on s’est littéralement dit qu’on écrivait ce qu’on avait envie. C’est parti comme ça. On ne s’est pas demandé quel genre d’album on voulait faire cette fois. On a passé 5 semaines dans le studio, parfois on arrivait le matin et on se disait « ok qu’est ce qu’on veut faire aujourd’hui ?« . Certaines fois on suivait nos influences ou de vieilles idées que l’on avait. D’autres fois on partait en improvisation et on voyait ce qu’on pouvait en tirer à la fin. Le processus d’écriture de cet album était assez libre. Il y a pas eu de forme spécifique de composition vraiment tout est venu parce qu’on faisait ce qu’on avait envie.
Mais on retrouve toujours des thèmes liés à Movements. Ruckus parle beaucoup de sentiments, de vie, d’amour et même de haine. Je pense au titre I Hope You’re Choke qui est plus forte. Tu dirais que parler de tout ça c’est un moyen de dire que nous sommes humains avant tout ?
Oui totalement je pense qu’on peut dire ça. C’est difficile pour moi d’en parler car, Patrick (chanteur) écrit quasi toutes les chansons. Je voudrais pas me tromper sur ce qu’il voulait dire (Rires.).
Vous avez encore une fois travaillé avec Will Yip (producteur). Avez vous fait les choses différemment par rapport aux précédents albums ?
Eh bien oui ! On a quasiment fait tout notre travail avec lui, on le considère comme le cinquième membre du groupe. Déjà on a tout écrit ensemble dans la même pièce, chose que l’on n’avait pas fait auparavant. Ruckus est plus communautaire je dirais, parce qu’on était tous présents. C’était une façon hyper fun de composer de la musique. Avoir le temps, avoir le budget ça change les choses. Par contre, pour la batterie, on a vraiment fait les choses autrement. On a enregistré les cymbales et les toms séparément. Le but était d’avoir un meilleur contrôle des sons.
Le dernier titre Cœur d’Alene est le nom d’une ville aux Etats-Unis si je ne me trompe pas, peut-être peux tu m’en dire un peu plus sur l’origine de cette chanson ?
Oui, c’est le nom d’une ville dans l’Idaho. Evidemment la plupart des chansons écrient par Patrick ont des significations pour lui. En fait, les parents de Patrick vivent là-bas. Mais ce qui est cool, c’est que les autres membres du groupe ont aussi une connexion avec cet endroit. On a fait notre première tournée et on fait un arrêt dans cette ville. Même si on a pas tous les même souvenirs de ce lieu, c’est cool d’avoir une chanson à propos de tout ça.
Depuis combien de temps vous connaissez vous et comment est né le groupe Movements ?
Certains se connaissent depuis plus longtemps que d’autres. J’ai rencontré Patrick et Austin parce qu’on fréquentait la même scène locale. Ce sont des amis de longues dates, ils ont grandi et sont allés au lycée ensemble. Ils avaient commencés des projets musicaux tous les deux. On a rencontré Ira quand on a joué un soir à San Diego. A l’époque il jouait dans un autre groupe, on l’a rencontré et on était potes. Puis est arrivé le jour où nous devions trouver un nouveau guitariste, alors on l’a appelé. Ce qui est cool, c’est qu’on s’est tous connu grâce à la scène musicale locale.
Quel est le plus important quand vous composez de la musique ensemble ?
Faire ce qui est le mieux pour la chanson ! Je dirais que c’est d’arriver à se détacher de certaines idées et du reste, pour se rapprocher au mieux de la musique.
As-tu une chanson que tu préfères sur cet album ou alors un titre dont tu es le plus fier ?
Je dirais, Tightrope. C’est une chanson belle et très puissante à la fois qui nous rend nostalgique. Elle me met dans une telle émotion quand je l’écoute. Patrick a fait un excellent travail sur ce titre.
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Est-ce qu’il y a d’autres clips de prévu après la sortie de Ruckus ?
Oui il y en a un titre de plus qui devrait sortir normalement. On n’a pas encore terminé de travailler dessus mais c’est prévu.
Votre tournée européenne a été annoncé récemment, mais pas de dates en France. Peut-on espérer une annonce bientôt pour Paris ?
Je n’ai pas suivi toutes les dates annoncées de Movements. On est venu une ou deux fois seulement à Paris, il y a longtemps, on s’est bien amusés alors j’espère revenir !
Il y a un groupe ou un.e artiste avec qui tu aimerais travailler ?
J’aimerais beaucoup faire une tournée avec Underoath. C’est une grosse inspiration pour moi, le groupe a été mon introduction à la musique heavy.
En tant que batteur, quelle est ta plus grande inspiration ?
Une personne me vient en tête : Nate Smith. C’est un batteur incroyable, il a un groove impeccable. Si vous appréciez un peu la batterie, il faut vraiment regarder ce qu’il fait.
Quel groupe ou artiste tu recommanderais à Pozzo Live d’interviewer après ?
Je sais que Balance and Composure vont faire un grand retour très bientôt. J’aimerais bien entendre leurs dernières aventures.
Merci à Spencer pour son temps et merci à Kinda Agency.
Leur nouvel album Ruckus est disponible, retrouvez la chronique de l’album sur pozzo-live.fr !
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