Le groupe Normandie vient de sortir son nouvel album Dopamine, et le lendemain les suédois étaient en concert à la Maroquinerie. Nous avons saisi l’occasion de discuter avec le trio Philip Strand (chant), Håkan Almbladh (guitare) et Anton Franzon (batterie).
Pozzo Live : Re-bienvenue à Paris ! Vous avez fait bon voyage ? Bien installés ?
Philip Strand : On est très à l’aise, ici, d’autant plus maintenant que c’est complet. Je me souviens que notre première histoire avec Paris ça a été deux concerts annulés… Pour le premier, c’est le ferry entre Calais et Douvres qui nous a mis dedans. La deuxième fois il y avait une grève ou quelque chose comme ça et on n’a pas pu entrer dans Paris. Je crois que c’était ça. Donc pouvoir revenir – je crois que la dernière fois on a joué au Backstage by the Mill et maintenant on joue ici – ça donne un peu l’impression de pouvoir reconquérir Paris, en quelques sortes. D’autant que cette fois c’est le premier concert de la tournée. L’album est sorti hier et c’est complet, donc je pense qu’on ne pourrait pas se sentir mieux.
Håkan Almbladh : Oui, et puis on a déjà joué ici mais en première partie donc ça fait plaisir. Ça va être incroyable de voir la salle blindée ce soir.
Philip Strand : La dernière fois qu’on a joué ici j’ai fait du crowd-surfing… Peut-être que je devrais le refaire.
Håkan Almbladh : Oh oui, commençons la tournée avec une jambe cassée !
Pozzo Live : Comme vous venez de le dire, votre dernier album est sorti hier, avez-vous déjà eu des retours ?
Philip Strand : Oui, beaucoup. S’il y a bien une chose qui nous rend toujours nerveux c’est de se dire qu’on a peut-être fait un album qui a cinq bonnes chansons et six mauvaises. Mais on dirait que les gens ont été vraiment honnêtes. Ils nous disaient “oh celle-ci c’est ma préférée” en parlant de la dernière de l’album, ou “moi je préfère celle-ci”… Ça a l’air assez divisé, donc c’est très difficile de créer une bonne setlist. On ne peut pas jouer toutes les chansons. On essaie d’en jouer une ou deux, on pourra en changer quelques-unes ensuite, on ne sait pas. Mais pour l’instant les retours sont incroyables. Vous en pensez quoi, les gars ?
Håkan Almbladh : C’est vrai qu’on en a eu beaucoup, puisqu’on a sorti sept singles avant de sortir l’album en lui-même. Le public a déjà entendu beaucoup de chansons mais on dirait qu’ils apprécient aussi les quatre dernières de l’album. Peut-être aussi parce qu’ils ont beaucoup écouté les autres et que ça leur fait quatre nouvelles chansons ? Dans tous les cas, on nous a montré beaucoup de soutien pour l’instant.
Philip Strand : Je pense quand même que si tu sors sept singles et que tu en laisses quatre à écouter le jour de la sortie de l’album, on s’attend à ce que ces quatre chansons soient moins bonnes. Sauf que les réactions ça a plutôt été “oh mais pourquoi c’était pas un single ça aussi ?”. Parce-que sans vouloir les comparer, les gens ont l’air hyper surpris que ces chansons soient à la hauteur des singles. Je pense que c’est la meilleure critique qu’on pouvait avoir, ce “pourquoi cette chanson n’est pas un single ?”. C’est simplement que chaque chanson ne peut pas être un single. Mais j’adore les chansons de l’album, plus que certains singles.
Anton Franzon : Les singles ont été choisis parce qu’il y avait plus matière à faire. Ils étaient plus passables en radio, des choses comme ça.
Philip Strand : Ce n’était pas que ça non plus, c’était aussi l’idée de montrer un peu de variété.
Håkan Almbladh : Oui c’est sûr !
Philip Strand : Par exemple une chanson très énergique et une beaucoup plus douce, rien que pour montrer la largeur que Normandie peut avoir tout en restant Normandie. C’est l’objectif, c’est le jeu. En fait, on joue à un jeu avec nos fans. Et ce jeu c’est de savoir combien de temps ils vont vouloir rester à nos côtés. Si on devient très pop ou très hardcore, mais qu’on reste Normandie… Et les gens ont l’air d’apprécier les deux, donc c’est très intéressant.
Pozzo Live : Donc vous venez de répondre à une ou deux autres de mes questions, c’est parfait !
Philip Strand : Oh vous pourrez les reposer et on verra si la réponse change. Je donnerai une réponse différente ! [rire général]
Pozzo Live : Votre album s’appelle Dopamine et votre dernier single Serotonin. On reste dans le thème un peu chimique et organique. Vous jouez d’ailleurs de ce sujet sur les réseaux avec des phrases telles que “l’album est sorti, c’est l’heure de prendre votre traitement”. Est-ce que l’un de vous a une affinité avec ce sujet, puisque-vous chantez à ce propos ?
Philip Strand : Si on parle de chanter, j’imagine que la question s’adresse plutôt à moi ? [Rires]
Pozzo Live : Peut-être pas uniquement, peut-être que vous n’écrivez pas tous les textes.
Philip Strand : Si ce que vous demandez c’est si on est intéressés par la chimie et les neurotransmetteurs, je dirais que non. En fait, mon intérêt principal au niveau du thème de nos albums, je pense que c’est le développement personnel. De voir comment, en tant qu’espèce humaine ou en tant qu’humains globalement, on peut devenir extrêmement addicts à différentes choses sans qu’on le sache. Ou même en le sachant, et ça n’a pas forcément à être des substances physiques.
Ça peut aussi par exemple être accro sans le savoir au fait d’être aimé. Et du coup aller de partenaire en partenaire. Ce sont des choses qui arrivent tout le temps dans nos cerveaux sans qu’on s’en rende compte. Ça, ça m’intéresse toujours.
J’adore regarder les télé-réalités et essayer de comprendre pourquoi certaines personnes font ce qu’elles font. Du coup, j’imagine que la psychologie c’est le grand thème des albums qu’on a pu sortir et surtout de celui-ci. C’est plus une question de psychologie que de chimie, si vous voyez ce que je veux dire. En fait, la chimie ça m’intéresse pas du tout. Pour être honnête, je connais même pas les noms chimiques de tout ça.
Anton Franzon : Puisque le dernier album était plutôt à propos de toi, j’ai l’impression que cet album me parle plus, personnellement. J’ai l’impression de plus me retrouver dans cet album que dans le précédent, par exemple.
Philip Strand : Tu peux nous en dire plus ? Pourquoi tu as l’impression d’être plus proche de cet album ? Sans forcément le comparer à celui d’avant. Qu’est-ce qui fait que tu as l’impression de te retrouver plus spécifiquement dans cet album ?
Anton Franzon : J’imagine que c’est le sujet des chansons. Quand on a écrit Serotonin par exemple, j’étais vraiment dans une période assez sombre et ça m’a vraiment marqué quand Philip me l’a envoyée avec les paroles terminées et tout ça. Ça m’a frappé de façon étrange, parce que j’étais dans une période vraiment sombre à ce moment.
Pozzo Live : Vous avez collaboré avec Dan Willeves, le chanteur de Bury Tomorrow, pour la chanson Hourglass. Comment cela s’est-il passé ? Est-ce que vous vous connaissiez avant, ou vous êtes-vous rencontrés uniquement pour cette chanson ? Comment avez-vous enregistré ? Chacun de votre côté ?
Håkan Almbladh : En vérité, ça fait des années que nous sommes fans de Bury Tomorrow. Ils font partie de ces groupes légendaires de metalcore qu’on écoute tous. Avec le dernier album qu’on a sorti, on a appris que Danny était aussi fan de nous. On est allés à un de leurs concerts, on a parlé un peu et notre relation a évolué à partir de ce point.
Nous nous sommes vus à plusieurs festivals, ou autres, et ça nous a semblé très naturel. On voulait quelqu’un de vraiment ‘heavy’ pour cette chanson et le nom de Dan nous est venu comme une évidence. Il a été très content de cette demande et il a fait un travail incroyable. Donc c’était assez naturel et c’est vraiment le premier qui nous est venu à l’esprit.
Philip Strand : Mais ça s’est passé via internet. Il était en pleine saison des festivals, c’était dans l’été, donc il devait attendre de rentrer. Quand il est rentré, c’est la première chose qu’il a enregistrée, et après il a dû repartir. De mon côté, j’ai fait quelques commentaires en lui demandant de changer ça ou ça, et quand il est revenu d’autres festivals il a ré-enregistré.
Donc ça a été une expérience très simple et très complexe à la fois, parce-que c’était à un moment compliqué pour lui, qui devait aller en festival, puis revenir, puis repartir… Mais tout s’est passé via internet. J’aurai aimé que ça se passe en chair et en os, que je puisse l’enregistrer moi-même, mais ce sera pour une autre fois !
Pozzo Live : À propos du très bon morceau Glue, le dernier de Dopamine. Il sonne globalement comme une musique pop-punk. Était-ce voulu ? Est-ce pour ça qu’il est en dernier ?
Philip Strand : Le fait qu’elle soit la dernière de l’album ça a été quelque chose de très naturel grâce à la façon dont elle se termine, avec la chorale et juste le son en lui-même. Si elle se terminait différemment, j’aurais été d’accord de la mettre au milieu de l’album, mais cette fin devait terminer l’album aussi. Elle se termine sur une notre très joyeuse, ce qui est super intéressant pour un album qui est très déprimant. Ou dystopique, plutôt que déprimant. Je pense que ce côté dystopique est assez intéressant, pas réellement déprimant.
J’imagine que le fait qu’on l’ait en quelques sortes déguisée en pop-punk ce n’était pas tout à fait intentionnel. Ce qui la rend très punk c’est ce larsen au niveau des guitares, ce choix de ne pas avoir quelque chose de propre pour la caisse claire mais plutôt quelque chose qui ressemble à un sample… La façon dont on a enregistré la caisse claire était un peu différente.
C’est au fond juste la production qui la classe dans ce genre pop-punk. Pour moi, c’est plutôt une chanson punk, dans un sens. Les paroles sont assez joyeuses, je pense que je les ai écrites à moitié pour les fans et à moitié pour ma famille. C’est à propos du fait que parfois j’ai l’impression de ne pas savoir ce que je fais et je me sens perdu, comme éclaté en un millier de pièces mais ils réussissent à me ré-assembler et me font comprendre qui je suis en réfléchissant aux choses qu’on fait. Quand on part en tournée, je me sens souvent perdu avant de partir mais ensuite on rencontre notre public et c’est comme si je comprenais à nouveau pourquoi on fait tout ça.
Glue c’est un peu à ce propos. J’ai juste eu l’impression que les paroles et la musique collaient super bien, donc il n’y avait pas d’intérêt à la faire sonner plus ‘dark’ juste pour faire une chanson ‘dark’. En fait, je pense que tout peut sonner comme du Normandie, c’est juste une question d’instruments différents.
Pozzo Live : Comment se déroule l’écriture d’un album ? Est-ce que vous travaillez tous ensemble ou bien chacun de votre côté ? Ou peut-être qu’une personne écrit la majorité ?
Håkan Almbladh : Philip écrit la base de la plupart des chansons et on a un studio que l’on partage. Toi tu as ton propre studio maintenant donc on a fait un peu moins de sessions ensemble dans la même pièce récemment. J’ai plutôt enregistré les guitares et écrit chez moi et toi tu as enregistré la batterie de ton côté. Ça a été assez différent sur chaque album mais pour celui-ci j’avais un peu l’impression d’être de retour à la pandémie.
Philip Strand : Tu ne peux pas dire ça et effacer une année entière ! Pendant un an, on se voyait tous les jeudi et on buvait du vin.
Håkan Almbladh : Et c’est là qu’on a commencé à écrire Blood in the Water.
Philip Strand : Hourglass aussi a été écrite dans un de ces moments,
Håkan Almbladh : Et Butterflies et Serotonin aussi.
Philip Strand : On s’est beaucoup vus, mais ensuite il s’est passé un truc. Nous avions autour de 30 demos instrumentales et je n’arrivais à trouver aucune mélodie pour un refrain et aucune paroles non plus. Je ne savais pas du tout quoi écrire, à quel propos, parce-que Dark & beautiful secrets, notre dernier album, était très personnel et qu’on voulait faire quelque chose de très différent.
Donc je pense que ce qu’il s’est passé c’est qu’on a d’abord travaillé ensemble tous les jeudi et on s’amusait beaucoup au niveau musical, mais ensuite j’ai dit : “Ok les gars je suis désolé j’ai besoin de me déconnecter de ça et de trouver ce que cet album va être et ce qu’il va signifier pour moi et comment on fait une mélodie”. Je n’arrivais même plus à me souvenir comment écrire un bon refrain, donc je pense que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à vous garder un peu à l’écart. Parce-que je savais que si on se retrouvait on allait juste écrire des musiques alors que j’avais besoin de temps pour trouver les mélodies et les paroles.
Ça a pris peut-être cinq ou six mois où je n’ai fait que ça et ensuite on s’est retrouvés pour faire le tri vers la fin. Ensuite c’était déjà la phase de mixage et de production. Mais oui au début j’ai adoré l’année quasi complète qu’on a passée à se rejoindre presque tous les jeudi, boire un peu de vin et juste s’amuser autour de différents styles musicaux comme on l’a fait pour Hourglass.
Le processus a beaucoup été de se demander jusqu’à quel point on pouvait étirer ci ou ça pour faire cet espèce de loop façon Gorillaz qui est ensuite devenu Butterflies. Ou encore comment on peut atteindre ce son très The Neighborhood qui est ensuite devenu Blood in the Water… Vous voyez ce que je veux dire ? On a juste essayé plein de choses et quand on se disait que ça sonnait comme du Normandie on continuait à bosser en ce sens.
Håkan Almbladh : On a aussi essayé de travailler dans des endroits différents, on n’avait jamais fait ça avant. Je crois qu’on a loué un chalet à côté d’un lac, en Suède. C’était pour un beau weekend en été et je pense que ce weekend-là on a abattu beaucoup de travail.
Philip Strand : On a fait une partie du post-refrain qui fait “hurt people hurt people”, cette partie musicale-là, dans ce chalet. Donc oui, on a quand même beaucoup traîné ensemble !
Håkan Almbladh : Je regrette tout ce que j’ai dit là-bas ! [Rires]
Philip Strand : Ça a été deux années très longues donc c’est difficile de se souvenir de tout. Ça a été une belle aventure mais vraiment difficile, aussi.
Pozzo Live : J’ai souvent posé cette question ces derniers mois, mais vous en avez parlé au début… Vous avez sorti six singles, ce qui est plus de la moitié de l’album. Est-ce que vous pensez que les plateformes de streaming poussent vers la fin de l’album en tant que produit complet que l’on connaît jusqu’à présent ?
Philip Strand : J’imagine qu’en parlant de streaming vous parlez par exemple de Spotify. À mon sens, le problème qui se pose aujourd’hui c’est que dans les années 90 et au début des années 2000, quand on allait par exemple dans une station service, il y avait ces CD de compilations. Je ne sais pas si vous vous en souvenez ? C’étaient des CD qui étaient sortis par des labels, par exemple Universal sortait un CD avec tous leurs artistes. Aujourd’hui, ça n’existe plus ce genre de choses, mais on a le système des playlists.
Pour être honnête, Spotify est en grande partie sous la coupe des labels majeurs comme Sony, Universal ou Warner. Sans dire qu’ils ont du coup un meilleur accès aux playlists et comment elles sont gérées, mais tout ça c’est tellement important pour les artistes en streaming et la seule façon de se retrouver en bonne place dans les playlists, c’est de sortir un single. Si tu sors un album, peut-être que tu auras quelques places sympas dans les playlists. Mais sortir des singles en expliquant à Spotify “ça c’est plutôt une balade, ça ira bien dans un environnement ‘chill’” et peut-être que tu pourras te retrouver dans une playlist pour ce genre de chanson plus spécifique.
C’est l’avantage de sortir les chansons une par une, parce qu’on peut expliquer à Spotify ce dont parle la chanson, ce qu’elle nous fait ressentir, comment on l’a fait. Ils prennent ces informations pour les mettre dans leur système, alors que si on sort un album, on va en parler dans son entièreté. Peut-être qu’il finira dans quelques playlists aussi, mais c’est plus bénéfique de sortir d’abord des singles. Je ne pense pas que les plateformes de streaming le fassent consciemment. C’est juste un jeu d’être ou non dans les playlists, à ce stade. On ne veut pas se tirer une balle dans le pied en se disant qu’on en a rien à faire des playlists, parce qu’au fond ce n’est pas vrai. On adore le fait d’avoir de vrais fans, aussi.
Ce qu’on a pu remarquer ces derniers temps c’est que parfois on a sorti une chanson un lundi, ce qui veut dire qu’on n’était pas sur le radar des sorties classiques et qu’on ne pouvait pas être sur des playlists avant le vendredi. Donc tous les streams entre le lundi et le vendredi ne venaient que de nos fans. On a pu voir à quel point nos fans stream nos musiques. Et ça a été incroyables parce qu’il y en a tellement que c’est hallucinant. Je crois que Serotonin est sortie un jeudi donc on n’était sur aucune playlist pendant les 24 premières heures. Je crois qu’il y a eu plus de 100 000 streams ou quelque chose comme ça… C’était ça ?
Anton Franzon : Non c’est un peu trop, mais je ne me souviens pas exactement non plus.
Philip Strand : En tous cas c’était vraiment largement plus que ce que j’imaginais. Et savoir que chacun de ces streams venait de quelqu’un qui cliquait en se disant “oh c’est Normandie, je vais écouter ça” au lieu de juste des gens qui écoutaient des playlists… Voilà, quoi.
Anton Franzon : Au cas où les gens ne le savent pas, les playlists sont changées tous les vendredi.
Pozzo Live : Comme vous l’avez dit, c’est une nouvelle façon de faire aujourd’hui dans l’industrie musicale, pour la sortie d’album. On le voit également avec le retour des vinyles.
Philip Strand : Nous on adore les albums.
Håkan Almbladh : On est très friands de l’écoute d’albums, mais là c’était un peu un genre d’expérience. D’habitude on a trois singles puis l’album. Là on voulait juste essayer cette idée de sortir quelque chose tous les premier du mois, pour que les gens s’en souviennent sans avoir besoin de sortir dix teasers pour faire la pub de cette sortie. C’était très amusant !
Anton Franzon : Mais ça a été aussi beaucoup de travail.
Philip Strand : Pour toi, c’est sûr !
Håkan Almbladh : C’était quand même amusant.
Pozzo Live : Dernière question : quel groupe ou artiste devrions-nous interviewer ensuite, selon vous ?
Philip Strand : Oh ça doit être quelque chose de très intéressant. J’imagine que ça doit être du rock ?
Pozzo Live : Peu importe !
Philip Strand : J’aime beaucoup cette artiste indépendante… Je crois qu’elle n’est plus indépendante, maintenant, mais c’est une artiste allemande qui s’appelle Cloudy June. Elle a eu un cheminement super intéressant, elle est devenue célèbre via TikTok mais c’est super intéressant parce-qu’elle est restée indépendante très longtemps et elle a commencé à exploser sur TikTok. Elle a ensuite été signée dans un label, donc voir qu’elle est devenue célèbre grâce cette espèce de portée organique qu’elle a pu avoir sur les réseaux, c’est un peu un rêve pour n’importe qui et elle elle l’a fait. Donc Cloudy June, pour moi, c’est mon challenge.
Håkan Almbladh : Je pense que vous devriez interviewer Royal Blood.
Philip Strand : C’est pas mal, ça.
Anton Franzon : Je pense que vous devriez interviewer Thrown, c’est un groupe suédois de hardcore.
Merci à Normandie et merci à Kinda Agency
Interview réalisée à Paris le 10 février 2024