Oakman sort aujourd’hui un nouveau single, « Missed Connections« . Marine et Gérémia ont accepté de nous en dire plus ainsi que sur les actualités et le futur du groupe.
Retrouvez les backstages du clip Missed Connections
Pozzo Live : Bonjour on espère que vous allez bien. Tout le monde dans le groupe et autour.
Marine : Tout va bien
Gérémia : Tout va très bien merci
Pozzo Live : Revenons rapidement au mois de juin dernier, où nous avons pu vous applaudir à Lyon (à domicile) pour la première édition du Slam Dunk en France. Comment est venu cette opportunité d’ouvrir pour autant de beaux noms ? Était-ce la joie ou le stress qui prédominait quand vous avez appris la nouvelle ?
Marine : C’est notre éditeur qui nous l’a appris lors d’une résidence à Paris. C’était donc au mois d’octobre 2022, on était à une résidence à Paris. Il nous a appris qu’on allait jouer à la Halle Tony Garnier. C’était lui qui organisait le Slam Dunk, et il nous a donc proposé d’ouvrir la date.
C’était un gros challenge, autant pour lui que pour nous. Mettre un jeune groupe sur une affiche comme ça, il ne fallait pas se foirer. Sur le moment je t’avoue qu’on n’a pas trop stressé parce qu’on n’a pas réalisé. Et puis on s’est dit qu’on allait voir si vraiment ça allait se faire. Parce-qu’il n’y avait pas que lui qui devait prendre la décision. Et puis finalement ça s’est fait.
On n’a pas réalisé tout de suite. C’est vrai qu’à quelques heures, c’était un peu le gros stress. Surtout pour moi je me disais, il ne fallait pas se foirer. Et après, une fois sur scène, cela s’en va. C’est la machine automatique qui revient. Et finalement, c’est bizarre, mais c’est plus facile parfois de jouer devant beaucoup de gens que très peu de gens.
Pozzo Live : Ne pas se focaliser sur 2-3 visages en gros plan.
Marine : C’est ça !
Gérémia : Et puis on est porté par les gens, parce-qu’on a eu la chance d’avoir une super réception. Donc on avait la réception des gens à la moindre chose qu’on faisait. Là tout de suite, tu as un sentiment d’être porté et ça va tout seul. Alors que mettons tu joues dans une petite salle où il y a quelques personnes qui te découvrent. Il n’y aura pas forcément cette sensation d’être porté.
Pozzo Live : Je ne sais pas si vous savez, lorsqu’on vous recherche sur google, le navigateur vous présente comme un « jazz band ». Est-ce une définition qui vous convient ou est-ce une erreur ?
Marine : [vérifie immédiatement] Mais attends… Oakman… Ah oui, en effet !! Jazz band en dessous [Rires]
Gérémia : Je pense que surtout, le problème de ça, c’est que si quelqu’un va écouter Oakman en pensant à jazz band, il va surement déchanter un petit peu [Rires]
Marine : Je pense qu’on peux le changer. Je ne sais pas du tout pourquoi c’est là, mais merci de l’info [Rires]
Pozzo Live : Vous avez un single qui arrive ce vendredi, « Missed Connections ». Est-ce que ce morceau annonce un nouvel EP ? Un album ?
Gérémia : Officiellement, on va dire que non parce-qu’on n’a rien annoncé. Mais en effet, ça annonce une nouvelle ère pour Oakman puisqu’on a sorti un EP il y a un an tout pile. C’était fin septembre, déjà un an mine de rien. Cela amène une nouvelle ère pour Oakman où il va y avoir plusieurs singles d’affilés qui vont sortir. Des sorties récurrentes pour aboutir à quelque chose. Un CD un peu plus gros qu’un EP, on va dire [Rires].
Marine : Tu as exclu de savoir que ça va aller vers un album. Même si pour l’instant rien n’est annoncé.
Gérémia : Après, ce n’est pas non plus le scoop dans le sens où c’est la suite logique des choses.
Pozzo Live : À propos de ce nouveau morceau, que pouvez-vous nous en dire ? Qu’est-ce qu’il représente pour vous ? Est-ce que son message est porté, inspiré, par l’un d’entre vous en particulier ?
Marine : Ce morceau était vraiment celui qu’on a voulu sortir en premier. Cela a été un peu compliqué auprès du label qui aimait beaucoup aussi ce morceau, mais qui ne pensait pas le sortir en premier single. On aime beaucoup la vibe qu’on a mis dedans. Il y a des choses à la fois de ce que l’on a toujours fait et à la fois de ce nouveau style qu’on a avec nos derniers morceaux. On aime beaucoup l’ambiance qu’ils nous procurent. Donc on s’est dit c’était cool d’arriver avec ce morceau-là.
Après, au niveau de son message c’est moi qui écrit les textes. Bien sûr les garçons lisent les textes et donnent leur avis. Si je commence à dire des trucs horribles, bien sûr qu’ils ne seront pas forcément d’accord. Mais en soi, ça va être plutôt moi qui vais écrire et qui vais essayer de passer un message qui me tient à cœur.
Dans Missed Connections, en effet, c’est également le cas. J’essaye de passer un certain message que je laisserai les gens tenter de découvrir, d’interpréter par eux-mêmes. C’est ça qui est bien en musique, c’est qu’on n’est pas obligé de savoir exactement de quoi va parler la personne qui écrit les morceaux. Mais tant qu’on peut transmettre un message où l’auditeur peut se reconnaître dans un sens, se l’approprier, c’est ça qui est génial, c’est ce que je préfère.
Pozzo Live : Comment vous organisez-vous pour les écritures ? Est-ce qu’une personne porte le lead de l’écriture ou faites vous des sessions communes ? Peut-être que la pandémie a changé vos habitudes.
Marine : Carrément, avant le Covid on se voyait très souvent la semaine pour répéter, jouer ensemble et en même temps composer ensemble. Généralement j’arrivais avec une idée guitare-chant, comme base. Et ensuite tous ensemble, on jouait et on voyait ce qui en sortait. J’avais soit des bribes de paroles, ou simplement du yaourt. Et puis on composait ça petit à petit. L’avantage de cette façon de faire c’est que ça nous fait jouer souvent, nous voir souvent. Bon cela ne change pas vraiment, on se voit tout autant. Mais par contre, les compos sont plus longues à mettre en place.
Ce n’est pas comme quand tu es sur ton ordi. Tu peux créer une boucle avec ton batteur et ensuite jouer dessus à l’infini. Là, on répète, on doit tous rejouer sa partie, s’arrêter, chercher une idée. C’est vrai qu’avec le Covid, on s’est retrouvé d’un coup chacun chez nous. Chacun chez soi finalement à ne pas pouvoir se voir parce qu’on n’habitait pas dans le même endroit, dans le même quartier. Et c’était l’occasion aussi d’avoir énormément de temps.
J’ai commencé à m’intéresser un petit peu plus à tout ce qui a été prod sur les logiciels, etc. J’avais toujours voulu me mettre dedans, mais je n’avais jamais eu le temps parce-que franchement, c’est comme apprendre un instrument. C’est un océan de connaissances qui se met devant toi. Et finalement, notre façon d’écrire a changé à ce moment-là. Maintenant ce qu’on fait, c’est qu’avec Gérémia on se voit souvent pour composer.
J’ai un bureau avec tout le matos qu’il faut. On compose directement sur l’ordi. Idem pour la batterie. C’est finalement plus simple, plus pratique et plus de possibilités. Et c’est vraiment cool. Ça a développé pas mal de choses créatives au sein du groupe. Et finalement, une meilleure organisation et un meilleur plaisir. Donc, certes, on se voit moins pour bosser ensemble en mode organique. Mais finalement, on peut aller beaucoup plus loin comme ça. Et exprimer ce que l’on aimerait exprimer encore plus. C’est plutôt cool. On aime finalement mieux cette façon-là de travailler, qui est un peu moins punk rock. Mais voilà, c’est l’évolution.
Pozzo Live : Un peu moins « garage band«
Marine : Voilà exactement [Rires]
Gérémia : On a fait « GarageBand » pendant des années. Donc on l’a cette expérience-là. Je pense que c’est une expérience importante quand t’es dans un groupe. Il faut beaucoup jouer ensemble au début, c’est vraiment important. Maintenant on peut de permettre griller cette étape-là. On s’est forgé avec le live et à jouer ensemble pendant des années. Donc, on se connaît vraiment bien quand on joue. Et le live, pour rebondir à ce que tu disais, à Tony Garnier on était quand même bien prêt parce-qu’on a fait quand suffisament de tournées, de concerts, etc.
En soi c’était un concert comme un autre. On était bien au niveau de la performance parce-qu’on est habitué à jouer. Tout ça pour dire que jouer ensemble c’est important. Et maintenant nous sommes passé à une autre phase pour ouvrir les possibilités et vraiment créer ce que l’on souhaite. Parce-que quand on joue seulement en organique, on est forcément un peu limité, un peu de la tête dans le guidon. Et là, ça permet d’ouvrir, comme disait Marine. C’est un truc sympa.
Pozzo Live : Est-ce que ce n’est pas le risque de trop retravailler des musicalités qui ne serait plus jouable sur scène sans passer des bandes enregistrées ?
Marine : C’est vrai, c’est très intéressant ce que tu dis. Parce-qu’en effet personne en live ne va jouer du synthé. Personne en live ne va jouer le petit « ding ». Et pourtant c’est nécessaire que ce soit là, car ça fait partie de la prod. Et parfois il y a des éléments qu’on peut enlever, parfois, il y a des éléments qui sont importants d’être là. Mais je pense qu’aujourd’hui ça se fait énormément, dans les groupes de metal également, d’avoir des backtracks.
Il y a une limite qui est très facile de passer, où c’est plus rassurant de backtracker les instruments. Où tu dis qu’au pire si tu foires on entend quand même la guitare derrière. Moi, ça, c’est la limite que je n’ai pas envie de passer. Parce-que justement, ce qui est bien , quand on est jeune et qu’on apprend un instrument, c’est cette lutte d’être en train de faire quelque chose qui dépend vraiment de toi. Tu dois gérer ton stress, tes émotions, il y a une espèce de lutte qui est finalement assez addictive.
Mais par contre, je trouve que la musique évolue, les technologies évoluent. On n’est plus il y a 20, 30 ans en arrière et forcément, les groupes évoluent et c’est bien, c’est un outil qui est positif. C’est comme tout, tant qu’on l’utilise de façon équilibrée et pas dans son extrême, car ça peut être aussi négatif.
Il faut l’utiliser comme un outil qui permet de venir enrichir sa musique et d’aider à exprimer plus de choses créativement. Des qu’on n’avait en tête et qu’il nous frustrait de ne pas pouvoir exprimer avant. Tant qu’on l’utilise comme ça, je trouve que backtracker des éléments de prod, ce n’est pas forcément négatif, justement, ça vient enrichir.
On va, aujourd’hui, vers cet aspect on a la musique studio qu’on écoute est ultra produit, où on peut se permettre d’enrichir ses morceaux. Par contre, en live, il y a ce côté où l’on vient retravailler les morceaux, apporter un côté un peu plus rock, plus organique, tout en gardant bien sûr l’âme du morceau. Et ça, c’est ultra intéressant. Il y a un groupe que j’adore qui a souvent fait ça c’est Phoenix. Eux effectivement on ce côté studio différent du côté live où ça prend une autre envergure, une plus grande puissance.
C’est aussi très intéressant d’avoir ces deux côtés parce que ça permet de d’une part de s’exprimer sur un objet physique qui va reste. On va l’écouter avec un casque HD. Mais il va y avoir aussi ce côté live où là on va pouvoir apporter un côté plus organique. Et on va montrer que ce n’est pas parce-qu’on produit super bien des morceaux aujourd’hui qu’en live ça va être forcément fade. Ça oblige juste à retravailler ses morceaux en live mais moi personnellement je trouve ça hyper kiffant. On peut s’exprimer créativement à fond et on peut à la fois garder ce côté organique en live. Mais après ça dépend de l’artiste de ce qu’il veut faire.
Gérémia : C’est une question d’équilibre à trouver. Quand on rajoute tous ces éléments de prod là dans un morceau, on sait qu’on va réarranger les morceaux pour le live. C’est savoir l’équilibre de ce qu’on met en backtrack ou non. On a peut être l’image de dire « c’est facile de mettre des backtracks » mais en fait c’est plus facile de jouer basse/batterie/guitare et de partir en live. Dans le sens où orchestrer tout ça, équilibrer les synthé, les bandes qu’on met ou pas et réarranger les morceaux, c’est un vrai travail qui demande beaucoup d’énergie et qui est super intéressant.
Peut-être tu l’as remarqué si tu as écouté un morceau d’Oakman en audio ou en live, on fait aussi cette démarche. En live c’est beaucoup plus rock et beaucoup plus puissant, c’est notre essence. Beaucoup plus saturé et en même temps il y a quand même des synthés. On a une proposition live et une proposition où on ne se donne pas de limites en format audio.
Marine : Ce qui peut être tricky parfois puisque finalement les gens vont découvrir Oakman sur Spotify ou autre. Et ils vont se dire « ok c’est un groupe un peu un pop avec une chanteuse ». Et puis après en live finalement ils vont avoir quelque chose de beaucoup plus rock dans la démarche. Donc c’est vrai qu’on va aussi beaucoup convaincre en live avant même qu’on nous ait écouté en version studio.
Finalement, comme dit Gérémia, ça nous permet de nous exprimer comme on a envie. Déjà qu’aujourd’hui on est dans une ère des réseaux sociaux et où il faut en plus de ça faire du contenu comme un youtubeur. Alors les artistes ont besoin de continuer à au moins s’exprimer jusqu’au bout de leurs idées dans cette ère de 2023.
Pozzo Live : Je rebondis là-dessus, et c’est justement une question que je pose régulièrement. Est-ce que les plateformes de streaming vont pousser à l’arrêt du format album tel qu’on le connait ou est-ce que c’est simplement un nouveau système de promotion ?
Marine : La musique a évoluée depuis le téléchargement illégal, etc. à des plateformes de streaming pour éviter justement ça. Et à l’époque, on n’était pas obligé de sortir 5 singles. De toutes façons, il fallait rapidement sortir un album pour qu’il se vende et qu’il génère des royalties. Aujourd’hui, plus personne n’achète d’album en soi, 1000 fois moins qu’avant. La seule façon de générer des royalties, principalement pour les labels, sont les plateformes de streaming.
Finalement, ce n’est pas vraiment Spotify et ces plateformes de streaming-là qui poussent à ce que l’on sorte à chaque fois single par single. Ça va plutôt être le mode de promotion qui a changé où si on veut générer des royalties, il va falloir être sur des playlists et donc être dans l’algorithme. Et donc pour ça, il faut qu’un maximum de morceaux de l’album soient travaillés en single, tout simplement.
Mais les gens, je pense, tiennent toujours à ce format album. Il faut qu’à la fin, il y ait quand même cette finalité de choses qui soient regroupées dans une seule même boîte. Dans un album avec sa pochette, etc. Il y a quand même heureusement des gens qui tiennent toujours à ça. On peut regrouper les morceaux dans une même histoire, dans un même livre et pas juste avoir un peu des morceaux comme ça qui sortent à droite, à gauche.
C’est vrai que finalement, dans certains autres styles, notamment le rap, même si je n’y connais pas grand-chose dedans, j’ai l’impression que ça se fait un peu moins les albums. Parce-qu’on prête moins attention à regrouper des morceaux dans une même ère et on souhaite juste exprimer des choses sur le moment. Donc on les pose et on les sort et point. C’est vrai que dans les milieux plus rock, on a tendance à vouloir un petit peu ce côté album, les morceaux expriment tous un thème et ensuite seulement on passe à autre chose. Mais c’est juste le mode de promotion finalement qui a changé, qui a évolué avec son temps et qui est comme ça.
Gérémia : Après, il y a quand même les gens qui écoutent morceaux par morceaux qui mettent dans leur playlist sans écouter d’album. C’est le moyen de consommation maintenant. Je pense qu’il y a plus de gens qui consomment titre par titre plutôt qu’écouter des albums de la piste 1 à la piste 13.
Marine : Ça va dépendre si tu tombes sur un artiste, un morceau que tu as vraiment aimé. Là, oui, il y a des gens qui vont écouter des albums. Mais c’est sûr que le système encourage les gens à plutôt écouter des playlists et de toute façon, c’est le but. Le but, c’est que les gens écoutent des playlists pour générer des royalties.
Gérémia : Par rapport à la deuxième partie de la question, en termes de promotion. Imaginons avec Oakman, que nous ayons travaillé notre album du début à la fin avec une histoire et tout ça. Si on le sort d’un coup, on se sera grillé des possibilités de développement.
Parce-qu’en fait maintenant, faire single par single avec un clip et faire des campagnes de promotion pour chaque single cela te permet de développer un petit projet comme le nôtre. Alors que balancer un album, il y aura 150 écoutes par morceau et point final, l’album sera mort après quelques heures. On est donc obligé de développer un projet, de sortir des singles et de faire des campagnes de promotion pour chaque single. C’est devenu quelque chose de relativement obligatoire.
Mais effectivement, la façon de consommer la musique a totalement évoluée. A l’époque, quand on était plus jeune, on avait un album, on l’écoutait en boucle parce-qu’on avait l’objet, on ne pouvait écouter que ça. Et on devait aller s’acheter un autre album, et on avait peut-être pas les moyens, on nous avait fait que ce cadeau-là.
C’est un peu comme à l’époque, je fais le parallèle avec les jeux vidéo, quand on était sur la PlayStation 1 et qu’on avait un jeu. On jouait pendant des mois au même jeu, on faisait des sauvegardes, on refaisait des parties de ça. Parce-qu’on avait que cet objet et on n’avait pas l’opportunité d’avoir un autre jeu. Maintenant, le moyen de consommation, que ce soit musique ou jeu vidéo, on a 100 propositions. On essaie de se tenir à jouer un jeu ou d’écouter un artiste, mais en fait on est sollicité par 150 artistes qui proposent des choses super cool. Et même quand un album sort de notre groupe préféré, on se dit qu’on va l’écouter un peu plus tard parce-qu’on n’a pas le temps de l’écouter ou qu’un morceau. C’est vrai que le moyen de consommation a complètement changé.
Pozzo Live : Possible aussi que dans la sphère rock/méta il y ait un côté un peu plus old-school, attaché aux albums effectivement.
Gérémia : Je pense que ça vient du moyen de production en rap ou en rock ou en metal ou autre n’a rien à voir. Par exemple, en rap, on va pouvoir faire des prods et des morceaux très rapidement. C’est très instantané. On peut avoir une productivité assez folle en rap parce-qu’on pose sa voix et on a une instru. Ça peut être très rapide, alors qu’un groupe de rock ou de metal a potentiellement plein de prises d’instruments à faire. Les processus qui sont plus anciens, ils sont plus longs.
Il y a même des rappeurs sur TikTok qui font un morceau par jour. Avec un projet comme le nôtre, ça serait impossible à tenir. Et du coup, forcément, le rock et le metal ont plus ce côté traditionnel d’album. Ça va aussi avec la façon de forger cette musique-là. Le rap c’est normal qu’ils se détachent de ça parce-que la productivité et la production de rap c’est une démarche à part. Ils ont cassé toutes les barrières et ça réussit à ce style aussi.
Pozzo Live : Êtes-vous encore dans une période d’écriture ou avez-vous des dates de prévu ?
Marine : Pour l’instant, on n’est plus en mode d’écriture puisqu’on a toute la sortie à préparer et il y a pas mal de choses. On n’a pas encore repris l’écriture, même si j’aimerais beaucoup reprendre ça. Pour l’instant, on a une date le 6 novembre à la Machine du Moulin Rouge, en première partie de Neck Deep.
Pozzo Live : Est-ce que vous avez une passion ou un hobbie en dehors de la musique ?
Gérémia : Moi, je suis plus dans des trucs un peu de nerds. Je joue à Donjon et Dragons, les jeux de rôles, c’est quelque chose que je fais beaucoup. C’est un peu ma petite échappatoire à côté de la musique.
Marine : Moi finalement mes journées tournent beaucoup autour du groupe. Quand j’ai le temps de faire autre chose, j’aime bien faire du piano. C’est de la musique encore. Mais je me lance sur des œuvres classiques qui sont très dures. Ça me prend des mois et des mois d’apprendre. C’est ça que je fais au piano quand j’ai un moment. Sinon, j’aime bien juste aller lire dehors. Comme je n’ai pas beaucoup de temps, c’est tout de même limité. Sinon j’aime jouer aux jeux vidéo, notamment les Sims. Mais je n’ai jamais le temps d’y jouer [Rires]
Pozzo Live : Quel groupe ou artiste vous conseilleriez à Pozzo Live d’interviewer ensuite ?
Marine : J’aurai tendance à tout de suite parler de nos amis de Resolve, qui est un groupe de métal français. Mais je suis très curieuse d’avoir Caroline Polachek sur Pozzo Live [Rires]. Là, c’est autre chose. Je donnerais ces deux-là
Gérémia : Ce que Marine a cité, c’est ce que j’avais en tête. Je vais citer Resolve. Ce sera donc Caroline Polachek pour Marine et Resolve pour moi.