Interview du duo français en tournée actuellement.
Rencontre quelques heures avant leur entrée sur la scène des TROIS BAUDETS avec Michaël et Lucie, complémentaires sur scène, dans leur travail et dans leurs réponses
Bonjour BELFOUR, enchanté.
Ma première question est simple, quelle est la question que vous ne voudriez pas que je vous pose ?
Michaël :
Euh… Pourquoi faites-vous de la musique ?
Ha ? C’est une bonne question pourtant.
Michaël :
Oui, mais ça ne s’explique pas, y a des fois on essaie d’expliquer des choses qui sont peut-être intimes et inexplicables, peut-être évidentes mais sur lesquelles on ne peut pas mettre de mots.
Quel est l’origine du nom BELFOUR ?
Lucie :
BELFOUR, ça vient du nom du bluesman Robert Belfour (ndlr : avec l’accent) from Mississippi que Michaël a rencontré lors d’un voyage initiatique en 2010. On venait pile de se rencontrer à cette époque là, c’est moi qui rêvait d’aller aux Etats-Unis, c’est lui qui a fait le voyage de mon rêve et il est revenu avec cette rencontre. A cette époque j’écoutais beaucoup de blues et j’ai adoré Robert Belfour, sa pureté, sa spiritualité, c’était pur et j’ai proposé que l’on nomme notre groupe par son charmant nom de famille.
Il a accepté ?
Michaël :
Non, malheureusement, on ne lui a pas demandé son autorisation, et on ne l’a jamais revu…
Lucie :
Parce qu’il est décédé, y a 4 ans.
Michaël :
Oui.
Il a fait une carrière internationale, je l’ai rencontré juste après, c’était un monsieur qui avait 60 et quelques années et il est décédé quelques temps après.
— > Pour en savoir un peu plus sur ce grand monsieur :
https://www.soulbag.fr/robert-belfour-le-loup-sest-tu/
Alors, pouvez-vous vous présenter ?
Michaël :
Michaël, guitariste, et je m’occupe aussi de la production dans le duo BELFOUR.
Lucie :
Et moi, Lucie, je chante, j’écris les textes, mais on mélange un peu tout, on partage un petit peu tout ensemble.
Michaël :
Sur scène on est que deux, après au niveau du disque, y a pas de limites, y a des parties studio, enregistrement, des parties électro, ça dépend des gens qu’on rencontre et du « mood » des morceaux aussi. En tout cas, ça part toujours de nous deux en guitare/voix .
Lucie :
Sinon, qui on est côté tempérament, moi je suis la chanteuse un peu évanescence, évanescente dans la lune, et Michaël est beaucoup plus terre à terre, donc on se complète beaucoup.
Dans quel style de musique vous définissez-vous ?
Lucie :
Dans la famille du rock français. Du rock-folk.
Vous avez sorti un EP l’an dernier, quel a été le processus d’enregistrement, comment l’avez-vous enregistré ?
Michaël :
C’était un processus pleins d’étapes.
Tout d’abord, on a composé chez nous, après on a eu la chance de rencontrer en tournée un artiste qui s’appelle Pascal Humbert, qui était le bassiste de BERTRAND CANTAT et surtout de SIXTEEN HORSEPOWER. Lui c’est une rencontre importante parce que c’est un mec dont on était fan depuis longtemps et on lui a proposé de travailler avec nous. Il a accepté, on s’est enfermé au début en Auvergne, dans une petite maison. On a répété. Après on a fini dans la maison de Nino Ferrer qui a un studio.
Lucie :
A la Taillade dans le Lot.
Michaël :
Et on a fait une troisième session avec lui chez lui, dans les Pyrénées.
Alors lui, comme il a vécu vingt ans dans le désert, quand il est rentré en France, il ne pouvait pas habiter en ville. Un Pascal Humbert ça se mérite alors on est arrivé dans les Pyrénées dans un village mais vraiment dans le pays basque…
Lucie :
Sauguis-St-Etienne, je crois.
Michaël :
Oui, bien vu !
Et donc il a une maison dans la montagne. On a loué un petit gîte. A chaque fois qu’on loue une baraque on refabrique un petit studio dedans. Ce qui est important pour nous, c’est pas forcément d’être dans un lieu trop approprié, on aime vraiment les moods, l’atmosphère. On aime bien se déplacer avec nos valises et créer le studio là où on a envie qu’il soit.
Lucie :
Et puis la dernière partie du disque on l’a vraiment finalisé au moment du premier confinement en mars 2020. On avait fait toutes ces rencontres, on avait bougé partout, on avait plein de matières, et du coup pour nous, c’est tombé à pic. Pas pour tout le monde mais pour nous c’est bien tombé, parce que heureusement, on avait fait déjà beaucoup de concerts, et là on a pu vraiment se concentrer et finir le disque.
Donc, beaucoup de travail chez nous.
Michaël :
Mais avec des allers et retours. Par exemple avec le batteur d’Eiffel qu’on a rencontré pendant les concerts à qui on a demandé de faire une batterie à distance (ndlr : Nicolas Courret pour le titre « on verra bien »), et Sébastien Marc qui a mixé le disque et avec qui on a fait beaucoup d’allers-retours aussi. Le disque a commencé à être mixé, il nous renvoyait des choses. Y avait des choses qui étaient plus évidentes avec les premiers mix, donc on a ré-enregistré des trucs de notre côté, et renvoyé. Donc quelques allers et retours bien pendant quelques mois.
Quels sont les challenges ou difficultés que vous avez pu rencontrer lors de cet enregistrement ?
Lucie :
Y en a plusieurs.
D’abord trouver les bonnes personnes qui nous correspondent et qui nous ont permis de nous élever au niveau musical et au niveau de l’image aussi pour les clips. Ça demande vraiment du temps de sentir les gens.
Et la deuxième chose, mais Michaël en parlera peut-être mieux, c’est trouver l’univers de notre musique, marier la voix à cet univers et trouver le juste milieu de la guitare électrique dans un tout plutôt électronique.
Michaël :
Oui, c’est surtout trouver la justesse. On est quand même dans un univers de chanson à textes donc c’est vraiment important que le propos ne soit pas perdu au détriment des arrangements et de l’univers justement. Ça, là-dessus, on a pas mal progressé. Pascal nous a beaucoup aidé. Et le fait de se retrouver tous les deux à la maison, y a beaucoup de choses qu’on a jeté pour ne garder vraiment que ce qui nous semblait plus intéressant justement pour servir la voix parce que c’est ce qui est important à écouter.
Lucie :
La justesse, oui, c’est ça le plus dur.
Michaël :
Et puis, les collaborations amènent de l’air frais, des idées mais on peut se perdre aussi dedans donc il faut à la fois être ouvert à la critique, écouter, et remanier sans perdre ce que l’on a au fond de soi et ce qu’on pense être vrai. Même en bossant avec de grands musiciens, comme Pascal, personne n’a la vérité absolue. Il faut être prudent.
Oui, et les chansons évoluent…
Michaël :
Oui. Nous, à chaque fois, on fait pleins de versions, une chanson très rock peut finir en ballade. Notamment sur scène.
Quelles sont les valeurs que vous souhaitez transmettre via cet EP ?
Michaël :
Les valeurs ? La bienveillance.
Y a une chanson phare dans l’EP qui s’appelle SI LA RIVIERE COULE…
Lucie :
C’est une valeur d’amitié.
Michaël :
La chanson défend des valeurs d’amitié autant que celles de l’amour. Les valeurs de la famille aussi. Ce sont des choses dont on parle peu mais les relations amicales longues sont tout aussi importantes que les relations familiales…
Lucie :
Oui, et d’oralité aussi, de parler, de dire les choses.
Thème qui découle du confinement peut-être ?
Plutôt notre dernière chanson ON VERRA BIEN dont le clip est sorti dernièrement (ndlr : avril 2022). Celle là a vraiment été faite dans le confinement, au message un peu universel, quoi qu’il arrive…
Lucie :
… Qui est plutôt positif.
Michaël :
Il faut continuer…
Lucie :
… Malgré les difficultés, les problèmes qu’on rencontre.
Michaël :
Et en plus ça s’adapte à la musique pour nous, comme pour toute personne qui a envie…
Lucie :
… De mener un projet, de se battre pour quelque chose. Même pour un couple d’ailleurs, comme dans l’amour.
Alors, justement parlons de cette nouvelle vidéo du titre ON VERRA BIEN : quelle a été la genèse de cette production ?
Michaël :
L’histoire de ce morceau est marrante parce qu’on a été appelé par la ville de Montreuil pendant le confinement pour faire un concert aux fenêtres à 20h. C’est la première fois qu’on la jouait, avec les gens enfermés sur leur balcon.
Après on a un binôme pour la vidéo qui s’appelle Elisabeth Marre qui avait réalisé notre premier clip et avec qui on adore collaborer (ndlr : SI LA RIVIERE COULE – voir ci-dessous). On lui a soumis le morceau, et comme à chaque fois, elle se fait une interprétation du morceau…
Lucie :
… et du texte.
Michaël :
On lui donne très peu d’indices, elle trie et trouve des choses, elle a carte blanche.
Lucie :
Ce clip est très différent du premier mais il est très intéressant à regarder après le premier clip parce qu’il y a un rapport avec les animaux, il y a le même univers, les symboles. Là, la réalisatrice est parti ailleurs, en studio, et en noir et blanc.
—> les 2 clips dans l’ordre ici :
https://www.youtube.com/watch?v=JlhIUQGiIho
Et donc, un prochain clip prévu ?
Michaël :
Pour l’instant on est plus en train de bosser sur l’album, sur des nouveaux titres. C’est plutôt ce qui nous préoccupe. On n’a pas encore pensé à l’image mais ça viendra.
Alors justement, l’album ?
Lucie :
Il est en gestation, on est en train de le composer.
Michaël :
On a beaucoup de titres, de maquettes et on va chercher des collaborations, des expériences pour prendre nos valises comme on disait tout à l’heure et aller s’installer avec des gens, tester des choses et voir comment ça se passe. Là, c’est le moment où des personnes de l’extérieur viennent perturber un peu notre duo pour essayer de faire quelque chose de meilleur.
Encore une fois, c’est important de collaborer avec des gens qui nous correspondent mais qui viennent aussi donner leur patte et perturber notre premier jet.
Lucie :
Et puis, notre premier EP, à l’image du titre ON VERRA BIEN, ça été des rencontres, des mauvaises, des bonnes, mais au final on a tellement appris que là, c’est génial, on aborde ce premier album avec plus de sérénité. On sait qu’on va rencontrer des gens, qu’on va faire des essais, que ça ne va peut-être pas fonctionner mais on sait que ça fait partie du processus, on va le prendre avec plus de sérénité, on va s’en amuser. Et on va prendre le temps.
C’est une valeur ça aussi qu’on a, de ne pas produire à tout prix.
Michaël :
Oui, ce qui est important aussi pour nous, c’est de faire beaucoup de concerts. Parce que c’est là où on rencontre les gens. Les disques viennent quand il sont prêts. Donc pas de pression par rapport à ça.
La composition, comment ça démarre ?
Michaël :
Ça démarre souvent à partir d’un texte, qui n’est pas forcément le texte final mais en tout cas qui inspire une mélodie, la mélodie inspire une guitare et la guitare inspire du rythme…
Lucie :
Oui, et après il y a beaucoup de versions.
Michaël :
Et des allers-retours mais toujours entre la production et la guitare/voix. C’est à dire que la production fait évoluer la guitare/voix et la guitare/voix fait évoluer la production. Ce sont des allers-retours comme ça en permanence jusqu’à ce que ce soit l’évidence. Des fois, ce sont des versions qu’on a fait au tout début, on s’est perdu, on y revient. Des fois on a le fantasme d’une chose mais ça ne le fait pas.
Lucie :
Une chose qu’on a compris, c’est qu’il fallait prendre le temps. C’est à dire que des fois, ça prend 2, 3 ans, 4 ans. On a une chanson, ça fait 4 ans qu’on travaille dessus. Pas tout le temps bien sûr, mais là on a rebossé dessus pendant un mois et ça ne fonctionne toujours pas « LA GRANDE DAME ». Mais un jour je sais qu’elle viendra. Peut-être dans 5 ans… C’est une chanson qui parle de ma grand-mère, et je ne sais pas pourquoi mais je sens que le jour où on va la sortir ce sera après son décès. On trouvera la solution.
Michaël :
Oui de toute façon, ça se calcule pas.
Lucie :
Pour l’instant c’est la gestion de la frustration.
C’est pas en forçant, forçant que… C’est en étant régulier, toujours un petit peu mais pas en forçant à tout prix que… Ça t’apprend beaucoup de choses, l’humilité, l’égo, travailler l’égo beaucoup. C’est passionnant la patience.
Alors, vous avez une tournée en cours ?
Lucie :
En région Parisienne, on a 2 dates à Montreuil le 25 juin et le 23 juillet dans « les murs à pêche », magnifique site à Montreuil.
Et puis on a pas mal de dates en France, bientôt vers Grenoble, Marcelin, l’Auvergne, Rouen. On aura le festival des sables, des mouettes et des guitares je crois (rires).
Allez voir sur notre Facebook et Instagram.
—> Toutes les prochaines dates en fin d’interview.
J’imagine que ça fait plaisir.
Michaël :
Ben pour nous, c’est important le live. On se bat pour ça. On est prêt à jouer.
Avec qui souhaiteriez-vous partager la scène ?
Michaël :
Ha, c’est marrant ça. Et bien peut-être BERTRAND BELIN.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Belin
Lucie :
Moi, j’avoue que franchement, si je pouvais mélanger ma voix à celle de BERTRAND CANTAT en live… C’est un des plus grands chanteur français quoi ! C’est le plus grand chanteur.
Michaël :
On est parti en tournée avec lui en 2018, on a fait toutes ses 1ères parties en France. C’est fou parce qu’on a commencé à Clermont et on a fini au Zénith de Paris. Nos morceaux venaient juste d’être composés. Malheureusement il y a eu beaucoup de polémiques par rapport à cette tournée, on lui a interdit de continuer et puis nous aussi mais c’est vrai que, sans parler de ce qui s’est passé parce que ce n’est pas le sujet, artistiquement, son univers nous a toujours plu. Et c’est vrai que la voix de Lucie et de Bertrand se marieraient à merveilles.
Lucie :
Je pense à une chanson particulièrement mais voilà, on ne peut pas lui proposer malheureusement parce que c’est une chanson en plus qui parle de la mort.
Mais on l’a rencontré plusieurs fois et il est venu en studio à la Taillade. Heureusement, il s’est caché. Genre, j’ai fait une voix, il était derrière la porte du studio, et heureusement parce que j’aurais fais une syncope… 🙂
Courte petite anti-interview :
C’est quoi le groupe le plus éloigné de votre style ?
Michaël :
Le plus éloigné ?
Lucie :
Kenji Girac ? (Rires)
Donnez moi une raison de ne pas venir vous voir en concert ?
Lucie :
Si t’es pas connecté avec tes émotions. Si tu es quelqu’un vraiment dans la vie de tous les jours qui évite le conflit, qui évite de trop réfléchir, qui ne veut vraiment pas se prendre la tête, qui n’est pas connecté avec l’intérieur, tu n’aimeras pas ce qu’on fait, tu ne vas pas comprendre. Tu vas te dire : « oh là là ! » Et tu vas sortir.
On a analysé depuis le temps, ceux qui sortaient et ceux qui restaient dans la salle. (Rires)
Quel est le plus gros défaut de cet EP ?
Michaël :
Ben c’est qu’il a pris beaucoup de temps quand même ! Est-ce que c’est un défaut, je ne sais pas. Ça a pris beaucoup d’énergie mais en même temps c’était un premier chapitre.
Lucie :
Peut-être qu’il manque un peu de lumière, de clarté ?
Michaël :
Alors, oui c’est vrai, clairement, pour la suite, on va essayer de mettre un peu plus de soleil.
Lucie :
Vu qu’il a beaucoup été remué, beaucoup « brwww… », peut-être que ça manque un peu de clarté, peut-être que l’auditeur peut ressentir un peu ça.
Quel groupe avez-vous copié honteusement ?
Lucie :
On n’a pas copié. On n’a pas copié honteusement.
Sur l’ancien projet on avait copié honteusement P.J. Harvey, on s’est fait débusqué. Mais sinon on n’a pas copié. On ne copie pas, on s’inspire et on digère.
Et les inspirations justement ?
Michaël :
Et bien ce serait entre NOIR DESIR et FEIST.
Lucie :
Ha oui FEIST, on aime beaucoup FEIST. FEIST pour la fougue et la folk.
Et puis forcément, PORTISHEAD aussi pour le côté rock et l’espèce de fragilité chez Beth Gibbons (ndlr : chanteuse du groupe).
RADIOHEAD pour le côté organique électronique.
NOIR DESIR pour les textes et l’univers riches.
Notre traditionnelle question de closing : selon vous qui Pozzo live devrait-il interviewer après vous ?
Lucie :
On a bien aimé une jeune artiste qui s’appelle ZAHO DE SAGAZAN.
—> Beaucoup de choses sur Instragram :
https://www.instagram.com/zahodesagazan/?hl=fr
—> Interview :
https://www.youtube.com/watch?v=wYr1wYXi2Vw
Michaël :
Oui, c’est quelqu’un qui fait parler d’elle.
Elle a un univers très chanson un peu à l’ancienne avec une énergie rock, on l’a vue en live.
Lucie :
Moi, je suis sensible aux personnalités scéniques et là, ça mouille la chemise et c’est vraiment chouette.
Le mot de la fin ?
Lucie :
Euh… Le mot de la fin ? On est stressé (du concert de ce soir).
Vive la musique ! Vive notre 205 qui est dehors ! On est venu d’Auvergne avec notre 205, elle a tenu la route. En GPS, on l’a fait passer sous l’arc de triomphe, c’est une vraie aventure.
Merci.
Lucie :
Merci pour tes questions, on est passé au tutoiement du coup. 🙂
INTERVIEW AUDIO AVANT L’EP :
http://www.neptunefm.com/podcasts/le-duo-belfour-va-sortir-son-premier-ep-4364
LES PROCHAINS CONCERTS :
25/06 FETE DE LA VILLE – Montreuil (93)
07/06 LA GUINGUETTE FOLLE ALLIER (63)
08/06 LA P’TIT FABRIQUE SOLIDAIRE – Uzerche (19)
09/07 LA MAISON SUR LA PLACE – Ambrugeat (19)
10/07 LA PAMPARINA – Thiers (63)
20/07 FESTIVAL GARCON LA NOTE – Cosne sur Loire (58)
21/07 LE CHABLIS – Auxerre (89)
22/07 FESTIVAL GARCON LA NOTE – Sens (89)
23/07 FESTIVAL SOUS LES PECHERS – Montreuil (93)
10/08 CONCERT AU LAC PAVIN – Besse (63)
04/09 FESTIVAL LE SABLE ET LES GUITARES – Rouen (76)
14 /10 LA PUCE A L‘OREILLE – Riom (63)
15/10 BISTROT CULTURE – Ainay-le-Château (03)
16/10 LE KIOSQUE – Vichy (03)
19/10 LA 2DEUCHE – Lempdes (63)