À l’occasion de la sortie de leur huitième album studio, A Secret to Hide, les allemands de Poverty’s No Crime ont accepté de nous donner une interview un peu particulière, voire même privilégiée. En effet, c’est n’est pas un membre avec qui j’ai pu m’entretenir mais quatre sur les cinq qui composent le groupe ! Parmi eux, Volker Walsemann (chant et guitare), Marco Ahrens (guitare), Andreas Tegeler (batterie) et Heiko Spaarmann (basse). Autant vous dire qu’une occasion pareille, ça ne se loupe pas, surtout que les groupes de metal progressif allemand se font rares !

 

Pozzo Live : Tout d’abord, pouvez-vous présenter le groupe pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?

Marco : L’histoire a commencé en 1991. Je jouais avec Chrisian Scheele dans un groupe qui s’est ensuite séparé. Puis, lors d’une fête d’anniversaire, j’ai rencontré Volker qui m’a dit qu’il montait un groupe et qu’il cherchait un guitariste. Nous l’avons appelé Dark Order. Quelques mois plus tard, Christian rejoignit le groupe et nous nous sommes dits qu’il nous fallait un nouveau nom. C’est là qu’a débuté Poverty’s No Crime.

Pozzo Live : Pourquoi avoir choisi ce nom ?

Marco : Eh bien, c’est une sorte de message et cela sonne bien. C’est un nom qui garde un sens après trente ans. Aujourd’hui nous l’aimons toujours et il ne nous fait pas honte.
Ensuite, nous avons enregistré deux EP avec le label Noise Record. Il nous a lâchés après cela et nous nous sommes tournés vers Inside Out avant d’être aujourd’hui chez Metalville.

Pozzo Live : J’avais prévu de vous poser cette question plus tard, mais puisqu’on en parle… Vous avez été chez Inside Out durant quatre albums, pourquoi avoir changé ? Y a t-il une différence entre ces labels quant à la liberté de composer votre musique ?

Heiko : Il n’y a pas de différence concernant notre façon de travailler que nous soyons chez Inside Out ou chez Metalville. En aucun cas nous avions une quelconque pression de la part d’Inside Out, pas même de dates butoirs pour produire nos albums. Ils nous demandaient quand le prochain serait prêt, mais c’est normal pour un label. Ils doivent planifier les sorties et faire en sorte que le flux reste constant.
Nous avions un contrat pour trois albums avec eux, et une option d’un, voire de deux supplémentaires. Lorsque Spiral of Fear fut terminé, nous le leur avons présenté et ils nous ont dit que ce n’était pas la direction musicale pour laquelle ils voulaient travailler, que cela ne correspondait pas trop à ce qu’ils souhaitaient proposer.
J’ai parlé à plusieurs labels qui étaient intéressés, et en discutant avec le manager de Metalville, ce dernier m’a annoncé qu’il était un grand fan du groupe depuis des années et qu’il adorerait travailler avec nous. C’est ainsi que nous avons signé chez eux, et personnellement j’en suis très content. Ils font beaucoup pour nous et je pense que ça se voit vu le succès qu’a eu Spiral of Fear. Il s’en est vendu bien plus d’exemplaires que les précédents.

Pozzo Live : Inside Out a dit qu’ils n’aimaient pas Spiral of Fear ?

Heiko : Non, ils ont dit que c’était un bon album, mais que ce n’était pas le genre de musique sur lequel ils voulaient se concentrer. Tu sais, ils ont commencé à principalement viser les productions post-rock. Si tu écoutes les sorties proposées par Inside Out à cette période [Spiral of Fear est sorti en 2016 chez Metalville], tu verras qu’ils ont changé de direction avec les contrats des nouveaux groupes qui signaient chez eux. Ce n’était plus des groupes de rock ou de metal progressif classique. Ils ont expérimenté de nouveaux sons, et majoritairement du post-rock. C’est pourquoi, dans leur stratégie, notre album ne correspondait pas. Ils sont depuis revenus lentement vers la musique progressive, mais à ce moment là, ce n’était pas ce qu’ils recherchaient. Cela n’impliquait pas le fait que l’album soit bon ou mauvais. Nous avons eu une conversation amicale avec Thomas Waber, le manager du label à cette époque [c’est aussi son fondateur] et vraiment il n’y avait aucun problème. C’était aussi bien pour nous : après quatre albums avec un label, c’est bien d’essayer des choses nouvelles, de voir comment les autres peuvent travailler avec nous.
Avec Metalville, nous sommes vraiment libres de faire ce que nous voulons, il n’y a aucune pression sur notre travail et ils font une bonne promotions de nos albums, ils éditent une version vinyle de A Secret to Hide ce dont nous sommes très contents… Bref, pour un petit groupe comme nous, c’est un énorme soutien !

Pozzo Live : Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?

Heiko : Je pense qu’il y a un moment ou le hard-rock m’a vraiment marqué. J’étais chez un ami, et son grand frère avait un immense poster de l’album Holy Driver de Dio au-dessus de son lit. J’étais très intrigué et il m’a proposé d’écouter l’album. Il m’ prêté un gros casque, et a lancé Holy Driver. J’ai été extrêmement impressionné par le rythme, cette combinaison entre la basse et la batterie. Je pense que c’est à ce moment que j’ai décidé de faire du metal. J’ai été très impressionné par le son, peut-être à cause de ce gros casque, mais j’adore toujours Dio. Je pense même que mes deux premiers albums ont été de Dio : Sacred Heart et The Last in Line.

Volker : Me concernant, ma première expérience a été Pink Floyd, qui a eu une grosse influence sur ma musique. Je devais avoir 14 ou 15 ans. C’était The Wall, ça a été incroyable. J’avais aussi un casque, et de toute façon j’écoute toujours Pink Floyd avec un casque.

Marco : J’ai commencé à écouter du metal assez tôt : Kiss, AC/DC, Ted Nugent, Deep Purple, etc. Pour autant, je ne me suis pas dit que je voulais devenir musicien. Puis, j’ai découvert Iron Maiden et j’ai été fasciné par Steve Harris : au départ, je voulais faire de la basse. Ensuite, j’ai vu à la télé un concert de retrouvailles de Deep Purple avec de très nombreux guitaristes. En voyant Ritchie Blackmore jouer, je me suis dit que je voulais faire de la guitare. C’est Ritchie Blackmore qui m’a inspiré. Deux semaines plus tard, en 1977, y avait un concert de Rainbow qui était encore mieux et je me suis dit qu’ils fallait absolument que je fasse ça. C’est comme ça que j’ai commencé la guitare.

Andreas : J’ai écouté beaucoup de groupes de rock et de metal, mais c’est Iron Maiden qui m’a le plus marqué. Je devais avoir 14 ou 15 ans lorsque j’ai entendu Live after Death et j’ai trouvé ce live incroyable. À cette même période j’ai commencé la batterie. Nous avons tenté de monter un groupe avec des amis en reprenant des morceaux de Maiden : c’était le point de départ de ma carrière dans le metal.

Pozzo Live : Quel est le processus de création au sein du groupe ? Est-ce que vous débutez avec un riff, ou bien est-ce que vous voulez aborder un sujet et construisez votre musique autour par exemple ?

Volker : La musique prime toujours. Une mélodie me vient en tête, je la joue à la guitare, chante dessus puis travaille dessus pour la développer. C’est comme ça que j’écris les musiques. Marco quant à lui écrit les riffs et j’y ajoute les mélodies. Ensuite, chacun travaille à améliorer sa partie.

Pozzo Live : donc c’est vous, Marco et Volker, qui écrivez les morceaux, et les autres améliorent ce qui les concernent.

Volker : Exactement.

Marco : C’est Volker qui compose la majorité des titres, en plus d’écrire les paroles.

Pozzo Live L’album A Secret to Hide a t-il été écrit durant la pandémie ou en aviez-vous déjà composé une partie avant cela ?

Volker : Les chansons ont été écrites quand nous avons sorti Spiral of Fear. J’avais même certaines d’entre elles en tête avant sa sortie en 2016. En revanche, nous n’avons commencé à les enregistrer qu’au moment où la pandémie est apparue. Andreas a enregistré la batterie en décembre 2019. J’ai écrit les paroles au début du confinement, en mars. Je me souviens que j’étais dans mon jardin, sur ma chaise sous un pommier. Rires

Pozzo Live : Vous n’avez donc rien enregistré ensemble à cause du covid, tout a été fait chacun de son côté ?

Volker : Oui c’était impossible, comme en France je pense. Heureusement, nous avons tous la chance de pouvoir enregistrer chez nous, nous avons chacun un petit studio.

Andreas : Mais ça ne nous a pas beaucoup changé de l’album précédent où nous enregistrions déjà les pistes séparément.

Heiko : Nous avons tous le matériel nécessaire à l’enregistrement que nous avons accumulé sur ces dernières années et Spiral of Fear a été le premier essai en ce sens. Ainsi, nous savions que nous allions enregistrer l’album depuis chez nous et ce avant même la pandémie. La seule différence est que la fois précédente, nous nous étions retrouvés pour notre traditionnel « Barbecue du groupe » que nous faisons chaque été avec notre famille. Nous n’avons pas pu le faire l’an dernier et nous ne pourrons certainement pas non plus cette année, et ce barbecue, en 2019, était la dernière fois où nous nous sommes retrouvés tous ensemble. Pas forcément pour faire de la musique, mais simplement pour manger tous ensemble.

Marco : Je pense que la majorité des groupes aujourd’hui fonctionnent ainsi. Je lisais une interview de Fates Warning, dans laquelle ils disaient qu’ils travaillaient ainsi depuis de nombreuses années déjà. Je pense que la plupart des groupes enregistrent chez eux, et que le mixeur son est la personne la plus importante. Les groupes enregistrent les pistes de sons séparément et c’est lui qui fait tout le mixage depuis son studio. Je ne pense pas que beaucoup de groupes enregistrent encore ensemble durant des mois.

Pozzo Live : Est-ce que vous travaillez toujours avec la même personne au mixage ?

Volker : Sur l’album précédent nous avons travaillé avec Simone Mularoni de DGM. Heiko était en contact avec lui il me semble.

Heiko : J’ai eu le contact grâce à Andreas ! Nous discutions de qui pourrait être la bonne personne ; pendant l’enregistrement de Spiral of Fear nous nous sommes demandés « comment voulons-nous que notre album sonne ? ». Sur l’album d’avant, Save my Soul, nous travaillions avec Tommy Newton qui propose un son bien typique. En écoutant différents albums pour tenter de trouver un son qui nous conviendrait, je suis tombé sur un album de DGM qui venait de sortir et ça m’a beaucoup plu -j’adore le groupe-, et j’ai pensé que c’était une très bonne production car on pouvait entendre chaque instrument séparément et que l’enregistrement avait une bonne dynamique. Nous avons donc regardé qui avait produit l’album et nous nous sommes rendus compte qu’il s’agissait de leur guitariste. J’ai présenté cette idée aux autres qui l’ont aimée. Andreas a contacté Simone, nous avons discuté du prix et ça nous convenait. Nous avons été très satisfaits du résultat et c’est un gars avec qui il est très agréable de travailler. Ainsi, nous avons décidé de continuer de la sorte pour A Secret to Hide et Simone nous a dit à plusieurs reprises qu’il adorait notre travail. Je pense que la meilleure personne avec qui travailler est quelqu’un qui aime notre musique et la comprend, et nous avons l’impression qu’il comprend vraiment ce que nous voulons. En effet, pour les deux albums la première version du mixage a été la bonne.

Pozzo Live : Quel sont les thèmes principaux de A Secret to Hide ?

Volker : Le thème principal est « donne un sens à ta vie », « trouve ce qui est important pour toi ». C’est comme cela que je le résumerais, trouver un sens à sa vie sans demander aux autres ce qu’il en est. Même si tu cherches au travers de la religion, par exemple, toi seul trouveras la réponse.

Pozzo Live : Comment avez-vous choisi l’artwork de l’album ?

Volker : Je voulais une image qui retranscrive un sentiment que j’avais lorsque j’écoutais ma musique. J’ai produit plusieurs designs, et celui-ci est celui qui collait le mieux à ce que je voulais. Il montre une idée de force et de puissance.

Pozzo Live : C’est donc toi le designer ? Aussi pour les albums précédents ?

Volker : Oui tout à fait !

Heiko : Volker est un artiste aux talents multiples : designer, compositeur, chanteur, guitariste… et il sait jouer du clavier aussi ! Nous sommes juste de simples hommes qui tournons autour de lui. Rires

Volker : Merci, mais nous sommes un groupe. Tout seul, je ne pourrais rien faire.

Pozzo Live : Sur Schizophrenic Volker, tu utilises une voix puis puissantes, plus hargneuse à un moment donné. Je crois que c’est la première fois que je l’entendais sur un titre, est-ce que tu penses faire quelques morceaux plus agressifs un jour ?

Volker : Ça dépend de la chanson bien sûr, et sur cette partie j’ai senti qu’il fallait que je chante de manière plus agressive. Je pense qu’il faut que j’utilise cela avec parcimonie cependant. Si je prends cette intonation tout le temps, elle n’aura plus rien de particulier. Mais peut-être que je le ferai plus sur le prochain album !

Marco : La vraie histoire, c’est que ses enfants faisaient des bêtises et c’est pour ça qu’il s’est mis à crier ! Rires

Pozzo Live : Dans A Secret to Hide, il y a ce morceau instrumental, The Great Escape. Pourquoi avoir choisi de le relier au film du même nom ?

Volker : Parce que c’est un de mes films préférés. C’est mon film de guerre préféré même, et j’ai toujours voulu faire une chanson en rapport. J’avais donc écrit ce morceau instrumental, et comme chaque titre de ce genre sur nos précédentes productions, il devait être relié à un film. Par exemple sur Spiral of Fear, il y avait The Fifth Element, sur Save my Soul il y avait Spellbound, etc. Quand je me suis demandé à quel film ce morceau pouvait être rattaché, j’ai pensé à The Great Escape, ça m’est apparu comme une évidence.

Pozzo Live : Vous avez fait une longue pause après Save my Soul, presque neuf ans. À votre retour, vos productions ont montré un meilleur son comme nous avons pu en parler, mais aussi une meilleure homogénéité. Comment expliqueriez-vous cela ?

Marco : Au moment de cette pause, nous commencions tous à avoir une famille, des enfants, et ça a beaucoup changé notre vie. C’est peut-être l’une des raison. De plus, nous avons dû trouver un nouveau label, nous avions notre vie privée à gérer. Tout ceci peut expliquer ces changements.

Heiko : Concernant les différences de son entre les albums, je pense que c’est à cause de la façon dont nous avons enregistré. En effet, pour Chemical Chaos, nous avons enregistré avec un studio dont l’approche était plutôt rock et ça a donné un son assez dynamique je pense. Donc entre la production, notre situation à cette époque et le cadre dans lequel les chansons ont été écrites -elles l’ont été majoritairement durant les répétitions, et nous avions passé beaucoup de temps à les écrire ensemble. Par la suite, nous avons changé de studio et avons commencé à travailler avec Tommy Newton, qui est quelqu’un de vraiment axé metal, c’est un producteur de metal avant tout. Il a fait Keeper of the Seven Keys d’Helloween par exemple, et donc nous avons tout enregistré avec lui en studio exceptés le chant et la guitare principale. Nous commencions alors à nous diriger vers la façon dont nous fonctionnons aujourd’hui. Tommy Newton a vraiment eu une approche heavy metal.

Pozzo Live : Effectivement, le son était plus froid.

Heiko : C’est possible en effet, cela dépend beaucoup du producteur. Donc depuis Spiral of Fear nous travaillons avec Simone et son caractère, sa vision de la musique sont différents. De plus, maintenant que nous enregistrons depuis chez nous, nous avons plus de temps pour travailler notre jeu et notre son. C’est d’autant plus vrai sur A Secret to Hide puisque nous n’avions pas grand chose d’autre à faire à la maison.

Andreas : Je me souviens lors de l’enregistrement de la batterie que Tommy  m’a demandé de jouer de façon plus agressive, d’y mettre plus de puissance. Ça a été totalement différent sur Spiral of Fear, j’étais plus libre de jouer de moi-même. Ça a été une bonne expérience malgré tout, si j’avais joué d’une manière différente l’album aurait été totalement différent. La manière de jouer de la batterie a un impact énorme sur le son qui en ressort. Et je pense que la plupart des morceaux joués à la l’époque s’adaptaient bien à ce type de son.

Heiko : Et c’est bien comme ça aussi, c’est son boulot de nous dire comment il voudrait que l’on joue selon le rendu sonore qu’il a en tête. Je suis très content de ces enregistrements. Ils sonnent bien et ont un son qui leur est propre. Je les trouve plus metal que ce que nous faisons aujourd’hui.

Pozzo Live : Qu’est-ce que vous pensez de l’évolution de la musique d’une manière générale ?

Marco : C’est une question difficile, pour être honnête je n’écoute plus tant de musique que cela aujourd’hui. La plupart du temps j’en écoute dans la voiture en allant travailler, et j’écoute ce que j’ai toujours écouté comme Fates Warning etc. Ce n’est plus très facile pour moi de découvrir de nouvelles musiques. Parfois les gens me disent « votre musique sonne comme ci ou comme ça », et je leur dis « je n’en sais rien, je ne connais pas ce groupe ! ». Je suis comme un vieux, j’écoute des vieux trucs. Rires
Autrefois on achetais plein d’albums, et on passait la journée à les écouter. Aujourd’hui, on a Spotify et on peut choisir de n’écouter qu’un ou deux titres. Avant on écoutait l’album complet et si des morceaux ne nous plaisaient pas, à force d’écouter l’album on s’y faisait. C’est quelque chose qui a beaucoup changé, la manière d’écouter de la musique. C’est devenu plus accessible et surtout très peu cher. Je suis content que nous ne parions pas notre vie sur la musique et que ce soit un loisir, car c’est compliqué pour les musiciens d’en vivre.

Andreas : Je pense que la plupart des gens ne donnent pas beaucoup de temps à la musique. C’est peut-être moins le cas pour le metal et le rock, mais pour beaucoup la musique n’est là qu’en arrière-plan, et si un morceau ne nous plait pas trop on le passe… Comme l’a dit Marco, on avait l’habitude d’installer la platine et d’écouter un album complet.

Volker : Je pense que notre musique en revanche s’écoute par album. Ça n’a rien à voir si tu prends des titres au hasard et les écoute hors contexte. Ce ne sont pas des concept-albums, mais il faut écouter nos disques comme un tout.

Heiko : L’ordre des morceaux sur un albums se retrouve rarement sur les service de musiques en streaming. J’écoute beaucoup de groupes et j’utilise principalement Spotify. J’ai de nombreux CD, mais je n’ai même pas de lecteur donc c’est plutôt devenu de la décoration. J’essaie toujours de découvrir des choses nouvelles sur Spotify, c’est un service qui apporte de nombreuses possibilités

Pozzo Live : Une dernière question que nous posons toujours lors de nos interviews : qui aimeriez-vous que l’on interviewe ?

Marco : Je choisirais Jim Matheos de Fates Warning car il donne rarement d’interviews et j’aimerais savoir ce qu’il a à dire. Il a l’air d’être quelqu’un de réservé et donc j’aimerais beaucoup lire cela !

Heiko : Je ne suis pas très fan des interviews. Quand cela concerne la musique, je préfère l’écouter et honnêtement lorsque l’on interroge un musicien, je me fiche de connaître ses opinions politiques ou autres. Quand je lis une interview, je me dis « ce gars est musicien et on l’interroge sur de la politique. Qu’est-ce qui fait de lui un spécialiste du sujet ? ». S’il parle de sa musique, pas de problème. Mais j’ai l’impression que les célébrités mettent souvent en avant leur avis sur la science, la politique ou je ne sais quoi. Sauf qu’il faut plutôt demander à un spécialiste pour ça. Ce n’est pas parce que tu as une opinion sur un sujet que ça fait de toi un spécialiste. On voit beaucoup cela en cette période de pandémie : il y a très peu de scientifiques qui savent vraiment de quoi il retourne, mais il semblerait que tout le monde soit soudain devenu un expert et sache exactement ce qu’il faut faire dans cette situation. Les gens devraient parler de ce qu’ils connaissent. Je ne parlerais jamais d’ingénierie automobile, je n’y connais rien ! Beaucoup de gens non plus d’ailleurs n’en parleraient pas car ils n’ont pas de connaissances sur le sujet. Pourtant, ils savent tout à coup comment gérer une pandémie mondiale. Pourtant, quelle différence au fond ? Enfin voilà, ce n’est que mon opinion personnelle. Rires

Volker : Je suis plus intéressé par des gens « normaux ». Ils savent toujours donner leur avis. Un homme politique ou un musicien tentera toujours d’être populaire ou de faire sa promotion. Si tu interroges des personnes « lambda », tu auras des réponses plus honnêtes.

Andreas : Si ça doit être un musicien, je choisirais un batteur. Je n’ai jamais lu de bonne interview d’Alex Holzwarth. Peut-être que tu le connais, c’est l’un des membres fondateurs de Sieges Even, et il a joué pendant quelques années pour Rhapsody of Fire. Autrement, je ne lis plus tellement d’interviews. Autrefois je lisais beaucoup Rock Hard, mais depuis quelques années, plus tellement.

 

Ainsi s’achève cette longue interview de Poverty’s No Crime. Un  immense merci au groupe pour s’être rendu disponible. L’album A Secret to Hide sort le 30 avril et je vous l’annonce, il est excellent. Pour connaître un peu mieux le groupe, le lien vers leur site internet est ici. Enfin, pour retrouver nos interviews, ça se passe ici. Pour nos chroniques, c’est par-là.

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